S. M. est entrée dans la salle de la séance
et s est placée sur son trône.
Messieurs
(5 l
ANGLETERRE.
il doit paraître un nouvel écrit de M. Cottu,
inîifûTé:-' De là Nécessité d'une Dictature
avec Celte épigraphe: -« llsont voulu la liber
té indéfinie de Ja presse, ils périront par la
presse.
Le Constitutionnel cite cet écrit, dans un
article intitulé:'- Conspiration contre la Char
te. Voilà donc, s'écrie-t-il, le mystère éclair-
ci: la Camarilla rêvait la dictaturec'est-à-dire
le renversement des chambres, des tribunaux
et de toutes les autorités Légales: il lui manquait
un homme pour rédiger son manifeste et elle
s'est adressée M. Cottu. Dix jours ont suffi
ce publiciste de l'absolutisme et nous allons
voir paraître son œuvre dans trois jours c'est
ainsi que M. de Polignac se propose de répon
dre l'adresse des chambres, La sécurité, la
paix l'indépendance de la France dépendent
de fa fermeté que les chambres inettiout le
remplir.-! Quoiï...
EXTERIEV II.
FRANCE-
Paris 6 mars
Le mardi, a mars, i85o le roi a fait
l'oûverture de la session des chambres au
Louvre.
Sa Majesté est partie, une heurt du châ
teau des Tuileries.
Une salve d'artillerie, de 21 coups de canon,
a annoncé le départ du roi.
Une dépulaiion de douze de MM. les pairs
de France, ayant M. le chancelier h'leur tête;
et u.iie députàtion de vingt-Hhnq de MM. les
députés des départemens conduites par des
officiers 4es cérémonies sont allées recevoir le
roi dans la sal|e attenante au salon de*Mosaïque.
A droite du roi était M. le dauphin sa
gauche Mgr. le duc d'Orléans-, droite de S. M.,
ensuite de Al. le dauphin Mgr. le duc de
.Chartres en avant et gauche du roi y était
AL le chancelier de fiance. M. le prince de
fallcyrand occupait, au pied du trône'; la place
de grand-chambellan. -
A droite et gauche des degrés de l'estrade
du trôneétaient MM. les ministres-sçcfétaires
d étatMM. les ministres d'état, AT AL les ma
réchaux de France, MAJ. les chevaliers des ordres
du roi, MM. les grands—officiers de l'ordre royal
de la Légjon-d'HonneurMAI. les commandeurs
de Saint-Louis et grands-officiers de la Légion
nommés par Sa Majesté pour avoir séance
■près' de sa personne; six de Aï M. les conseillers—
d'étàt six de MM. les inaîtres des requêtes,
et deux de MAL les auditeurs au conseil d'état.
MM. les députés des départemens étaient placés,
sur les banquettes, en face et k. gauche du roi.
M""® là dauphine, 7l?me duchesse de Berri, AI.
le duc de Bordeaux, Mailehioiselle Al100 la du
chesse d'Orléans, et AI11» d'Orléansassistaient,
-à la cérémonie, dans une tribune.
L'assemblée étant debout et découverte,
le roi a dit: h Messieurs les pairs
asseyez-vous. Al. le chancelier de France a
fait connaître, AIM. les députés, que S. AI.
leur permettait de s'asseoir.
La séance prisele roi a prononcé le discours
suivant:
C'est toujours avec confianceque je réunis,
autour de mon trône, les pairs du royaume et
les députés des départemens.
Depuis votre dernière sessiond'imporlans
éyènemens ont consolidé la paix de l'Europe, et
accord établienrre mes alliés et moi pour
le bonheur des peuples.
M La guerre est éteinte en Orient: la modé
ration du vainqueur et l'inter/enlion amicale
es puissances, en préservant l'empire othoman
i,C.S "'-'jLeurs qui le menaçaient, ont maintenu
equi ibre, et affermi les anciennes relations
des états.
Sous la protection des puissances signataires
u t j ai té du 6 juillet, la Grèce, indépendante,
renaitia de ses ruinés: le choix du prince ap-
pe régner sur elle fait assez connaître les
Vues désintéressées et pacifiques des souverains.
poursuisen ce momentde concert avec
mes alliés des négociations dont le but est
d'amenerentre les princes de la maison de
Bragance, une réconciliation nécessaire au repos
de la Péninsule.
Au milieu des graves évenemens dont l'Eu
rope était occupée, j'ai' dû suspendre les effets
de mon juste ressentiment contre une puissance
barbaresque mais je ne puis laisser, plus
longtemps impunie l'insulte faite mon pavil
lon.- la réparation éclatante que je veux obtenir,
eh satisfaisant l'honneur de la France, tournera,
avec l'aide du Tout-Puissantau profit de la
chrétienté.
u Les comptes des recettes et des dépenses
seront mis sous vos yeux, en même temps que
l'état des besoins et des ressources pour l'exercice
1851. J'ai la satisfaction de voir que, malgré la
diminution qu'ont éprouvée les revenus de 182g,
comparativement ceux de l'exercice précédent,
ils ont surpassé les évaluations du budget.
Une opération récente a suffisamment indi
qué l'intérêt auquel des emprunts sont devenus
négociables :J elle a démontré la possibilité d'al
léger les charges de l'état. Une loi, relative
l'amortissement, vous sera présentée: elle se
liera h un plan de remboursement ou d'échange
qui nous l'espérons conciliera ce que les con
tribuables attendent de notre sollicitude avec
la justice et la bienveillance dues a ceux de
nos sujets qui ont placé leurs capitaux dans
les fonds publics. Les mesures sur lesquelles
vous aurez délibérer ont, pour but, de satis
faire tous ces intérêts elles pourront donner
les moyens de subvenirsans de nouveaux sa
crifices et en peu d'années aux dépenses
qu'exigent, impérieusement, pour la défense du
royaume pour la prospérité de l'agriculture et
du commerceles travaux des places fortes les
ouvrages terminer dans les ports, les répara
tions des routes, et l'achèvement des canaux.
Vous aurez, aussi, vous' occuper de
plusieurs lois relatives k l'ordre judiciaire de
divers projets d'administration publique, et de
quelques mesures destinées améliorer le sort
des militaires en retraite.
J'ai gémi des souttrances qu'un hiver long
et 'rigoureux a fait peser sur mon peuple mais
la bienfaisance a mUitiplié les secourset c'est
avec une vive satisfaction que j'ai vu les soins
généreux prodigues k l'indigencesur tous les
points du royaumeetparticulièrementdans
ma bonne ville de l'aris.
Aiessieurs le premier besoin de mon coeur
est de voir la France, heureuse et respectée,
'développer toutes les richesses de son sol et de
son industrie, et jouir, en paix des institutions
dont j'ai la ferme volonté de consolider le
bienfait. La charte a pi.acé les libertés publiques
sou sauve-garde des droits de ma couronne;
cet dro s sont sacrés mon devôlr envers mon
peup.'. est de les transmettre, intacts, k mes
successeurs.
Pairs de France députés des départemens,
je ne doute pas de votre concours pour opérer
Je bien que je veux faire. Vous repousserez
avec méprisles perfides insinuations que la
malveillance cherche' k propager: si de coupables
manœuvres suscitaient, k mon gouvernement, des
obstacles que je ne peux pas que je lie veux
pas prévoir, je trouverais la force ae les sur
monter, dans ma résolution de maintenir la
paix publique, dans la juste confiance des
Français, et dans l'amour qu'ils ont toujours
monlré pour leurs rois.
Le discours étant terminé AI. le chancelier
aprèf avoir pris les ordres de S. AL, a informé
MAL les pans qui n'avaient pas encore prêté
serment, que S. AI. permettait qu'ils remplis
sent ce dévoir én sa présence qu'il allait en
lire la formule, et que chacun de AIM. les
pairs dont il allait appeler les noms répondrait,
debout et de sa place, ces mois: Je le jure.
Mi le chancelier a lu, ensuite, la formule du
sernxnt de AlAI. las pairs.
AL le chancelier a, lu la formule du serment
de AlAI les députés.
Après que AIM. les députés ont eu prêté Ser
ment, M. le chancelier a déclaré, par ordre du
roijque la session de la chambre des pairs et
de la chambre des députés, pour l'année i85o,
était ouverteet que chacune d'elles était in
vitée k se réunir, demain, k midi dans le
lieu ordinaire de'ses séances, pour commencer
le couïs de ses travaux.
Les Acclamations qui avaient éclaté, k l'arrivée
du roi se sont renouvelées lorsqu'il a cessé de
parler, et prolongées jusqu'à son départ.
S. Jtt. a été reconduite, jusqu'à la, pièce atte
nante au saion de Alosaïquede la même ma
nière qu'elle avait été reçue en arrivant.
Une seconde salve d'artillerie a annoncé le
retour du roi au château des Tuileries.
Le 26 février, deux heure? MAT les dé
putés se sont reunis, sous la présidence de M.
Labbey-Pomptères, doyen d âge, dans la salle
où, provisoirement, ils tiendront leurs séances.
Ou dit que deux cents membres environ for
maient l'assemblée. M. le doyen d'âge h lité au
sort les noms de MM. les députés composant la
grande députation qui va au devant de S. AL,
ie jour de ia séance royale d'ouverture de la
session.
Voici, peu près, les divisions qui présen
taient les diverses nuances de la ebautbre
Extrême droite, 3o 35 membres. Gcnlte
droit, 70 fjo. Centre gauche, 75 90.
Gauche5o 60.
Le Bulletin des Lois contient une or
donnance par laqùellé la Société des Frères
de l'Instruction chrétienne est autorisée
fournir des maîtres aux écoles piimaircs du
département de la Haute'- Loire.
-- On nous annonce qu'un grand nombre
de citoyens du département de la Moselle ouf
formé, pour te relus de l'impôt illégal, un acre
d'association doul les termes sont exactement
les mè nes que ceux de l'acte d'assôcialioti
parisienne. Courrier de là Moselle.
il y avait foule, le 26 février, aux exer
cices publics des souds-muets. On a remarqué;
surtout, un trés-jeune élève sourd-muet que
son professeur, M. Valadon, fait parler nes-
dislinctement et qui répond aux questions
qu'ou lui adresse sur s >n nom, son âge, le lieu
de sa naissance la profession dé ses pafeus
ses éludes, divet tissi meus, etc.
—On écril'de Madrid, 18 févr ier: - Le rot
et )a reine de Naplés sont pat lis hier, pour
Tolede où L. Al. resteront quelques jours
pour visiter les monumehs curieux de celle an
cienne capitale de l'Espagne.
Londres 5 mars.
Sur la demande du marquis de Lansdown. la
chambre des communes a'ordonné qu'il lui
soit rendu compte des pensions accordées et
éniolumeris alloués sous le régne de Georges
111.
Une protestation contre le refus de créer
une commission d'enquête sur la détresse du
payscomme l'a proposé lord Stanli'opé, a pà-
ju dans les journaux cette protestation est
signée: - Eldon, Stauliopë Churchill, Rich-
moDt aud Lennox, INorthwich, Tèyùham Ra-
denor,- elle s'appuie sur le devoir èl l'honneur
du parlement, qui exigent qu'il soit tJirmëht
instruit sur une matière si importante d'au-
taut plus que la misère s'accroîtde jour eu
jour et que la rigueur de la àbison en a été
représentée comme l'unique cause celte en
quête «levait apprendre aux chambres', si 4a
détresse qui alllige l'Angleterre ne saurait être
allégée par la législature.
Une pioteslâliou en forme, contre le
discours de la couronnea été signée par lord
Eldon, et ?ix autres pairs saVdir lis I n'ds
Stanhope, Churchill, Rt'climo'iidINorllnvich
Teynhaut et lladenor. - Slorid'.
11 est bien certain que le prince Leopojd
a consenti accepter la souvehiim ié de 'la
Grèce, et que tons lesartangèmens, ce sujet,
sont termiués pour ce qui regarde l'Afiglè'foiTe
et la France nous devons dire, néanmoins,
que, quant la Russie, bien qu'on rte s'ailéiide
aucune difficulté, il resté encore «juetqùe
chose régler. Jusqu'à présent, le prince n'a
fait aucun préparant pour son départ et il
n'en fera pas, jusqu'à ce que des depéelt-s ul
térieures aient été reçues, ce sujet, de ubtre
ambassadeur Saint i'éteisbourg S. A. U. a
l'attention «le vis ter l'Allemagne t.l ta Ftaïice,
avant Son départ pour la Grece. - i Court-J ,j
-- Nous apprenons «l'une sont ce Certaine,
qu'uu dtilétendd une nature sei teuse s coi