diplomatiques Constantinople sont terminées et
que l'armée se mettra sous peu en marche. Rien de
plus heureux ne pouvait arriver pour Odessa,
car l'état actuel des choses, s'il dure encore quel
ques mois, doit entraîner des faillites considérables
sur notre place. La corporation du commerce a
déjà adressé S. M. des humbles représentations
pour demander de l'assistance contre les mesures
de la Porte, et surtout contre la fermeture du Bos
phore. Le gouverneur-général a appuyé cette
pétition.
On dit que les gardes envoyées Kiew ont re
çu l'ordre de se porter en Bessarabie. Si cette nou
velle se confirme, elle serait un indice que l'empe
reur veut se rendre l'armée, et que nous sommes
la veille de grands événemens.
Plusieurs de nos officiers qui avaient séjourné
Jassy, en sont partis sur des insinuations de l'hos-
podar, et sont allés pour la plupart, en Gallicie.
La Porte aurait, assure-t-on, eu connaissance de
leur présence Jassy, et en aurait adressé des re
proches l'hospodar. On lait ici des collectes pour
les malheureux chrétiens qui sont devenus depuis
peu, Constantinople, les victimes du fanatisme.
- Du i 4. - Tout prend ici un aspect de plus en
}>lus guerrier Le gouvernement vient de défendre
a soitie des grains et vivres de toute espèce, il a
ïiolisé 77 navires maichands pour le transport de
troupes et de munitions. Tout contrat avec le gou
vernement est passé pour six moix. El la destina
tion est Varna et Niada, sur la mer Noire. Par
conséquent on regarde comme prochain le com
mencement des hostilités ultérieures, probablement
concertées d'avance, par suite du traité du 6 juil
let 1827.
ITALIE.
Trieste, 36 février,
M. de Ribeaupierre ayantavant son arrivée ici
passé une partie du temps prescrit par la quaran
taine Gaslelnuovo, dans la baie de Gattaro, quit
tera demain le lazarelh.
Un bâtiment arrivé ici le 34 de Syra après une
traversée de sept jours, a rapporté que le château
de Scio continuait se défendre contre les Grecs et
recevoir de Tschesmé des secours en hommes et
en vivres, et que le brick grec, commandé par le
neveu de lord Cochrane, a coulé bas dans le canal
de Tschesmé. 11 ajoute qu'une division de fréga
tes anglaises et française avait pris et détruit le fort
de Carabusa forteresse et port de l'île de Gandie)
et qiîe par un coup de vent violent, la frégate an
glaise le Cambrian avait fait naufrage sur celte
lie.
Par l'arrivée d'un navire venu de Navarin, on
apprend que des barques et bâtimens ioniens y
touchent fréquemment pour débarquer des vivres,
et qu'ils ne rencontrent aucun obstacle ni devant
le port, ni sur les côtes de la Morée,
AUTRICHE.
Vienne 37 février.
Avec la dernière nouvelle affligeante Constan
tinople en date du 4, est arrivée, dit-on une let
tre de M. d'Ottenfels, dans laquelle il sollicite le
prince de Mellernich de lui accorder un congé.
Du 28 - Nosdernières nouvelles de Constantinople
sont du 5. Elles annoncent que la Porte avait mis
fiu ses persécutions contre les arméuiens catholi
ques, et desaprouvé la conduite du patriarche. Ou
dit t ncore que l'rnternonce est malade et avait de
mandé un congé qui aurait été accordé. Dans
son absence, M. de Huszar se chargera des affai
res de la légation.
On écrii de Corfou que le colonel Fabvier aurait
été obligé de lever le siège du château^le Scio et
avait, par l'intervention du vice-amiral de Rigny,
conclu une convention qui lui accorde libre sortie.
On rapporte qu'un des premiers actes du comte
Capo-d'lstrias, lorsqu'il arriva Eginecomme
président, aurait été de donner l'ordre de l'exécu
tion de plusieurs pirates. Comme le comte n'appor
te pas eu Grèce des fonds considérables il est a
prévoir qu'avec de semblables mesures-, il perdra
bien vite sa populaiité parmi ses compatriotes,
chez lesquels la piraterie est organisée et fait une
branche lucrative de l'industrie, laquelle même
les primats ne dédaignent pas de participer. On
est ici foit étonné du retour de lord Cochrane en
Angleterre.
ALLEMAGNE.
ugsbourg2 mars.
Un article de la Gazette universelledaté
d'Odessa, du 7 février; contient des raisonnemens
sur la conduite actuelle de la Porte, et sur
son mauifeste, qui, selon cet article, en in
juriant la Russie, paraît vouloir provoquer de
force une rupture. Les arméniens qui se font
dans l'empire russe, ne semblent pas inspirer
des craintes la Porte, mais servent plutôt aug
menter ses dispositions hostiles et rendre vains
tous les plans de pacification. Par conséquent l'oc
cupation des principautés par des troujies russes ne
ferait que souffler le feu de la guerre qui s'enten
drait non seulement en Europe, mais aussi en Asie
où la Porte fait déjà des piéparatifs énergiques.
Cet article se termine ainsi Toutes les nouvelles
de la Turquie asiatique s'accordent dire qu'il y
règne par mi les musulmans une agitation inouie
que la population enliere ne rêve que conquêtes,
et qu'elle aiguise déjà le sabre, si l'on peut s'ex
primer ainsi.
ANGLETERRE.
Londres 3 mars.
Des bruits ont couru notre bourse que les rus
ses avaient passé le Pruth, que la Russie n'était
pas satisfaite du gouvernement anglais, qui est dé
terminé maintenir la paix que l'ambassadeur
russe le comte de Lieven avait expédié plusieurs
courriers sa cour depuis la semaine dernièreet
que depuis 2 jours S. Exc. avait été constamment
avec lord Dudley.
On a dit également que le gouvernement anglais
n'est pas content du cabinet français l'égard de
la Porte, et que la nomination de M. de La Fer-
ronaysau miuislère des affaires étrangères, prouve
que la France est attachée aux intérêts de la Russie,
FRANCE.
Paris6 mars.
Une dépêche télégraphique arrivée avant-hier au
gouvernement annonce que l'infant don Miguel
est entré dans le Tage, le 22 février.
Le prince a échappé aux dangers d'une tempête
qui a duréquatre jours, et quia fait périr plusieurs
bâtimens sur les côtes du Portugal.
Dès que le bâtiment qui portait le noble infant
eut jeté l'ancre dans la rade de Lisbonne, la reine-
mère et la régente se rendirent bord où elles eu-
reut avec le prince un long entretien.
Ou a appris par la même voie que les équipages
de l'armée anglaise étaient déjà embarqués, et que
les troupes ne devaient pas tarder de quitter Lis
bonne.