FRANCE.
Paris26 novembre.
M. Fleury Ed. demeurant rue Neuve-San-
sou, n° 2 rentrant chez lui mardi soir, vit, en
suivant le boulevard Saint-Martin, trois des gar-
uemetis déguenillés qui ont cassé les vitres dans
plusieurs quartiers de Paris, remplir leurs poches
et leurs casquettes de pierres déposées près le
nouveau théâtre de l'Ambigu, maintenant en con
struction. L'un d'eux dit un autre Combien
a-l-on donné Cinquante sous. Et
toi - - Cinquante sous aussi. Leurs provisions
étant faitesils partirentet M. Fleuriqui les
suivait des yeux les vit se diriger du côté de la
rue Saini-Martiu-
M Biguou, rue Saint-Germain l'Auxerrois n
84, qui avait été assailli par les gendarmes au mo
ment où il venait au secours d'un malheureux
blessé, été entendu sur ces faits par l'autorité
judiciaire.
Du 26. L. A. Pi. M. le dauphin et Mra<: la
dauphine sont partis pour St,-Cloud.
Le feu roi Louis NVIII, dans les dernières
années de sa vie voulait avoir son portrait etsi
l'on peut dire ainsi celui d'un cabinet où il avait
coutume de travailler seul, devant une petite table
de simple bois de chêne, dont il s'était servi durant
l'émigration et qu'il eu avait rapportée. C'était
faire, pour le premier peintre, un assez vaste ta
bleau composé d'une seule figure et d'une multi
tude d'accessoires non pas choisis et disposés au
gré de l'art, mais tels, et chacun en la place que
le roi avait coutume de les voir autour de lui. Ce
travail fut confié au pinceau de M. Gérard qui s'en
acquitta en peintre habile. Ce beau tableau vient
d'être reproduitautant du moins que la gravure
le pouvait faire, par le burin de M. le graveur
Girard.
Un journal annonce aujourd'hui que, le 17
de ce mois une femme a été remarquée rue de
St -Denis exposant la vue de tous les passans
un.tableau représentant un songe de Marie-Louise
et dont les ailusious paraissent de nature séditieuse
il ajoute que ia police n'a pas empêché Vexhibi
tion de ce tableauDepuis plus d'un mois cet
te gravure a été dénoncée par la police aq pro
cureur du roi des poursuites ont été faites pour
en découvrir les auteurs et les disli ibiteurs des
saisies ont eu lieu. Les tribunaux devront connaî
tre de ce délit.
M. le lieutenant-général commandant la
première division militaire fait publier la note sui
vante
Ou lit dans le journal intitulé la France
chrétienne l'article qui suit
On assure qu'un officier delà ligne, ayant été
sommé par ses chefs de commander le feu, a refusé
de se rendre cette injonction, disant qu'il ne
voulait pas être le bourreau de ses concitoyens. Ce
brave officier se trouve dit-on dans ce moment
aux arrêts forcés.
fout cela est complètement faux.
A l'occasion du nouveau triomphe du parti
dit constitutionnel ou.libéralParis, le Consti
tutionnel recommande fortement aux habituus de
la capitale de ne donner aux ennemis de la monar
chie selon la charte aucun prétexte de tendre des
pièges la confiance populaiie pour exercer de
nouvelles vengeances, et de nouveau répandre le
sang des citoyens. Point de démonstrations, dtl-il
point de crispoint d'illuminations
Du 27Nous avons parlé d'un alarmiste en
uniforme de la garde royale, qui criait aux marchand*
de la rue du foubourg Saint Honoré.- fermez vos
boutique Cet homme et un autre individu sous uni
forme dont il était accompagné, furent arrêtés par
des babitans de quartier au nombre desquels nous
sommes autorises nommer M. Geoffroy électeur
demeurant rue Faubourg Sair.t IloDoré u. 58 et
MDemussy marchand tailleur rue n. 56. Les
deux perturbateurs ont été conduits rue du Doyenné,
chez M. Mazug commissaire de police qui ils ont
été remis, et qma dressé procès-verbal. MM, Demussy
et Geoffroy ont signé ce procès-verbal.
Nouvelles de la Péninsule venues des bords
de IFl dour.
Les ramifications de l'insurretion de Ca'alogue
sont immenses 011 découvre des conspirations par
tout i les arrestations se multiplient l'infini.
Le fils du marquis de la ïorre a été arrêté com
me ayant été le trésorier secret de la junte direc-
liice de l'insurrection de Catalogue,
On a également arrêté plusieurs dignitaires ec
clésiastiques qui ont été dénoncés par ce jeune
homme et par Ballesler, et l'on assure que le cé
lébré M. Don Victor Saez, évêque de Tortosa
est aussi arrêté.
Nonobstant cela l'Ampurdan est de nouveau
en pleine insurrection.
Les infans continuent de résider au Pardo, leurs
altesses s'y trouvaient lors du dernier coup de main
de la bande qui infeste les environs de Madrid.
Un courrier a été envoyé Paris avec la deman
de d'installer la division qui quitte Barcelone sur
les frontières, et de la renvoyer dans cette ville
après le départ du roi pour l'Arragonau prin
temps prochain.
Le tribunal du bref avait fait opposition l'ex
écution de la sentence rendue contre le chanoine
Coirons, et le père Pugnal, appartenant une
cunimunauté de franciscains Pu-us. Le roi vient
d'abolir ce tribunal. Les dernières exécutions le
nouveliste n'en dit pas le nombre ont été mar
quées par des innovations. Les condamnés ont été
fusillés leurs cadavres livrés au bourreau, ont
été ensuite suspendus la potence.
On y a exécuté en Arragon, trois officiers illi
mités, ils ont été conduits a l'échataud bâillonnés,
par ce qu'ils vommissaient toutes sortes d'injures
contre les moines et les prêtres. Ils u'ont pas voulu
se confesser.
On a arrêté dans le couvent de Malaro plusienrs
capucins compromis dans les derniers soulèvemens
ainsi que l'abbesse du couvent de. Saint-Pierre de
Barcelone,- dans les cérémonies religieuses, la tête
de cette abbesse est couverte d'urt'e nôtre épiscopale.
S. M. aaccoidé Eguiacapitaine général de
la Galicesa demande de pouvoir ramasser tous les
oisifs les fainéaus les vagabonds, les Constitu
tionnels enfin pour compléter ainsi les contigens
fournir Ceula et Porto-Rico, afin de puri
fier le pays de ces insectes qui ne font que troubler
les esprits des habitans tranquilles avec des inven
tions filles de leurs idées politiques.
Quelque puisse être l'esprit inventif de ces
cracovistes galiciens, le plus expert d'entre eux
n'égalera jamais le nouveliste de 1 Adour.
PAYS-BAS.
sinvers 2y novembre.
Nous avons rendu compte de troubles qui ont
eu lieu dans les colonies agricoles cause de la dé-