fications du port de Navarin, sontdit-on, en fort
mauvais état. Le bruit du massacre des Francs
Fatras, ne se confirme heureusement pas.
ANGLETERRE.
Londresi décembre.
Les dépêchea arrivées hier de Constantinople
sont, dit-on, d'une nature'telle que si les conjec
tures auxquelles elles donnent lieu se réalisaient
il faudrait avoir recours d'autres mesures coër-
citives envers les Turcs. On répand le bruit que le
goupernement du grand-seigneur a fait saisir in
distinctement tous les navires appartenant aux su
jets des puissances alliéeset que sa hautesse a
déclaré qu'elle n'écouterait aucune proposition
avant d'être indemnisée des dommages Soufferts
par sa flotte Navariu.
S'il en est ainsion doit s'attendre au départ
immédiat de M. Stratford Canning de Constanti
nople et a voir promptement accréditer sa place
une autre espèce de plénipotentaire anglais. Quoi
qu'il arrive nous sommes fondés croire que le
gouvernement de sa majesté est bien préparé
toutes les alternatives que peuvent rendre néces
saires les intérêt généraux de l'Europe ainsi que
l'honueur et les principes de la Grande-Bretagne.
FRANCE.
Paris, i décmbre.
On écrit d'Avignon que l'autorité a découvert
dans l'imprimerie lithographique de cette ville i
une grande quantité de billets de banque prussien
contrefaits et la pierre qui a servi peur les impri
mer. Le propriétaire de cet établissement a pris la
fuitesa famille est arrêtée.
La Galateede Bordeaux dont on a an
noncé l'arrivée la Havane avait son bord un
agent du conseil royal des Indes, envoyé par Fer
dinand VIL Un journal du Havre dit que ce per
sonnage est reparti de la Havane le zd octobre sur
une frégate espagnole portant un million de pias*
très. Suivant le même journalune frégate fran
çaise, récemment arrivée, a fait voile le même
jour pour l'escorter et la défendre contre les cor
saires colombiens qui sont en grand nombre dans
ces parages.
On écrit de Constantinople 10 novembre
On a reçu le 6, Constantinople la nouvelle
que Fabvier soutenu par lord Coehrane avait
fait une descente dans l'île de Scio, et que le pacha
et les Turcs avaient été obligés de se retirer.
La nouvelle de cette expédition laquelle
les Turcs ont soupçonné les alliés d'avoir eu part
est arrivée pendant que le divan était en délibéra
tion sur le parti qu'avait prendre la Porte par
suite de l'événement de Navatin elle y a beau
coup augmenté l'irritation.
Le reis-eflendi a déclaré le g aux drogmans
d'Angleterre, de France et de Russie: Que tou
tes relations entre la Porte et les représentans des
trois cours étaient suspendues jusqu'au momeut
où on saurait si elles se désistaient de toute ingé
rance daus l'affaire grecque si sa hautesse aurait
une indemuité pour les pertes et dommages essuyés
par la destruction de sa flotte et si elle recevrait
réparation de l'insulte qui lui avait été faite.
Cette déclaration a amené dès le 10 une ré
ponse de la part des ambassadeurs qu'on croit
contenir la demande de leurs passeports.
On assurait que le jour même où la déclaration
turque fut faite aux drogmans des cours alliées
le reis effendi avait fait remettre l'internonc'
d'Autriche une note par laquelle la Porte, pro:es
tant de son désir de rester malgré l'événemç o
Navarin, en paix avec les puissances alliées, re
clamait la médiation de l'Autriche. Ondisait que
les conditions mises par la Porte ce rapproc'' :-
ment avec les puissances avaient paru de natui
n'être pas acceptées.
D'après les lettres reçues de Smyrne, sous la
date du 6, l'amiral de Rigny s'y trouvait avec une
partie de son escadre" et y avait prisavec les bâ-
timens de guerre de toutes les autres nations, et
du consentement du pacha une position qui le
mettait même de protéger le commerce eui opéen
et les Francsdans le cas où la population musul
mane aurait voulu se porter contre eux. Cependant
tout y était tranquilleet le pacLa maintenait un
ordre parfait.
Il en était de même Constantinopleoù l'on
remarquait de la part des autorités turques le plus
grand soin d'empêcher que bord; e et le repos ue
fussent troublés.
Cepeudant les ambassadeurs et leur nationaux
faisaient tous les préparatifs d'embarquement et
de départ.
Il régnait Constantinople la plus grande acti
vité dans les arsenaux pour se préparer la guerre
des ordres ont été envoyés daus toutes les pi ovin-
ces pour appeler les musulmans la défense de
leurs lois et de leur religion.
On faisait réparer le palais impérial Andri-
nople pour recevoir le grand-seigneurqui s'y
rendra lorsqu'il se mettra la tête de son aimée.
On envoie des troupes et des munitions Silis-
trie pour mettre eu défense les forteresses du
Danube, on abandonne les principautés comme
n'étant plus susceptibles d'étal protégées:
Nouvelles de la Péninsule venues des bords
VA dour.
Les officiers espagnols ont été avertis verbile-
ment Barcelone de ne point paraître aux cales
aux promenades et dans d'autres lieux habituel
lement fréquentés par les officiers français.
Le système de terreur continue régner dans
toute la Catalogne. Les exécutions sout très-fié-
quentesà Taragone. Les prisons de Barcelone sont
tellemeut encombrées des détenus venus du dehois
que l'on ne peut plus y mettre un seul homme.
Une grande quantité des officiers agraviado
qui s'étaient présentés sous la foi des amnisties
ont été envoyés aux galères de Porto-Ricoet
d'autres traînent le boulet Taragoneet dans
quelques autres villes de Catalogue, où ou les
faits travailler aux ouvrages publics.
PAYS-BAS.
Bruxelles, 4 décembre.
Nous communiquons avec plaisir no« lecteurs
que S. M. par arrêté du 27 novembre dernier
vient d'accoider M. de Slappers membre de la
légiou d'honneur non-seulement uu brevet d'iu-
veution de i5 années pour son moteur hydraulique
dont nous avons' parlé dans le temps mais que S.
M. a daigné lui accorder la faveur spéciale cie
prendre des brevets d'importation en pays étran
gers sans perdre ici son privilège, et qu en outre
S. M. a assigne la somme nécessaire pour payer les
frais dudil brevet.