a— Le Courrier dans on antre article fait one dis
tinction spécieuse entre la Russie alliée de l'Angleterre
et de la France en vertu du traité du 6 juillet et la
Russie belligérante dans la Mediterraunepour ses in
térêts privés.
D'abord, dit-il, fixons l'attention du public sur ce
point la Russie n'a pas déclaré la guerre la Turquie
cause du relus de la Porte d'adhérer aux conditions
du traité de Londreselle a déclaré la guerre pour
des motifs purement russes.
La France a envoyé nue expédition en Moréeet
l'on a hasardé la conjecture que celte expédiiiou pro
duira une déclaration de guerre contre elle. Nous ne
savons pas sur quelles bases cette conjecture a été fon
dé mais considérons les pour le momentcomme
solides. L'effet' d'une telle déclaration ne mettrait pas
plus fin au traité de Londres en ce qui regarde la
France et l'Angleterre,! que l'attitude belligérante de
la Russie n'y mettera fin. L'expédition de Morée a été
entreprise avec Dotre parfait concours pour des objets
relatifs au traité. Par conséquent une déclaration de
guerre de la Turquie contre la Fraoce ne produirait
pas le moindre changement dans dos relations avec la
France et n'affaiblirait pas du tout notre détermina
tion de coopérer avec elle mettre exécution le traité
de Londres. Supposez que la Turquie fût assez mal
conseillée pour déclarer la guerre la France ne serait
Eai obligée de coopérer aux vues de la Russie contre
Turquie elle n'enverrait pas ses flottes pour agir de
concert avec l'escadre russe dans aucune opération
hostile contre les Dardanelles, ou pour contribuer au
hlocus elle se borneraitde concert avec l'Angleter
re, l'objet d'accomplir l'indépendance de la Grèce
et telles seraient la mesure et la limite de ses hostilités
La politique qu'elle suit avec l'Angleterre son alliée
elle la poursuivra égalementsoit que la Turquie dé
claré la guerre ou dou et le traité de Loudres existe
rait encore dans l'un et l'autre cas....
FRANCE.
Paris10 octobre.
VOCVILLES DE LARVÉE EXPÉDIONN AIRE ES MOR tZ.
Nous sommes dans la poussière, la chaleur dessèche
de superbes barraques en feuillage que nous avions
construitesnos soldats étaient aussi bien que nous
mais il n'est pas de même aujourd'hui.' les feuilles tom
bent eu séchant les murs de nos habitations s'éclaircis-
cissentle veut souffle et la poussière nous incom
mode gravement l'instant où je vous écris.
Voici un aperçu du pays.- la partie de la Morée que
nous avons vue, c'est-à-dire depuis Calainata jusqu'à
Coron est tout fait inhabitée et inculte La terre est
bonne et susceptible de produire. La plage est arrosée
par trois torrens venant des mootagnes qui nous envi
ronnent. Nous n'avoDS vu que peu de gens mal vêtus
qui nous vendent quelques fruits tels que raisins, me
lons figues fraîches un peu de pain extrêmement
noir que je préfère cependant la ration de biscuit.
Ils apportent en outre quelques moutons et le tout n'est
livré qu'à un prix excessif,* mais encore faol-il vivre.
Le costume des hommes est celui que vous connaisses
pantalon large forme de jupon serré an genou guê
tres de couleur vives part et Iles ou souliers plats ca
lotte rouge ou turban seioo la position sociale da
chacun. Quant aux femmes rien de plus dégoûtant
que le petit nombre de celles que nous avons vues
jusqu'à ce jour mais comment trouver la grâce le
teint et l'autabilité de nos Françaises des femmes qui
avec leurs maris et leurs enfans voyagent con-,
llamment s'établissent où règne la tranquillité et
sont sans cesse exposées aux intempéries des saisons
L homme parait nia tire absolu armé jusqu'aux dents,
il est^ chargé de la défense de la famille et tous
tasquaux enfauj, ont un poignard la ceinture. Il
Vexisîe parmi en* d'autre luxe que celui des trmei
chaque homme a une paire de pistolets un sabre et nu
poignard ou stylet, beaucoup possèdent aussi un fusil
Nous nous portons tous bien en dépit du temps do
la poussière, du biscuit du lard et des fatigues.
Nous continuons faire la chasse aux tonnes, dont
nous faisons un bouillon très-saia. Les ouvriers da
l'administration n'ayant pu noua préparer des fours
sans matériaux, les troupes du génie s'en sont chargées
et nous en ont ronstruit dans la terre, comme ils ont
été exercées le faire Montpellier ce qui fait qna
tous les deux jours nous avons notre ration de pain.
Le corps du génie est en partie occupé faire det
gabions, fascines etc., pour s'en servir devant Coron,
La partie turque de cette ville occupe tonte l'etendua
d'un platean de rocher assez elevé et escarpé qui avan
ce presque pic dans la mer la partie grecque est
bâtie sur la pente do ce rocher du côté de terre, et
une rue découverte au feu de la ville turque conduit
seule la porte de cette dernièrequi est entourée de
murailles garnies de canons et qui peut renfermer 7
800 hommes de garnison. On doute que le feu des
lrégates dirigés du bas en haut sur une ville ainsi si
tuée puisse produire un grand effet. D'un autre côté,
elle paraît être l'abri d'un coup de main par terre..
On suppose donc qu'elle ne sera pas livrée sans défeu-
ce, et cette opinion qui est un peu celle de l'armée,
et assez partagée par les personnes qni connaissent le
caractère turc et les localités. Il faut croire pourtant
qu'un général aussi expérimenté que celui qui com
mande en chef notre armée ne s'est décidé exécuter
cette attaque qu'après avoir mùremeot pesé les diffi
cultés et les chances de succès. On a donc lieu d'espé
rer que nous recevrons bientôt la nouvelle de la prit*
de ce potut assez important du peloponèse.
PAYS-BAS-
Bruxelles12 octobre.
L'audience donnée par L. M. le 8 la Haye, a été
fort uombreuse, et a duré jusqu'à 6 heures et demie da
soir.
Le Roi est retourné le 10 au malin au Loo, d'où S»
M., dit-on, se rendra le i5 Bruxelles.
S. M. a autorisé, par missive le conseiller-d'état «dé
ministrateur de l'enregistrement, du cadastrée! des le-
leries en revocation des décisions existentes; par les
quelles les supplemens aux journaux de province pro
vinctale dagblaelcn6ont déclarés exempta du droit du
timbre, de remettre en vigueur sur lesdits supplemens
de même que sur ces journaux, les dispositions des lois
du 9 vendémiaire an 6 (3o septembre 1797 et 6 prair
liai an 7 u5 mai 1799). Le conseiller d'état adminii.
trateur susdit a en outre décidé que les catalogues dos
livres dans lesquels sont en même temps meutioDnés
d'autres objets qui ne sauraient être rangés parmi des
livres boekwerken et lesquels catalogues ne sau
raient par conséquent être considères comme partici
pant de l'exemption accordé par l'art. 9, n* 7. de la loi
du 3t mai i8a4> S0[>t sujets au droit du timbre pour ce
qui concerne les feuilles bladcrt où sont mention
nés les ouvrages qui ne doivent pas être rangés parmi
les livres boetwerkenainsi que la page du litre du
catalogue qui a également trait aux objets qui ne sont
pas des livres
Comme il paraît que quelques fournisseur!
d habillemens d'uniforme pour les gardes communales*
se sont permis de se servir de draps fabriqués l'étran
ger et de les livrer aux autorités locales comme étant dm
fabrication indigène S. Exle ministre de lioiéiieur,
vientdans l'iuterét des fabriqués nationales, d'enjoin
dre de nouveau expressemeot aux autorités locales do
s'assurer qu'il est entièrement satisfait au but de S. M.
sous ce rapport, comme elle l'a prescrit pour toute l'at-
raee.