JOURNAL D YPRES,
/JuDicuwte/ eu. Lotatiaf.
Lff» li^S. XIV- Ajutfv.
Samedi i5 Janvieri£5i.
BELGIQUE.
Yprès iâ janvier
£f» Il paraît que la contagion d'innoter et de
ègierfieuter gagnede proche en proche, jusque»
aux sommités au pouvoir et de l'administration.
Bn arrêté récen télaboré sans doute
C'ïiVrmîssa'riât général de la guerre, ne vient-
|tl pai de substituer, aux dénominations, si simples
claires, si précises et, sur-tout, si populaires,
Qu'elles étaienten quelque sorte regardées cora-
sctcéa/tie nielles de chirurgien—mu for, d'aide-
¥hpttjiir dt de sdus-aide—majorles titres tout
Irattuirt neut» baroques k long attirail quali—
Tieatié', lace tout a fait aristocratique, de mé—
aci/t principalde médecin de garnison de
tèdsctn de bataillon ou de régiment le bal"
i vaut le régt J, do médecin-adjoint passe en
core pour, celui-là)?... C'est, sans doute, pour être
(conséquent dans cette interversion de la partie
avant le tout, qu'il a plû, au département de
la guerre, dans la justice aistributive de sa haute
équité de proposer, de faire allouer, par le
pouvoir exécutif une augmentation de solde, de
ion fi., MM. les médecins de batn et médecins-
adjoints Benjamins ïatriques l'exclusion des
nédscins de rég[ nouveaux Pariahs dans l'es-
Ipèce P auvre dép' de la guerre qui en est
kncore malgré l'exemple d'un Soult, régle
menter sur ceci ou sur celaet passer son
temps accoler de nouvelles adnominations des
officiers de santé Que ne recourait-il Molière?...
- L'acceptation du protocole du 20 décem-
jbre par lequel les puissances ont consacré
Ila dèlerminalioji qui doit servir de base
j l'arrangement des affaires de la Belgqiue lest
commencée de la part de S. M. le roi grand-
|<}uc de Luxembourg. S. M. prend déjà des
I mesures propres en assurer l'exécution Par
[un arrêté daté des derniers jouis de décembre,
S. M. a statué que le grand-duché ne fait plus
partie du toyaume mais qu'il forme un état
J distinct dont la législation et les intérêts seront
réglés d'après sa position spéciale qqe le gou
vernement du grand-duché sera totalement
séparé de celui-ci des autres provinces. S. M.
nommé'administrateur-général M Stift an-
cicn administrateur des mines lequel résidera
La Haie. Celle nomination est indépendante
celle d'uu gouverneur civil qui résideia
.Luxembourg, Les differens chefs de service
é<ont déjà remis M Suit les archives de leurs
iépaftiîrtieàs qui concernent le grand-duché.
J. de Luxembourg
Les hostilités paraissent avoir recommencé
r tous les points. On a attendu dimanche
F? 9 dans nos environs Anvers uue três-vive
la direUtou Word.
- Oettx bataillons de troupes de ligne sont
sortis de Bi ûxeiles sédirigeànt sur Matstrichl.
- Les fabicans dç Vervwfs qui demandent
aussi la réunion de ih Bihgfque la Fiance,
seront peut-être bien surplis d'apprendre que
la ville de Sedan se plaint aussi de la stagnation
de son commerce Une lettie d'un fabticaul de
celle dernière ville déplore comme on pour-
rail le faire Vtrvieis les désastres, du com
merce. Il n'y a plus, dil-ilni fabrication ni
écoulement. C. de la Meuse.
- Le lieutenant-général van Geea, comman
dant en chef l'armée mobile, était attendu
La Haie.
On écrit de Bréda, 20 décembre.*Nos jour
naux douneut le dénombrement suivautde notre
armée:
Gardes communales mobiles, 16,000 hom
mes et sédentaires, mais pouvant être rendues
mobiles, y,000 hommes; armée permanente
répartie en différentes forteresse, et dans l ar
mée mobile, 3o,ooo hommes. Troupes marines,
ia,ooo h"nmes. A quoi il faut encore ajouter:
les chasseurs de van Dam, les chasseurs royaux,
les étudians d'Utrecht de Leyde et de Gro-
ningue. Dans deux mois, ces forces seront en
core augmentées par 5,000 miliciens et 6,800
recrues.
Les troupes de la marine, par suite dn retour
de la flottille de la pêche de hareng, et de la
division navale de la Méditerranéeont encore
reçu un renfort de 2,000 hommes. L'armée ac
tive, sous le commandement du général van
Geen, qui se trouve dans le meilleur état occu
pe, par de fortes divisions, les pointssuivans:
"Roozendai'l, Etlen LeurRysbergen Beck
Prinsenhage, Galder, Boxiel, Ulveuhout, Gin-
neken, Bavel, Giiz, Goinie, KielTtlbourg,
Raarasdonk, Waspik, OosUrhoutj Téleritigen
et Biéda.
Nonobstant l'hiver et la gelée, il n'est rien
néglige Bois-le-Duc. pour tout ce qui peu»
Ci'iiti ibuei la mise en bon étal de celte impor
tante forl< resse. La garnison se compose de
y,000 hommes de gaides communaux d'Am
sterdam et de Fiise, 2 bataillons des 5e et id«
régimens et de car.ontiiers du 4° bataillomd'ar-
lilleurs de milice. Aux gardes communales il
faut ajouter celles de la place même; elles sont
journellement exercéesau,inaniemerM desarmes.
Quatre conqiagnies de troupes de celte garnison
sont parties, il y a quel jues jours, pour faire
uue tourna dans les environs, d'oùolles étaient
incessummeut attendues de retour dans la. place.
- Le palatiual de Lublin Pologne russe) vient
d'offtir 5o,ooo hommes. Le comte Zatnouski
équipe un régiment ses frais On compte' dans
l'armée 12,^00 soldats qui oui servi sour Na
poléon 3oo officiers décorés de la Légion
d'Honneur. Le ouatiieme régiment de ligne,
celui quia figute le premier jour, est parti
pour les frontières. Avant de partir, ils ont prié
leur colonel de les amener sur les foi liflcalions
que les bourgeois élèvent; là, ils ont formé le
carré; les soldats se sont mis genouxet ont
juté de ne pas litre un coup de fusil et de n'at
taquer les Russes qu'a la baïonnette, et de s'en?
Ireluer plutôt que de se rendre. Le premier
lanciers, ce beau régiment aux chevaux noiis,
a /ail Ses adieux; il ont juré de ne pas revenir
si les Russes étaient vainqueurs.
- On publié Varsovie une pièce intitulée
/4ppel aux braves Français dont voici lés
derii/tis passages
Français, secourez-nous; les Polonais
n'ont-ils point paitagé toujours les différentes
vicissitudes de votre fortune? Navez vous pas
vu nos légions en Italie? Ne vous avons nous
pas suivis Saint- Domingo/-, en Egypte? Vous
avons-nous abandonnés lorsque le froid et la
famine vous ont chassés du Nord? Les Polonais
n'étaient-ils pas en Fïspagne, en Allemagne, au
delà du Rhinsur l'Elbe? Nout-ils point perdu
leur général Leipsig
Partout le sang polonais a coulé par tor-
rens pour la cause des Français, et les os polo
nais, dispersés dans toutes les parties du monde
côté des ossemeus français, ne vous crient-ils
pas; Secourez une patiou de frères, secoure*
vos alités iideles, de votre sang, de votre or,
de votre médiation? L'heure de notre régéné
ration est sonnée: le temps est arrivé où le des
pote du Nord verra sa puissance s'écrouler. Ne
laissez pas échapper celle occasiou; toute l'Eu
rope, saisie dVflroi au seul nom de la Russie,
vous tend des bi as supplians, l'Europe tremblant
que les hordes sauvages des Asiatiques ne vien
nent bivouaquer sur les rives de l'Oder, de
l'Efbe, du Rbiu ou de la Seine.
Que le coq gaulois régénéré aide l'aiglo
blanc a sortir des 'entrailles de l'oisean noie
deux télés. Les armes de la Pologne sont
deux grands aigles noirs, an milieu desquels se
trouve enclavé l'aigle blanc de la Pologne.
- M. Geudehieu membre du gouvei 1 enlertt
provisoire, est de retour de sa mission Paris.
H a assisté le 10 a la séance du congrès.
- Pendant la séance du tï, il a été fait hora-
lv.J V
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VII.LK.
a j su l6 Janvier, G 1/2 I».
FERMETURE
DES PORTES DE LA VIMJÈ.
Du 1 au 16 Janvier, 5 hcuits.
L'ABONNEMENT
JfOOIiNAL DYPRES
,st, pour la ville et son arrondissement,
4-75, P.-B., par trimestre et 5 il.,
Vp.Vur toute la Belgique franc déport,
,ar la' posté.
INSERTIONS.
fris 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de j lignes se paient
Sa cents.