3 Jeudi, a3 de ce mois,un escadron de hus sards el huii cents hommes de troupes de ligne salit entrés Bruxelles par les portes de Flandre et d'Anderlecht, sans avoir éprouvé d'obstacle; niais peine furent-ils parvenus au rivage qu'on ]es somma de mettre bas les armes; sur leur re fus, une vive fusillade s'engagea, et les soldats se hâtèrent de regagner les portes; malheureu sement ils furent accueillis par les habitansavec une grêle de pavés, du vitriol et de la chaux; )es iues fuient jonchées de morts. Beaucoup d'officiers perdireul la vie celte attaque el le colonel Gumoens de l'étai-raajor fut fait prison nier. Le Parc était occupé par i,boo hommes en viron, le reste dç 5 bataillons harassés, man quant de vivres, et prêts se rendre; on était eu pourparlers pour la capitulation. Le bruit circulait que S. A. le priuce Frédéric s'était rendu aux bourgeois, mais cette nouvelle pa raît n'avoir d'autre fondement que la prise des deux adjudans du priuce. L'enthousiasme des Bruxellois tient du délire. Des paysans appor taient tranquillement des vivres par la porte de Hai, quand on se battait sur tous les points. Hier soirle peuple menaçait de mettre le feu aux maisons des habitans connus par leur dé vouement au ministère. Hier au soiret ce matin encore, on disait Alost que la garde royale campée devant les Pa lais et le Parc, avait été attaquée la baïonnette: il y aurait eu un affreux carnage; on portait les nombre des morts el des blessés parmi les troupes royales 4 5,ooo hommes. On ajou tait que les volontaires liégeois avaient eu la part principale cette affaire. li est sur que des bles sés arrivent tout moment au collège d'Alost changé en hôpital, tandis que d'autres sont di riges sur Vilvorde et Termonde. Une persoune arrivée d'Asscbe confirme ces nouvelles elle dit qu'on ne peut se faire uue idée de l'animosité des Bruxellois enfans femmes, vieillards, tout est en aimes, la ville est uo vaste camp, et des drapeaux uoirs flottent sur toutes les tours. On raQonle que pendant la nuit 4oo hussards oui été mis eu fuite par quelques paysans masqués par les arbres. Des renfotts arrivent de toutes parts au se cours de la capitale. A Leuze, Ath, Geuappe, l'eruwelz.Wavre, Jodoigne, etc., l'enthousiasme est général. Les Borains, sous les armes, depuis samedi, se dirigent marches forcées sur la resi- tience, sous le commandement d'ofiicier:; qui ont fait leurs preuves sous Napoléon. On porte i5,ooo ces troupes auxiliaires; une légion tour- naisicnne de 600 forme leur avaDt-garde. Si des nouvelles contradictoires ces bruits nous parviennent, nous les publierons ce soir par forme de supplément. Od sent qu'il serait difficile de garantir l'authenticité des uues et des autres. Anverss5 septembre. Extrait du Journal d'Anvers. L'autorité a fait mettre la disposition du géuéral Chassé deux navires marchands qui se trouvent dans notre port. La chaîne des prisoDuiers arrivés hier y sera conduite, dès qu'ils amont été mis eu état de les recevoir. Il paraît qu'il avait été question de les placer bord de la frégate nous aurions désapprouvé cette mesure, el nous applaudis- Sons aux soins de l'autorité locale qui sait ap précier que les prisonniers sont Belges et peul- etre inuoeens. Les prisons sont pleinesce n'est pas l'autorité civile qu'il faut imputer la faute, pour ne pas dire la cruauté, d'avoir laissé les prisonniers toute la uuit la bourse; ils seront ft'eux bord d'un navire marchand que dans U|ie prison ou daus les cachots et casemates de h citadelle. - Il règne toujours la même inexactitude et a même contradiction sur les affaires de Bru xelles. Toutefois on parle de négociations, et il est bien désirable que des concessions nécessaires désarment euliti les partis. - La malle de Louvain annonce qu'hier tout y était tranquille. - Il paraît constaté que M. Edouard Ducpé- tiaux s'était préseuté au quai lier-général du prince Frédéric pour demander quelques modi - ficatious aux mesures arrêtées dans la derniere proclamation on dit qu'il demandait une am nistie générale et qu'il u'a point été admis, patee qu'il n'était porteur d'aucun pouvoir. Nous ignorons si M, Ducpétiaux a fait cette démarche de son propre mouvement, ce qui serait tou jours estimable. D'un autre côté nous conce vons difficilement que dans l'étal d'insurrection où se trouve la ville de Bruxelles, il eut pu être envoyé par uue autorité légale. Ce qu'il y a de certain, c'est que ce jeune avocat, quelles que soient d'ailleurs ses opinions politiques jouit, dans une partie de la population de Bruxelles, de cette considération qui s'attache aux hommes qui prennent la défense des grands intérêts de l'humanité. Nouvelles officielles arrivées d'Anvers le 25. Les troupes sont maîtresses du Parc et du haut de la villeainsi que de quelques portes. Les révoltés sout encore dans le centre de la ville. La rue Royale n'existe plus. Le combat a duré hier toute la journée. On assure que M. le gouverneur a reçu des dépèches ce matin, mais jusqu'à préseul rien ne transpire ce sujet. Nous devons donc nous borner a reproduire ici les lettrés particulières d'Assche, d'Alost et de Louvain qui nous ont été remises ce matin. asscue, 3.j septembre trois heures de re levée. - Les choses ne sembleul guère plus avancées qu'hier toujours des nouvelles incer taines. Il parait cependant que lepeuple a gagné du terraiu. On dit qu'un général el quatre aides de camp ont été faits prisonniers, et que le peu de troupes, qui occupe le Parc, est prêt se rendre. Le Cirquerue du Sol, a été brûlé hier. Le prince Frédéric est Vilvorde; quelques bombes ont été jetées sur la ville basse. Le corps du colonel van Balveren (400 hommes) est ici. Alost, si septembre dix heures du soir.)- Des blessés arrivent ici tout moment. Le bruit se répand et des uouvelles arrivées d'Assche semblent le confirmer, que les Bruxellois sont maîtres de la ville les troupes royales ont ca pitulé el oui abandonné les positions qu'elles oc cupaient. La nouvelle de l'arrivée des Boraios Bru xelles est maintenant positive. Les volontaires d'Alli et de Leuze ont quitté leurs villes, tam bour ballaut el enseignes déployées, se diri geant sur la capitale. On dit que ceux de Lou- vaiu et de Charleroi sodI aussi allés au secours de leurs frères et amis de Bruxelles. Louvain a3 septembre huit heures du soir.) - Notre ville a été attaquée ce matin par les troupes royales, sur trois points dilférens par la pot te de Maliues, jusqu'à l'ancienne porte de Bruxelles; par la porte de Tirlemont, jusqu'à celle du Parc d'un côté et jusqu'à mi-chemin de celle de Diest de l'autre. La canonnade a commencé dix heures du malin el a duré jusqu'à trois heures de l'après-midi. Les trou- oes ont été repoussées de tous côtés par les bourgeois et vivement poursuivies sur la route de Tirlemont. 11 y a petl de blessés parmi les Louvanistes. Je ne puis vous donner d'antres détails, le courrier part. Une lettre du a4 fait mentioD de 13 pièces de canou qui auraient été prises pas les Lovauistes sur les troupes du prince. PERTE DU NAVIRE LE BOSTON. Boston2 Juin i83o. La perte du navire le Bostonet le triste écrit de la mort d'uue jeune personne qui se trouvait au nombre des passagersont excité dans la ville upe sensation très-vive mêlée d'admiration ot de douleur. Le Bostonun dés plus grands et des plus beaux na\ires de noire poi ls» iionvaut dans les eaux du golfe Saint-Laurentsix journées de Charleslown a été frappé par la foudre el dévote par les flammes jusqu'à la ligne de flottaison. Les détails suivans de cet alfivux événement nous ont été fournis par le capitaine Mackay toutes lameulalions sont inutiles apies un paieil malheur. Mais il faut en prévenu le retour el nous espérons que désormais aucun bâtiment 11c prendra la mer sans être muni d u 11 appareil contre l'électricité. Nous n'ignorons pas il est vrai que la plupart des proprié taires de Davires ne s'accordent pas encore sur la question de savoir si les paialounerics at tirent plus souvent la foudre sur les vaisseaux qu'ils ne les en préservent, quand elle éclate spontanément mais nous sommes persuades que des observations plus approfondies démon treront l'utilité réelle des conducteurs électri ques. Tous nos lecteurs connaissent l'accident arrivé il y a trois ans environ au paquebot le New-York. Ce navire fut foudroyé deux fois dans le même jour d'abord avant que le pa ratonnerre fût placé, ensuite avec la présence de ce préservatif. Au premier coup le bâtiment fut incendiééprouva de grandes avaries dans ses partieset évita peine le sort du Boston. La seconde secousse, au contraire, quoique infiniment plus forte, n'eut aucune suite gufee au paratonnerre. Jamais nous n'oblierons ces deux ciicouslanceset tous ceux qui se trou vaient bord du New-York sont persuadés que ce bâtiment n'a du sou salut qu'à la pré cieuse invenliou du célèbre Franklii). Mais revenons au triste événement qui oc cupe toute la ville. Combien devait éne cru elle la position des passagers et de l'équipage, du Boston au milieu d'une nuit obscuic, exposésdaus un vaisseau entr'ouvert el em brasé la fureur d'une mer courroucéeet aux atteintes des flammes qui les environnaient de toutes parts ce tableau est au dessus de toutes expressions uue position aussi terri ble peut se concevoir niais nOu se décrire. Voiciau surpluscomment le capitaine Mackay raconte soo aventure - Mardi, a5 mai i83o nous trouvant par les 3g° 3o de latitude nord et 63° 46 de lon gitude nous eûmes une bise fraîche avec uue température orageuse deux heures du ma lin commença uue pluie forte qui dura jusqu'au coucher du soleil huit heures du soir nous vîmes des éclairs fréquens au sud-ouest et des nuages sombres el épais s'amoncelèrent a l'ouest; neuf heures le vcol passa dans ce rum dix heures el demi la foudre éclata sur le mât de perroquet el souleva la grande voile onze heures viot une seconde explosion. Ce coup frappa le graud mâtle renvers depuis les gorceltes el y met le feu. Le maître d'diô- tel et un matelot furent renversés par la même secousse; le navire était infecté par une va peur sulfureuse. Nous examinâmes aussitôt lu bâtiment pour nous assurer si les mâts avaient soulfert et si le pont était traversée mais les mâts nous parurent intactsel nous n'aperçû mes leur sommet qu'une espèce de lueur phosphorique. Cependant carguant aussitôt les voiles de hunier nous étions occupés serrer la voile ma tresse lorsque nous découviimes que le feu avait pris au navire. Nous cherchâ mes débarrasser le pont des balles qui l'en combraientpour ouvrir les écoulilles, et u faire de nouvelles ouvertures pour jeter de l'eau dans toutes les parties mais tout fut mu tile. Les balles de coton placées daus la c*Je étaient enflammées de l'avant l'arrière el bril laient comme de l'amadou. Notre seule jessottr- ce fut alors de tirer les canots pour les mettre la mer pendant que les passagers el une partie de l'équipage s'etïbiçaienl de maîtriser l'incendie. Mais nous échouâmes également t

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3