JOURNAL D'YPRES
ue»; JuD iciaitcf eu DColauaî.
DE S. M. LE ROI
PAYS-BAS.
3 AvriliS3a.
OUVERTURE
FERMETURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Avril, 8 heures.
ko 1219. XIIIme ANNÉE.
PAR AUTORISATION
DES
i,
V
DES PORTES DE LA VILLE.
Du 1 au 16 Avril, 4 '7- lieurcs.
INTERIEUR.
PAYS-BAS.
Yprès 3 avril.
La cour d'assises du Brabant méridio
nal, Bruxelles, dont l'ouverture doit se faire,
dit-ou dans les premiers jours de ce mois
aura prononcer sur l'atFuire de MM, de
Potter etc., autrement dite: de la grande
CONSPIRATION. Le réquisitoire, l'acte d'ac
cusation et l'arrêt de renvoi ont paru. Le pu
blic est, donc, même de juger, eu connaissan
ce de cause sur ces documeus judiciaires,
(^uatil uous, nous continuerons nous ren
fermer, pour tout ce qui concerne, plus spécia
lement ce procès extraordinairedans le
cercle que nous nous sommes trace La justice
est saisie de l'affaire. Ne préjugeous rien. At
tendons l'arrêl de la cour. Les antécédens
de l'arrêt intervenir sont connus. De là
néanmoins, concluant d'après les inductions qui
eu découlent, on peutsans être téméraire, se
former, soi-même une idée, plus ou moins
rationnelle, sur .l'issue probable de ces grands
débats juridiques.... Attendons. -- Notre silen
ce, notre retenue même disent, assez hautet
nous ne nous en défendons pas que nous ne
partageons point, que nous improuvons la
conduite, hostile ou apologétique, de la plupart
de nos journaux, de l'une et de l'autre couleur.
Nous devons, la vérité, àla loyauté, l'im
partialité, de dire que les feuilles de l'opposi
tiontout aussi bien que certains journaux
prétendus ministériels ont dépasé, de beau
coup, notre avis, les limites de la discussion,
dans l'espèce doul il s'agit.... Nous nous en
rapportons la sagacité l'équité de nos lec
teurs.En dernière analyse, nous n'hésiterons
point émettreen thèse générale, notre opi
nion tout entière. Quel que soit notre respect
pour la justice, quelle que soit notre confiance
dans la magistrature, nous regrettons, d'autant
plus vivement Vie jury, cette institution si
éminemment libérale, citoyenne et conservatri
ce, que son absence ne saurait être qu'agravée,
au moins moralementpar l'existence d'un
état précaire: l'amovibilitésinon de droit
du moins de faitdes cours et tribunaux....
Enfin, sans nous étayerdu parturiunt montes
de /aiîacAefBijenkorf), nous PROPAGEONS
Volontiers, l'observation du Nieuws- en Ad-
vertentiebladsur l'emploi du mot gouverne
ment, dans les actes du ministère public, per-
fnutéf en celui de haute administrationdans
l'arrêl de renvoi de la chambre d'aeçusation
espèce d'antinomie dont la clef se retiouvera,
sans doute, lors de la décision du procès de
la.... grande CONSPIRATION.... Attendons.
Tous les amis de la liberté doivent applau
dir l'attitude de l'opposition française et
faire des vœux, pour que la charte triomphe
enfinde la factiou apostolique quidepuis
long-temps, trouble la trauquillùé publique
par ses intrigues et qui a fini par avoir la
prépondérance dans les couseiU du roi.-ftSV^/i.)
Le roi de France est, assurément un ex
cellent homme: cependant,il montre,maintenant,
un peu d'obstination. Les ministres resteront
et la ebambre sera probablement dissoute.
Mais il est croire qu'une nouvelle chambre
ne serait pas moins hostile envers M. Polignac.
Les libéraux ont le pouvoir en malin*, et, s'ils
savent s'en servir, ils finiront par écraser les
ultra-royalistes. Morn. Herald.
D'après le Mémorial de Toulouse, M.
de Villèle a dû paittr, de celte ville, le 17 mars,
pour se rendre Paris. Arrivé'le 23.
Calcul fait des exploits distribués,
Paris, par les 15o huissiers, on voit qu'il y eu
a 3,g34 par jour: ce qui est, assurément, bien
raisonnable. Le Temps.
S. M. par arrêté du 13 de mars a
nommé président de la commission-générale
pour juger les produits de l'industrie qui feront
partie de la 3m* grande-exposition le grand-
chambellan de S. M.le comte de Mercy-Ar-
genteau, Bruxelles.
Eu publiant l'acte d'accusationsigné
par M. de Sloop, le Courrier des Tribunaux
de Franceajoute Au moment où la
presse périodique est, en France, en butte
tant d'attaques, etl'objet de tant de réquisitoires,
ou ne lira pas, sans intérêt le fulminant acte
d'accusation dressé contre plusieurs écrivains,
et que nous allons textuellement reproduire.
Mais, en Belgique, ce n'est pas d'emprisonne
ment et de tribunaux correctionnels qu'il s'agit.
Menacés, d'abord, de la peine capitale, par le
réquisitoire du ministère public les accusés
ont, il est vrai, vu écarter, par la cour, ce chef
teriible de prévention mais c'est aux assises
et des assises sans jurés, qu'ils auront
rendre compte de leurs écrits et ils y vont
comparaître sous le poids d'une accusation
grave -- celle d'un crime important la peine
du bannissement.
La Gazette des Pays-Bas dit le
Courrier, vient de déclarer deux reprises
qu'il n'y a pas de journaux ministériels
que le ministère n'a pas d'organes -, qu'il ne
participeeu rien, aux travaux de ta presse
périodique etc., etc.... Mais deviuerail-on
pourquoi le ministère n'a pas d'organes La
Gazette uous l'appiend. C'est, dit-elle, parce
que, chez nous, il n'y a pas de miuistere: c'est
le ROI qui fait tout, et qui règnegouverne et
administre tout la fois.... Les prenez-vous
au mol, il s'éleve une clameur générale conlre
tant d'irrévérence; et, pour la prévenir, on va
ouvrir les cachots ceux qui attaqueront
l'autorité constitutionnelle du ROI. Or
comme il est hors de doute que la plupart des
tribunaux interpréteront cette autorité, d'après
l'interprétation du message du 11 décembre
nous aurious, alors, des ministres sans respon
sabilité de simples SCRIBES de 1™ classe:
instrumens passifs d'un ROI inviolable qui
fera tout lui-même et lui seulet dont on ne
pourra contrôler les actes, Sans attaquer sa
prétendue autorité constitutionnelle. En bon
français, cette forme de gouvernement se nom
me tyrannie, gauchement masquée avec un
fantôme de représentation nationale. Si les
eiais-géneraux la consacrent, on ne pouria, du
moins, pas reprocher, au ministère, de ne pas
les avoir prévenus, d'avance, de ses doctrines.»
Le Catholique.
Le Courrier publie encore'des observa
tions sur l'état actuel des choses en France: il
déclare savoir, de bonne source et non seule
ment par les cotes de la bourse de Parisque
les grands capitalistes français ne partagent pas
l'alarme qu'on s'efforce répandre dans les
cercles de la capitale. Cependant, les murmures
des classes ruoyennens lui paraissent par leur
hostilité opiniâtre, devoir causer de l'embarras.
Il termine ses réflexions, par le paragraphe
suivant: -« Il faut être un spéculateur bien
téméraire pour oser prédire quel sera l'effet de
la fermentation qui existe dans ce momenten
France; etaussiun homme d'état téméraire,
pour penser au résultat, sans une espèce d'in
quiétude.
On dit que les maréchaux de France ont
vu, avec chagrin, qu'aucun d'eux n'eût été
désigné pour le commandement de l'expédition
d'Alger. Ils avaient même, un moment, pensé
porter, au pied du trône, l'expression de leur
regret, Ils remarquent, en effet, que,dans une
guerre où la mariné et l'armée doivent agir de
concert, un maréchal aurait seul celle supério
rité de grade et d'expérienoe qui prévient toute
rivalité d'armes, et donne, au commandement,