ère au château de Lakenpour concerter avec g R. les moyens les plus propres rétablir Je calme. Une députation composée de MM. le baron d'Hooghvurst, commandant en chef de la garde Jjourgeoise, le major van der Smissen, com mandant en second le chevalier Hotton, com mandant de la garde cheval, Rouppe, ancien maire de la ville, et van de Weyer, avocat, fut chargée de se rendre auprès du prince pour lui exprimer le désir queL. A. R. se rendissent en ville sous la seule escorte de nos députés pour se convaincre par elles-mêmes de l'excellent es prit de la garde et de toute la bourgeoisie. Le prince d'Otange aurait exprimé la réso lution d'entrer en ville la tète de la garde bourgeoise armée, qui aurait été suivie de troupes. Une seconde députation qui comptait parmi ses membres MM. de Sécus père, Hotton van derSmisseo, le duc d'Aremberg M. Michiels et trois autres personnes, se rendit vers la fin du jour chez le priuce. M. de Sécus lui repré senta avec énergie les dangers du royaume le prince eu parut fortement ému, et la députation rapporta vers dix heures que S. A. R. ferait au jourd'hui son entrée en ville, la tête de son éiat-major seulement et de la garde bourgeoise armée. Sur ces entrefaites, une agitation extraordi naire s'empara de tous les esprits et comme cette réponse ne put être connue l'instant de toute la villel'agitation se prolongea même daus la nuit. On s'est occupé d'élever des bar ricades dans divers quartiers entre autres la porte de Laken, celle de Louvaiu, etc., rue Pleuve, Marché aux Bois, ruede la Vierge- Moire, près du pont de la rue de l'Évêque; des parties de rues ont été dépavées une grande quantité d'atbres des boulevards ont été ren versés en travers de la route et des accôlemens. Le pout de Laken en fer fut tourné, les dif férentes constructions en bois, qui servaient de communication au dessus du canal mis en sec s tuieut détruitsles digues qui retenaient les eaux du canal furent ouvertes, et celui-ci rem pli d'eau. Sauf le mouvement que la construction des différentes barricades a causé dans toute la ville, et qui a nécessité la tenue sous les armes de tous les postes des gardes bourgeoises la nuit s'est passée sans aucun trouble. Ce malin, de nombreux détacbemens se sont ïeunis pour allei la rencontre des princes jus qu'au pont de Laken. A dix heures, M» de Liuykenbourg est arrivé en ville pour pré parer les logemens de l'éîat-major qui accom pagne L. A. R. et est reparti une demi-heure après. Au même instant accourait un autre aide de camp qui annonçait l'entrée des deux prin ces pour midi et se rendait, disait-il, chez les princes d'Aremberg et de Ligne. Toute la population est sur pied et montre assez toute l'impôt tance qu'elle attache la dé marche de confiance que vont faire les fils de notre Monarque. Elle sera sans nul doute le gage d'une réconciliation franche et complète. Pour faire disparaître des couleurs étran gères qui se montraient dans divers endroits en conçut l'idée d'adopter aussi trois couleurs mats ce furent celles de la nation noir jaune fit rouge tous les gardes bourgeois s'en sont ecorés et depuis ce moment on n'a plus vu aucune couleur étrangère. Ces trois couleurs sont les signes symboliques du liou des Pays es le noir représente ses yeux le jaune a robe et le rouge la langue. ïh Ie prince d'Orange a fait son en- ree a une heure et un quart. Plus de dix mille omme de gardes bourgeoises rangées en ba- ai e s étendirent depuis la porte de Laken Par a rue du Pont-Neuf et la rue Neuve. Le utee accompagné de quatre cinq aides de j a passé devant le front de la ligne en adressant la parole iiux gardesnous avons entendu ces mots: - Mercisbraves bourgeois de Bruxelles c'est vous que Bruxelles doit sa tranquilité je vous remercie. Les gardes ont successivement défilé der nière lui. - J. de la Belgique.) S. A. R. le prince d'Orange a fait son entrée, dans Bruxelles, le i«, une heure de relevée, par la porte Guillaume. Après avoir passé devant le iront des gardes bourgeoises il a continué sa route, la tête de celles-ci jusqu'au Grand-Marché où S. A. R. a parlé la régenceau pied du grand escalier de l'Hôtel de Ville. Le prince a dit qu'il s'était rendu dans les murs de Bruxelles, pour écouter les justes D plaintes de la population qu'à cet effetune commission allait êlreélablie. Il a terminé en disant que luiaussi était Belge, et que son sang avait coulé pour la patrie. Après ces discours, le prince a quitté la Grand'-Place du côté du Marché aux Char bons et s'est rendu son palais. Pendant tout le trajetle prince a été en touré d'une multitude immense laquelle il se confiait. Eu avant du cortège, peine quel ques gardes l'entouraient. 11 adressaitavec bienveillance, la parole, et prenait la main tous ceux qui l'approchaient: les cris d'à bas van Maanen se sont souvent fait en tendre avec énergie autour du prince. proclamation De S. A. R. le prince d'Orangeau nom. du Roi. Habitans de Bruxellesje nie suis rendu avec confiauce au milieu de vous. Ma sécurité est complètegarantie qu'elle est par votre loyauté. C'est vos soins que l'on doit le rétablisse ment de l'ordre je me plais le reconnaître et vous en remercier au nom du Roi. Joignez-vous moi pour consolider la tran quillité, alors aucune troupe n'eutrera en ville et de concert avec vos autoritésje prendrai les mesures nécessaires pour ramener le calme et la confiance. Une commission composée de MM. le duc d'Ursel présideut van der Fosse gouver neur de la province; de Wellens bouigmestre de Bruxelles; Emm. van der Liudeu d'Hoogh- vorst commandant de la garde bourgeoise; le général d'Aubremé Kockaert, membre de la régence le duc d'Aremberg qui a bien voulu ma prière coopérer cette tâche Stévens, membre de la régence secrétaire est chargée de me proposer ces mesures. Elle se réunira demain 2 septembre9 heures du malin mon palais. - Bruxelles le iïr septembre i83o. Guillaume prince d'Orange. La commission nommée hier par le prince d'Orange, au nomduRqi, ayant proposé S. A. R. que deux membres, pris dans la bour geoisie armée, lui fussent adjoiutsS. A. R. usant des pouvoirs qui lui sont confiés par S, M.., a nommé membres de la commission susdite MM. Rouppe et vau de. Weyer. La commission ainsi formée se réunira de nouveau aujourd'hui a septembre six heures et demieau palais de S. A. R. Le président de la commission Le Duc d'Ursel Le secrétaireP.-J. Stevens. actes du gouvernement. Nous Guillaume par la grâce de Dieu Roi des Pays-Basetc., 4tc. Vn le dernier paragraphe dé l'article 97 de la loi fondameolale Le Roi convoque les étatsgénéraux quand il le juge propos. Avons trouvé bon et entendu de convoquer les états-généraux extraordiiiairemenl La Haye pour lundi 13 septembre prochain. Noire ministre de l'intérieur prendra les me sures nécessaires pour la corirmiinicalion immé diate du présent arrêté aux divers membres des deux chambres des étals-généraux, et des co pies en seront adressées pour information et avis notre ministre des finances et la chaui- bre-genérale des comptes. La Haye, 28 août i83o. Signé: - Guillaume. De la part du Ror:-Signé - J.-G. DIS Msï VAN STHKKFKBR! EXTERIEl lt. FRANCE. Paris2 septembre. Le roi prendra le deuil pour trois semaines, l'occasion de la mort de S. A. R. Mgr le prince de Coudé, son oncle. La veille de sa mort, ce prince avait écrit au roi une lettre remplie de sentimens affectueux et l'on a trouvé dans sa chambre coucher uu acte par lequel il lègue ses biens au duc d'Au- male uudes jeunes fils du roi, la seule con dition qu'il prenne le litre de prince de Coudé. M. le procureur-général près la cour royale de Paris est parti le 29août pour Saint-Leu,afira de procéder immédiatement une enquête sur les circonstances de la mort de S. A. K. Mgr le prince de Coudé. - Par ordonnance du 27 les conseils de disci pline seront élus directement par l'assembiee de l'ordre, composée de tous les avocats inscrits au tableau. Tout avocat inscrit au tableau pourra plaider devant toutes les cours royalts et tous les tribunaux du royaume. Par ordonnances du 28, les ministres detet sont supprimés. - Les jugemensdécisions et arrêts rendus ratson des faits politiquesdepuis le 7 juillet 1815 jusqu'à ce jour, cesseront d'avoir leur effet. - Le Panthéon sera rendu sa destination primitive et légale; l'incription \-s4ux grands- liommes la patrie reconnaissante sera réta blie sur le fronton. Les restes des grands hom mes qui auront bien mérité de la patrie y sont déposés. - On écrit de Toulon que MM. Bruat et d'Assigny commandans des biiks le Silène et l'Aventure ont été acquittés. M. le président, en donuant lecture aux -prévenus de la décision du conseil, leur a rendu leurs épées, et a fait l'éloge de la conduite honorable qu'ils avaient tenue pendant et après le naufrage. - Madrid est tranquille, mais les événçmens de France sont toujours l'objet de toutes les conversations. Le comte d'Espague capitaine-général de la Catalogne s'était empressé de faire connaî tre au gouvernement qu'il avait l'intention de se rendre sur la frontière de France avec a,5oi> hommes, dont il pouvait disposer, après avoir renforcé les garnisons des places fortes voisi nes; on lui a défendu de prendre une sem blable mesure; l'aveniril ne pourra agir saus l'ordre préalable du roi Ferdinand. Deux bàiiuiens français éiani arrivés a San- tander sous pavillon tricolore, ou les avait séquestrésmais le gouvernement s'est em pressé d'ordonner leur mise en liberté et de destituer la personue qui a lait taire le sé questre. - Lord Stuarl de Rothsay a reçu de son gouveruemeul les letllres qui 1 accréditent comme ambassadeur au roi des Fi auçais. Moniteur.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3