La Gazette reproduit aujourd'hui 23 peu piès
les mêmes détails qu'elle a donnés hier.
Vers six heures du soir, des groupes de factieux
ont commencé se former dans les rues Saint-De
nis, Saiul-Martiu, et dans les rues avoisinantes.
De là il se sont répandus par troupes de 80 et plus
dans les rues de la Ferronneiie, Saint-Honoré
Crenelie-Saiut-Honoréetc., poussant des ois
affreux qui faisaient fermer les boutiques leur
approche par les habitans alarmés, brisant les vitres
coups de pieu es, et criant aux Lampions!
aux lampions
tii ici'le détail relatif l'attaque et au ren
versa ni nt des barricades
Un graud uorobre de ses misérables ont été ar
rêtés. L< s autres profitant d'un passage et de di-
v 1 ses pentes rues, se sont enfuis dans toutes les
i actions Oii a trouvé sur la place les cadavres
de r::iq de ces misérables.
Un malheureux jeune homme, âgé de tijans,
a ete frappe d'une balle une fenêtre, coté de
son père, dans la maison du n" 235. Il a expiré
quelques instans après. On compte une cinquan
taine. de blessés.
Le Courrier des tribunaux dit que 8a person
nes ont été arrêtées le 19 au soir.
Le Journal du Commerce trouve la relation
faite par la Gazette des divers événemeiis assez
conforme ses pi opt es informationsquant aux
faits matériels.
Nous ne sommes pas dit-il, en état de compter
les vie! mes des massacres du ao. La tusihaiie a
été vive surtout devant le passage du Grand-cerf,
vers la rue aux Ours près la cour Batave et aux
environs du marché-des lmtoncens. Le matin, le
pavé du passage du Grand-Cerf et les volets de&
boutiques étaient teints de sang il paraît que plu
sieurs blesses qui s'y étaient retugiés avaient essayé
d'ouvrir les boutiques pour y trouver un asile.
La peite de la force armée daus la soiree du 20
est évaluéed'après des lenseignemens généraux,
15 ou 20 gendarmes blesses plus au moins griè
vement. Un brigadier a, dit-on. été tué \J du co
On porte dix le nombre des individus tués le
aoel 100 le nombre des blessés. Hier matin on
voyait des ouvriers occupés tii'ao r les traces des
balles et laver le sang qui rougissait le pavé.
La Gazette continue repousser les allégations
de quelques journaux que ce qui s'est passé serait
le fait de l'administration par l'entremise d'agens
provocateurs. Autant voudrait, dit-elle, attribuer
a l'administration les élections qui font la joie des
libéraux. Elle ajoute que. la force armée n'est in
tervenue que sur le réquisitoire des magistrats, et
que les sommations légales ont été faites bieD que
ses adversaires le nient. Enfin elle leur opposé leur
propre aveu que l'autorité n'usa pas de violence
contre ceux qui n'illuminèrent pas le jour de la
St-Cbarles.
Avaut-liier entre sept et huit heures du soir
un homme vêtu d'un uniforme, qui entrait dans
toutes les boutiques en disant Fermez vos bou
tiques il y a une révolution a été arrêté, et
remis entre les mains du poste des gardes royaux
qui est a l'Elysée-Bourbon.
Du 23- Un ordre du jour du vicomte de Reiset,
daté de Barcelone, 14 novembre, poile que le roi
de France ayant chaigé son ambassadeur, M. le
lieutenant généial vicomte de SaitU-Priesi, de pro
poser S. AI. le roi d'Espagne l'évacuation de la
capitale de la Catalogne au moindre désir qu'aile
en témoignerait, et cette proposition ayant été ac
ceptée, les troupes composant la division de la Ca
talogne commenceront leur mouvement sur la
France dater du 16 du courant, et partirent de
Barcelone en huit colonnes, savoir: les it>, 17,
18, 20, 28, 24, 2t>, 28. L. M. y sont attendues
immédiatement.
Nouvelles de la Péninsule venues des bords
de r Adour.
On prétend que la France prépare contre Alger
une expédition de 20 mille hommes, sous le com
mandement du duc de Raguse: l'Espagne fourni-,
rait 8 rnilie hommes pour coopérer cette éxpedi-
tion.
Des partis d'insurgés continuent se montrer
daus les euvironsde Madrid, ainsi que dans la pro
vince de la Manche; le nombre de leurs cavaliers
augmente chaque jour.
PAYS-BAS.
Gand26 novembre.
MM. Les députés du diocesede Matines, char
gés de porter au pied du trône l'expression de la
sincère reconnaissance de leur vénérable archevê
que en de son clergé pour la convention conclu
avec le saiul-siège, ont eu l'honneur d'ëue présen
tés S. M.et ont été accueillis avec cette bien veil-
lance prévenante qui distingue notre auguste sou-
veraiu. Ces MM. ont présenté S. M. un exem
plaire du mandement que S, A. C. aairëtépour
accompagner la publication du concordat. Ils ont
eu ensuite une audience de S. Exc le ministre de
l intériiur e.t de M. le comte de Celles. Le ministre
a mon lié une vive satisfaction la lecture du mau-
dement. Il est regretter que le vénérable prélat
qui nous a seul consolés dans des temps moins heu
reux du tiiste veuvages de uos églises, n'ait pu,
comme il le désirait vivementaller en personne
rendre ses hommages S. M. Il l'a espéré long
temps, mais sou grand âge et ses itifirpiiiés l'ont
fait renoncer la pensée d'entreprendre un voyage
difficile dans celte saison.
Le catholique contient la lettre suivante:
Gand, 24 novembre.
Monsieur, vous avez annoncé dans voire fouille,
ii y a huit jours, que M. bernard de Smet, supéri
eur de Sainte-Baibeétait cité comparaître au
jourd'hui devant M. le juge d'instruction,- le lait
était matériellement inexact: une citation avait en
«llèl été portée Sainte-Bai be mais trompé sans
doute par l'identité du nom et du domicile, on y
avait mis mes prénoms el ma qualité. Aujourd'hui
Seulement, M. le juge-d'tnsuuciion a reconnu sa
méprise.
Je m'estimerais heureux d'avoir innocemment
contribué celte erreur, si les poursuites toujours
affligeantes pour les amis de l'ordre et de la paix,
viennent se terminer par là; j'aurai épargné M.
le juge-d'instruciion la peine de voir paraître de
vant lui, comme prévenu, un prêtre aussi vénéra-
blé que M. Bern. de Sinet.
L'intérêt général que cette affaire inspire me
porte croire, monsieur, que ma réclamation u'est
pas entièrement sans objet.
Recevez l'assurance etc. J. J. De Smeot, prê
tre, cncien régent de rhétorique.
Bruxellct, ai novembre,
Uue nouvelle association d'imprimeurs et de U-*