EXTERIEUR.
lia-délimitation delà Grèce et en a rfeconnu
rentière indépendance. Des lettres de Pat ras
annoncent aussi ta remise d'Athènes aux trou
pes sous les ordres d'Ypsilauti. C'est ainsi que
se» consolident de plus en plus les affaires ul
térieure* de la Grèce laquelleaprès un es
clavage avilissant de cinq sièclesune place
honorable est destinée parmi les états euro
péens.
- Le Mo ring- Chronicle établit entre la
cour royale de Paris et les jurés, qui dernière
ment eu Angleterre ont prononcé des condam
nations contre les auteurs de quelques libelles
uii parallèle entièrement l'avantage des ma
gistrats français. Le Chronicle envie les juges
éclairés de FraDce,et accuse les derniers jurés
anglais d'avoir, par un verdict anti-national,
Dits l'éteignoir sur la liberté de discussion.
- Le ùpectator, q ui paraît avoir puisé des
sources authentiquesdonne une comparaison
curieuse entre le revenu du clergé anglican et
le revenu du reste de toute la chrétienté.
Le clergé auglicau possède un annuel de
s ,$00,000 liv. st. j. ou a36,ooo.ooo fr. tan-
îs que le clergé chrétien du reste du
mande ne jouit annuellement que de 9,000,000
liv. st. OU 2 25, 000,000.
- Le Messager renouvelle le bruit d'un
changement dans le ministère. MM. de Couvoi-
sier, de Chabrol et d'iiaussez sortiraient. M.
Barthier serait nommé de l'intérieur M. de
Peyrounet, garde-des-sceaux j M. Dudon,
ministre de la marine. M. de Monbel aurait les
finances.
- Le ministre plénipotentiaire des Pays-Bas,
Paris, M. le baron de Fagel, a fait répandre
partout des dessins représentant les parures en
diamans volées au palais du prince d'Orange,
Bruxelles, et ordonne les recherches les plus
minutieuses. La Quotidienne annonce que
deux planches gravées, représentant ces riches
paruressont déposées sou bureau l'inspec
tion du public.
1 Les journaux d'Allemague publient aussi
la liste de ces objets précieuxavec l'annonce
que 5o,ooo tl. sont promis celui qui pourra
les taire découvrir.
s La fameuse Contemporaine est arrivée
le 20 novembre Smyrne, après avoir été dé
valisée sur la route de Tchesiué.
|r Le Roi a donné une somme considérable
pour les pauvres de La Haye. Le même jour
00 familles ont reçu des secours en combusti-
les et comestibles de la part du fonds de bien-
isance, sous la protection de S A. R. la prin-
esse Marianne. Ou apprend aussi que 62 pères
famille, ayant ensemble 210 enfaus, travail-
ent dans les dunes, et que ce nombre sera
ncore augmenté.
- Ije Courrier des Pays- Bas contient des
fenseignemens curieux sur la mesure prise par
la régence pour remplir le déficit daos les re
venus de la ville par suite des nouvelles lois
financières.
Le même journal saisit cette occasion pour
rappeler aux magistrats de l'ordre administatif,
qu une loi du 11 frimaire an VII défend aux
autorités locales de taxer les grains et les fari-
fies cette loi u'esi pas légalement abrogée
jét 1 arrêté du 4 octobre 1816 n'en a pas détruit
la force obligatoire. - {J. delà Bel.
FRANCE.
Paris 5 janvier.
La Gazette s'empresse de démentirdans
son numéro du 3i décembre la nouvelle
tie la rechute de l'empereur Nicolas
donnée par un journal du matin, et qui
s accorde avec le rapport des feuilles alternan
tes que nous avons sous les yeux. Le journal
ministériel donne a entendre, avec sa méchan
ceté habituelle et profonde, que l'opinion coq-;
l 5
stitutionnelle, en France comme en Europe
se rejouirait du grand malheur qui menace
peut-être la Russie. Qelle alfreuse insinuation
Puisque la Gazette n'admet de morale que
ceiie des intérêts, appienons lui que l'opinion
•uropéeune fait des vœux pour la conservation
«le ce jeuue souverain, quidès les premiers
jours de son règne, a dédaigné le mystique
absolutisme de la saiute-alliance, et quiaban
donnant la prétention de faire peser le cabinet
de Si -Pétersbourg sur les affaires intérieures
des gouvernemens constitution, s'est livré
tout entier l'amélioration politique de
son vaste empire, et l'accomplissement des
destinées qui. depuis uu demi siècle, eutraînent
naturellement la puissance russe vers l'Orient.
Les hommes de la Gazette savent tres-bien
que leurs notes secrètes leurs appels l'inter
vention étrangère pour autocratiser la France,
ont été repoussées avec mépris par le jeune
monarque dont la maladie nous inquiète aulaut
qu'elle nous afflige. - Mess.
- On s'est occupé d'un travail ayant pour
objet quelques améliorations notre système
départemental et communal; mais nous croyons
pouvoir affirmer que dans tout ce que les jour
naux en ont publié jusqu'ici, il n y a pas plus
d'exactitude l'égard du projet, que de bien
veillance pour l'administration.
L'Universel.
- Les journaux donnent les principaux dis
cours qui ont été adressées au roi, l'occasion
de la nouvelle année.
- On écrit de Dijon20 décembre
La lettre pastorale de M Raillon déjà ré
pandue dans le public, a produit la sensation
la plus douce, la plus agréable dans l'esprit
de tous ceux qui conçoivent l'évangile et la
mission des évèques, comme ce nouveau pré
lat conçoit la sienne. On aime entendre un
langage que l'ou désirait depuis longtemps, et
auquel on n'était malheureusement plus habi
tué. Qu'il arrive, cet honorable chef des pas-
leurs du département, et il se verra entouré
des respects de tous les liabitans de la Cûie-
d'Or Quand on sait apprécier comme lui
!e peys où il va exercer sa mission de paix
de douceur et de charité, on doit compter sur
des cœurs déjà affectionnés Quand oh parle
avec éloge de Bossuetquand 011 se félicite
de venir en habiter la patriec'est qu'on par
tage sa doctrine; et rien ne s'allie mieux aux
principes généralement reçus chez nous que
des opinions qui ne sont pas ultramontaines.
ESPAGNE.
Madrid, i5 décembre.
y
Correspondance particulière.
Le n au matin le ciel était couvert et le froid
très-vif mais sur le midi le temp» se radoucit.
Madrid offrait alors le spectacle le plus ravissant.
Des étoffes de soie et d'argent brillaient toutes les
fenêtres; un arc de triomphe avait été élevé la
porte de la ville, un autre en face de la porte d'Al-
cala un troisième la Puerta del Sol celui-ci était
surmonté d'un globe sur lequel étaient figurées les
possessionsdu roi. On dit qu'il y entre plus de 3o,000
aunes d'étoffe.
A onze heures, le roi et la reine de Naples firent
leur entrée dans un landau attelé de six chevaux
noirs harnachés d'écarlate. Peu après le roi et le cor
tège repassèrent au milieu d'une haie formée par les
bataillons provinciaux et la garde royale. S. M. était
cheval le roi rencontra la reine au Prado, et se
tint la portière droite de sa voiture.Le eortége était
formé ainsi qu'il suit venaient d'abord les manolas
femmes du peuple.), portant des tambours ornés de
rubans et de chiffres enlacés, brodés sur des carreaux
d'étoffes nommés tenderoselles courent devant les
chevaux, se lancent réciproquement leurs tenderos,
et animent ainsi le cortège. Venaient ensuite les offi
ciers des gardes et les membres de Vajutamiento
rmunicipalité vêtus de noir, armés d'une ba
guette blanche, et chevauchant sur deux files. Après
eux venaient les massiers, portant des toques de ve
lours rouge, surmontées de plumes blanches; ils
avaient des robes de velours de même couleur. Après
eux une centaine de sauvages péruviens dansaienfr
au son des castagnettes et des cornemuses.
La ville avait offert la reine une calèche faite
Paris, attelée de six chevaux anglais qui ont été ad
mirés. La reine répondait l'expression de la joie
qu'occasionnait sa présence par les gestes les plus ai—
mables.Le canon et les cloches se firen! entendre toute
la journée. Le peuple, ivre de joie, brisait les bar
rières et se précipitait sous les roues de la Voiture
obligée de s'arrêter a chaque pas.
La entraga est la remise de la princesse constatée
par acte authentique. La jeune reine sourit beaucoup
la lecture de cet acte, et prononça avec une grâce
enarmante le mot de ratification.
Après la lecture de l'acte, la camérera-vnaïor
duchesse de Bedmar sœur du duc de San-Carlos
moniales degrés du trôneretourna et découvrit le
fauteuil destiné la reine. Le roi lui offrit la main
et le couple royal se plaça sur le trône, en l'ace du
roi et de la reine de Naples. La cérémonie ter
minée, la reine descendait et les deux familles
s'embrassèrent. La reine s'agenouilla pour recevoir lu
bénédiction de ses augustes pareilset se retira avec
le roi dans ses appartemens.
J'ai parcouru la ville pied; elle offrait un
spectacle ravissant. Au lieu de nos lampions qui
infectent l'air, une ou plusieurs tourches de cire,
de trois ou 4 pieds de hauteur, éclairaient chaque
fenêtre. Parmi les belles illuminations, on re
marquait la façade des hôtels de l'Infantado
couverts de 'verres de couleurs; de l'ambassade de
Naples, de celle de Erance du ministre de Hus-
sie, et autres qui ont .duré trois jours.
Au baise-main la reine d'Espagne était parée
d'un diadème de perles et de d\amans.
Ses cheveux étaient bouclés sur les côtés. Se»
boucles d'oreilles étaient formées de trois perles
énormes. Le collier, plusieurs rangs, descendait
jusqu'à la robe une conturc, un bouquet ou
diamans, et le portrait du roi au milieu. La
reine est d'une taille moyenne, mais parfaite, sa
tournure est charmante, ses yeux sont bruns
ses regards doux et fins ont un attrait et uu
éclat merveilleux. Tous ses traits annoncent cette
bienveillance qui tempère la majesté et la rend
plus aimable. Trois mille Espagnols sont venus
s'agenouiiUr devant elle. Cette cérémonie est trài-
imposante: le trône y paraît dans toute sa splen
deur et tous les rangs peuvent en approcher
le capitaine-généralle simple officier comme le
pauvre capucin.
On vit cette cérémonie Palafox le valeureux
défenseur de Sarragosse; niais encore couvert de*
blessures qu'il reçut en défendant les droits sa
crés de son souverain, il chiantela en se rele
vant alors le roid'un air plein de bonté
soutint de sa main celui qui avait si bien »ou-*
tenu la cause légitime, et la reine, par son gra
cieux accueil et ses paroles bienveillantes, ranima
le peu de sang que le vieux guerrier n'a pa*
versé pour sou roi.
A M. l'Editeur du Propagateur.
Warnêton le 18 décembre, 1839.
Monsieur
En lisant le réquisitoire judiciaire de M. 1«
commissaire instrumentaite van YVyudekeus,
du 27 du courant, vous avez certainement cm,
son style pompeux et solennel, qu'il ne s'agis
sait d« rien de moins que de découvrir quelque
grave conspiration outout au moins les
diamans de S. A.I. et R. la Princesse d'Orau-
ge et cependantM. le commissaire avait
uniquementpour but, d'interpellei le requis
s'il était vrai que, le dimanche, huit du mois de
novembre dernier, il avait bu uu Verre de punch,
au cabaret Si-Thomas, quelques instansaprès
la retraite, ainsique le divulguait la rumeur
publique ce sont les paroles de M. le com
missaire auquel cas, son petit uevoir l'obli
geait verbaliser coutre le requis. La chose
est certaine.
On dit que M. le commissaire prépare encore
quelques réquisitoires pareils, pour étrennes
l'adresse de ceux qu'il nomme encore, au
jourd'hui mes amis: ue serait-il pas bon
Monsieur, de piévenir ces amis par la voie du
journal; car, au style du réquisitoire vous
pouvez juger du ton menaçant et iuquisiloriat
de l'interrogatoire que doivent subir ceux qui
ont la boûhoinie de se rendre chez M. le com
missaire.