-
•portant d$ cbevM^&basuanrichez^ine per-.
sonne qivi^kms connaissez tiès-parlîcuhère-
inerit j, et qui çsi bien avant dans l'intimité H
la faveur du roi. Vdus savezmonsieur le
comtequel vif intérêt cette personne qui au
besoin vous autorise la nommer, pqileaux
affaires de la Belgique,' Déjà je l'avais visitée
ce malin et je l'avais priée d'entretenir le roi
3u'clle devait voir midi de l'élection future
e uotre chef des divers candidats qui se pré
sentaient aux sulfràges du. congrèset panicu-
lièrcaienl dii prince .Oilioji de Bavière et du
duc dé Leuchtenberg. L'illustre géuéral,'dont
il s'agits'est rendu chez le roiet voici
autant que ma mémoire, est fidèle ce qu'il m a
rapporté de son entretien avec Louis-Philippe.
Le roi, plus que qui ce son an monde, me dit il,
désireqè V:GUr la Belgique libre, heureuse et in
dépendante tout ce qui pourra augmenter le
rapprochement et les bons rapports de voisina
ge de là Belgique avec la France, Louis-Phi
lippe s'y serait prêté bien volontiers; voilà
ne pouvont, lié qu'ihest par desén-
gagemens antérieurs et arrêté par la certidude
d'une guerre générale, accorder son fils le duc
de Nemours aux vœux de la grande majorité
des Belges, il aurait vu, avec plaisir, l'élection
,du prince Otlion, auquel il n'aurait pas hésité
de îlonuer l'une de ses filles. Le roi croyait que
le jeune âge du prince, loin de nuire sa can
didature, était au contraire un des motifs qui
auraiepl engagé le congrès l'élire, parce qu'on
aurait pu diriger sou éducacaùon constitution
nelle et lé former l'amour des constitutions
belges. Le roi ne comprend pas quelles puis
santes raisons paraissent pousser le congrès
donner la préférence au duc de Luchtenberg
assurément les Belges sont libres dausleur choix,
et Dieu ne plaiséqu'on cherche en rien gêner
la libre manifestation de leurs vœux mais si le
congrès pense qu'il importe aux intérêts de la
Belgique de conserver la France pour amie,
:.S?tl veut se réserver les moyens d'obtenir d'elle
protection çl appui au besqiuet surtout un
traité de commerce avantageuxs'il veut que la
ligne des douanes disparaisse, s'il songe enfin
multiplier les relations amicales avec la France,
au lieu de les interrompre tout faiiqu'il ne
se montre donc pas favorable au fils de Beau-
harnais. Les hommes sages du congrès, et ils
SODt en grande majoritécomprendront lesrai-
sonsque le gouvernement français peut avoir de
désirer qu'uu prince de la famille de Napoléon
ne vienne pas régner sa porte. .Ces raisons
sont trop évidentes pour qu'il soit nécessaire de
les exposer; ce qui, au reste, est bien positif,
bien arrêtéd'une manière irrévocablec'est
que jamais la France ne reconnaîtra le duc
de Leuchtenberg comme roi des Belges et que
jamaissurtoutle roi Philippe ne lui
donnera une de ses filles pour femme De
toutes les combinaisons possibles, Louis-Phi
lippe n'hésiste pas dire que celle de proposer
le jeune duc de Leuchtenberg pour roi eu Bel
gique, serait la plus désagréable la France, et
la moins favorable au repos et l'indépendance
des Belges.
Je crois, M. le comte, pouvoir répondre de
l'exactitude des paroles que je vous rapporte,
elles m Vint assez frappé et je les écoutais aveç
trop d'attention pour que ma mémoire ue me
les rappelât pas telles que je les ait entendues.
La même personne, de qui je liens ces détails,
m'a appris aussi qo'frjpr au Palais-Royal lors
que le duc d'Orléans/approchant du duc de
Nemours vint lui dire qu'il avait obtenu un
grand nombre de voix dans les sections du con
gres national, le duc répliqua vivement, et
d'une voix assez haute pour être entendu de
tous, que, dans le cas où le congrès pourrait
jeter les yeux sur lui et le proclamer roiil ne
Croirait pas devoir accepter une couronne si
difficile porter; que rien au monde ne pourrait
lè décider accepter une si grande respousabi
Jité$ qu'unetelle charge ctait an dessus de ses
forces.
Tel est, M. le comte, le résultat de ce qui j'ai
recueilli dans cette soiiée sur les dispositions
personnelles du roi et suhcelles de son ministère,
je m'empresse dé vous les faire connaître, sup
posant que ma lettre vous,, arrivant avant la
discussion de mardi prochain, pouria vous être
de quelque utilité Recevez, M. le comte, l'ex
pression de mon respect et de mes seniimeusles
plus distingués Signé Firmin Uogier.
Pour copie comfoi me
Le président du comité des relations
extérieurcomte de Celles.
Bruxelles le 11 janvier i83i.
Monsieur le comte, ayant appris, il y a quel
ques jours, qu'une partie du congrès pensait
porter ses vues sur M. le. duc de Leuchtenberg,
pour souverain de la Belgiquej'ai cru devoir
eu informer le gouvernement du roi. Sa répon
se m'est parvenue dans la nuit dernière elle ne
laisse aucun doute sur sa manière de considérer
le choix qu'on se propose sans qu'on doive
m'accuser de vouloir gêner les délibérations du
congrèsil me semble cependaut que je ne
puis vous laisser ignorer que le roi et son gou
vernement pensent que l'élection de M. le dite
de Leuchtenberg jetterait la Belgique daus de
graves embarras que ce prince ue serait cer
tainement pas recoonu par les grandes puis
sances çt daDS aucun cas par la France.
J'ajouteraimonsieur le comte, que sa ma
jesté ayanta plusieurs reprisesmanifesté
l'intention de ne consentir ni la réuuion de
la Belgique la Frauce ni l'élection de M.
le duc de Nemour9 l'insistance qu'on met
trait reproduire ces questions décidées
n'aurait d'autre résultat que d'agiter la Belgi
que et de remettre eu question la paix de l'Eu
rope que S. M. veut conserver
Je vous prieinousieur le comte de De voir
dans cette communicaiioti qu'un nouveau té
moignage de l'intérêt si vrai que lp; roi et son
gouvernement" portent la cause de la Belgi
que. La Belgique n'aura jamais d'ami plus
sincère que le roi des Français; les conseils
qu'il donne aux Belges sont pour ainsi dire
paternels il iie veut exercer d'autre influence
que celle qui calme les passions qui montre
la vérité et dirige vers un but honorable et
utile.
Agréez ,etc. Signé Bresson.
Pour copie conformele vice président du
comité des relations extérieures,
P. de Celles.
L'ordre du jour se compose des conclusions
suivantes de la section centrale sur la proposi
tion de M. C. Rodenbaoh
i® Le congrès élira, séance tenante, quatre
commissaires pris daus son sein.
2° L'élection aura lieu sur un seul bulletin
de liste.
Ceux qui auront obtenu la majorité absolue
des suffi âgesau premier ou an second tour
de scrutinseroul proclamés commissaires du
congrès.
Eu cas qu'il y ait lieu un troisième tour de
rutin, l'àectiou se ferai la majorité relative;
I l_ n-M» ELf pti»> '»lt> /f /Mlfvl.. J
scrutin
et le choix sera Fait'stir un nombre double des
cornatissaiies nonimei, composédes personnes
qui auront rêùnSHè plus grand nombre des
sutfiages au second lour de Scrutin.
Deux commissaires nommés par le con
grès, se rendroul Londres et deux se rendront
Paris Ils soul chargés de traiter de lout ce
qui peut être relatif au choix du chef de l'état
eu Belgique, soit sous le rapport du territoire,
soit sous le rapport des intéiëts commerciaux
soit sous le rapport des alliances.
4° Cescomiuissaiies recevront leurs instruc
tions de la section centralelaquelle sera ptési-
dée cet elfe t.
La conséquence, chaque section élira un
membre de la section centralelaquelle sera
présidée parle presidèftVdù'congrès.
5° La section centrale ainsi composée, entrera
en relaiiou directe avec le gouvernement pro
visoire et le comité diplomatique, j>our donner
des instructions aux commissaires nommés par
le congrès.
M. de Blargnies: Je ne suis pas initié ta
diplomatie; je dirai franchement mon opinion.
Tout ce qui résulte des missions Paris, c'est
qu'un ministre de France a été consulté sur le
choix du duc de Leuchtenberg. Nous croyons
sa résolution cet égèrd iuvarible mais d'après
le comte Sébasliani, la nation belge a le droit
de choisir avec ta plus grande liberté. Nous
avons remarqué d'un autre côté que lè côté que
le refus du duc de Nemours n'est pas aussi for
mel que plusieurs personnes le cr oient. Le prince
a repondu qu'il croyait ne pouvoir accepter:
il y a loin de là refuser positivement..
La troisième observation c'est qu'on n'a pas
parlé du choix de Louis-Philippe comme roi de
la Belgique, condition qu'il accepte notre
constitution. Il faut faire daus les refus de ta
France la part de la diplomatie. La France ne
peut aller au devant de nous. Aussi long-temps
que les propositions partiront du gouvernement
provisoire, le cabinet français sera toujours va-
iiable. Mais on ne peut prévoir ce qu'il ferait,
si le représeutans de la nation allaient lui décla
rer le vœu formel et raisonné de la Belgique.
Au milieu des commotions qui agitent l'Êui ope,
au moment pu la guerre nous menace, où plu
sieurs points importans de notre territoire sont
occupés par reuuemj, c'est le meilleur parti qop
nous puissions prendre. La nature a uni ta
Belgique La France, la France ne souffre
qu'à regret d'être séparée d'elle. La véritable
politique de Louis-Philippe demande,cette réu
nion. Les intérêts de la Belgique la réclament
également. Le peuple belge en choisissant un
piincefrançaiscontracle en même temps alliance
avec le peuple français, le premier peuple de
l'Europe: en choisissant le prince Ofbon elle ne
s'allie qu'avec une seule famille allemande et
rietrde plus. La Belgique connaît Louis-Phi
lippe, elle sait que c'est uu roi citoyeo qui a
cimenté les libertés de la France. Que sait-elle
du prince Othon? qu'il a i5 ans et demi et n'est
pas en étal de se conduire luf-mêtjïe. Le roi
Philippe ouvre le débouché de la France en
tière notre commerce; elle nous prêle l'appui
d'une marine considérable. La Bavière est sans
marine et ne peut nous ouvrir le débouché de
l'Allemagne. Le priuce Olhon est mineur et nu
peut accepter notre constitution que dans trois
ans. Au début de son règne,fous les raau* d'une
régi nce l'assiégeront. Le provisoire se perpétue
ra pour satisfaire les ambitions vulgaires d'uu
parti menaçant. La Belgique sera unie tôt ou
tard la France et nous pourrions bien atois
être traités par elle en peuple conquis. La guer
re est craindre, dit-on si ce n'est pas contre
la Hollande, ce sera entre les al'iés et la Franc*.
L'Angleterre est toute ses affaires inléiieuies.
Elle est effrayée desaccroissemens de la Russie,
elle ne peut plus soudoyer les peuples du nord.
La grande partie de sa population éprouve une
sympathie marquée" pour la France et la Bel
gique* La Russie, embarrassée par laguerre de
Pologne, et en face de laTurquie et de la Perse;
l'Autriche en face de la Gailice et de l'Italie.
Nous'ne risquons rien ncius déclarer. La Bel
gique, libre et heureuse avec un gouverueineut
séparé, sera pour la France uu appui plus fort
que si elle était réunie son territoire. Bruxel
les, qui devait tout perdre au nouveau régime,
et qui sans écouter ses intérêts avolé au secoure
de la patrieaura uu vice-roi Je desire enfin
que deux députés soient envoyés Paris pour
savoir si notre indépendance a été reconnue, si
la France s'oppose la réunion.
M. Werbrouck~*Peelers: Il faut des réalité»
au peuple si nous ue vouions faire le sceoud