f 3 5 commission de sûreté nommée par le gon ver- ^ur. L'attitude de la population parait géné- alementce qu'elle doit être, ferme et contenue. l'autorité militaire observe la lignedeeondui- e qu'elle a tenue jusqu'iciaucun désordre ,rave ne semble redouter. Mais il est facile de 'oir qu'à la 'moindre démonstration hostile de a part, une population immense serait prête a plus vive résistauce et il est impossible de lire qui pourrait contenir alors un peuple aussi )tave et inflammable que celui de Liège. ]1 paraît certain que les troupes qui devaient arriver hier de la ville de Maastricht ont reçu contre ordre. Hier un officier de la garde com- ,iunale accompagné de plusieurs hommes de sa compagnie et d'un officier de la garnison a été autorisé par le général se rendre la citadelle ifin de pouvoir donner des renseignemens ras- urans ses concitoyens. Ils ont été accueillis jai lg$ militaires avec iessentimens lesplus loua- >les elles plus fraternels, on leur a assuré que es troupes ne dernandaient.qu'à ne pas être assaillies par les citoyens. Celle députation n'a vu la citadelle que quatre pièces de canon dont une pièce légère de campagne dirigée du Côté de la ville et une autre de même calibre irète l'être. Sur l'observation faite elles ont ité l'instant rentrées dans l'arsenal du fort. Ce matin une autre mesure prudente a été prise par la commission. Elle a ordonné que a garde communale prît les couleurs de Liège rouge et jaune en respectant toutefois les îouleurs portées par l'armée. A l'instaul des rubans de ces deux couleurs ont été arborées par les gardes et par la plupart des citoyens. Le drapeau rouge et jaune, ac cueilli avec transport par un peuple immense, flotte en ce moment l'Hôtel de Ville et sur la plupart des édifices publics. On assure que la plus grande agitation règne dans les campagnes voisines de Liege. -- Cette nuit des patrouilles des gardes ut hai nes et de la garde communale ont continuelle ment parcouru la ville. Il iiripoileqtte l'organi sation de gardes urbaines soit complétée aujour d'hui avec zèle et promptitude. La commission de sûreté publique porte la connaissance de ses concitoyens - Que sur sa demande l'autorité militaire a laissé remplacer par des postes de la garde communale tous les postes occupés en ville parla troupe Que sur la réquisition du commandant de la garde communale le général-commandant la place a mis la disposition de la garde des cartouches et des pierres fusil La commission informe en outre ses conci toyens que faisant droit sur une pétition qui lui a été adressée elle a arrêté qu'une députa tion composée de MM. Raikern membre de la seconde chambre des états-généraux de Leeuw membre de la députation des états de h province cl Deschampsavocatse rendra sur le champ auprès de S. M.pour lui expo ser les griefs mentionnés dans cette pétition et 61 solliciter le redressement. Liègele 37 août 183o. Pour copie conforme - Le secrétaire Bayet avocat. Celte mesure de la commission a été lue par uo de ses membres la garde communale et au peuple dans la cour du Palais et sur la place Sl- Latnbert. La lecture a produit le meilleur effet.» rub. Bruxelles.) On mande de Bruxelles 29 août - Le bruit courait hier que des forces mili taires marchaient sur Bruxelles tout était par faitement tranquille lorsque cette nouvelle vint lettre de l'agitation dans les esprits ou craignait qu'à la vue de ces troupes il n'éclatât de nouvelles commotions on parla de sîoppo- er leur entrée et même barricader la porte e la ville. Dès que M. le commandant de la «de bourgoeise fut averti de ces dispositions, il s empressa accompagné de quatre majors de la garde de se rendre au quurlier-général militaire où il eut une conférence avec l'état— major, dont le résultat fut des plus satisfaisant par suite des proclamations qui furent immédia tement affichées et publiées d'un commun accord. 4 On assure que M. le commandant s'est expri mé avec toute la loyauté qui le distingueet a exposé avec une énergique franchise dont les circonstances impérieuses lui faisaient un devoir, layiécessité d'eouter enfin les vœux de la nation, si souvent exprimés par l'orgaue de ses repré- taus et dans d'humbles suppliques. A l'issue de cette conférence des aides de camp sont partis de l'ëtal-major militaire pour arrêter la mar che des troupes qui étaient en route. La meil leure harmonie ne cesse de régner entre les chefs de la bourgeoisie armée et ceux des troupes. - Les braves gardes bourgeoises qui ont sauvé Bruxelles des plus grands malheurs ont été secondées hier par de nombreux délacheraens de gardes bourgeois cheval; jamais Bruxelles u'a été plus tranquille qu'en ce moment. On ne se lasse pas d'admirer l'ordre et la régularité que notre milice citoyenne a déployés dans ces momens de crise. On a remarqué surtout avec une vive émo tion le Nestor de nos députés M. le baron de Sécusce zélé défenseur de nos droits la tribune nationale, veuir se ranger dans les com pagnies de sa section comme simple garde on a vu également ses dignes collègues MM. Huysman d'Annecroix et Cornet de Grez porter le fusil dans les rengs de leurs concitoyens. Si notre garde avait pu être organisée heures plus tôt bien des malheurs auraient été évités, mais supprimée en 1828 il fallait tout reconstituer dans un moment d'effervescence difficile décrire et où les communications étaient interrompues par des masses en armes et faisant entendre des ctis de vengeance. L'activité et le zèle admirable de notre garde, qui ne se dément pas ont conservé cette nuit le calme le plus complet dans toute la ville. Hier après-midiun imprimé renfermant des griefs de la nation a été lu dans les rues aux applaudis:>unens du peuple qui accourait pour entendre celte lecture vôici les vœux exprimés dans cette pièce - L'exécution franche ef sincère de la loi fon damentale sans restriction ou interprétation au profit du pouvoir; - L'éloignement du ministre van Maanen - suspension provisoire de l'abat tage jusqu'à la prochaine session des états-géné raux ;- Un nouveau système électoral, établi par une loi où l'élection scit plus directe par le peuple - Le rétablissement du jury - Une loi nouvelle de l'organisation judiciaire - La respousabilité pénale des ministres établie par une loi - Une loi qui fixe le siège de la haute- cour dans les provinces méridionales - La cessation des poursuites intentées aux écrivains libéraux - L'annulation de toutes les condam nations en matière politique - Qu'il soit dis tribué tous oùvries infortunés du pain pour subvenir leurs besoins jusqu'à ce qu'ils pussent reprendre leurs travaux. Celte espèce de pétition a été copiée sur le champ et répandue avec profusion elle a été lue et affichée dans les çurps de garde de la bourgoiàie. - Ç/Crcrô. Liège. - - On mande de Louvain ce qui suit - a Dès jeudi, 26 deux trois mille citoyens s'étaient réunis sur la Grande-Place devant l'Hôtel de Ville. Le peuple a faitôter les cocardes oranges aux commissaires de police. Des proclamations patriotiques oui été répandues et jetées dans la ville. On a invité les militaires s'abstenir et ils se sont retirés dans la caserne. La garde bourgeoise s'organise: la garde communale est sous les armes et fart le service. M. Pootimprimeur du Belge transporté il y a quelques jours Louvain, pour y être jugé avec M. van der Slraeten, d'après les procès de presse en masse intenté» aux journaux libéiaux, a été mis en liberté sous caution. - On écrit de Mons que le 27 les évëtre- mens de Bruxelles y excitaient le plus vif intérêt. Tout le monde était sur pied. On s'y disposait organiser urfe garde urbaine. Le général Duvi- vier qui est très-aimé Monsa harangué lu multitude qui criait bas van Maanen Tout fait espérer que l'ordre et la sécurité un seront pas troublés. -- S. A. R. le prince Albert de Prusse est parti, le 23dece mois, deBetlin pour La Haye. - Parmi les proclamations et ordonnances d.ï l'autorité municipale de Bruxelles ont remat - que les suivantes - Les bourgmestre et échevins de la ville de Bruxelles préviennent leurs administrés, que M. le baron Emmanuel d'Hooghvorst vientl'in vitation de l'admiuistration et des citoyens de prendre le commandement de la garde bour geoise. Sou quartier-général est établi l'Hôtel de Ville. Bruxelles, le 37 août r83o.-L. de Wellens. Par ordonnance: Le secrétaire, P. Cuylen. - Les bougmestre et échevins de Bruxelles, considérant que pour maiuteuir l ordre si bien établi par la garde bourgeoise improvisée dans la journée d'hier, il importe que tous les bons citoyens fassent partie de cette institution con servatrice afin de multiplier les moyens et de soulager ceux des gardes boutgeoisesen activité depuis hier. Invitent tous les citoyens de Bruxelles s'armer et se présenter chez les capitaines de leurs sections respectives dout les noms sui vent et se faire inscrire sur les corrtr ôles de la garde bourgeoise et prendre le signe dis- tinclif adopté par celte garde bourgeoisec'est dire porter le numéro de leur section sur le devant de leur chapeau, M. le baron Emmanuel d'Hooghvorstcom mandant en chef de la garde bourgeoise capi taines - 1 r° section MM. van Geider- Parys 3'Basse; 3eEverard-Goffin 4e» BJaes Hagemans,* 6*, Ferdinand Meeus 7e, Lulour 8e, Michels. Oj" Une garde bourgeoise pour veiller a la sûreté publique, vient d'être organisée, dan* Dolre ville, par la régence. Elle se compose d'habitans notables, sous le commaudeùiênt de M. van der Sliehele de Maubu.*, commissaire de district et de notice de l'arrondissement colonel M. Henri Canon i Père eu est lieu tenant-colonel. Jusqu'à ce jour la mobilisa tion de cette garde n'est pas devenue néces saire et tout fait espérer que le bon ordre et la tranquillité publique ne seront pas troublés ici. Lièges y août. Les événemens rapportés aujourd'hui par les journaux de Bruxelles et confirmés par 1rs voyageurs arrivés de la même ville, étaient connus hier au soir Liège. Depuis ce moment une grande agitaliou règne dans la ville. Uni» parité des autorités civiles et militaires a dé sur pied tonte la nuit. Ce matin la garde com munale commençait s'armer spontanément quand elle a reçu Tordre du gouverneur de s'assembler. Les troupes sont dans leurs caséi nes. Le gouverneur vient d'adresser une pro clamation au peuple et de nommer line com mission de citoyens de l'opposition et de fahri- cans pour veiiler la sûreté de la ville. Tous les postes de la ville sont occupés par la garde communale. Une garde urbaine va être orga nisée pour s'adjoindre la garde communale. Jusqu'ici l'ordre n'a pas été troublé dans la ville. Il est déplorable que le siège du gon - vernement soit si éloigné quelques réparations décisive et franches produiraient l'effet le plus salutaire.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3