«es liions, il est ordonné tous les Trais musul
mans, et particulièrement aux troupes car le
changement d'uniformes ne doit rien changer au
cœur des fidèles), dassister régulièrement aux priè
res publiques et de supplier la divine providence
d'inspirer leur souverain les moyens les plus
propres garantir la sûreté de l'empire; et, effet,
les fidèles courent en foule, cinq fois par jour, aux
prières publiques.
L'ambassadeur de France a eu une audience du
reiss-efïendilaquelle il l'a informé qu'en consé
quence des insultes faites par le dey d'Alger au
consul français, le roi sou maître venait de déclarer
la guerre et état, et d'ordonner une de ses
flottes de mettre ce port en état de blocus; ajoutant
en même temps que comme quelques frégates al
gériennes sont actuellement au service actif de la
Porte, les vaisseaux de guerre français ont ordre
de les attaquer partout ou ils les trouveront.
On ignore encore la réponse que la Porte faite
cette déclaration.
ESPAGNE.
Madrid, 4 septembre.
La Gazette officielle de Madrid, de ce jour,
publie un manifeste que S. Ex. le ministre de la
guerre, a adressé par l'ordre du roi S. Ex. le
capitaine général de la Catalogne, le comte Campo-
Sagrado.
S. Exc. dit que tous les rapports qui lui sont
parvenus de diverses provinces, depuis le mois
août 1825, ainsi qu'au département de grâce et
de justice, présentent une série de faits empreinte
d'un esprit de turbulence. La place de Tortose fut
le premier point de mire des factieux, mais sans
succès. Ensuite les bandes de factieux se recrutè
rent; des proclamations firent appel aux royalistes.
Un mouvement fut dirigé du côté de Manreza et
de Vieil et sur d'autres points; les dispositions
prises pour le réprimer eurent pour résultat la dis
persion de ces bandes et la capture de plusieurs
chefs dont quelques-uns furent fusillés. Mais le
manque d'unité dans les opérations des factieux a
fait considérer tous ces evénemens comme une
folie de gens sans talentsans argent et pressés
par de grands besoins. Survint alors une amnistie#
décret du 3o avril ce qui n'empêche pas qu'en
juillet dernier l'insurrection reparut en Catalogne
et que quelques-uns des chefs amnistiés ont de
nouveau formé ou fomenté des bandes, et déjà
dans le dernier rapport on annonce qu'elles ont été
renforcées de quelques détachemeus de volontaires
royalistes.
A côté des maux qu'ils causent les factieux
placent les prétextes de leur rébellion. Ils se disent
royâlistes et profanent ce beau et illustre nom.
Us calomnient les intentions des principaux agens
de l'autorité du roiet ils qualifient de mauvais le
gouvernement de S. M., lui suscitant des embarras
au moment ou les secours lui sont le plus néces
saires. Ils atteignent le comble de l'absurdité, ces
rebelles de toute espèce, en répandant l'idée d'une
oppression dont S. M. aurait gémiret qui serait
l'œuvre de ceux qui l'entourent, artifice grossier
par lequel ils tendent détruire l'indépendance et
la dignité du roiet répandent la confusion pour
affaiblir l énergie des défenseurs du trône.
Comment peut-on cependant dire que le roi
notre maître est opprime lorsqu'il est rétabli dans
la plénitude de sa souveraineté; lorsque les an
ciennes pratiques s'observent, que les corporations
sont réintégrées, et que les possesseurs de la ré
volution sont expropriés que S. M. Teille ave*
la plus vive sollicitude pour la conservation des
lois fondamentales que les mesures les plus vi
goureuses pour préserver les lois de toute innova
tion sont prescrites et exécutéeset qu'enfin une
armée d'observation réunie rapidement la voix
auguste du souverain protège les frontières pour
maintenir la dignité de la couioune, les lois de la
monarchie et l'honneur de l'Espagne?
S. M.décidée ne plus souffrir que la vio
lence usurpe les droits dc.l'autorité légitime, et
que l'on se serve de son auguste nom pour un si
triste usage, décidée en outre maintenir la pure
té des sentimens monarchiquesles bienfaits de la
restauration, et mettre un terme aux scène tu.
multueuses qui agitent quelques districts manufac
turiers des provinces, a jugé propos d'ordonner
ce qui suit
20 La garnison de Catalogne recevra une aug
mentation considérable de troupes de ligne, sans
cependant il soit rien diminué aux forces employée
sur d'autres points importans.
2° Pour soulager le capitaine-général dans ses
nombreux travaux, il seia nommé un général qui
sous les ordres immédiats du premier, sera spé
cialement chargé de la partie active des opérations
militaireset commandera les forces destinées la
poursuite des rebelles.
3° Ce général fera connaître aux rebelles s»
commission et les pouvoirs dont S. M. l'a investi
il pourra amnistier ceux qui poseront les armes
dans un délailes chefs exceptées mais ceux qui
ne profiteront pas de l'amnistie dans le terme que
le général prescrira, seront irrémissibicment fu
sillés.
4" H poursuivra les rebelles sans relâche, jus
qu'à ce qu'il les ait réduits l'obéissance.
5® Il pourra disposer des volontaires royalistes
dont il aura besoin.
6" Ceux de ces volontaires qui n'obéiraient pas
aux ordres du général, ou qui, par crainte, par
connivence ou par d'autres motitsne concour
raient pas combattre les rebelles, seront désar
més et privés jamais de l'honneur de servir dans
les troupes royalistes,
7° Partant, on les invitera remplir leurs de
voirs protéger le maintien de la paix et <ie
l'ordre intérieuren leur offrant de les proposer
et en les proposant effectivement S. M. pour les
récompenses qu'ils auront méritées.
8° Enfin S. M. autorise ledit général ce qne,
lorsqu'il le jugera convenable, il puisse armer les
habitans loyaux et sûrs qui se présenteiont vo
lontairement pour poursuivre les révoltés, pour
défcndie l'obéissance due S. M. pour maintenir
la tranquillité du pays et pour conserver la
leur.
J'adresse cette communication V. Exc.par
ordre du roiafin qu'elle fasse les dispositions
convenables pour son exécution, et qu'elle la
transmette tous les gouverneurs et toutes les
autorités de la province de Catalogne.
S. M. pleine de confiance dans la prudence qm
caractérise V. Exc.est persuadée qu'avec l'exe-
cution énergique des mesures priseset avec une
coopération efficace de la part des gouverneurs,
chefs militaires et autorités civiles, V. Exc- raffer
mira dans les districts soulevés l'autorité souve
raine du roi noire maîtreet rétablira la paix dont
l'état a besoin, et qui est l'objet des desus ar-
dens de S. M.
Madrid, le 31 août 1827. Signé le na
quis ceZa.\1b*a«0