LE PROPAGATEUR,
JOURNAL D'YPRES,
I
NT° 1010
mercredi, r4 Mai 1828.
ïome Année
FOUTIQUE, LITTÉRAIRE, COMMERCIAL, JUDICIAIRE,
ACTES DU GOUVERNEMENT, AFFICHES, ANNONCES, AVIS DIVERS.
RUSSIE.
EPHEMERIDES.
TURQUIE.
Manifeste de S. M. l empereur.
DE LA PROVINCE DE LA FLANDRE-OCCIDENTALE.
OUVERTURE DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Mai a 4 heures
tERMETLRE DES PORTES DE LA VILLE.
I)u 1 au 16 Mai 8 ip heures
Le j-rii <ie Pabouuement est d>* 8 florins 00 ceuls par année 4 Uoriu» 5o cent»* pour 6 moisa florins 35 cents pour 3 mois.!
Le prix des lusertious flaus ce J >ur«al est de 8 ceuls par Itftoe, et celles au-dessous de 7 ligues se paieut 5o cculs.
Ou a1*bonne cher l'éditeur, et a tous les buieeux des postes aux lettres du royaume.
res du uouveau système jeleot des regards inquiéta
sur l'avenir.
Malgré la gravité des circonstances, la capitale est
tranquille, mais il est craindre qu'à cet état léthargi
que 11e succède un terrible revetl, attendu que le sul
tan est jusqu'ici fermement résolu de périr plutôt que
de céder. On assure que les Russes ne borneiont pas
leurs opérations a l'oceupaiion des principautés, mais
qu'ils pousseront leurs forces contre Consiantmople.
Le gouvernement en est instruit, ainsi que de U
grande expédition maritime qui se prépare Odessa.
On parle généralement d'une descente qu on corps
russe serait chargé d'effectuer entre Rarna et l'Embou
chure de la Mer-Noire dans le Bosphore.
Beaucoup de bâdmens de transport ont été notise's
Odessa pour transporter des troupes el des muniti
ons: il s'y trouve aussi doute vaisseaux de guerre pour
les convoyer, ou peut êtie bien pour agir hostilement
contre Coustantinople.
C esi par la Gazelle de Pelersbourg, aue îa décla
ration de la Russie, a été connue ici le 27 mars.
A l'issue de l'assemblée du divan de nouveaux or
dres ont été envoyés tous les pachas, d'effectuer
promptemenl et vigoureusement I armement général,
et de porter leurs lioupes vers le Danube; il continua
d arriver journellement ici des troupes asiatiques.
Le 11 mai r y y S bataille de Fonlenoy De
toutes les batailles qui se donnèrent pendant la
guerre de y4o, la plus mémorable fut celle de
Fontenoycause de l'importance de ses sui
teset du danger qu'y coururent le Roi et le
dauphin présens cette journée célèbre. I.a
victoire de Fonlenoy décida du sort deja guerre
prépara la conquête des Pays-Bas. et servitde
contre-poids aux revers dont cette guerre fut
mêlée jusqu'à la paix généralesigne Aix-
la-Chapelle, en V] 48.
Le t'j mai i64ile comte de Straffordmi
nistre d'état en Allemagneest décapité Lon
dres. Son crime était d'avoir montré trop de fi
délité son Roiau malheureux Charles I"
Dans le commencement des Roubles funestes
qui amenèrent la terrible catastrophe de ce
prince, il lui avait conseillé le seul parti capa
ble de le sauverparti de la vigueur el de la
fermeté Charles eut la faiblesse de ne pas l'é
couter et celle d'abandonner son ministre la
fureur de ses ennemis.
Le i3 mai 1619, Barneveldtavocat-général
des états de Hollandeun de plus utiles mi
nistres qu'ait eus cette républiqueest décapité
La Haye l'âge de soixante-douze ar
après avoir servi quarante ans son p ans
toutes les affaires politiques avec i. tant de
succès que Maurice et ses frères en voient eu
par les armes. Il laissa deux fils L teasenti-
ment de la mort injuste de leur pèreet le désir
de le vengerles engagèrent dans une conspi
ration qui fut découverte.
Le i4 mai 1610 assassinat de Henri IV
roi de France. En domptant Paris et la ligne
ce monarque n'avait point dompté le fanatisme
qui lui avait fermé si long-temps le chemin de
son trône et qui est si terrible dans ses fureurs
Au milieu de la rue de la Ferronerie un em
barras de charrettes ayant obligé le carrosse de
Henri IV de s'arrêterRavaillacqui suivait
la voiture depuis le Lxmvremonta sur un des
rais d'une roue de derrièreet assassina le Roi,
qui expira au même instant.
Constantinople /t avril.
Les exercices militaires continuent sans rêlâche. Les
aovaieurs la tète desquels se trouve le grand-visir,
p-nsent que tout est fait quand les troupes sont disci-
pituéesà I européenne- Mats le» vieux Turcs, adversai-
Pétersbourg37 avril.
Nous Nicolas Ier, par la grâce de Dieu, empereur
et autocrate de toutes les Russies etc. etc.etc.
La paix conclue avec la Porte ottomane en l'an
1813, après avoir été durant seize années l'objet de
contestations souvent ren luvelee, nonobstant tous noa
efforts pour maintenir ce traité el le conserver con
tre toute atteinten'existe plus aujourd'hui. La Porto
non contente d'avoir détruit l'état de paix dans sou
principe insulte dans ce moment la Russie et lui
préparé une guerre mort, elle appelle aux armes ses
peuples en masse, accuse la Russie d'être son ennemie
irréconciliable, foule aux pieds la convention d'Akker-
mann et avec elle tous les autres traites. La Po-ta
enfin va même jusquà déclarer qu'elle ne s est prêtée
aux conditions de cette paix, que pour cacher d'autant
mieux ses iuteutions et ses préparatifs pour une guerra
nouvelle.
A peine cet aveu reraasqunble est-il prononcé, que
déjà les droits du pavillon russe sont méprisés, les bà-
timens qu'il protège, retenus et que leurs cargaison»
sont devenues la proie d'un gouvernement avide el
arbitraire. Nos sujets se voient contraint de rompre
leur serment, ou de quitter sans délai un pays ennemi
Le Bosphore est ter né notre commerce anéanti.
Nos provinces méridionales, privées du seul de! ou-
ebé de leurs produits sont menacées de pertes incal
culables. Ce u'est pas (oui Au moment où le» nego«
