P. S. Séance de la deuxième chambre du 24- Qui été adoptées: la loi sur le vin, par 85 voix contre 5 et celle sur le sucre •par 79contre n. temps, qu'après avoir fait la part de l'impru dence, des vengeances particulières on s'ac corde généralementen considérer la ma jeure partie comme le résultat d'un système organisé dont le but et les auteurs sont tou jours inconnus. Ofc mande de Terceireen date du 18 avrilque la régence a nommé don Francisco d'Almiéila, celui qui est émigré Bruxelles ministre de doua Maria près la cour de Frauce et M. Brito, ci-devant chargé d'affaires Bruxelles, ministeà Londres. -- Le nombre des étrangers est immense Toulon il y a au moins cinquante curieux de Bruxelles Anvers et Gand Beaucoup suivront l'expédition daus un bà- liment dont on se dispute les places. La récusation de M. le président Waute- Jq?, opposée par MM. les avocats dans la séaDce du a4, delà cour de cassation, n'a pas été admise. Les plaidoiries ont été conti nuées le a5 et duraient encore midi. i) Un certain M. Grégoire, domicilié Bruxelles vient de faire un achat aussi heu reux que remarquable. C'est un tableau oiigi- nal de van Dyck, que M. £*aveza déjà lui- même reconnu comme tel. Il paraît, d'après la Gazelle de La Haye y que la régence d'Amsterdam se pro pose de faire ouvrir, dans la ville, quatre puits artésiensafin de suppléer au manque ii'eau potable que l'on y éprouve La feuille officielle de Darnisladtn® 3o, contient une loi qui ordonne que les envois non demandés de billets de loterie seront aux périls et risques des collecteurs, et que l<s destinataires ne seront tenus, ni de reuvoyer •ou conserver les billets, ui d'en payer le montant. i dépêche télégraphique. Toulon, le ai mai, i8âo onze heures. H amiral Duperré S. Exc. le ministre de la marine et des colonies Hier, le calme s'est opposé ad départ de la jflollé -, et nous sommes menacés aujourd'hui de la même contrariété. L'esprit et la santé des armées de terre et de mer sont parfaits. Toulon as mai onze heures Le préfet maritime S. Exc. le minis tre de la marine et des colonies. Xes vents d'Est retiennent toujours la flotte .au mouillage. Tout est daos l'état le plus satisfaisant. .Le Pélican vient d'arriver: c'est le der- tiier des bâtimens qui étaient attendus; des ports ■de-l'Océan Toulon. - Rien de nouveau eu- core le 24, 5 heures de relevée. Deuxième Chambre des États-Généraux. Séances des 21 et s s. La séance est ouverte onze heures moins «in quart. Présens 104 membres, et S. Exc le ministre de la justice. Ou commence par la lec ture du procès-verbal de la séauce du 19 il est approuvé. La discussion est continuée sur le projet de loi pour la répression des délits (finjures t de çalomnieetc. M. van Crombrugghe regarde le projet Comme particulièrement desline, nonobstant le litre qu'on lili do: ne, réprimer les délits de la presse et combler les lacunes qui existent en core dans la législation cet égard. Il faut donc considérer, apprécier et juger le projet daus ses rapports avec la presse. M. Lemker en hollandais) explique en peu de mots sou vote qui sera favorable au projet. (1) Le pourvoi a été rejeté, le 26. Fallon développe longuement les motifs quMe feront voler contre le projet de loi. M. le baron d' ^4 ne th an ne ci oit pas du tout qu'une loi comme celle qui est piéseulée, soit nécessaire. Le projet qu'on présente est inadmissible-, même api es les modifications qu'il a subits et l'honorable membre volera contre. M. Luzac se trouve, dit-il, dans la même position que l'année dernière. En niai 1829 il a accepté le projet quoique ne satisfaisant pas tout-à-fait ses désirs, et cola surtout parce qu'il mettait fin la législation de i8i5. L'article 3 tel qu'il était encore au commencement de la seuncedu 19 l'aurait contraint prononcer un vote négatif, mais tel qu'il se trouve modifié maintenant il obtiendra son suffrage. M. le baron de Roisin attendra la suite de la discussion et ksexplicaliousque S. Exc. le mi nistre de la justice pourra lui donner pour sa prononcer sur la loi. M van de Casteele (en hollandais) s'attache a faire sentir l'urgence de réprimer ce déborde ment d injures, de calomnies, d'invectives que présentent la plupart des journaux. Une loi était nécessaire pour remplir la lacune existante encore aujourd'hui malgré la loi du i(j mai 1829, il est douteux que le projet actuel suffise, mais ce sera du moins toujours un palliatif et il ne voit aucun motif pour refuser son assenti ment. M .van Genechten dit que sa principale ob jection contre le projet de loi résultait du vague de l'art. 3; les chatigemeus qu'ou y a faits lui suffiraient s'il avait la certitude que par trouble ou a eu vue un fait patent et non une alFectioti de l'âme, si en un mol trouble n'est pas ici sy nonyme d'inquiétude. 11 fait dépendr e son vote de l'explication que M. le ministre de la justice donnera sur ce point. M. Barthélémy prononcé un discours très- piquant, et retnaïquable par unelbgique origi- uale et dérôonstalive. M. Le Hon pense, «ainsi qtre les orateurs qui d'obi précédéque la loi présentée se rattache aux délits delà presse. Comme ami de la liberté de la presse et comme l'un des membres qui ont coucouru l'adoptnm deia loi dû 16 mai 1829, il croit devoir dire qu'il lui est impossible de considérer cette loi comme une oeuvre d'impré voyance: l'orateur développe les motifs qui l'out fait adopter. Certes il est fâcheux que les écri vains n'aient pas tous entendu cette liberté de la même manière que ses défenseurs dans la cham bre. Lorsque le Roi lui-même èl l'histoire ci tera ce fait voulut efFacercequi concernait les outrages contre sa personne, personne certes ne se serait attendu que la presse périodique s'en prendrait jamais a l'auguste chef de l'état. Ou est forcé de convenir qu raison des circonstan ces il y eut eu cela bassesse et lâcheté. Quelqu'un a prétendu que la liberté de la presse avait plus soufFrir des exces de ses partisans que des at taques de ses adversaires et c'est une incoutes- ble vérité. Du reste, la licence ne s'est guères moins manifestée d'un côté que de l'autre. Si un journal appelait traître uu député qui votaiten faveur du budget, des feuilles d'une autre cou leur signalaient comme ennemis du Roi, comme factieux les députés qui se prononçaient contre. Tout cela ne produit aucun efFel sur tes es prit éclairés, mais trop de gens prennent encore les articles de journaux pour des articles de foi/ il est quelques journalistes oéamuoins qui paraissent sentir leur haute mission. L'orateur déclare être prêt adopter toute mesure-législative pouf protéger le trône, le Roi et les membres de sa famille contre toute attaque, ainsi que toute mesure qui pourrait les écrivains et la presse périodique dans la dis cussion des actes sans inculper les personnes. M. Pycke dans un discours très-méthodi que, cherche démontrer que le piojet ne peut nullement entraver la liberté de la pressequ'il ne porte point atteinte aux droits constitution nels qu'il a pour but de remplir des lacunty existantes dans la législation actuelle, et que les faits quis'y trouvent mentionnes comme punis sables sont réellement des délits. M. de Gerlache se prononce fortement con tre le projet. M. le baron de Sasse d'Ysse/tse livre de nombreuses considérations sur l'état actuel des choses et sur la marche du ministère,il démou- tre queleiii,. mble projet, sa contexlure vague, ambiguë et les circonstances qui l'ont accom pagnée offrent de graves incouvénieus. il s'agit, dit-il, en terminant, de la plus sa crée de nos libertés, d'une liberté toute consti tutionnelle, celle de la presse et de la libre communication des pensées par la parole écrite; nous ue pouvons la compromettre en augmen tant sur la matière le pouvoir discrétionnaire de juges amovibles. Sont successivement entendus: - Pour, MM. de Moor de Jongevan Alphen\ - contre, MM. de Stassartt Trentesaux van Dam van Ysselt. M. G.-G. Cliffbrd remercie le Roi, des modifications faites l'article 3/ il en est satis fait et son vote sera favorable au projet. M. Donker-Curlius répond des personna lités qu'il prétend lui avoir été adtessées par ua des préopinans M. de Brouckëre. L'orateur entre dans beaucoup de détails sur la conduite parlementait e qu'il a toujours cru devoir tenir, et s'il se piorionce pour le projet de ioi c'est qu'il le croit bon et nécessaire. S. Exc. le ministre de la justice en hol landais piend la defeuse du projet de loi et parle pendant cinq quai ts d'heure. M. van Dam van Ysselt: Avant de voter j'ai besoin de savoir dans quel sens il faut en tendre les mots excité le trouble et la désu nion y d'après ce qu'a dit le ministre uue simple tendance peut suffire; dans ce cas il se venait obligé de se piououcer contre le piojet. Le ministre de la justice réprond en fian- çaisqu'ilcroyails'êlre expliqué assi z clairement, qu'il n'est pas question d'un tiouble réel, mais de la tendance, de t'excilatiou produire le Double. M. Trentesaux insiste fur le vice de rédac tion et invite ses collègues ne pas a>im tin utt pareil projet; il y va de i'hotuieui de la chambre. M. de Roisin: Daprès l'explication donnée par M. le ministre de la justice je volerai contre le projet. On passe l'appel nominal: 5a voix se pro noncent pour et 5a contre. (M. le comte de Celles, retenu chez lui par une violente attaque de goutte, et M. le baron Collol d Escury n'étaient pas présens a cette séance, quoiqu lis eussent assisté aux précéden tes. M. le président-. Il y a parité de voix.... La loi n'est ni adoptée ni rrjelee; oo se réunira de main midi pour reprendre la discussiou. (C'est ainsi que cela s'est fait deux fois, d'après une décision de la chambre, pour des titres du code de commerce, eu 1828La Haye. 11 y a un peu de tumulte dans l'assemblée. La séance est levée b heures et demie. Lascauceindiquée pour midi s'ouvre vers uue heure. Présens ro5 membieseiS. Exc le mi nistre de la justice. Des groupes nombreux sont formés dans la salle. Après la lecture et l'approbation du procès-verbal de la séance du 21S. Exc. le minisire de la justice lit dans les deux langues un message royal portant que par suite des délibérations de assemblée, M. a jugé convenable de substituer l'article.3: Quiconque aura méchamment et publique- meni, de quelque manière ou par quel pie moyen que ce soit, hors le cas d'une demande c pn défense devant les tribunaux ou toute autre autorité constituée, attaque la force obligatoire c des lois, provoqué j désobéir ou excité le t

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3