^yoc-sû Des voyageurs qui vïemïPht de la Valachie as surent que les Turcs out rassemble sur le Danube des corps de troupes considérables. PORTUGAL. Lisbonne8 mars. La gazette ne publie pas le discours que M. Lamb a adressé l'infant régent au sujet des scè nes schaudaleuses dont le palais d'Ajuda a été le théâtreet dans lesquelles le prince de Schwart- zemberg lui-même a été grossièrement insulté. On assure qu'après l'audience soleunelle, M. Lamb a eu un entrétien particulier avec l'infant, auquel il n'a pas caché que l'Angleterre apprendrait avec peine les événemens du i mars. Le lendemain, la gazette a publié un décret pour ramener le calme dans les esprits et pour prévenir de nouveaux dés ordres. Dans la séance du 7 de la chambre des pairs, M. Guerreiro fait la proposition suivante Re gardant comme indispensable de conserver réunis dans cette chambre, tous les documens qui établis sent l'état politique de la monarchie et qui consti tuent la légalité de son gouvernementje propose que l'on demande au ministre des affaires du royau me, une copie authentique du décret par lequel S. M. le roi don Pedro iva nommé régent de ses royaumes son auguste frère l'infant don Miguel, et que l'on demande aussi une copie authentique de l'acte du serment que le même sêi énissime seigneur a prêté en présence des deux chambres réunies, lorsqu'il a pris la régence. Je propose encore que tous ces documens soient gardés dans les archives de la chambre avec la charte constitutionnelle et les décrets qui l'accompagnent. Ces propositions sont approuvées. M. Magalbaes, après avoir retracé les événe mens schandeleux qui se sont passés au palais d'Ajuda, propose de demander au gouvernement par le secrétariat du ministère de la justice, non- seulement les renseiguemens relatifs aux mesures prises par le ministre pour punir les attentats com mis dernièrèment et pour réprimer ceux qu'on pourrait commettre de nouveau, mais encore qu'il déclare s'il a besoin de quelques mesures législati ves que la chambre voterait avec empressement. Le comte de la Taipa a dit que les événemens du 1 mars ont répandu la terreur dans la capitale et vont faire sortir du royaume les plus anciennes fa milles et avec elles de forts capitaux le noble pair pour prouver combien tout ce qui s'est passé doit être désagréable au jeune prioce, rappelle qu'en 1822, l'époque delà séparation du Brésil, quel ques ministres lui ayant dit qu'ils voulaient le faire reconnaître prince royal du PortugalS. A. vou lut se servir de ses armes pour punir une propo sition qui blessait ses sentimens d'amitie comme frère, et de respect la légitimité comme sujet. Je propose donc, continue l'orateur, que les ministres soient invités venir dans celte chambre pour être interrogés sur des faits qui intéressent le principe de la monarchie en général, et l'honneur de l'infant régent eu particulier. un journal an nonce que ce noble pair s'est réfugié Londres. Le comte de Villaréal a répondu qu'il fallait un» grande attention pour juger les événemens que l'existence d'une faction entre le trône et le peuple était imaginaire, et que le minis'ère ne datant que de quelques jours, devait être circonspect S. Exc. a prouvé que la proposition était hors de proposet qu'elle devait être rejette. Ces conclusions furent adoptées par la chambre. Correspondance particulière. Parmi les neuf régimens qui sont en garnison dans celte ville, le gouveruement vient de rempla cer sept colonels. On a aussi changé les gouverneurs des provinces. Le gouvernement vient également de mettre la tète de l'état-major de l'armée un des hommes les plus dévoués l'infant: c'est le marquis deTauos, qui vient (Fèlre nommé chef de l'état-major. Hier lorsque l'infant se rendit avec ses augus tes sœurs l'église de Saint-Antoine de Fé, ou un Te Deurn fut chanté par ordre de la municipalité, l'infant fut salué sur son passage par les cris de vive don Miguel I" roi absolu! Ces acclama tions furent aussi répétées par lesgardes-du-corps qui escortaient la voilure. Le prince laissa visibie- hlement apercevoir la satisfaction qui causaient ces acclamations. Hier soir, quelques mutins se sont rendus aux environs de la caserne du Camno de Sauta-A na occupée par les Anglais: les séditieux ont crié mort aux 4nglais\ Des patrouilles sortirent delà ca serne mais les mutins avaient déjà pris la fuite. On parle beaucoup du prochain retour en Por tugal du marquis de Chaves et de tous les Portu gais qui se trouvent en Espagne. Quelques notes assez aigres ont été échangées au sujet du refus fait par M. Lamb délaisser débar quer les fonds pour don Miguel. ITALIE. Trie s te2 mars. Le capitaine d'un navire venant d'Alexandrie ei arrivé aujourd'hui, après un trajet de 21 jours, rapporte que trois semaines avant son départ une escadre égyptienne de 20 vaisseaux de guerre, frégatescorvettes et bricks et de beaucoup de bàlimens de transport avec des munitions et des provisions de bouche, avait appareillé ostensible ment pour Candie, niais plus probablement pour Navarin. Le vaisseau de ligne avec les blessés, était enfin entré Alexandrie où une frégate an glaise et deux frégates françaises sont toujours stationnées. AUTRICHE. Vienne 18 mars. M. le comte Clanwilliam, ci-devant ministre plé nipotentiaire l'Angleterre a la cour de Prusse est arrivé ici le 14. Des lettres particulières d'Odessa apportent la nouvelle que la guerre entre la Russie et la Perse a de nouveau éclaté. Selon quelques-unes de ces let tres Abbas-Mirza se serait rendu coupable d'une infâme trahison envers le général Paskewitsch et son état-major, dans une féte qu'Abbas-Mirza leur avait donnéeil les aurait fait prisonniers et en voyés tous ensemble Taheran. D'autres lettres vont encore plus loin et font périr le général eu chef russe avec tout son étal major. A celte lâche perfidie se serait jointe une attaque l'improviste sur les troupes russes qui bivouacquaient tranquil lement attaque qui n'aurait été que trop l'avan tage des assaillaDS. Jusqu'à quel point ces nouvel les méritent confiance, c'est ce que nous apprendra peut-être la prochaine poste de Constantiaople. Aa moins il est certain que la guerre a recotaïueucé eu? tie la Perse et la Russie.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1828 | | pagina 2