LE PROPAGAT
JOURNAL D'AUPRES, f
.ACTES DU GOUVERNEMENT, AFFICHES, ANNONCES, AVlS DIVERS.
N° 990
MERCREDI 5 Mars 1828.
POLITIQUE, LITTÉRAIRE, COMMERCIAL, JUDICIAIRE,
DE LA PROVINCE DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE.
OUVERTURE DES PORTES DE LA VILLE.
Do 1 an l5 Mais 5 heures i[i.
EERMETVHE DES PORTES DE LA VILLE
•Du 1 an i5 Mars 7 heures.
Le prix de l'abonnement est de 8 ûorius 00 cents par aiméeflorins 5c cents pour 6 tuois 7 florins 35 cents pour 3 mois*
s »»rix des iusertious dans ce Jourual est de 8 cents par ligne, et celles au-dessous de 7 ligues se paient 5i> cents.
mJÊÊÊÊÊË
On s'abonne ches Pcdileuret tous les bureaux des postes anx lettres du royaume.
Ephémérides.
IjC 4 Mars u<)3, mort de Saladincélèbre
dans ihistoire des croisades. Il fut le digne ri
val de Philipppe-A uguste et de Richard-Cœur-
de-Lionqui ne purent, malgré tous leurs ef
forts lui reprendre la ville de Jérusalem.
i"j<)3 prise de Gertruydenbarg en Hollande
par l armee française aux ordres du général
D arçon.
Le 5 Mars ^g3, prise de Ravenne, par Thé-
odoric, Roi des Goths après un siège de deux
ans et demi, Tlvéodoric voyant que ses efforts
deviendraient inutiles tant que l'entrée du port
serait libre, réussit la fermer. Alors la fami
ne ne tarda pas se faire sentiret devint si
grande, qtè Qu'eue fut obligé de traiter avec
Théodoricqui lui promit sous serment de ne lui
ôter ni la couronne ni la viemaispeu de
jours après l'ayant invité un festin qu'il
don 0, il le tua de sa propre main.
Le 6 Mars iyi4 signature de la paix de
Ro' /adt, entre la France et l'Autriche repré
sentées par le maréchal de Fillars et le prince
Eugène - 1618, incendie du Palais de justice
qui forait Saint-Amand Fepigramme sui
vante:
Cette, l'on vit un triste jeu, Se mit U Palais tout eu feu,
Lorstju Paris dame Justice Pour avoir maugé trop d'épice.
Le y Mars 161, mort de l'empereur Antonin.
Antonin, surnommé le Pieux, prince juste,
bon pacifique avait été adopté par Adrien,
qu'il effaça, et adopta Marc- A urè le par qui
il fut pour le moins égalémais dont la gloire
rejaillit sur lui; aussi réunit-on ces deux prin
ces sous la nom chéri des deux Antonins. On
peut juger du caractère de ce prince, qui disait,
quand on lui parlait de guerre, ce Jaime, mieux
conserver un citoyen que de tuer mille ennemis
TURQUIE.
Cons'tantinople00 Janvier.
Correspondance particulière.
Je vous ai d.jà annoncé que le droit de prolec-
t:o de imernonce autric!,! 11 en faveur des ca-
hoi qur était resté sans force l'égard des Arraé-
nens u: puisés. En voici une preuve bien frappante
.pbaik Denurgion Kapu OgianArménien ca—
t iique qui était depuis longtemps au service de
I ulriehe en qualité d interprètea été aussi exilé
et ivreo de partir pour l'Asie. Après que tous les
envoyés francs eurent inutilement essayé de faire
appt. ter quelque adoucissement aux mesures de
rigueur qui frappaient ces malheureux ils résolu
rent au moins de leur remettre de l'argent pour
qu ils puissent faire lace aux premiers besoins dans
leur exil. Pendant que les drogmans du ministre
des Pays-Bas distribuaient une somme de 5oo mille
piastres, ces infortunés se jetaient genoux et bé
nissaient le monarque des Pays-Bas et sa nation.
On pense que sur 37,000 catholiques. Arméniens
qui vivaient Coustantinople20 mille environ
sont déjà partis.
Le grand-seigneur s'empare des marchandises
appartenant aux sujets des trois puissanceset les
paie vil prix.
La dignité que la Porte avait su coït rver
durant les derniers événemens a été compromise
par des mesures qui ne s'accordent »>oint avec les
principes de l'humanité et de la tolérance, et qui
doivent être bien accueillies par les ennemis du re
pos public. Depuis plusieurs semaines, la capitale
et su rtout Pera ont été plongés dans l'affliction et
la misère c'était un spectacle déplorable de voir
des milliers de families quitter leurs foyers, n'ay
ant'd'autres ressources que les dons pécuniaires
que les légations européennes leur ont distribués
largement. Les persécutions contre les Arméniens,
résultat de préjugés politiques,continuent toujours,
malgré les remontrances des représentais de l'Au
triche, des Pays-Bas et de Sardaigne, auxquelles
on ce vent avoir aucun égard: dans ses autres me
sures, la Porte ne semble non plus vouloir rien
changer, regardant la guerre avec la Russie comme
innévitable. n A quoi bon des subterfuges au
rait dit le reistlFendi un drogman qui indiquait les
dangers auxquels la porte s'exposait en prenant
une semblable altitude, quoi bon hésiter, quand
une fois une résolution est prise? On veut porter
cheznous le glaive et le feu; 011 veut détruire l'em
pire ottoman, et on ne fait qu'en rétaruer l'exécu
tion. La proclanmlion qui, comme vous dites, in
quiète l'Europe, n'est qu'un ordre adressé aux ser
viteurs du snltac elle n'est publiée pour personne au
tre et son contenu ne devait être connu que drseeux.
là. Si l'on n'avait pas l'intention de s'immiscer dans
les affaires intérieures les plus chères de la Porte,
comment un acte, qui au reste est défiguré, pour-
rail il être allégué pour en faire uu crime la Por
te.
ITALIE.
Naples 4 février.
Le roi a été vivement affligé <iu désastre causé
O