J 3 - LeroideFrance vient de faire prendre ponrses bibliothèques, plusieurs exemplaires du Systè me pénitentiaire en Europe et aux Etats- Unispar M. Charles Lucas, avocat la cour royale de Paiis. Le 7, on a expédié dans les départemens !ps plus éloignés de la France, la liste nominative des présidens des collèges électoraux; le 8, celle liste a été transmise dans les villes situées une distance moyenne de Paris; elle a été adressée le g dans les autres départemens. Il est vraisemblable que l'ordonnance de nomina tion sera publiée le to par le Moniteur. On lit dans un journal ministériel - Le travail des présidens de collège ayant été arrêté le 7, uri grand nombre de lettres ont été expédiées le 8. Ce travail sera publié plus tard. - Le docteur Pariset est arrivé le 8 juin Paris de retour du voyage qu'il avait entrepris en Orient,pour chercher les causes premières de la peste, étudier les difFérens caractères de cette maladie, et tâcher de découvrir parde6 expériences et des observations continuelles un moyen efficace pour prévenir et arrêter ce cruel fléau. - On écrit de Tours que Mme Courrier duit se constituer partie civile dans l'affaire de l'as sassinat de son mari,et quelle a confié sadefense au talent de M* Barthe qui va devenir uu puis ant auxiliaire de l'accusation. Tribunaux. Les débats dans l'a (Taire relative l'assassi nat de Paul-Louis Courrier se sont ouverts le g, devant la cour d'Indre et Loire. Le nom seul de cet écrivain célèbre, de ce citoyen courageuxaurait suffi pour exciter partout l'intérêt cl la curiosité, alors que cette aifaire ne présenterait pas tant d'incidens dra matiques, de circonstances inouïes dans les fastes des cours d'assises. L'auteur principal de l'assassinat, couvert de l'inviolabilité d'un arrêt d'acquittement, venant devant la justice avouer son forfait et en signa ler les complices; une fille attirée par la dé bauche sur le lieu du crime, témoin de l'atten tat, longtemps comprimée par la frayeur, par la honte, poussée enfin par une terreur super stitieuse rompre ce long silence; des enfans se présentant comme supplians la barre de la cour, et venant demander vengeance de la mort de leur père tout concourait ajouter la nouveauté du spectacle et la soleuuité de la cause. Comme on l'a déjà vu les trois accusés sont Pierre Dubois, François Arraultet Martin Bou- tel. Pierre Dubois est un bel homme, d'une li gure calme et régulière; François Arrault et Martin Bouletavec la même douceur dans la physionomie, ont l'air plus idiot. Ce sont deux véritable paysans des bois; fagoteuis de leur état, leur intelligence ne semble pas aller beau coup au delà d'un fagot. Mai tin Boutet, quoi que âgé,ainsi que ses deux complices, de trente- deux ans, en paraît peine vingt. C'est celui |qii|, hieu que le moins chargé par l'acte d'accu sation, montre le plus d'abattement. Mme Courrier, citée au nombre des témoins charge, ne se présente pas. Celle dame, assu- re-t-oun'est pas eu France. La suite au n° prochain. I Expédition d'Afrique. Il résulte de la dépêche de l'amiral Duperré quedepuis le 25 mai jusqu'au 2 juinil y a eu trois changement de vent, et que si celte irré- gularitede temps se prolonge, il srra impossible d effectuer un débarquement qui exige vingt jours de calme. En effet, le vent a changé le 28, la hauteur des îles Baléares, sous lesquelles il a fallu chercher un abri. Redevenu favorable le 2g, il a pet mis la flotte de remettre la voile et d'arriver en vue d'Alger le 3o. Mais, peiue s'esl-elle trouvée en face de celte côte, que le vent a changé encore, est deveuu très-violent, a obligé l'amiral, qui a cherché d'abord a tenir la ruer, faire retraite sur les îles Baieates. - On a des nouvelles de l'expédition, a la date du G juin. A celte époque, la flotte était encore Paiina. - Gazette. - D'après des lettres de Toulon, du 8, la fré gate l'Arrnide, arrivée depuis peu du Levant, a teçu l'ordre de se tenii prête mettre la voile au premier signal pour Alger. La frégate la Galateequi devait retourner dans le Le vant, partira aussi lrès-inçessamntent pour re- joiudie l'expédiiiou. -. Jdu Commerce. ANGLETERRE. Londresjuin. Le Court- Circular et une feuille du matin disent que le 8 midi et demi, un courrier a été expédie de Windsor au duc de Wellington qui est arrivé de Londres six heures et demie au palais où il est resté jusqu'à dix heures et demie, llieu louchant cette visite n'a encore transpiré. - Ou assure que le roi a dit lord Aberdeen, le 3 juin - Je vous recommande dona Maria da Gloria et les Grecs. Je les ai recom mandés mou successeur et ma sœurqui n'oubliera pas mes prières. Georges IV a approuvé la conduite du priuce Léopold bien que les journaux de mylord-duc prétendent le contraire. On dit même que lord Faruborough a écrit au prince de Cobourg de la part de S. M. cet égatd. -Les journanx des Etats-Unis jusqu'au 16 mai, apportent de Buénos-Ayrès la nouvelle que Quiroga a été entièrement défait par Paz et a perdu 8 pièces de canon et 700 fusils. Quiroga s'était enfui vers Buéuos-Ayrès où régnait la plus grande exaspérationet où les biens de ceux qu'on supposait être amis de Paz, ont été pillés. - D'après des lettres de Véra-Crux du 17 avrilles hostilités qui avaient éclaté entre les divers partis, s'étaient terminées l'avantage de Bustamenlé, les colonels Victoria et Salgado étant faits prisonniers, cl Giterréro lui-même chaudement poursuivi. Cependant le parti de ce dernier se relevaitS. Blai et Guadalaxara s'élanl déclarées en sa faveur. - La chambres des pairs s'est encore occu pée des affaires de la Grèce, et a demandé la communication de diverses pièces y relatives. L'j bill relatif au crime de faux, a été lu pour la troisième fois dans les chambres des communes. L'amendement de sir James Mac- kiutoscb, d'abolir la peine capitale pour tous les crimes de cetlenaturea l'exception de ceux de faux dans des testâmes, a été adopté par une majorité de 151 contre i38. (On sait que sir R. Peel a voulu laisser subsister la peine de mott pour plusieurs genres de faux. - Le bulletin du 1 2 porte que le roi con tinue d'être moins embarrassé dans sa respira tion. S. M. a passé encore unp,bonne nuit. Ce bulletin a fait une sep$*lian agréable la bourse; en effet il y a des ggps qui croient que la bonne constitution de S. M. la tirera encore cette fois d'affaire. Sir Henri Halfordun des médecins du roia quitté le 11 au soir, pour la pœmiere fois depuis quinze jours, le palais de Windsor pour la nuit. ALLEMAGNE. Munichy juin. S. M. le roi arrivera décidément ici le g. Le rapport sur la révision du projet de loi concernant la procédure, doit être maintenant terminé, et lorsqu'il aura été approuvé, le fui votiî uit que 11 procédine soit verbale 11 publi que, on s'en iitndia aux dispositions du pl.op auléiieur. Le nouveau règlement concernant les avo cats sera aussi incessamment soumis au conseil d'état. 11 tend surtout a les letulre entièrement imlépendans des tribunaux, et reformer les abus qui s'étaient introduits daus l'exetcice de celle houotàble profession. ILES IONIENNES. Corfou2 4 mai Depuis que le. comte Capo-d'Istrias a reçu le protocole des trois puissances, les plus vits méconieuiemens ont éclaté en Grèce. Deux points surtout d'une extrême impor tance doivent être signalés comme la cause prochaine de troubles sérieux et de maux peut- être interminable? t° le roi imposé au pays, sans que ses représentais aient concouru son élection, sans qu'ils aient été appelés même pour la confirmer 20 le territoire grec rétréci tous les jours davantage par les divers proto coles qui se succèdent. Lois de la lecture du protocole au sénat par le comte Capo-d'Istrias, le président de cette assemblée s'esl écrié avec une énergie et une fVrineté dont on ne le croyait pas capable: Je couperais ma main plutôt que d'effacer de la carte de la Grèce l'Acarnanieet l'Etolie pour les donner aux Tut es! L'abdication du prince Léopoldsous la date du 21 mai, n'était pas encore connue. Exposition de Fleurs. On sait que l'exposition de fleursde la Société de Flore en cette ville a eu lieu ces jours-ci. Il n'est point de notre compéten ce il ne rentre pas d'ailleurs dans le cadre de notre Journal, de traiter de la science honicullurale etsur-toutde la phylogra- phie. Toutefois, nous aimons mettre sous les yeux de nos lecteurs, les réflexions sui vantes:—. a L'homme abuse, malheureuse ment de toutparce qu'il passe en toutles bornes de la modération. Ainsi a-t-il fait ser vir ses passions, jusqu'aux fleurs de nos jardins. L'œillatla renoncule, la tulipe lui ont inspiré tour tour, une véritable manie j ou, les avilissant au niveau des 5 p. °/0 conso lidés, il a fait, d'un bulbe innocent, le prin cipe de la ruine on de l'opulence de sa famille. Aujourd'hui, ces abus sont rarts; et, parmi les goûts il n'en est point de plus simple et de plus pur que celui des fleUts. Sans com prendre les leimvs harmonieux de cotylédon, île corolle et d'élamines, sans savoir que 1*hieracium nturorum et Vhippochœris chrun- drilloides tepiéseiiteul l'utile pulmoriaite et I' humble pourpieron s'y plaît autant que si l'on avait été initié dans tous les mys tères de la scieuce avec Litinée ou Jussieti, En ouvrantdeux fois l'année son magni fique salon notre Société d'Agriculture et de Botanique nous procure un spectacle aussi ravissant qu'instructif. Elle donne une trêve de quelques jours nos discussions poli tiques. Qui ne les oublierait pas, un peu, la vue de ces estrades partant les riebesx s végétales des deux mondes Qu'S non mulart.mquels dirJ curas habet livre inter obliviscitur HdilAf. Nos amateurs aussi donneraient, au be soin des le70ns d'une politique généreuse. Ils ne ferment point leuis serres et lcrus jm-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3