RUSSIE.
ALLEMAGNE.
naît la déclaration qu'il a fait parvenir le 9 octobre
au reis-effmdi, par sondrogman, M. de Huszar.
Par voie extraordinaire.
La Porte a enfin pris une résolution héroïque et
a aussi mis fin toutes les incertitudes qui depuis
huit jours ont agité la capitale. La catastrophe de
Navarinconnue au sérail depuis le 3o octobre
avait tellement irrité le sultan que pendant douze
heures on n'a pas osé s'approcher de lui. Le reis-
effendi qui fit appeler chez lui, le 8 les drogmans
des ambassadeurs parut fortement courroucé il
leur demanda, sans faire mention des suites de cet
événementce que cette violation de la foi publi
que devait signifier et après qu'ils eussent fait quel
ques réponses évasives, il les renvoya avec un cal
me forcé il tint cette occasion ce propos remar
quable Que la Porte regrettait sincèrement
d'avoir un instant prêté l'oreille aux insinuations
et promesses perfides des trois ambassadeurs pa
cificateurs leur manière. Qu'au reste, leur séjour
Constantinople était indifférent pour la Porte
qu'on ne voulait leur conseiller ni de s'en aller ni
de rester qu'ils feraient en cela ce qu'ils juge
raient propos, mais que le sultan, ne voulait plus
continuer des relations avec eux.
C'est ainsi que se passèrent encore deux jours
d'inquiétudes pour les Francs, pendant lesquels les
Musulmans paraissaient attendre impatiemment la
résolution de leur souverainqui avait convoqué
pour avant-hier une grande assemblée du divan
elle a été tenue chez le ninphti, et tous les ulémas,
même ceux qui sont contre le système actuely
furent appelés. L'issue en fut attendue avec la plus
vive impatience Péra jusqu'hier après midi Len
n'en transpirait mais dans la soirée on reçut enfiu
de tous côtés des nouvelles des mesures énergiques
arrêtées par le divan. On assure que tous les traités
avec les trois puissances l'Angleterre, la France
et la Russie, et nommément la convention d'Ak-
kerman sont déclarés nuls et d'aucune valeur
que la Porte rompait toutes communications avec
les légations de ces trois puissances mais qu'elle
les regardait comme placées sous la protection du
droit des genset prendrait soin cle leurs person-
nés tant qu'elles se trouveraient sur le territoire
turc. La déclaration cette fin, adressée M:
d'Ottenfels, estdit-on, couçue avec beaucoup de
dignité.
On attend en conséquence un hallf schérif du
sultan, pour ordonner une levée en masse des Mu
sulmans et arborer le drapeau du prophète sur la
mosquée de Ste-Sophie, comme signe de railiie-
ment des croyaus. On se rappelle l'effet miraculeux
de ce palladium, lors de l'extermination des janis
saires il y a uu an et demieu ce qu'il arrêta
court les adversaires du sultan. Simultanément
avec cette déclaration toutes les mesures imagi
nables pour la sûreté des Francs ont été piises
et les gardes de leurs hôtels doublées. Tout est
resté tranquille jusqu'à ce jour mais les Francs
ui, pour leurs affaires, ont parcouru hier les rues
e la capitale disent qu'elle u'est plus reconnaî
tre que les Turcs étaient ivres de joie de la réso
lution du sultan, et du ralliement prochain de tous
les Musulmans. H est naturel qu'ou ne soit pas sans
craintes assez vives malgré les mesures de pré
caution qui ont été prises.
Quant aux miuislresdes trois puissances qui ont
toute heure des conférences avec M d'Ottenfels,
qui est l'égide des Francs ou ne connaît pas en
core leur détermiuation. Ou dit que M. de Jiibeau-
pierre s'est décidé partir sans retard. C'est de_
main ou après-demain que sera publié le hatti-
chérif du sultan qui annoncera les résolutif s Ju
dernier divan. Ces résolutions paraissentmême
aux Francs, le seul moyen de salut de l'empire ot
toman en ce que le sultau peut réunir de nou
veau autour de lui les musulmans. Après la son
vention du fi juillet, il n'y avait presque plus de
choix qu'entre la chute plus prochaine ou plus
tardive de l'empire.
VALACIITE.
Bucharest7 novembre.
On apprend de Couslantinole, que les ambassa
deurs de trois puissances ont fait transporter leurs
archives bord du vaisseaux anglais qui avait ap
porté la nouvelle de la bataille de Navarin. Le
sultan, sans ordonner des mesures de violence con
tre les chrétiens dans sa capitaleaurait déclaré
qu'il ne voulait rien entendre ni de l'intervention,
malgré la défaite de sa flotte. G. Univ.
Petersbourg 10 novembre
TJn ukase impérial prescrit aux Grecs unitaires
la stricte exécution des articles 9 et 10 de l'ukase
du fi septembie 1807qui leur impose, comme
devoir impérieuxla conservation pure et non-
mélangée de leurs anciens rites religieux. En con
séquence il ne leur sera aucunement permis de
recevoir dans l'ordre monastique des personnes
d'autres professions de foi. Partout où il sera né
cessaire il sera établi des écoles pour l'enseigne
ment de la jeunesse du culte grec unitaire qui se
dévoue l'etat ecclésiastique.
Une autre ukase défend comme inconvenant la
vente publique d'images de sa in/sdans le cas où
ces ventes auraient lieu par expropriation f orcée.
D'après sa demande, motivée pai ses affaires de
famille, RI. l'aide-de-camp général comte Oza-
rouwski, commandant du corps d'armée détaché
île Lilhuanie vient d'être admis la retraite et
cette occasion S M- l'empereur a daigné lui con
server, titre de peusiou ,1a jouissance de tous
son traitement actuel et le di oit de pôrler l'uni
forme.
AUTRICHE.
Vienne tg novembre.
S. A. R. L'infant don Miguel se mettra en route
pour le Portugaldans le courant de cette semaine
en passant par Paris et Londres. Le comte de
Bombelle qui est accrédité comme envoyé extra
ordinaire et ministre plénipotentaire d'Autriche
la cour de Lisbonne partira pour sa destination
aujourd'hui, afiu d'aller dil-ou attendre l'infant
Paris.
Francforti!\ novembre.
On mande de Mayence que le commerce des
grains y est fort actif. Tout ce qui est apporté au
marché se vend des prix toujours croissons. Pour
donner une idée de l'éteudue des affaires qui se
font dans les blés, on cite le fait que récemment
un courtier y a gagné 1800 fl. de courtage dans un
seul jour.
Par un décret du 12, le roi de Wurtemberg a
ordonné la levée de 35oo hommes pour iba3.
On sait que le roi de Saxe n'a point eu d'entans
de sou épouse la feue reine. On dit Dresde que
S. M. a adopté la fille aînée de son frère le prime
Antoine, princesse Amélie née le 20août 79^"