L E P H O P A G A T
JOURNAL D'YPRES,
samedi 20 Février 18-28.
de la province de la flandre-occidentale.
N° 987
POLITIQUE, LITTÉRAIRE, COMMERCIAL, JUDICIAIRI
ACTES DU GOUVERNEMENT, AFFICHES, ANNONCES, gLVTS. DIVERS.
OUVERTURE DES PORTES DE LA VILLE.
Dil i5au a) Février 5 heures i(a,
FERMETURE DES PORTi
Du i5 au ag Février, 6 h
VILLE
Le lix de l'ai>oDt>eu>vat est de 8 Aorios oo cents par anuèe4 florins So cent* pour G ruois, a florins 35 cents pour 3 moi*.
Le .lis des iusertioDs dans ce Journal est de 8 cents par ligne, et celles au-dessous de - ligues se paient 5o cents.
Ou s'elronue chei l'editeur. et tous les Ijurevuv des postes ans lettres du royaume.
Ephémérides.
Le 21 Février iSi3mort dit pape Jules II,
célèbre dans les arts par F élévation de F église
St. Pierre au Vatican, et dans la]politique, par
ses longs démêlés avec Louis XII, Roi de
France. Jules mit le royaume en interditet fit
déclarer par le concile de Latran que la cou
ronne de France et le titre de Roi trcs-chrétien
passeraient au Roi d'Angleterre.
Le 22 Février /6"4»mort de Chapelain. Jean
Chapelain est un grand exemple de réputation
détruite par la satire. H fut Varbitre du bon
goût y rien n'était bon que ce qu'il avait ap
prouvé'. on n'appelait jamais de ses jugemens.
Lorsque Louis XIV voulait répandre ses fa
veurs sur les gens de lettresqui font la gloire
de son règne c'était Chapelain qdi, comme la
premier entre oux, donnait la liste de ceux qui
étaient dignes de récompenseset on peut croire
qu'il ne s oubliait pas.
TjC 2 3 Février /.f 25, mort du célèbre Lalré-
moni/lequi vécut sous cinq Rois et porta les
armes sous quatre. Il fut blessé mort la
funeste bataille de Pavie\ le prince de Talmon
son fis unique, reçut celle de J\larignan, 7 2
blessures, dont 5 étaient mortelles.- 1712, mort
du célèbre maréchal de Catmat. Né plébéin, il
m' rila son 1" grade militaire en 1667 en fai
sant. sous les yeux du Roiune action de va
leur au siège de Lille.
Le 2 t Février i583 le prince de Parme
pour empêcher les habitons de la ville dé An
vers de recevoir du secours, fil fermer l'Escaut
par un pont qui avait deux mille quatre cents
pieds de long, et si solide, que toutes les muni-
Dons de l'armée y passèrent. Les assiégés
pour les détruire, construisirent des bateaux
remplis d'artificeUn de ces bateaux s'étant
anéte ce pont, emporta, en crevant, une par
tie et plus de huit cents hommes de l'année
ennemie y périrent.
TURQUIE.
Constantinople, 10 Janvier.
La modération que la Porte avait promise d'ob
server et qui ntèttie avait donné lien espérer de
su paît des efforts pour effectuer la pacification;
cette modération a dispaiu, 011 plutôt a servi de
masque pour cacher ses véritables desseins. Une
proclamation adressée tous les fonctionnaires de
i empire, et qui peint, dans ies termes 1rs plus c;i-
CRï, les cabinets et toute la chrétienté, rrerésente
comme un droit sacré la nécessité de les combattre,
et ajoute, sans déguisement, qu'il importe au gou
vernement turc de gagDer du temps pour se prépa
rer une guerre sanglante; qu'aussitôt qu'il aura
atteint ce but, il veut braver tous les dangers, et
plutôt périr que de reconnaître l'indépendance des
Grecs de la Morée et des îles, ce qui ne pourrait
qu'exciter les autres rayas la rébellion de sorte
que I islamisme serait bientôt sous la domination
des infidèles.
Du iv Le bruit s'était répandu ici que le
comte Capo-distrias était arrivé dans la Morée, et
avait été proclamé chef du gouvernement grec
ensuite qu'une nouvelle escadre alliée, renforcée
par quelques vaisseaux des Pays-Bas, croisait dans
I Archipel, et se dirigeait vers les Dardanelles. Ces
nouvelles qui jusqu'ici ne sont point confirmées,
ont engagé la Porte a passer de la situation cahne
qu'elle avait gardée jusqu'à présent, une attitude
contraire et violente.
Dans les persécutions contre les Arméniens du
rite catholique, le patriarche arménien qui réside
Constantinople, leur a refusé sa protection, parce
qu'il les regarde comme hérétiques, bien qu'il fût
eu son pouvoir de détourner d'eux la colère de
la Porte. On suppose même que c'est lui qui a ins
piré au sultan des doutes sur la fidélité de ces su
jets, tranquilles jusqu'iciet qu'il a offert de four
nir des preuves de 1 intelligence de cette secte avec
les Francs, et surtout avec les Russes, et qu'il a
provoqué leur bannissement.
- Parmi les plus riches marchands grecs qui se
sont sauves de cette capitale, se trouve Danesi
connu déjà comme ancien banquier de la légation
russeet qui a été déjà une fois exilé en Asie.
On a employé la force pour exécuter l'ordre qui
enjoint aux sujets des trois nations de quitter celle
capitale. Qu'on se figure l'effet produit par un pa
reil ordre sur des gens dont plusieurs résident ici
depuis 3o ans. On porte seulement 10 ou 12 au
plus le nombre des maisons auxquelles il a été per
mis de rester ici pour terminer les liquidations.
On espère encore que les propriétaires des grains
saisis obtiendront dans lasuite une indemnité. Tou
tes les représentations de l'internonce autrichien
M. d'Ottenfelscontre ces mesures violentes k ont
été infructueuses. Lu tranquillité régueencore à|)a
vérité mais on peut dire que Constautinople, au
trefois place d'un commerce fort actif, présente
l'aspect d'un vaste camp. Toutes les affaires ont
cessé chacun ne pense qu'à sa sûretéet s'iu-
quiéic de l'avenir.
oluuu xji,Çr.