2 dans le grand canot royal, qu'elle attendit même quelques minutes, attendu que les 120 rameurs n'étaient pas encore habillés. S. A. mit pied a terre au quai de Belem, où une foule nombreuse l'atten dait, composée principalement de la domesticité du palaisqui vociféra des cris de vive don Miguel Prroi absolu de PortugalMais l'infant comme pour éviter ces cris séditieuxmonta promptement en voiture, et dès son arrivée au palais d'Ajuda des ordres furent donnés pour que ces cris fussent réprimés et les individus arrêtés, quelle que fut leur classe. Aujourd'hui, don Miguel s'est rendu du palais d'Ajuda la cathédrale de Sainte-Marie, qui est, comme vous savez, au centre de la ville, afin d'as sister au Te Deum. Il occupait la droite d'une de ces vieilles voitures de cour du temps du roi don Sébastien, traînée par huit chevaux gris, il avait sa gauche la régente l'infante dona Maria de l'As somption était seule sur le devant de la même voi ture. Il est difficile de rendre la sensation produite par l'arrivée de l'infant don Miguel; la joie étaii si vive 3u'on vit plusieurs personnes s'embrasser, pleurer e joie, en se félicitant mutuellement sur les espé rances que fait naître un pareil événement. La reine-mère et l'infante régente, la première nouvelle de l'arrivée du jeune prince, se rendirent bord de la frégate Perolaoù S. A. R. les em brassa tendrement. On entendit plusieurs reprises les cris de vive le roi Miguel 1vive Silveira A ces cris de la multitude se joignaient ceux de vive l'injant don Miguelmais personne ne cria vive la cons titution. Le bruit se répand que le noble infant a montré quelques personnes un projet d'amnistie en faveur de ses sujets qui languissent en Espagne loin de leur famille et de leurs amis. Le vaisseau de ligne anglais le JVindsor-castle ■vient de mouiller dans le Tage. (Il y a lieu de croi re que cette lettre vient du correspondant habituel de V Adour. ALLEMAGNE. Augsbourg5 mars. La Gazette universelle publie la lettre suivan te qui lui est parvenue de Fiance L'été dernier, la commission du gouvernement grec avait rédigé un projet de délimitation du nouvel état grec, et l'avait envoyé a ses agens Paris et Londres r prétend Paris avoir en sous main ce projetrédi gé en forme de mémoire il en résulterait que les Grecs veulent faire comprendre dans le territoire de la Grèce future toutes les îles de l'Archipel qui jusqu'à l'insurrection, ont été soumises aux Turcs, l'exception de l'île de Candie qui avait été aussi nommée dans le premier projet et une partie du continent dont la limite commencerait au nord, en passant par le golfe de Zeiluni, les Thermopyles y comprises, et qui s'étendrait vers l'ouest, le long des montagnes de Dalacha, en passant par Théa- duriaSulia, jusqu'à Parga, de sorte que cette ligne renfermerait la Thessalie, l'Albanie et l'Epire. Francfort7 mars. La gazette de Cologne avait rapporté d'après celle d'Augsbourg une lettre d'Amsterdam du 7 février annonçant que le gouvernement des Pays Bas avait consenti ce que tous les objets manu facturés pussent passer librement sans payer aucun droit. Ce journal dit aujourd'hui que, sur les ren- seignemens qu'il a pris, il n'y a pas un mot de vrai dans cette nouvelle. La gazette de Berlin en donnant des nouvelles de Constantinople relatives la persécution exercée contre les Arméniens catholiques ajoute qu'on suppose la Porte l'intention de chasser aussi en Asie tous les grecs et Arméniens négocians d'Er- zeroum et de Trébizonde. On avait abandonné le projet de convertir en casernes les habilationsaban- données par les Arméniens, mais elles devaient être vendues pour le compte du gouvernementau plus offrantsous la condition expresse qu'elles ne seraient habitées que par des Musulmans. ANGLETERRE. Londres 7 mars. Un conseil de cabinet a été tenu aujourd'hui deux heures et demie. On croit qu'il s'est occupé des affaires d'Orient. Une indisposition a empêché le duc de Welling ton d'y assister. - Les ambassadeurs français, russes et autri chiens ont des conférences journalières avec lord Dudley et le duc de Wellington. Extrait d'une lettre de Bogota, du i4 décembre Le tremblement de terre qu'on a ressenti ici, le 16 novembre, a étendu ses ravages au sud, jusqu'à Pasta; plusieurs villes et villages ont été détruits. eu., envoyé a ses agens pour obtenir l'assentiment de ces cours. 11 paraît qu'on avait encore cette époque, beaucoup d'es poir que la Porte, consentirait la libération de la Grèce, dans ce cas elle aurait part aux délibéra tions des puissances sur le mode de constituer la nouvelle Grèce, et on aurait refusé aux Grecs le droit d'initiative. Il se peut aussi qu'on ait regar dé les prétentions émises dans le projet, comme trop exorbitantes, pour s'en occuper sérieusement Cependantdepuis que la Porte a donné la con viction qu'on ne peut allendce d'elle aucune con cession l'amiable, et que par conséquent, il faut se passer de son consentementpour rendre la liberté aux Grecsou s'occupe de nouveau du projet de délimitation du territoire qui doit com poser le nouvel étal grec. Bien que ce plau soit émané de la commission du gouvernement grec qui réside actuellement Egine, il faut qu'il ait été soumis au comte Capo- disti iasqui lui aura fait subir les changemens qu'il a crus conformes aux vues des cabinets. On 7 io Dans la province de Keiva, les montagnes ayant été renversées, ont tombé dans la rivière de la Ma- de leine, et en ont arrêté le cours, de sorte que les eaux ont débordé et inondé les endroits adjacens. Dans une seule paroisse 200 cadavres ont été re cueillis après que les eaux furent retirées. Du 8 - Le courrier dit que le bruit, que Gooo hommes de troupes anglaises ont reçu l'ordre de coopérer avec 10000 hommes de troupes françaises pour effectuer l'indépendance de la Grèce, est une supposition gratuite de journaux de Paris. - Hier, le rapport des jugemens qui ont pro noncé des condamnations mort a été présenté S. M., et sur 43 condamnés il a été ordonné que 5 fussent pendus mercredi matin. L'exécution de la sentence des 38 aiures est suspendue par le bon plaisir du roi: ils seront déportés. - Les journaux contiennent aujourd'hui un avis du gouvernement promettant une récompense de too liv. sterl celui qui fera connaître les auteurs du vol des dépèches de trente bureaux, qui a eu lieu lioualow, le 9 février; c'est le premier Lu-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1828 | | pagina 2