3 EXTERIEUR. bord de VEuridice mais Celte frégate u'est point partie A trois heures de l'après-dîner une cauon- nieie est venue mouiller devant la villeainsi qu'une autre canonnière venant de Lillo de soi te que nous avous présentement devant la ville 5 canonnières. Point d'allégés arrivés cette marée pour la citadelle. CORRESPONDANCE PARTICULIERE. Bruxelles13 novembre. La discussion sur la forme du gouvernement a été terminée plutôt que nous ne l'avions cru et avec le résultat que tout le monde avait pré vu. Ce n'est pas qu'on ait borné la défense, pour ainsi dire, des membres qui voulaient nous don ner la république ils étaient treize et ils ont occupé plus de trente fois toute l'attention de l'assemblée. Il y avaiten effetune assez grande divergence d'opinions entre eus, c'était par des voies très-différentes qu'ils venaient aboutir au merne bat. Les uns se fondaient sur les principes les plus purs comme les plus éle vés, mais une lecture attentive de leurs discours nous permet de croire qu'ils n'ont pas déduit avec rigueur les conséquences qu'ils en ont tirées. Cri effet, si dans l'état actuel de la so ciété dans nos pays il est difficile et presque impossible de constituer un gouvernement légi time, si nous ne pouvons espérer qu'un état transitoire, pourquoi cet état transitoire doit-il être plutôt une république qu'une monarchie représentative Ces républicains de bonne foi et vues généreuses semblent avoir fait aussi une trop large part de brillantes théories que dément l'expérience des siècles si Buonaparte n'avait flétii ce inotnous dirions volontiers qu'ils ont parlé en idéologues plutôt qu'eu membres d'une assemblée constituante. Ils sem blent avoir perdu de vue quelles étaient les na tions qui nous entourent, quelles sont la reli gion, les mœurs et les hab'tudes du peuple qu'ils représentent. Ils ont dit, la vérité, que la république s'étendra immanquablement par loute l'Curope et qu'il vaut mieux diriger le mouvement que de s'y laisser emporter, mais ne parlaient-ils par sur des données peu certai nes sur la situation delà Fiance? Nous le cro yons. Le parti républicain fait beaucoup de bruit chez nos voisins il faut en conclure qu'il si peu nombreux nous oserions même assurer que ce parti n'était fort que des espérance qu'il avait établies sur la position des espiits en Bel gique et que la résolution du congiès affermira le trône constitutionnel de Louis-Philippe Ier. Les discours que l'on a prononcés la tri bune du congrès national, en faveur de la ré publique, ne nous ont pas surpris, ceux que l'on a faits pour la monarchie constitutionnelle et représentative out révélé la Belgique de jeunes et vigoureux talens. Quelques membres des defunlsétats-généraux et des orateurs moins connus jusqu'aujourd'hui ont exposé avec une lucidité et une précision très-remarquable les avantages que piésente la monarchie républi cain^ et les mesures qu'il faudra prendre pour la défendre contre les abus qui la renversent trop souvent et fout le malheur des nations. l)t ux membres delà fraction républicaine de l'assemblée ont proposé de faire un appel au peuple de la décision du congrès: ils ont assu- 1 émeut agi sans réflexion -, car il est impossible de concevoir le principe et la lin d'une propo sition semblable. Au fond comment appeler au peuple de la décision des mandataires du peuple? Si le gou- vernement provisoire, le pouvoir exécutif, avait décrété lui seul que la forme du nouveau ré gime serait monarchique, on pourrait com prendre le besoin de proposer son décret l'ac ceptation du peuple mais quand le congrès investi de tous les pouvoirs de la nation, a jugé lui-même, il nous paraît absurde en principe et incoiiveoabie pour les suites, d'en appeler au peuple du peuple lui-même. Car supposons un instant que le peuple s'avisât decasserla dé cision de ses représentansquel tribunal ren verrait-il une cause semblable 11 n'est cepen dant pas douteux que dans la question de la forme du gouvernement le peuple belge ne soit, uue immense majoritéde l'avis de ses man dataires; l'appel qu'on proposait n'aurait donc pu que rendre plus solennelle la décision que redoutaient les auteurs de la proposition reje tée. Eh quel aurait été d'ailleurs l'effet d'un pa reil appel au peuple? Ya-t-i! si longtemps que Buonaparte a fait usage de ce moyen de se faire une arme de tyrannie, pour que des hommes libres y songent sérieusement en ce jour? Sin gulière confiance en ses projets! L'un des au teurs de la proposition a cité lui-même toutes les comédies de ce genre que la France a vues sous la république et sous l'empire; si l'on n'avait avec raison écarté avec moins de formes une proposition vraiment démagogique, on aurait eu beau jeu tourner contre l'auteur les armes qu'il donnait lui-même. Nous pensons que la décision du congrès na tional produira les plus heureux effets et dans le pays et l'étranger. L'exclusion perpétui té dps membres de la famille d'Orange-Nassau achèvera de tout aplanir et de tout concilier. N. FRANCE. Paris, 3 4 novembre. Le Messager des Chambresen répétant la nouvelle de l'adjonction des provinces cis- rhéuanes la Belgique, fait les réflexions sui vantes. a La nouvelle que nous venons de transcrire est curieuse et en même temps extraordinaire. Mais on ne peut disconvenir, même en n'y croyant pas qu'elle se présente avec des con ditions de convenance et de possibilité qui em pêchent qu'elle ne soit tout fait repoussée par la raison. Chacun sait que la Prusse a toujours ardemment désiré l'adjonction de la Saxe ses états, ce qui leur donnerait une forme plus compacte et la frontière naturelle des monta gnes de Bohême. Nous réitérons au. surplus nos doutes sur le fondement de cette nouvelle. Nous disons seulement que l'idée qu'elle exprime n'a rien d'absurde ni d'inexécutable. ANGLETERRE. Londres34 novembre. Le bruit court que lord Grey, appelé chez le roi, n'aurait consenti se charger de la di rection d'un nouveaiï'cabinet qu'avec les bases suivantes: Stricte économie dans toutes les branches de l'adminislia ion; non intervention dans les affaires des autres pays, et une ié- forme parlementaire modérée. S. M. aurait ac cepté ces bases. - On parle de confier les sceaux une com mission: c'est M. Brougham et quelques autres personnes qui auraient fait cette proposition. M. Brougliant a déclaré qu'il n'accejtierait aucun poilefeuille. (.M--C.) - Il parait certain que tous les grands-offi ciers de la maison du roil'exceptiou du duc de Buckiugiiam,ont donné leur démission. Celle démarche est généralement approuvée, en ce que l'on n'aura pas craindre de voir les mi nistres du roi entravés par ses serviteurs inti mes. On regarde comme certain que malgré sa grande affection personnelle pour le duc de VVellington le roi n'a témoigné aucun désir de le couserver au pouvoir et que S. M. est fermement décidée n'exercer aucune influence sur la marche du nouveau ministère, se renfer mant dans la stricte impartialité politique qui est le devoir d'un roi vraiment constitutionnel. - Le refus de lord Althorp de faire partie du ministre de lord Grey est le grand obstacle qui s'oppose sa formation. Lord Althorp,fils du comte Spencer, appartient aux whigs neu tres, qui n'ont voulu ni appuyer, ni attaquer Canuing. Sir Henri Parnelldont la motion a amené la chute du dernier ministère, est le finaucier de lord Althorp, et ce dernier ne vou drait pas entrer dans une administration où i[ n'obtiendrait pas un portefeuille pour lui-même, et la place de chancelier de l'échiquier pour son ami. ALLEMAGNE. Mayence16 novembre. La manufacture de cuirs de MM. Michel et Dermingen de cette ville, a reçu de Paris une commande de plusieurs centaines de mille de gibernes et buflleleries de sabre. M. Cocchimajor autrichienest arrivé ici le 13 de ce mois, venant de Francfort. Il a ap porté des dépêches au gouverneur de notre place. Le bruit court que leslroupesaulrichieu- nes qui sont venues ici renforcer la garnison fédérable, vont recevoir l'ordre de se mettre en marche pour aller joindre les corps prussiens qui sont Trêves. On regarde ici uue prochaine irruption dans le graud- duché de Luxembourg comme imminente. On dit que les dépense militaires occasion nées la Prusse par l'établissement de troupes ou par d'autres mesures de cette nature dans les provinces qui avosinent la Belgique, s'élè vent trois millions de tbalers 7 millions de francs. LITTERATURE. - Possis. Dans les premiers jours d'octobre, et peu après les mémorables journées bruxelloises, il est sorti, des presses de l'Editeur de cette Feuille un Opus cule tout de circonstance, intutilé Faisceau Patriotique. - Dédié aux Belges. - Par de Wolff.- Prix 55 cents. -Cette petite Brocbure, de 28 pages grand in-8° papier vélin contient entre autres pièces: - Le-Cri de la Belgique Bruxel les - Le Monument- Rapprochement - Aux Belges. - L'abondance des matières politiques ne nous permet pas de nous arrêter sur uk Faisceau Patriotique. Toutefois, nous croyons pouvoir le recommander nos Lecteurstant sous le rapport de la poésie qui est presque toujours facile et cor recte souvent même éloquente et nombreuse, que sous celui des sentimens nobles, généreux et patriotiques quid'un bout l'autre respirent dans cet Essai d'un de nos concitoyens. Ypres. Imprimerie de R. GAMBART-MORTIERLibraire, sur là Grande-Place, vis vis de l'Hôtel de Ville.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 4