i« s montes Pt visitera tocs les e'fabîlssemens publics.
S. Esc. a fixé sa résidence ici d'où elle ira visiter
successivement les districts environnans. Ainsi nous
aurons le bonheur de posséder pendent quelque temps
dans nos murs un des gouverneurs les plus chéris que
nous ayous jamais eus dans notre proviace.
La régence de la ville de Bruges a publié le pro
gramme du grand concours de musique, do poésie de
floriculture qui sera ouvert en cette ville le i5 juin
prochain et qui durera les deux jours suivans. Le
dernier jourle 17 se fera la distribution des pris aux
élèves de l'académie royale de peinture, sculiurear
chitecture et dessin.
Un triste événement a eu lieu La Hayele 26.
Un canotoù se trouvaient six jeunes gens a chaviré
près du Zicken. Les nommés Dntnberi Zark ogé de
dii-huit ans et Jean-Henri Wolfâgé de vingt-neuf
ans y ont perdu la vie. On attribue ce malheur
l'imprudence.
Quel est le souverain légitime du Portugal
le successeur naturel du roi Jean VI.
i
Cette question, si simple et si facile résoudre, a été
tellement obscurcie par les ennemis déclarés de toute
légitimité; des hommes, pour qui rien n'est vrai sur rien,
ont tant argumenté sur ce sujet, que beaucoup de gens
de bonne foi ne savent aujourd'hui de quel côté se
trouve le bon droit et la vérité. On serait presque auto
risé dire que puisque le libéralisme s'est prononcé
eu faveur de don Pèdre, c'est déjà un argument contre
au prince, car s'il avait en effet des titres mdisputables
au trôoe du Portugal, certes, le libéralisme moulerait
moins d'ardeur pour sa cause. Toutefois, une question
aussi grave veut être résolue autrement que par une
contre-vérité examinons les faits.
Ceux qui ont cru sincèrement que don Pèdre était
appelé succéder Jean VI, par cela seul qu'il était
fils aîné de ce monarque, ignorent sans doute que don
Pèdre, avait renoncé ses droits au trône du Portugal,
qu'il avait répudié le titre de prince et même de sujet
portugais, en un mot qu'il était devenu, par sa volonté
étranger la mère pairie. Ceci résulte do l'émancipa
tion du Brésil et des traités que don Pèdre a faits com
me souverain reconnu de cette ancienne colonie.
En 1822 l'ancien et le nouveau monde virent le
Lis aîné de la maison de Bragance se révolter contre
son père et son souverain, et marcher la tête des
Brésiliens contre les troupes portugaises qui vou
laient maintenir en Amérique l'autorité delà mère pa
trie non seulement don Pèdre alors régent du
Brésil refusa d'exécuter les ordres de son père mais
les envoyés de Jean VI furent arrêtés par lui em
barqués, et renvoyés en Europe avec les dépêches dont
ils étaient porteurs. Un décret du roi le dépouille du
titre do régent et le rappelle en portugal don Pedro
refuse d'obéir et répond par ces mots: L'indépendance
ou la mort! EnGn il consomme sa rébellion en se fai
sant proclamer et couronner empereur constitutionnel
du Brésil, et il déshérite ainsi sa patrie de la plus vaste
et de la plus riche de ses possessions d'outre-mer.
Don Pèdre n avait pas encore mis lacouronnue du
Brésil sur sa tête, lorsque le 26 juillet 1822 il écrivit
son père ce qui suit
J ai reçu aujourd hui une députsiion de Pernam-
buco, qui est venue me reconnaitre pour régent, sans
aucune restriction dans le pouvoir exécutif attendu
que telle était la volonté général du peuple et des trou
pes de cette province.
Votre Majesté me pardonnera sans doute de ne
pa3 entrer dans de plus grands détails mais je ne puis
m empêcher d'agir ainsi au moment où les factieux de
vos cprtès de LLboane tombent pour navoir pas su
quelle route ils suivaientDepuis que les circonstances
m avaient obligé convoquer ici une assemblée géné
rale, constituante et législative, l'aovoi que je voua fait
sois des dépêches d étant de ma part qu'une simple
Jormalité} je ue ioi» dort'Qava&i faire exécuter d'autre»
décrets que cent de la représentatioh brésilienne. Les
cartes de Lisbonne ne sont plus rien pour moi.
Aujourd.'hui, Sire, je me trouve, vous parler
franchement, dans une situation telle que je ne puis
conserver, avec Votre Majtslé, que dos relations de
familleAinsi le veut l'esprit public du lirésil
est impossible, au moral comme au physique que
le Portugal gouverne le Brésil, ou que le Brésil soit
gouverné par le Portugal.
»Je ne suis pas un rebelle, comme les ennemis da
Votre Majesté le dui diront sans doute. La faute tout
entière en est aux circonstances 1
Par la protection da cabinet britannique, don Pèdrn
força bientôt le Portugal sanctionner la rébellion et
l'indépendance du Brésil. Le 29 août tBaô un traité
fut cooclu et le roi Jean reconnut le Brésil comata
empire indépendant et séparé jamais des royaumes da
Portugal et Algarves il est dit expressément dans ce
traité que S. M. T. F. cède et transfère la souve
raineté du Brésil son fils don Pedre et ses suc
cesseurs légitimesDe son côté le nouveau monarque
américain voulut bien octroyer son père le litre pu
rement honoriGqne et viager d'empereur do Brésil. La
roi Jean avait choisi pour son pléoipotentaire l'ambas
sadeur anglais lord Siuard.
Pour proclamer l'indépendauce du Brésil don Pè
dre avait proGté du moment où les cortès du Portugal
imitant les cortès d'Espagne, avaient imposé une cons
titution au rot Jean VI prisonnier Lisbonne nomma
Ferdinand l'était Madrid. Les cortès de Lisbonne
ayant voulu (aire jurer leur constitution aux Brésiliens,
don Pèdre déclara que cette constitution ne serait
obligatoire, pour le Brésil que lorsque par l'organe
de ses députés ce pays aurait manifesté sa volonté
Qu'on ne s'y trompe pas cette protestation de don
Pèdre ne fut pas faite dans l'intérêt de l'autorité du
roi son père mais dans l'intérêt du projet d'émauci-;
pation qu'il méditait la suite l'a prouvé.
Nous avons vu depuis tjue ce même princequi
avait repoussé la constitution des cortès de Lisbonne
parce que les Brésiliens n'avaient pas ccncouru sa lor
mation nous l'avons vu improviser en trois jeurs
et sans consulter les Portugais une constitution qui
entr'autres dispositions change la loi fondamentale du
succession du trône, loi la faveur de laquelle dsa
Pèdre se prétan lait lui-même roi de Portugalbtalgré
sa volonté et le traité du 29 août 1825. Ainsi, par une
contradiction lui seul profitable don Pèdre recou-
nait l'empire de l'ancienoe loi foncLiuentale, lorsqu'il
s'agit de prendre la couronne da Portugal mais il la
méconnaît, lorsqu'après son abdication il s'agit de re
connaître sou successeur alors il se met l'a place da
la loi, il désigne lui-même ce successeur, et après avoir
dépouillé son père eo Amérique, nous t'avous vu cher
chant déshériter 6on frère en Europe.
Un conviendra que le Portugallût il devenu una
colonie du Brésil, ne pouvait être traité avec moins da
inenagemens. l/e nouvel empire que régit don Pèdre
est plongé moitié dans la barbarie. A l'exception da
quelques villes maritimes la civilisation européenne
n'y a point encore pénétré et néanmoins cette nation
demi-sauvage aspire servir de modèle, donner doa
institutions un peuple civilisé et dont elle repousse
elle-même les loiset la suprématie.
Mais pour mieux apprécier tout ce qu'il y a d'injus
te dans la conduite de empereur du Brésil envers don
Miguel ouvrons la chute constitutionnelle que don
Pèdre a donnée aux Btèstlieus. L article 1 18 t expiime
ainsi
A l'extinction des descendans légitimes de don
Pèdre 1°, pendant la vie même du dernier descendant,
et durant son règne l'asscmbleo générale choisira una
dynslte nouvelle.
Admettra-t-ori que le Brésil ancienne colonie port
(1) Coriesp>iuiaiice couoiiuilionuelte de don Pèdre J.er, enw
pertui CoireiiLtttiomtrl du farcsiîavec le feu--ioi du
JeauYIî'soa y tu^euc de bioughye.