€fl
colJâts de ta %ne tas secondent dans cette ope-
o
l'iitlOO* f
Le i a et ta i3, M. l'avocat Joltrand, appelé,
e nouveau, devant M. le juge d'instruction
arotf va,! ^en Venue, a encore subi deux longs
terro gatoires sur le sens de l'article du Cour-
des Pays-Bas dont il s'est déclaré lau-
sur tous les autres articles incriminuiés du
î^gi'ourn'l» nu nombre de douze; et, enfin,
ur la nature de ses relations avec le Courrier
Pay£ Bas j
Depuis p'us de trois semaines M. Poot,
mprimeur du Be^e t se trouve renfermé, aux
etits-Carmes satis'gne l'on conçoive eu vertu
|de quelie disposition l' est fait uue si rigoureuse
dérogation notre législation actuelle, qui in
terdit l'emprisonnement préalable, pour les dé
lits de presse.
-M. Musset, ancien conventionnel, et ancien
préfet de la Creuse, habite Biuxelles,et a été
omis sur notre liste des conventionnels réfugiés
Belgique.
- L'adjudication de la démolition de la tour
|St-Michel, Anvers, a eu lieu po.'ir ta somme
Ide 870. fl. Celte tour a été construite au seiziè
me siècle; celle qui existait autérieuretneiH f"1
réduite en ceudres, ainsi que l'église, le J"
mars, i5a6, par l'imprudence des plombiers
uoe première tour avait encore précédé ceiie- 01,
et s'écroula, eo ia4' 1 pendant l'office.
- Les nouvelles d'Assomption, capitale du
Paraguay vout jusqu'au i3 octobre. Le doc
teur Fraucia y règne toujours, d'après le même
système, mais avec un peu plus de modération.
Il a donné, un Anglais, la permission de re
tourner dans sa patrieet il n'y adans tout le
pays, que37 étrangers, qu'on y relient encore
prisonniers. Le trésor public monte environ
135 millions de francs. Fraucia lui-même vit
très-simplement, et aucun employé public 11e
reçoit de salaire. Ou établit de nombreuses éco
les. Malgré le système despotique de Frauda, le
Paraguay est tranquille.
-Il parait qu'à la demande générale du
public, on donnera, jeudi prochain, 19, une
seconde représentation de la Pie Voleuse. -
Il n'est pas encore arrêté quelle pièce précède! a
cet excellent opéradans lequel les artistes se
sont montrés, la fois, bons chanteurs et bons
comédiens. La Pie Poie use a enlevé tous les
suffrages.
FRANCE.
ParisîS août.
Le ministère est définitivement composé de
la manière suivante -
M. le comte Molé est nommé ministre des
afifaires-étra ngères,
M. le général Gérardministre de la guerre;
M. le gén1 Sébastianiministre de la marine
M. Dupont (de l'EureJ ministre de la justice;
M. Guizot, ministre de l'intérieur;
M. le baron Louis, ministre des finances;
M. le duc de Broglie, ministre de l'instiuc-
tion-publique et des iravaux-publics; il réunit,
en outre, daus ses attributionsla présidence
du conseil d'état, et est chargé de préparer fis
nouvelles lois prévues par la chambre des dé
putés.
Sont nommés, en outre, ministres d'état et
membres du conseil privé: -
MM. LaffitteCasimir Perrier, Dupin(aîné),
Bignon.
M. Villemaih est nommé directeur-général de
l'instruction-publique.
D'autres ordonnances, du même jour, nom
ment un grand nombre de sous-préfets etc.
- Sur la démission donnée par M. le marquis
de La Tour-Maubourg, le roi a nommé gouvr
des Invalides M. le maréchal comte Jourdan.
-Le .10 une heure, la députation de la
Seine-Inférieure, chargée de complimenter le
roi sur son avènement au trône, a été introduite
devant S. M.
Le roi a réponduen ces termes, au discours
de M. Auguste Barbet: -
3
La Seine-Inférieure n'est pas resiée au
dessous de l'héroïsme des Parisiens. J'ai
déjà témoigné,avec effusion, aux députés des
différentes villes de votre dépar«toute ma
cc reconnaissance de leur généreux dévouement
et je vous prie de la leur exprime!de nou-
veau,
- Après avoir travaillé, une grande partie
de la journée, avec sou conseil, le roi est allé
se promener, pied et en habit bourgeois,
dans les environs du Palais-Royal; mais, bien
tôt reconnu, il a été entouré d'une foule innom
brable, qui l'a plutôt rapporté dans ses bras,
qu'accompagné jusqu'à son palais.
- Jusqu'à présent, les présidens, procureurs-
généraux, préfets, etc., prêtaient serment,
dans les mains du roi, en se mettant genou.
Sur la proposition de M. Dupont de l'Eure
le roi a décidé, le ta, que. désormais, le ser
ment serait prêté, debout. C'est daus cette for
me que M. le premier-président Séguier l'a
prêté, le 11. Il a aussi été décidé que les mini
sires ne prendraient plus les titres de Monsei
gneur, ni d'Excellence.
- L'adresse de la chambre des pairs, votée
dans la séance du 11a été adoptée par 81 suf
frages; un seul lui a été contraire.
- Quelques députés ont affecté de ne point
paraître, le 1 a, la chambre. S'il se refusent
prêter le serment au roi Louis-Philippe et àsou
gouvernement, c'est se dépouiller, eux-mêmes
de leur qualité, c'est renoncer leur mandat
£t i) est croire que le ministère prendra une
imesure qui les oblige remplir ce devoirou
se démettre de la députation. Dans le cas du
refus, il serait, sans doute pourvu leur rempla
cement. - Moniteur.
- Charles X s'estenfinrésigné marcher
«tj poste, grâce la fermeté des commissaires
et l'attitude des gardes nationales de la Nor
mandie. Voici dans quel ordre marchent les
voitures: - dans la première, MM. deSchonen
et Odillon-Barrol; dans la seconde, attelée de
huit chevauxl'ex-roi, le duc d'Angoulême
le maréchal Maison; dans la troisièmeaussi
attelée de huit chevauxla duchesse de Berri
et ses deux enfans. Charles X paraît de (ort
mauvaise humeur, et affecte de ne jamais adres
ser la parole aux commissaires et, surtout,
MM. de Schonen et Odillon-Barrot. Les bâti-
mens sur lesquels il doit s embarquer seront
escortés, par des batimens de 1 étatjusqu ce
qu'ils soient arrivés leur destination.
- Charles X est a Falaise; il a dû s'embarquer
le ta: il n'a plus, avec lui, qu'une centaine
d'hommes.
Il voulait se rendre aux îles anglaises de Jer
sey ou de Guernesey mais les navires ont
reçu l'ordre de passer outre.
Il se dirigera, dit-on, vers Palerme.
(J. de Débats
-Une lettre, insérée dans la Gazette des
Tribunauxcontient de nouveaux détails sur
l'arrestation de MM. Peyronnet, Chautelauze
et Guernou-Banville, dont voici quelques ex
traits: -
Peudant qu'on préparait sa translation de
M Peyronnel) ,il s'eutreienaitvolontiersdes
év'énemens politiques, et des causes qui les ont
amenés. Je pourrais d.saH-.t, me justifier,
en accusant mes collègues mais je ne le ferai
pas. t> Cependant, il s'avoue lauteur de 1 or
donnance sur les élections.
La garde nationale le garde a vue; il mon
tre un caractère très-ferme, et beaucoup de
sang-froid.
11 y a quelques jours, des paysans nous ont
amene deux inconnus: l'un a déclaré être M. de
Chantelauze; l'autre s'obstine vouloir passer
nour un domestique; maishier deux person
nes de Limoges l'ont parfaite ment reconnu pour
être M. Guernou-Rauville.
Faucheux, avocat.
- Deux mille exemplaires du poème de l'In
surrectionpar MM. Barthélémy et Mérv, ont
été vendus, le i 1 chez le libiaiie de Nuiu. Ce
succès était facile ptévoir.
SUR LA FRANCE.
Au moment ou un nouvel ordre de choses
s'organise en France, il ne sera pas sans iirtëiéc
de reproduire quelques extraits des journaux
français d'opinions divergentes, aliu de montrer
de combien de maniérés est envisagé ce qui se
passe aujourd'hui.
La Gazette. - Que va-t-il résulter du nouvel
ordre de choses? Philippe d'Orléans est pio-
clamé roi. Ce n'est point par le droit de sa nais
sance qu'il arrive au trône; ce n'est pis, non
pluspar le suffrage constaté du peuple. Des
députés élus en vertu d'un principe de légitimé,
sans maudatpour ôter ou décerner la couronne,
l'ont salué d'un titre qu'ils pouvaient, aussi
valablement, accorder tout autre. Ici, la légi
timité héréditaire est écartée, la légitimité de
la nation n'est comptée pour rien. Celle élection
aura donc, contre elle et l'opinion qui admet
le dogme de la souveraineté héréditaire, et l'o
pinion qui croit la souveraineté du peuple.
La chambre des députés a usurpé des pou
voirs qu'elle n'avait pas. Tout ce qu'elle pouvait
légalement faire était, ou de reconnaître le prin
cipe vivaul représenté par l'enfanl/royalou
de demander sa dissolution immédiate, en lais
sant l'autorité provisoire pourvoir, selon les lois
aux nécessités de l'état. Tout ce qui a été fait
au delà est nul en droit.
Le Globe- On a vu un homme que sa si
tuation a désigné la faveur du pays, et qui
vient, citoyen au milieu de ses coucitoyens
signer un contrat dout toutes les clauses sont
nettes et précises. C'est bien là une nation du
dix-neuvième siècle,et un roi selon ses mœurs.
Tout est traité en forme d'affaire, sans enthou
siasme, mais avec calme, réflexion, maturité.
Les représenlans du peupled'un côtéle
roide l'autre, oui bien pesé les clauses et con
ditions du contrat; les uns les proposent en
consciencel'autre les accepte de même, eu
présence de Dieu et du pays. Les deux parties
signent, et tout est conclu, et il y a en Europe
un roi, qui ne tieut son droit, ni de sou épée
ni de la grâce de Dieumais du consentement
populaire. Voilà la graudeur et la nouveauté de
l'oeuvre; voilà ce qui place la France un siècle
en avant des autres états i voilà le fruit de la
révolution française.
La Tribune des Départemens. - La cham
bres, puisqu'il y a encore une chambre des pairs
ont tranché la question qui, selou nousne
pouvait être légalement décidée] que par le
vœu du peuple consciencieusement consulté.
Une partie de la nation trouve, ce qu'on as
sure, qu'on peut se contenter provisoirement
de ce qu'elles ont fait; on espère que dans ta
prochaine sessionetsurtoutavec uue nou
velle législature, on améliorera progressivement
leur ouvrage, et que, d'éditions en éditions la
charte de Louis XVlil pourra couveuir aux.
amis de la liberté.
Nous voulions une constitution tonte neuve,
faite daus l'intérêt de la liberté; d'autres vou
laient conserver une charte dictée par le des -
jiotisme et l'aristocratie. Entie eux et nous, il
n'y avait qu'un juge; c'était la nation tout
entière. Nous demandions que son vœu fut en
tendu.
Que les 319 citoyens qui se sont cru le droit
d'improviser une consiiluliou en cinq heures
de la voter, de l'imposer au peuple; que ces
députés, produit du double vote, eussent pris
en considération l'urgence et la nécessité, pour
proposer ce qu'ils ont décidé et soumettre le
le tout la ratification du peuple, nous aurions
pu approuver une telle marche; mais il fallait
entendre les hauts cris poussés, par MM. Casi
mir Perrier, Dupin et Villemain, la seul»