3 EXTERIEUR. - Nous apprenons que le frère de M. le géné ra! Nypels, officier supérieur belge, au service de France, arrivera, sous peu de jours, Bruxelles, el que le gouvernement provisoire lui confiera le département de la guerre. Le commissaire-général Goblet sera chargé de l'in spection de toutes les places fortes et se mettra en routeaussitôt qu'il sera remplacépour visiter toute la ligne de fortification. - Il parait certain qne le général Goethals ne sera plus chargé de l'organisation de l'ar mée. 11 est nommé lieutenant-général, en ré compense des services qu'il a rendus la patrie. - Quelques-unes des nominations que nous publions, sous la rubrique de Bruxelles sont loin de répondre l'attente publique. Nous y voyons transportées la haute-cour de Bru xelles des personnes, qui, vu le changement de gouvernementdevaient s'estimer fort heu reuses d'avoir conservé leur place de juge. Nous ne serions guère surpris de voir, un de ces joursl'ex-procureur de Coninck nommé un poste de conseiller ou de commissaire-géné ral du gouvernement provisoire. J des Fl. - Le Courrier des Pays-Bas dément la nouvelle de la nominaiion de M. Vauderlindeu la place de gouverneur d'une des Flandres. Envers 13 décembre. La position de l'escadre hollandaise devant la ville est toujours la même. - Une lettre de Bruges, reçue aujourd'hui, annonce l'arrivée devant le port d'Ostende, de quatre frégates anglaises. Nous ne pouvons rien inférer que d'avantageux de la présence de ces bâlimens, quoique nous n'admettions pas la pos sibilité d'une intervention armée de la part de l'Angleterre. - M. Eliermau est arrivé heureusement de La Haie, et grâces ses démarches empressées, les navires sous pavillon étranger retenus si ar bitrairement Flessingue pourront quitter enfin cette rade et aller décharger leurs cargaisons Ostende et Nieuport. - On rapporte qu'à la seconde bombe qui fut lancée sur la ville, Saxe-Weimar dit; daar is weder een hollandsch kaasje voor de stad (1). - C'est décidément le prince Milosch qui est souverain de la Servie. Il a fait prêter ser ment aux autorités et aux troupes. Ainsi le sul tan a définitivement renoncé des droits qu'il avait jusqu'à cemomentdéfendusopiniàlrément. Les événemeris d'Anvers influent d'une manière fâcheuse sur le commerce de Semlin. Plusieurs maisons qui commerçaient avec cette place et qui y avaient des marchandises en dépôt sont ruinées. - Les navires arrivés Flessingue et destinés pour Hambourg el autres ports veuaut d'An vers y sont arrêtés; on les force de décharger leurs cargaisons pour les vérifier. - Extrait d'une lettre de Rotterdam datée du 3 décembre. (Dans le L'ioyds List du 7.) Notre gounernement a décidé que nonob stant la levée du blocus, les navires actuellement Flessingue,|ou ceux qui pourraient y arriver en destination d'Anvers ouGandne pourront plus se rendre leur destinationmais sont au torisés faire voile pour les provinces plus au nord.» (y. d'sfnvers.) FRANCE. Paris f a décembre. On lit dans le Temps On s'entretient de puis quelques jours d'une promotion de 40 nou veaux pairs assez prochaine. C'est encore un petit fromage de Hollande pour la ville. M. Benjamin Constant est mort le 8 après une maladie de langueur qui consumailses forces depuis le côinmeucement de l'année. Il y a 9 jours il assistait encore aux séance de la cham bre, dont depuis qu'il était député, il avait toujours été le membre le plus exact. Benjamin Constant n'avait que 63 ans; il était né Genève en 1767, de parens religion- naires, chassés de la France par la révocation de l'édit de Nantes. Le révolution lui fit revoir sa première patrie en 1795. PRUSSE. Berlin y décembre Les déplorables événemens de Pologne ont porté la roi prendre plusieurs mesures mili taires dans les provinces frontières de ce roy aume qui auront la fois l'effet d'empêcher l'intérieur les entreprises possibles des mal- veillans et de préserver les habitans de la funeste invasion de bandes séditieuses. En conséquence S. M. a ordonné que le 5e corps d'armée dans Posen etc.ainsi qu'une par- lie des Ier 2e el 6e corps dans la Prusse orientale el occidentalela Pomèranie et la Silésie, fussent augmentés, et elle a donné aux généraux respectifs les pouvoirs et les instructions nécessaires. - On écrit des frontières de la Pologne4 décembre Nous n'avons reçu que quelques pièces dé tachées relativement ce qui s'est passé Varsovie depuis le 3o novembre dernier et sur quoi nous n'avons jusqu'à présent d'au tres détails que ceux qui se trouvent rappor tés dans les journaux de cette ville. Depuis lors plusieurs tentatives de rapprochement entre le grand-duc Césarewitsch el le nou veau conseil d'administration ont dù être fai tes mais inutilement, bieu qu'il soit dit eu même temps que le 2 au soirquatre mem bres de celui-ci se sont rendus au quartier- général de son altesse impériale. On lisait hier dans Varsovie l'affiche imprimée suivaute 1. Son altesse impériale assure que son in- teulenlion n'est pas d'attaquer la ville avec les troupes placées sous ses ordres. Au cas où les hostilités recommenceraientil en devra être donné connaissance 40 heures d'a vance. 2. S. A. I. promet d'appeler l'indulgence et l'oubli de S. Al. l'empereur sur ce qui s'est passé. 3. S. A. I. assure n'avoir donné aucun or dre au corps de la Lilhuauie de pénétrer dans le royaume de Pologne. 4. Les prisonniers seront mis en liberté. Le régiment des chasseurs de la garde po lonaise quelques détachemens d'infanterie polonaise, et plusieurs pièces d'artillerie, qui, jusqu'à préseulétaient demeurés sous les, ordres du vice-roi Cezarewiisch sont déjà ren tres dans Varsovie, pendant que S. A. I. s'é tait, la tête des troupes russesmis en mou vement vêts Brzesc. La tranquillité publique est rétablie Var sovie par les soins de la garde nationaleet les habitations des trois cousuls qui y résident ont reçu une sauve-garde. Nous apprenons l'instantqu'hier un mouvement révolutionnaire a éclaté Galisch. Les cosaques la frontière ont été désarmés el le commandant de place arrêté. On ajoute qu'un nombre assez important de gentilhom- mes polonais s'y sont trouvés réunis sans y être attendus. - Les lettres de commerce de Varsoviedu 4 reçues Berlin disent encore que l'ordre le plus parfait régnait dans la première ville. La banque avait de nouveau recommencé ses affaires et il était fait par elle honneur ses billets au porteur comme auparavant. Les divisions polonaises licenciées par le vice-roi Césarewitsch avaient prêté publique ment serment de fidélité et la population mâle entière du royaume de Pologne actuely Compris néanmoins celle des provinces anté rieurement incorporées la Russie était ap pelée sous les armes depuis l'âge de t5 jus qu'à 45 ans. Le générai Chlopicki a le com mandement supérieur de l'armée avec des pou voirs illimités. Un changement venait d'avoir lieu dans le personnel du conseil d'administra tion mais le comte Adam Czartoryski se trouvait toujours sa tête. - D'après le Correspondant de Ham bourg les troupes russes qui se trouvaient Varsovie s'élevaient 9,000 hommes. POLOGNE. Varsovie 1*r décembre. Les journaux de ce jour contiennent les dé tails suivans sur des troubles qui ont éclaté ici depuis peu Dans la matinée du 29 novembre, la tran quillité régnait encore Varsovie; vers les 7 heures du soir, on apprit que deux régitneus de la garde russe cheval étaient aux prises avec les elèves de l'école mil8 et plusieurscomp" d'infanterie polonaise. Le combat a été sanglant et des deux côtés il est resté beaucoup de mon de sur la place. Les régimens russes et une di vision des troupes polonaises se portèrent veis le chateau du Belvédere où il ne trouvèrent plus le grand-duc Constantin. Dans le même moment on battit la générale; toutes les troupes stationnées Varsovie prirent les armes, et bientôt on ne put plus ignorer qu'une partie de la population de Varsovie s'é tait réunie aux militaires polonais. Vers 8 heu res (du soir les portes de l'arsenal furent for cées et l'on distribua des ai mes ceux qui étaient préseas. On se battit jusqu'au point du jour. Le régiment de Volhyuie, avec uue grande partie des grenadiers de la garde polonaise, se rangea sous les ordres du général Zymirski sur la grande place d'exercice de Muranouw. Le régiment de la garde de Lithuanie ne put au contraire se maintenir sich behauplen. Le régiment des chasseurs cheval de la garde polonaise, l'exception d'un petit nombre de soldatsne prit aucune part au combat. Les prisonniers d'état qui se trouvaient dans les couvens des Carmélites et de St-Martiu avaient été mis en liberté. Plusieurs chefs de régiment voulurent rétablir la tranquillité, mais ils furent repoussés et quelques-uns tués. On voyait grand nombre de femmes armées com battre avec le peuple. Les divers eugagemens qui ont eu lieu entre la troupe et le peuple appuyé par les militaires polonais, ont été des plus sanglans. Les géné raux Gendre et Ferisch,el le vice-présideut Lubowidski ont perdu la vie près du château du Belvédere; près du palais du gouvernement le ministre de la guerre le général Haucke a été tué ainsi que le colonol Meciszewoski; le gé néral Blumer a été criblé de ballesle général Stanislas Potacki est dangereusement blessé les généraux Nowick el Tiebiéki ont été aussi tués. Les généraux Redel et Bontems sont ar rêtés les généraux EssakofF et Engelmanu se soiit rendus. Le 3o novembre, le miuistre d'état, comte deSoboleweski et le ministre des finances,prince Lubeckiont publié une proclamation au nom de S. M. l'emjiereur et roipar laquelle un nouveau conseil d'administration a été formé el composé des personnes suivantes: les sénateurs, prince Adam Czartoryski,Michel Kachauowski, et comte Louis Patz; le secrétaire du sénat, J. Niemcewicz et le général Joseph Chlopicki. Le général Chlopicki prillecoramandemeut de l'armée qui se trouve en ville. Hier (3o les habiiansdi.-Varsovierestéreutsous les armes t|n- raut toute la jour&éeel dans l'après-dinee ta

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Le Propagateur (1818-1871) | 1830 | | pagina 3