le îaccagement de la libraire de Libry-Bagnano. Vers la Monnaie et la Grande-Placeditférens groupes armés parcouraient les rues, le tam bour en téte. Partout circulaient les patrouilles île la garde bourgeoise qui allaient toujours en augmentant, partout des bannières blanches, où on lisait ces mots - Garde bourgeoise. Sûreté publique. Section.... Dans l'après-dînée, d'autres événemens eu rent encore lieu. Uu rassemblement armé revint l'hôtel du directeur de la police et en biûla aussi le mobilier au milieu de la rue. Le feu était si violent qu'il gagDa les persiennes de la mai son. Heureusement que l'intervention des gardes bourgeoises obtint de laisser travailler attein dre ce qui eut iieu en peu d'instans. Dans la même après-dîuée, d'autres catastrophes sont venues tomber sur quelques-uns des fabricans de nos environs les fabriquas de MM. Basse de celte ville Bordevex Forêt Wilson Cureghem et Rey Anderlecht ont été sac- cagéeset détruites.Ou ignore encore les détails. Le soir, sur la Grande-Place, brûlait la voiture de M. de Knyff, dans le canal, s'en trouvait une autre qu'on disait appartenir M. le gou verneur. - Grâce au zèle et l'activité des compagnies bourgeoises, qui se sont simultanément recon stituées pour le maintien de l'ordre, lalranquil- lité est rétablie en ce moment dans toute la ville. Des postes sont répartis dans presque toutes les rues des patrouilles nombreuses ont circulé toute la nuit et encore maintenant. Toutes les maisons étaient éclairées ce qui n'a pas peu contribué faciliter la police des rues. La pré caution que l'on a eue de désarmer insensible ment tous ceux dont l'état pouvait faire crain dre qu'ils n'abusassent de leurs armesa été d'un grand secours. Pendant la nuit, une assemblement considéra blement entourait les troupes qui depuis la veille s'étaient concentrées et stationnaient sur la Place du Palais. Les altrouperoens ont cesséen grande partieet maintenant les marchés se garnissent comme l'ordiuaire. Des troupes sont arrivées ce matin (y) avec des pièces d'artillerie la garnison se trouve encore sur la Place du Palais. P. S. Nous apprenons l'instant que les écha faudages du Parc qui ont été en partie abattus, sont maintenant la proie des flammes. - Une proclamation a été lu au peuple dans tous les quartiers de la villehaute voix, par l'avocat Plaisant et l'imprimeur Bols-Wil- toukx. - On annonce l'arrivéeBruxel lesle 28 de ce mois, de M. de Céva aide de camp du prince Frédéric. - Le Journal d'envers mentionne le passagepar cette villede S. A. R., qui, ajoute-t-il, est porteur d'une pro clamation de S. M.laquelle conciliera toutes les opinions. - Le Catholique parle de bruits répandus, Gaud d'atlroupemens nombreux formés Bruges, et de troubles sérieux qui y auraient éclatédès après le départ le 39 de troupes de la garnison. On aurait incendié la maison de M. le président Sandelin ainsi que les maisons de quelques autres fonc tionnaires. Si ces malheurs sont réels, il est étonnant que l'autorité n'ait point pris les me sures de sûreté publique nécessairespour empêcher les tristes suites de semblables émeu tes que le simple bon-sens suffisait indiquer comme imminentes dans l'état des choses sur-toutaprès le départ partiel ou totalde la garnison. Une telle incurie est plus qu'iu- coneevable.... On a agid'une tout autre ma nière, Gaud, LiègeNaniurMons An vers; et, sans doute ailleurs encore. - Ypres est parfaitement tranquille. Les exemples ci- dessus n'auront pas été perdus pour la magis trature pour tous les bons citoyens, véritables amis de l'ordre, de la paix, de la liberté. Aussile bon esprit qui anime les Yprois ne s'est point démenti un seul instant. C'est de la sorte que l'on aime voir la manifestation du hoc droitde la justice de la cause natio nale c'est de tels citoyens que peuvent que doivent êro confiés la sûreté générale, le Saluf^public -faisceau d'autant plus respec tait él indissoluble que le dévouement ci vique que le.bieq-être commun est son uni que mobile ,#sL leJseul but de son patriotisme eclaiiéautant que'généreux. - Ou écrit de tapies, 3 août: -« Le fa meux procès de l'iDiendanl Mattéis vient d'être décidé d'une manière scandaleuse. Cet homme flétri par toute espèce de crimesconvaincu par mille témoignages juge, déjà, par l'ôpi- nion publique comme uu monstre de cruauté et de perfidie, n'a été condamné qu'à dix ans de bannissementet tous ses complices ont été absous. - Des troubles ont éclatéVerviers, dans la journée du 28. Quelques maisons ont été plus ou moins dévastées. Lq maréchaussée a quitté la ville causse de l'insuffisance de sa force. La population a arboré les couleurs franchimontaises - vert et blanc. - La po lice de Tournai y a trouvéle 28 au rnhlin dans les rues quelques cocardes et drapeaux tricolores. Des bruits alarmans circulent. La garnison est consiguée dans les casernes. On a arrêté quelques mesures pour assurer la tranquillité publique. - Il y a eu le 26 quel ques troubles àLouvain. Fort heureusement, de bons citoyensqui se sont interposes entre autres, M. Pascal Donyu, député, et M. l'avocat van Meenen sont parvenus apaiser le tumulte et dissoudre les rassemblemens. - Les désordres ont été plus gravesBru ges, que l'on ne l'avaitd'abord rapporté. Des conflits ont eu lieu entre les bourgeois. On parle de 2 morts et de 4 blessés. Le 3o, 5 heures, des troupes sont arrivées de Gand et d'Osteude. Enfinle collège de régence a nommé une commission de sûreté. Elle est composée de MM. le général-major d'Hauvv, président, Hermans-Liébaert, Goupy de Beau- volersvicomte de Nieulant^ baron de Vrière de Meulenaere de La f .Veleye Rodenbach van Caneghem et Joos.-A la même époque (3o, 5 h.), les altroupemens continuent sur la Place du Gouvernement. On s'apprêtait dé ployer un grand appareil militaire. Puisse-l-on n'avoir plus déplorerni meurtreni in cendie - Si Fon en croit une lettre d'Italie adres sée un famille anglaise, Lasanne, il y au rait eu un soulèvement Naples. Le roi et sa famille seraient arrêtéset les régimens suis ses auraient été entièrement déduits.-On assure que les généraux Mina et Quiroga sont arrivés Paris. - Le Globe de Paris rap porte que l'empereur de Russie avait fait dé fendre l'entréedans ses étatsde tous les journaux français et anglais. - M. Âlbande Villeneuve, préfet du dép« du Nordadmis la retraite est remplacé par M. de Villers duTerrage, ex-préfet. - C'est M. le comte de Lobuu général Mouton, ancien aide de camp de Napoléon et non M. le comte de S'-Aulaùe, qui est envoyé, eu missionBerliu. - M. le duc de Guiche que l'on croyait embarqué avec Charles X est, depuis le 19 août, Paris. - Il est con- trouvé que M. de Guernon-Ranville l'ex- ministre, ail été arrêté, Toursavec son col lègue M. de Peyrounet, ci-devant garde des sceaux et ministre de l'intérieur. On contreditégalementl'arrestation de M. de Montbel. Trois arrestations sont officielles: - celles de MM. de Polignac deGuernon et de Peyronnet. - Les bannis du royaume des Pays-Bas MM. de Polter Tielemans et Bartelsvien nent d'arriver Paris le 21. Le 4e, M. de Nève est restéindisposé Strasbourg. Ils sont descendus Hôtel de Bruxelles Richelieu, - A Naniur, Gand et Anvers, quelques au troupemeus ont eu lieu; mais, par-touton est parvenu, jusqu'ici, maintenir le bon ordre grâces l'intervention de la garde communale et de la bourgeoisie armées. - A Gand, on reu. force les posteson arme et l'on approvisionne la nouvelle citadelle, qui, sous peu de jours sera en état de recevoir garnisou. Il y a eu du mouvement dans les garnisons de Bruges et d'Anvers, qui se sont dirigées sur Gand et Me- nin et sur Bruxelles. Plusieurs batteries d'ar tillerie légère, de la garnison de Bréda, ont passépar Anvers, le28, midi, pour la des. tinatiou de Bruxelles. - f rub. Bruxelles,) - Une députation de la ville de Bruxelles, composée de MM. Joseph d'Hooghvorst, Félix de Mérode, Frédéric de Séctis"(Fils>, Gende- bien, avocat, et Palrnaerl (PereL est partie, 28 au matinpour La \\d.ye..-\f/~. rub. Liège.) Depuis hier soir 27 la tranquilité se rétablit de plus en plus. L'organisation des gardes bourgeoises se complète entièrement. Le seul événement de la matinée d'hier a été l'incendie des arcades au Parc. Cependaut la modération que jusqu'alors avaient montré les gardes bourgeoises dans leur service n'avait pas encore eu le résultat désiré. Dès le com mencement de l'après-dînée leur attitude de vint plus militaire. I Depuis hier,(27), ledrapeau national aux trois couleurs rouge, jaune et noire est arboré l'Hôtel de Ville et par les différentes compagnies de gardes bourgeoises. Les marchés sont garnis comme de coutume les boutiques se rouvrent, et sous peu, les affaires vont reprendre leur cours. Nous sommes heureux de faire connaître que l'état de M. le commissaire Wageneer, blessérue de la Magdelaine dans la nuit du 25 n'offre plus de dangers. Dans le bas de la viiie les bourgeoises ont hier par précaution jeté la SeiDe les pou dres superflues qui se trouvaient au magasin près la porte de Ninove. Des groupes avaient fait la veille des démonstrations hostiles sur ce point. Le 26 au matin quatre cinq jeunes gens de notre ville ont tenu fermée la porte de la Caserne des Annonciadesmalgré la grêle de balles dont le rassemblement la criblait. - Notre population dit le journal d'en vers en parlant des événement passés Brux elles, n'a manifesté qu'un juste sentiment de curiosité et d'intérêt. - Hier soir, en notre villel'arrivée des des diligences de Bruxelles, de grands altrou pemens se sout formés la Place d'Armes et au Matché aux Grains la foule ne s'est dis persée que lorsqu'elle a appris par le rapport des voyageurs et par des nouvelles officielles, imprimées et distribuées dans la ville que la tranquillité était rétablie Bruxelles. Néan moins on a cru devoir doubler la garde qui stationne la Place d'Armes. Cet appareil mi litaire a donné quelques inquiétudes aux ha bitons on parie de l'organisation d'une garde bourgeoise. - Catholique. - Les arts viennent de faire une perte sensi ble dans la personne de notre compatriote le scupleur Calloigne directeur de l'Acadé mie royale des Beaux-Arts Biuges membre de l'Institut et chevalier de l'ordre du Lion- Belgique, mort Auvers le 26 de ce mois, a l'âge de 53 ans. - On dit que les troupes autrichiennes ras semblées sur la frontière limitrophe de la Bos nie s'élèvent 36 mille hommes. - Ou écrit de Liège 28 août - Malgré la grande agitation qui continue de régner dans notre villel'ordre public n'a pas encore été troublé grâces la conduite sage de l'autorité militaire et aux mesures prises par

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 2