A peine le grand seigneur a-t-il parlé sus vassaux
de là couronne, que les privilèges du pavillon russe
sont violés les bâlimerts qu'ils couvraient détenus
leurs caigaisons saisies, leurs capitaines contraints de
les livrer a des pris fixés arbitrairementles valeurs
d'un paiement incomplet et tardif, réduites de monte,
bientôt môme les sujet» de S. M. I. forcés de descen
dre la condition de rayas ou de quitier en ma'te
tous les territoires de la domination ottomane. Cej en
dant ie Bosphore se 1er me le commerce delà mer
Noire est comme enchaîné la ruine des villes russes
qui lui doivent leur existence devient imminente et
les provinces méridionales des états de l'empereur per
dent le seul dr bouché de leurs produits, la seule cotn
El imitation mat ttime qui puisse en y favorisant les
échanges y leconder !e travail y porter I industrie et
la richesse. Mais les limites de la Turquie ne suffirent
pas l'activité de ces malfaisantes dispositions.
Q tand elles éclatèrent Constanttnopie, le général
Paskevttch. la suite d'une glorieuse campagne, négo
ciait avec la Peise une paix, dont la cour de Téhéran
avait déjà accepté les conditions Tout coup il fut sur
pris des lenteurs qui succédèrent l'empressement de
signer une convention approuvée des deux parts dans
tous ses articles. Après les délais vinrent les difficultés,
les intentions belliqueuses et, d'un été, l'atlidudedes
pachas du voisinage aimant a la hâte de l aulre des
renseignentens certains des aveux positifs, nous révé
lèrent le secret des promesses de diversion, qui nous
Condamnaient a de nouveaux étions.
Ainsi, par ses proclamations, le gouvernement turc
publi il le dessein de rompre ses tr .nés avec la Russie,
vit déjà, par se» mesures, il les menait au nean-l Ainsi
il lui annonçait la guerre dans un prochain avenir, et
déjà en réalité, il la Ltsiilà ses sujets et son totn-
Oierce. Il la ranimait où elle venait de s'eieuulie.
La Russie n'insistera pas sur les motifs qui l'autori
sent ne point toleiér des actes d hosttllue aussi ma
ttilestés, et a enenipécher le retour. Si un état pouvait
abandonner ses intérêts les plus i hers, immoler son
bonritur, et répudier des transactions qui sont pour lui
tout ensemble des nionumens de gloire et des garan
lies de prospérité t|-e trahirait lut même, et manque
rail ses devoirs en manquant a ses droits.
Mais de tels droits, de tels devoirs, deviennent plus
positifs encorequand ils succèdent une évidenie mo
dération et aux témoignages eclatans des intentions les
plus pat ifi |ues.
Les sacrifices que la Russie s'est constamment impo
sés dans le but d'assurer au monde une paix solide
depu s l'epoque jamais mémorable qui detiôna en
même temps le despotisme militaire et le génie des
revo ulioris, ces satufi es, dicter par une politique gé
néreuse t1 aussi spontanés qu'ils ont ete nombreux
lu m va i s lis co'Mitî l'histoire des dernières années
les lest» et la Tuiqnte elle mêmequoique peu dis
posée les apprécier et nullement en d.o t d'y pré
tendre en a eptouvé son tonr les résultats i«n-
ServateU'S. Elle n'a cessé néanmoins de meionnaîtie
l'utilité de ses stipulations avec le cabinet de Pélers-
bou'g des tranes fondamentaux de Kainardjéde
"ï»5st et de Rucharest, qui, en plaçant son existence
et l'intégrué de tes Routières sous la sauve garde do
droit public devaient, par une conséquence palp .ble,
coopérer la duree de son empire. La paix de i8i»
était peine signée, que de|à elle crut pouvoir profiter
impunément des c ojonciuies difficiles, mai* fécondés
en sucrés, où se trouvait alois la Russie pour mul
tiplier les infractions aux engagemens qu'elle venait de
prendre, L'ne amnistie avait ete promise aux Serviens.-
elle lut remplacée par une invasion et d'affreux mas
sacres Des immunités étaient garanties la Moldavie
et la \falatbie un système de spoliation acheva la
ruine de ces malheureuses ptovinces-
Lcs incursions des peuplades qui habitent la rive
gaucho du Couban devaient être prévenue» par le»
«oins ds la Porte, Elle» lui eut hautement ccccuragtes
et la Turquie, non-cor fente d'élever, «tt sujet ce
p'usieurs lo lere^ses indi-pensables la sûreté de noa
domaines asiatique» des présentions rlout elle-même a
reconnu le peu de fondement par la convention d'Ac-
kernunn le rendit doublement inadmisibles en favori
sant aux bords de la mer Noire. e1 jusque dans notre
voisinage le commerce des esclaves les rapines et
tous les genres de desordres. Il y eut p'us a ors com
me présent les vaisseaux sur lesquels flottait ie pa
villon de Ru'i'e fuient arrêtés dans le Bosphore, leur»
caigaisons saisies et tou es les stipulaiio >s du traite de
commerce de i ^83 ouvertement violées. Celait mémo
où la gloire la plus pure et de bienfaisans triomphes
couronnaient dans une cause sainte les armes de S. M
l'eroperenr Alexandre, d'tm-uortel souvenir. Il n'au
rait tenu qu'à lui de tourner sa puissance contre la
Porte ottomane Mais vainqueur pacifique et supé
rieur tout rpssenliiuent ce monarque évita jusqu'à
l'occasion la plus légitimé de redresser ses propres
griefs, et ne voulut point intirrompre, immédiatement
eptès l'avoir affermi cette paix rendue I Euiope
par de nobles "(forts et de nobles pensees. Sa position
lui affrait d'imrh-ftses avantages. Il renonça s'en pié-
valoir pour entamer, des l'annee 1816, avec le gou
vernement turc une négociation fond e sur le prin
cipe et le voeu d'obtenir exclusivem ni l'aide de la
petsuasion des garanties d'ordre de fi J e lue aux con
venions en vigueur et de rapports mutuels satis-
faisans et paisibles garanties que sa main victoiieusa
aurait pu imposer la Porte, hors d'étal de lui résister*
Une si haute modération ne fut pas cornpiise.
Pendant cinq ans le divan se roi dit cou re les ouver
tures conciliantes de l'empereur Alexandre, s'appliqua
fatiguer sa longanimité contester ses droits
revoqueT en doute ses bonnes dispositions bravet
même la prépondérante de ja Russie enchaînee par
le seul désir de prolonger la tranquillité geneiale en
poussant la patience jusqu'à ses dtrnièiea limites.
Et cepennant une gueire avec la Turquie n'entraî
nait aucune complication des rapports de la Russie
avec ses principaux allié;. Nul pacte de garantie, nulle
solidarité politique ne rattachaient les destinées ds
l'empire ottoman aux stipulations réparatrices de 1814
et t8i5, l'ombre desquelles l'Europe civilisée et
chrétienne respirait de ses longues discordes, et voyait
les gouvernemens unis par le souvenir d'une gloire
commune et par une heureuse identité de principes
et d'intentions.
La suite au n* prochain.
AUTRICHE.
Païenne 3 mai.
Les affaires de la liquidation po!on*'ce étant termi
nées, et In coi.tei,l'on a cet effet envoyee Peters-
bourgpour obtenir la ratification de l'empereur Nicolas
M. de Grahoufkyqui était le chef de la commission
ail hoc e t qui depies plusieurs annees tesidait Vienne
est parti hier pour Varsovie.
Le général feld maréchal lieutenant comté Wa'mo-
de est arrivé ici venant de Milanet lo lieutenant gené-
r il comte de Grava minisire das Pays Bas p'ès la fé
dération germanique pour le grand duché de Luxem
bourg se rond demain Francfort. Le comte Apraxtlf
est parti en courrier pour Pétersbourg,
ANGLETERRE.
Londres g mai.
On dit que la vaisseau le Urgent de 100 canons,
va être disposé pour conduire le duc de Clareoce en
li lande.
Le Timet dit qu'une expédition ayant bord
3ooo hommes de troupes, était sur le point de partir
de Cadix pour la Havane sous l'escorte d une frégate.
On écrit de Buenos-Ayresen date du 3 février,
que Ribadavia I ex président de cette république, a
«b'igé de s expatrier et de se réfugier Santa Fe pour
éviter les pour«uitsa que »ou succcsitUr avait cotameo-
cces contre lut.
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