On mande du Brabatot septentrional que Khh
y est tranquille jusqu'à présent mais que si
Envers se rendait, il serait impossible d'y con
server la tranquillité. Ou ajoute que la plupart
des habitans de cette province désirent de s'u
nir aux Belges. Idem.
CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE.
Bruxelles, i a octobre.
Le comité central vient de nommer M. Ferd.
Buyse, actuellement conservateur de l'enregis
trement et des domaines en Hollande, aux mê
mes fonctions Menin.
La séance de la réuiiiomcotitr&lea été ouverte
aujourd'hui 7 heures du soir. - Lecture est
donnée du procès-verbal de la dernière séance.
Un auditeur de la tribune publique crie qu'on
doit faire disparaître prompremeitl de la salle
es armes d'un tyran. M. Joly répond que de
main les insignes royaux seront ôiés.
Un membre provose la question: - Si un gou-
pernement républicain conviendrait mieux aux
Belges qu'un gouvernement monarchique. Un
orateur se piononce pour la république. La
question, vu sou importance, est remise au
lendemain afin que tous les membres puissent
se préparer la discussion.
L'assemblée adopte, l'unanimhé, que doré
navant, on ne souleveia plus les quesiions te-
latives au rétablissement de la dynastie d'O
range sur le trône de la Belgique.
sdnvers le 1a octobre.
MM. lesmembresde la chambre de commerce
ont été reçus ce malin eu corps, par S. A. R. le
prince d'Orange.
Le Journal d'Envers contient les deux
pièces suivantes; -
«Le ministre de l'intérieur a adressé aux dé-
putatioiis des états de diliérentes provinces la
circulaire suivante: -
«N.et T. IL S vous avez sans doute re-
matqué dans la proclamation de S. A. R. le
prince d'Otange, en date du 5 de ce mois, le
passage suivant -
Les affaires s'y traiteront avec les admiuis-
tratioiiâet les particuliers dans la langue qu'ils
a choisiront.
L'intention de S. A. R. est que celle qu'il a
tnssi manifestée sot te dès présent son pleiu
effet. Veuillezen préveuii les auiuritésqui vous
sont smbondonnéts.
En appliquant avec cette latitude l'arrêté
royal du 4 juin i83o, et en ne perdant point
de vue combien il importe qne les actes de l'au
torité soient bien compris dvs habitans en général
ou de ceux qui eu sont particulièrement l'objet,
fonctionnaires et les administrateurs publics
concourront l'établissement de la liberté du
langage la plusétetidue et la plus conforme aux
vœux et aux besoius de nos provinces.
La même circulaire, en y ajoutant ce qui suit,
s été adressé aux autorités judiciaires, parle
toinislre d'état duc d'Ursel.
S. A. R. recommande surtout aux autori
tés judiciaires l'exécution la plus large et la plus
fauche,* des dispositions qui tendent établir
cette liberté, révoquant pour autant que de
besoin toute instruction contraire qui pourrait
&voir été donnée.
Nous Guillaume prince d'Orange.
Vu l'arrêté royal du 27 mai 183o, contenant
des modification aux disposition alors existantes
au sujet de l'instruction de la jeunesse
Lonsidératil que la formation d'une adminis-
,ration distincte pour les provinces soumises
Cotre gouvernementpermet d'établir d'une
«lanière plus complète la liberté de l'enseigne
ment;
Voulant dès présent y pourvoir, rn at-
eudarit les dispositions constitutionnelles ou
Jegislali\es qui pourront être fai.es cet égard
Sur le rapport des ministres provisoirement
'fachés uotre gouvernement
f 3
La section vkt cônseil d'état siégemU An
vers entendue, et en vertu des pouvoirs 1100s
confiés i
Avons arrêté et arrêtons
Art 1. A neno examenacte d'admission
certificat de caipacilé ou autre ne sera doréna
vant exigé pour donner l'enseignemeDt primaire,
soit chez les particuliers, soit dans les écoles ou
autres institutions qui ne sont ni éiigées ni sou
tenues par aucune administration publique.
a. L'autorisation exigée par l'article 1 de l'ar
rête royal mentionné ci-dessus, pour l'établis
sement d'écoles ou autres institutions d'instruc
tion publique sera remplacée par une simple
déclaration faire Pautorné municipale.
3. Les professeurs et régens des athénées et
collèges qui sont la charge des ville ou com
munes sans jouir d'aucun secours de la part
du gouvernement, seront oommés et démission
nes par les administrations municipales.
4. Notre minisire de l'intérieur est chargé de
l'exécution du présent arrêté.
Donné Anvers, le 11 octobre i83o.
Signé:— Guillaume prince d'Orange.
Par S. A. R.- Le ministre de l'intérieur
Signé - de La Coste.
nOLLAXDE.
La Haye ,11 octobre
Que l'on ne cache pas plus longtemps le véri
table état des choses. Le gouvernement ne peut
dissimuler la prise d'un grand nombre de forte
resse, la défection de toute la partie belge de
l'armée, l'affermissement du gouvernement des
révoltés, le peu de chances que l'on conserve de
l'intervention étrangère. Que l'on déclare
franchement qu'il est inutile de délibérer sur la
séparation, et que l'on reconnaisse qu'elle existe
défait. On pourra alors déployer le drapeau ua-
lional, et appeler la nation hollandoise aux ar
mes avec espoir de succès pour se défendre en
cas d'attaque contre l'étranger, comme on l'a
fait, il y a quinze ans. Si la possession de la
Belgiqueest encore de quelque prix aux yeux
de quelque puissance eu Europe, que le roi
abdique ses droits surcette contrée. Si personue
ne désire la posséderque le roi l'abandonne
elle-même! Le consentement des étals-généraux,
représentant des contrées restées fidèles
ne serait pas refusé. En attendantque le roi
donuc leur démission tous les'employés bel
ges, comme le gouvernement provisoire le fait
l'égard des fonctionnaires hollandais, il résulte
de la simple reconnaissance de l'état des choses
que les députés des provinces séparées de la
Hollande ne viendront plu» siéger aux états-
généraux; car on ne peut représenter dans une
assemblée néerlandaise ceux qui ne se regar
dent plus commesujets de ce royaume.-(Noords.)
- Les journaux hollandais fout une espèce de
paraphrase de l'appel aux armesLe Noord-
star coulient une longue lettre sur ce texte
deux colonnes suffisent peine le développer.
Un commentaire si étendu ne prouve pas ce
nous semblequ'il y ait grand empressement
se rendre l'appel du roi Guillaume. Ou le di
rait encore au style de ees.proclamations dont
l'enthousiasme de commande ue ressemble pas
mal des cris de détresse. Voici comment le
termine la lettre que nous vcdoos d'indiquer
Aux armes, Néerlandais! Une sage liberté
on la mort, telle est notre devise! Nous surtout,
habitans de la capitale Amsterdam donnons
tous l'exemple de l'activité et de l'amour de
la patrie. Aux armes alertes Amsteidamois
mille défenseurs de nos droits peuvent se lever
du milieu de nous pour aller se ranger autour
du roi. Sachons^ dans ces cuconssances ex
traordinaires, mettre de côté no» occupation»
ordinaires ybuUengewoon-gewone.)La voix de
l'honneur nous crie que nous devons risquer
noire vie et celle des cotres que notre seul
espoir est dans le bruit des armes; que sans cela,
«OH» m'avons attendre que raines et désotatiofe.
Allons donc nous mettre dans les rangs nous-
mêmes pour autant qne possible ou tant au
moinsexhoi tons les nôtres aller se placer sous
le drapeau d'Orange, que le juste Dieu bénira;
Dieu aide qui s'aide soi-même. Qu'un joug
honteux ne pese pas sur nous! La marque du
déshonneur ue flétrira pas notre fi ont! Aux ar
mes, Itères!/Vive Amsterdam! vive la patrie!
vive la viaie liberté! vive le roi
ANGLETERRE.
Londres11 octobre.
Le Courrier a reçu d'un voyageur anglais
venant et» dernier lieu d'Anvers, où il a eu plu
sieurs fois l'occasion de s'enlreteuir avec les
deux princes, la communication suivante
Le priuce d'Orange et le prince Frédéric
sont convaincus de l'impossibilité de réduire
les Belges l'obéissance par la force des armes.
Le premier, en faisant mention de l'opinion en
sa faveur comme chef d'un gouvernement in
dépendant, a dit qu'il était prêt accepter
toute offre compatible avec son honneur et la
sûreté de la Hollande; il paraît que le prince
pur cette dernière phrase, aurait eu en vue ht
conservation de la hgae frontière contre la
France.»
OPINIONS DES JOURNAUX FRANÇAIS.
Aujourd'hui, on nous semble en Angleterre,
et peut-être ailleuis, tomber dans cette grave
erreur c'est de se demander comment ou ar
rangera les affaires belges de manière conser
ver la paix de l'Europe. 11 s'agit, au contraire
de savoir comment on conservera cette paix
sans loucher aux alfaires belges, sans contester
et surtout sans combattre les conséquences d'un
fait accompli.
Or, pour cela, il faut avoir le courage de
se placer ftancheinent eu octobreet de ne pas
rétrograder jusqu'au a5 septembre.
A l'exception d'Anvers et de la citadelle de
Maestricht, toutes les provinces toutes les for
teresses oui recounu l'uutoiilédu gouvernement
provisoire. L'élan est unanime ce n'est plus
de la guerre civile c'est de la guerre étrangè
re c'est le jour venu de repousser la force par
ia force et de redéfaire par la victoire ce qui
fut fait par la conquête.
Le gouvernement provisoire a déclaré l'indé
pendance de la Belgique et délié tous les offi
ciers et tous les fonctiotiuaires do serment de fi
délité la maison de Nassau. Un grand congres
national est convoqué pour rédiger une consti
tution et fixer une forme de gouvernement.
Est-ce bien sérieusement aujourd'huiqu'il
pourrait passer par la tète d'un homme d'état
de venir proposer une réconciliation entre la
maison de Nassau et les provinces belges? Les
rues mitraillées de Bruxelles u'auraienl pas
guéri les cabinets de leur dédain pour les in
compatibilités des peupleset ce sanglant di
vorce n'aboutirait qu'à la proposition d'un de-
mi-mariage.
Mais d'abord pour proposer cette combi
naison avec succès Bruxelles il faudrait
vraisemblablement l'appuyer de quelques dé
marches comminatoires. Ora-t-on bien pesé
les chances d'un refus Si elles ferment leuts
portes ces forteresses si chèrement et si vaine
ment construites contre la France on les eulà-
vera donc Mais voilà le premier coup de ca-
nou tiré, ce coup de cauon qui peut et doit
retentir jusqu'aux extrémités du monde! Etran
ge précaution pour garantir le repos de 1 Eu
rope
Qu'il en coûte Londres, qu'il en coûte
Berlin, Pétersbourg^Vienne, de voir ané
antir en quelques heures les combiuaisous sur
lesquels ou a lait reposer quinze aos l'équilibre