ficj eo - religionnatrîs domptez ceux qui refuse-
Caient de se soumettre, mais épargnez 'es faibles
ceux que vous trouverez désarmés j épargnez ics
propriétés, le» maisons et mémo les temples de nos en-
nemis quoiqu'ils professent une religion différente.
Ainsi l'ordonne la doctrine sacrée que nous tenons de
notre Sauveur! Celui qui par sa douceur et son huma
nité se sera concillié les ennemis les plus acharnés,celui
qui aura pris la défense de la veuve et de 1 orphelin,
aéra aussi cher a mon cœur que iQ plus brave dans les
combats.
Soldats russes! vous ne trompererez pas mon at
tente. Nous avons pour nous Dieu, qui couronne par
la victowe le bon droit et l'intrépidité. Petersbourg,
Je 26 avril 1828. kicolas.
L empereur a rendu, le 26, un ukase qui ordonne
la levée de a homme sur Soo dans tout I empire,
l'exception des gouvernemeos de Giutinie, Bessarabie,
Cherson, Jekatherinoslaw, Pultawa Slobodsko-Llk
rainsk, kiew et Podolio, oùjil ne sera levé qu'un hom
me sur 5oo.
Dans l'ukase celte mesure est conside'rée comme
une suite nécessaire de la résolution de la Porte qui
appelle tous ses sujets sous les aimes, et menace la
Russie d'une guerre d'extermination.
DÉCLARATION(Suite'}.
Apiès cinq anode» d'efforts bienveilîans et soutenus
V de la part du représentant de la Russie, de tergiversa
tions et de LenteUfs du côté de lu Porto, lorsque plu
sieurs points de la négociation relative l'exécution du
traité de Bucharesl paraissaient devoir êtro résolus,
un soulèvement général de la Morde, et l'irruption en
Moldavie d'un chef de parti, infidèle ses devoirs,
vint réveiller dans le gouvernement et dans la nation
turque tous les transportid'unehaine aveugle contre les
chrétiens ses tributaires, sans distinction entro l'inno
cent et le coupable. La Russio n'hésita pas un instant
frapper d'une juste réprobation l'entreprise du prince
"ïpsilanti. Elle autorisacomme puissance prolectrice
des deux principautés, les mesures de défense et de ré
pression légitime adoptées par le divan, en insistant
toutefois auprès de lui sur la nécessité de ne point con
fondre des populations inoflensives avec les fauteurs
«le troubles, qu'il importail de desarmer cl de punir.
Ces conseils furent repoussés le représentant
de S. M. i. fut insulte dans sa propre demeure
l'elite du clergé grec et le patriarche qui eo était le
chef, subirent, au milieu des solennités de notre saiute
religion, un supplice ingnomiuieux
Tout ce qu'il y avait d'elevé parmi les chrétiens fut
saisi, dépouillé massacré, sans jugement; le reste prit
la fuite. Cependant, le feu de l'insurrection, loin de se
ralentir, se propageait de toutes parts. Envain le minis
tre de Russie essaya de rendre la porte un dernier
service. Envain, par sa note du 6 juillet 1821, il lui
indiqua des voies de conciliation et de salut. Après
avoir protesté contre des crimes et des fureurs, sans
exemples dans l'histoire, il se vit obligé de remplir les
ordres de son souverain en quittant Constantinople.
Ce fut dan» ce temps que les puissances amies et alliées
de la Russie, toutes intéressées au maintien de la tran
quillité générale, s'empressèrent d'offrir et d'employer
leurs bon» offices l'effet de conjurer l'orage qui allait
fondre sur le gouvernement turc, frappe d'un aveugle
ment funeste la Russie suspendit son tour leredres-
aetneot de ses trop justes griefs, dans l'espoir de préve
nir concilier ce qu'elle se devait elle mèoie, avec
les menagemens que la situation de l'Europe et son
repos p'us d'une fois compromis paraissaient alors ré
clamer. D'ausji grands sacrifices demenrèrent stériles.
Toutes les efforts des alliés de l'empereur échouèrent
onecessivoment contre l'obstination do la Porte qui,
e'abusant peut être sur les motifs de notre conduite,
comme sur l'étendue de se» propre» ressources, pour
suivit l'exécution d'un plan destructeur contre 1rs po-
puitttionschieùeuues soutanes son pouvoir La guetta
avec les Grecs soulevés redoubla d'acharnementgg
mépris des démarches qui dès lors eurent pour objet
la pacification de la Grèce.
L'attitude du divan devint de jour eo jonr plus me
naçante l'égard de la Servie, nouobstant son tien),
plaire fidélité, et l'occupation de la Moldavie et de la
Valachie se prolongea malgré les plus solennelles pro
messes faites au représentant de la Grande Bretagne,
malgré même l'empressement de la Russie rétablir,
dès qu'elles furent articulées, ses anciennes relations
avec la Porte. Tant de procédés hostiles devaient eoGa
lasser la patience de l'empereur Alexandre, li fit re
mettre au ministre ottoman, en octobre 18'iâ, une
protestation énergique, et qoaud une mort preccca
i'cn'eva l'amour de ses peuples, il venait de declarar
qu'il réglerait les afiaîres de Turquie selon les droits et
les intérêts de soo empire.
Un nouveau règne commença et offrit des preuve»
nouvelles de cet attachement la paix, dont le règne
précédent lui avait légué le noble héritage. Dé: son
avènement au trône, l'empereur Nicolas entame des né
gociations avec la Porte, dans le but d'ajuster plusieur»
différends, qui ne regardaient que la Russie, et posa
ensuite, le ad mars avril 1826. de concert avec
S. M. le roi do la Grande-Bretagne, les bases d'une in
tervention, hautement réclame par le bien général.
Un visible désir d'eviter des mesures extrêmes pré
sidait sa marche. D'un côté, S. M. I., espérant do
l'union des graudes cours la cessation plus facile et plus
prompte de la guerre qui ensanglante l'Orient, renon
çait toute influence isolee, écartait toute idée de me
sure exclusive dans cette question majeure, de l'autre,
par ses négociation immédiates avec le divan, elle s'ef
forçait de lever encore un obstacle la réconciliation
entre les Turcs et les Gtecs. Sous ces Auspices, les con
férences d'Acheimanu s'ouvrirent. Elles aboutirent,
la conclusion d une convention additionnelle au traité
de Bucbarest, convention dont les clausss portent l'em
preinte do cette modération réfléchie qui subordon
nant toute demande aux principes immuables d'une
stricte justice, ne consulte ni les avantages de position,
ni la supériorité des forces, ni la facilité du succès.
L'envoi d'une mission permanente Constsntiaople
suivit de près cet accommodement dont la Porte na
pouvait assez se féliciter et bientôt ie traité du 6 juil
let 1827 vint encore consacrer la face du monde les
maximes de désintéressement énoncées au protocole
du 4 avril. Il virilen taisant la port des droits et des
vœux d'un peuplo infortuné les concilier, la faveur
d'une combinaison équitable avec l'intégrité, le repos
et le vtai bien de l'empire otlcman. Les voies le» plus
amicales furent tentées pour faircegreerà la Porte les
termes de cette transaction salutaire, De pressantes in
stances l'engagèrent suspendre effusion du sang.
Des communications tranches qui déroulaient ses
yeux tous les plans des trois cours, la prévinrent que,
dans le cas d'un refus leurs flotte» rénuies seroient
obligées d'arrêter une lutte devenue incompatible avec
ia sûreté des mers, les besoins du commerce et la civi
lisation du reste de l'europe. La potte ne tint aucun
compte de ces avertissetr.eus. Un commandant des
troupes ottomanes, aussitôt après avoir conclu un ar
mistice provisoire viola sa paroleet finit par en ap
peler la force. Alors eut lieu le combat de Navarin;
mais résultat nécessaire d'un manque de foi prouvé et
d'une agression fligrante, ce combat même fournit
la Russie et ses alliés l'occasion d'exprimer au divan
les vœux qu'ils formaient pour le maintien de la paix,
et de l'inviter encore la consolider, l'éteindre au
Levant tout entier, l'asseoir sur des clauses qui associe,
raient l'empire ottoman aux garanties réciproques dont
elles seraient accompagnées et qui, moyennant d'uti
les concessions, lui assuraient le bienfait d'uue sécurité
profonde.
Tel est le système, tels sont les actes auxquels la
Porte a répondu par son Manifeste du 20 décembre,
et par d?a mesures qui constituent autant d'infraction#
aux (laites de la Ru.ste, autant d'insulte* ses diotis,