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ON DIT DU JOUR.
3*we -émanee ,»le 3 du Gouvernrcnent provi-
-s-»ire; eten conséquence, oui signé pour
"d'année<natio«ale active.
- Nous et: recevons aucun Journal de Bra-
■selles, et cependant il para't qu'ils nous sont
*ég «fièrement expédiés. De quH droit s'empa
re-1-on de ce xpji nous est adresse 7 ou nous le
dira probablement un de ces jours.
- La première chambre des états-généraux a
adopte dans sa séance du 3o jbre une majo
rité de 3^ voix contre 7 la résolution de Ja
seconde chambre au sujet des demandes du
message royal.
- L. A. R. le prince et la princesse Albert
partiioul aujourd'hui pour lieilin. La reine ac
compagnera l'auguste couple jusqu'à Arnbem.
- Le Corps du général Cort-Uéiligeis u'a pas
pu faire sa jonction avec celui du priuce Fré
déric.
La division des grenadiers est entrée cette
nuit Anveis.
Le prince Frédéric y est de retour avec le
fjnartier-général.
Le corps d'armée qui était dans les environs
de Matines, paraît avoir fait la nuit dernière uu
niouvemant lélrograde.
On parle de la formation d'une ligne d'opé
ration d'Anvers Maestricht.
- Un pigeon lancé de Bruxelles le ag mi
nuit et amvéeà Liège, était porteur d'un billet
annonçant que la ville de Mous s'était rendue
que la garnison fraternisait avec les citoyens et
qu'Oslende était soulevé. - {Politique.)
- Le Namurois a cessé de paraître depuis hier.
Lœ Journal de Gand annonce qu'il chan
gera de système, nous comprenons par le u° de
ce jour qu'il a changé, de couleur.
- Nous sommes invités déclarer que l'arti
cle du Constitutionnel de ce jour, qui concerne
lejmiuistre des Pays-Bas, est tout fait inexact,
ce ministre n'ayant point eu l'honneur d'être
admis l'audience du roi depuis le a3 de ce
mois, jour où il a eu l'honneur de présenter
S. M. les lettres de notification du mariage de
S. A. R. la princesse Marianne des Pays-Bas.
Tout ce qui est rapporté sur la prétendue con
versation avec le roi et avec M. le ministre des
affaires étrangères est entièrement controuvé.
Moniteur.
- Voici quelques détails sureequi s'est passé
Gaud d'après une lettre particulière: -
Le 29, les cris de Vive la liberté vive
Bruxelles! jetèrent l'alarme pat miles hussards,
lorsque quatre coup» de feu tirés sur eux don
nèrent le signal du soulèvement. En un instant
des barricades furent construites au pont des
chjudrouuierset au pont Madou; maïs quelques
malveillatis ayautiiieuacé de pilier une fabrique,
la garde bourgeoise accourut et se réunit aux
militaires. Après une vive fusillade, les barri
cades furent jetées dans l'Escaut, et l'on présu
mé que ttois hussards y furent noyés; deux
bourgeois furent tués. Le 3o, les atuoupemens
furent plus nombreux. Vers 6 heures du soir,
la légeuce publia une proclamation par laquelle
elle enjoignait aux militaires de se retirer dans
la citadelle, et confiait l'ordre public la sur
veillance de la garde urbaine. Le peuple se re
tira ÇKÙtent; un pavé fut iancé contre un sous-
ofijciermais le capitaine défendit de faire feu.
l.e »er octobre, les couleurs brabançonnes dé
coraient le sein de chaque bourgéois. A peine
les troupes s'étaient-elles retirées, qu'on arbora
le drajieao tricolore on a vu des militaires
porter les trois couleurs. A minuitle départ
des soldats devait avoir lieu ils se dirigent sur
Anvers. La régencea ordonné que constamment
il y aurait sous les armes 2,000 hommes de la
garde urbaine pied et i5o cheval. Le colo
nel DeWombe s'est engagé livrer tout l'arse
nal aux bourgeois, et en effet chaque citoyen
e$l a; pelé la maison de ville, où il reçoit un
équipement complet. Demaiu tout les postes se
ront gardés par les bourgeois.
- Danswi article sur les affaires de la Bel
gique, le Conshtuteom.iel dit qu'il esi certain
que le principe de i«ui intervention sera main
tenu par le gouvernement français.
- La ville de Maestricht est déclarée en état de
guerre, par une proclamation du général Dib-
bils, du ier octobre.
Une ligne télégraphiques sera établie sur les
roules de Liège, Mous et Tournai.
- Ou apprend que le drapeau tricolore flotte
dans toutes les communes de la Flandre occi
dentale; ou assure même que la ville de l'Ecluse
est eu insurrection.
KOTRK AVENIR.
Nous l'avons dit et nous le répétons on
n'est fort que lorsqu'on sait où l'on va.
La velouté nationale s'est exprimée; plus
de Hollaude plus de maison d'Orange état
fédératif comme autrefois.
Depuis G jours le gouvernement provisoire
s'est borné a prendre des mesures administrati
ves assee partielles et faire force uomiua-
tions il u'a pas cru devoir formulerer en un
acte la volonté nationale.
11 résulte implicitement de plusieurs ordon
nances que le roi Guillaume est déchu atten
du qu'il a donné l'ordre de mitrailler les
belges. Voilà tout le priucijie de la déchéance
de ta dynastie le principe même de la sépara
tion absolue delà Hollande n'est pas encore
expressément posé soleunueliemeul proclamé.
jjj» On dit que M ..Lucien Aeben com
missaire de districtinspecteur d'écoles etc.
vient d'être nommé ambassadeur des Pays-Bas
en Poitugal.
- On dit que MM, lés gouverneurs van der
Fosse frères de Mâcar de Bailict et van
Doorn ont obtenu chacun un portefeuille.
- On dit que MM. de Moorprocureur-
criminel et Saudelin, présidentsont nommés
chambellans; - SpruytSchuermaus et de
Couinck, idem.
- On ne dit pas encore quel haut-person-
nage sera conféré l'émiuenl emploi, nouvelle
ment créé de porte-coton. Divers bruits cir
culent ce sujet,... Nous en attendons la con
firmation.... On parle fort de MM.... et MM....
- On dit qu'une nouvelle promotion très-
nombreuse, est sur le point d'avoir lieu dans
certain ordre.... qu'aucuns ont appelé de la
Petite-Béte. - Nous n'en croyons rien.
- On ne dit rien encore relativement l'un
des deux députés de notre ville....
- On dit que le Nationalla Sentinelle et
le Journal de Gand ont désiré preudre rang
dans 1 histoire naturelle immédiatement après
le caméléon niais que l'on u'a voulu les clas
ser que dans l'espèce des Fromentdes Durand
et des Libry-Bagnano. On ignore si les postu-
lans ont accepte ou non. On lésa, provisoi
rement renvoyés aux sangsues et aux dou
ches.
- O11 dit que de gratis éjîuraiions auront
lieu, dès la consolidation du Gouvernement
provisoire, dans l'ordre administratif et judi
ciaire, Ou cite les candidats. On va même jus
qu'à nommer les nouveaux dignitaires.... Nous
verrons....
- On dit.... tant de ON DIT, même Ypres,
que uous croyons daus les circonstances ac
tuelles raisonnableprudent, généreux même,
de ne les point recueillir.... Mieux informés,
plus stablesmoins exposés aux réactions
nous pourrons offrir nos lecteurs une se
conde série de tous ces ON DIT-là.
1787. Guillaume d'Orapge-Nassau fait mi
trailler les Balaves,ses compatriotes, par dcs
Prussiens; il est chassé de la Hollande qu'il a
souillée du sang de ses frètes.
i83o. Frédéric d'Orange- Nassau, son dj.
gne petit-fils, non content de faire mitrailla
les Belges par les Hollandaisordonne l'in
cendie le.viol et l'assassinat....
La maison d'Orange et la Hollande ont ces.
sé de regner en Belgique c'est un fait que la
victoire a produit c'est un fait consomme.
C'est le 27 septembre, G heures du ma
tin y que le priuce Frédéric a quitté dans Ia
plus grande confusion la maison de M. Re
tiens chaussée de Schaerbeck. Il s'y était
transporté minuit delà maison de M. Herman
notaire, où if avait eu sou quartier-général
depuis jeudi matin.
OPINIONS DES JOURNAUX FRANÇAIS.
Courrier Français.
La cité de Bruxelles triomphé. U y a long
temps que le despotisme aux abois n'avait
épouvante l'Europe, pnrdesscènesaussiabomi,
nables; Charles X a été surpassé. Une ville qui
voulait rester sous le sceptre de la famille de
Nassau, qui invoquait encore le nom du roi
en se soulevant contre uu système intolérable,
qui a reçu dans Ses murs l'heritier du trôneei l'a
environné d'honneur cette ville a été traitée
en pays ennemi; au nom du roi et sous les
ordres de son second fils elle a souffert toutes
les rigueurs d'un siège, toutes les horreurs
d'un assaut canonnadefusées la congrève,
incendie viol, massacre des prisonnierstout
ce que la guerre enfante de plus abominable
a été mis en œuvre par un roi qui se disait le
père de ses sujets le pillage et la dévastation
ont encore marqué le passage de ces troupes
fugitives l'imagiuatiou recule devant tant
d'horreurs.
La cause qui recourait des pareils moyens,
est une cause impie; elle a succombé le triom
phe des habitans de Bruxelles est le signal de
l'affranchissement de la Belgique il ne peut
plus y avoir rien de çommun entre elle et les
princes qui la couvrent de sang et de ruines;
la lutte se prolongera peut-être encore quel
ques joursmais l'issue en est assurée. La pair
existe entre le gouvernement de Guillaume et
de Louis-Philippe Ier mais par la même rai
son que des Belges ont combattu daDS nos rangs
pour la conquête de nos libertés, des Français,
pris individuellementpeuvent aller offrir
leurs services une cause dont ils approuvent
les principes. Rien n'altère ici les rapports des
deux gouver uemens.
Bruxelles4 octobre.
LÉGITIMITÉ ET MISSION DU GOU
VERNEMENT PROVISOIRE.
Il y a un mois que nous nous étions placés
sur les limites de l'ordre légal: depuis cinq jouis
nous en sommes entièrement sortis. Pendant un
mois nous avons contenu ia multitude et nous
sommes entrés en négociations avec la maison
d'Orange et la Hollande; la maison d'Orangeet
Sa Hollande n'ont pas voulu de transaction; el
les ont résolu de perpétuer leur inique domina
tion, et, se plaçant elles-mêmes hors de l'ordre
légalelles nous ont déclaré la guerre; elles
ont voulu reprendre main armée leur conquête
de i8t5. Dèslors il ne s'agissait plus de léga
lité, c'est la force qui devait décider la question-
Le j>euple s'est levé en masse la guerre a pro
noncé, la Hollande a été vaincue. En i8i5'J
la guerre nous avait dépossédé de notre exis
tence nationale; la guerre a défait l'ouvrage u«
la guerre et par la victoire nous reprenons rang
parmi les peuples indépendans.
Ces mots résument notre position tout cnlie-