Tje gouvernement rosse a fail-saisîr, Odessa,
les fonds appartenais noue banque, et arrêter
/un employé qui était jtarli pour ies y prendre.
La grande foun cotation qui depuis la révo
lu lion de Vaisovie, régnait Gracovie, a enfin
éclaté. Depuis quelques jours toute la popula
tion de cette dernière ville, a .pris part au mou
vement général qui a eu lieu dans le royaume
de Pologne. Plusieurs sénaleots parmi lesquels
le président du sénatqui voulaient prendre la
fuite, ont été arrêtés par le peuple. L'enthou
siasme pour l'indépendance y est porté au plus
haut point. La plupart des familles plus ou
moins aisées ont vendu toute leur argenterie
et en envoient le produit Varsovie.On regarde
comme chose houleuse de se servir en ce roo-
rtneul d'un service d'argent: on ne voit presque
«d'autres cuilleis «n'en bois.
a
- Une lettre de Londres annonce que la
^conférence vient de certifier au gouvernement
piovisoire, par un-courrier extraordinaire,
parti le 2-7que la Belgique ne sera jamais
la France. Ainsi par cette déclaration l'es-
spoir que les provinces du Hainaut, de Naniur
et de Liège conservaient est maintenant déçu.
- On nous écrit de Bruxelles, 3i janvier:
A force de s'être embrouillées, voilà enfin
nos affaires qui se débrouillent. Aujourd'hui
notre position est nette et claire. Toutes les
causeries du congrès n'en peuvent; les faits sont
ià, ils sont làpalpables, ils sont là menaçans.
Devant eux s'est évanonie, ou peu près, la
candidature du fils d'Eugènedevant eux s'est
acfcrue la nécessité du fils de Guillaume. Pour
tout homme sincère, pour tout véritable ami
de son pays-une seul* objection se présente
aujourd'hui contre ce dernier: la décision du
congrès! Mais de bonne foi que dirait-on d'un
malade qui pour sauver l'amour-propre de son
médecin refuserait un breuvage salutaire par
cela seul qu'il serait proscrit par celui-ci?
Ecoutons les journaux français: La Belgique
ne peut être une province pas plus que la Nor
mandie que le Languedoc!» L'aveu est franc;
dans celle phrase est la pensée de toute la
France. Bien plus l'honneur national ne peut
pas souffrir qu'il en soit autrement; mais la
franchise n'est pas toujours de la prudence
cet aveu ralliera chez nous bien des opinions
ennemies. Si quelques brouillonsle mot intri-
gans ne serait peut-être pas trop fortont vu
dans les troubles de la Belgique une occasion
de sortir de leur nullité, il est bien aussi quel
ques véritables patriotes qui ont pris une part
active au drame dont le dénouement approche.
Ceux-ci sincères et désintéressés, regardent vi
siblement en arrière, car il faut bien leur rendre
cette justice, ce n'était pas assurément pour
augmenter la population de la France de quatre
millions d'habitans, que dès l'abord ils oui pris
les armes.
Dans l'infallibilité de deux cents individus
est donc toute la question; nous cesserons d'ê
tre une nation parce que M. Rodenbach de
Boulers ne peut pas se tromper. Le gouverne
ment français ne veut pas de nous; la France
nous veut sans restiictions; voilà la vérité, la
vérité tout entière la chose vaut bien la peine
que nous la pesions, peut-être même que nous
la décidions. Messager de Gand.
- Le bruit d'armemens maritimes se soutient,
et le 37 la Bourse, on disait qu'on s'occupait
non seulement Portsmouth, mais aussi Ply-
moulh et Chatam. La destination ne pouvant
plus être l'Escaut, on nomme maintenant la
Méditerranée et la Baltique. Oo parlait aussi
d'inspections extraordinaires des troupes par
le duc de Wellington et de dissolution du par
lement comme d'un événement très-probable.
Tous ces bruits ont eu pour effet une dépres
sion des fonds anglais.
- Voici quelques détails sur le refus du duc
de Leuchleuberg d'accepter la couronne de la
Belgique lors de la première proposition qui
lui en fut faite. Ce jeune prince avait cru devoir
faire consulter ici le duc de Bassanosur la situa
tion de la France et sur la manière dont le
gouvernement français verrait sou acceptation.
La réponse de l'ancien homme d'état portait le
le conseil de refuser; et cette réponse parvint
au prince dans un corps de garde de la landwehr
où il remplissait les fonctions modestes de ca
poral. C'est sur la table du corps de garde et
avec la plume destinée faire le rapport du
service du jour que le fils de l'illustre Beau-
harnais traça le refus d'une couronne offerte
par un peuple qui a conservé le souvenir des
vertus de sou père. 11 a cru devoir ce sacrifice
la tranquillité de la France qu'Eugène lui a
appris chérir commeune seconde patrie. Tou
tefois, depuis quelques jours, on publie Paris
une lettre du jeune dnc M. van der Linden
d'après laquelle il paraîtrait avoir changé de
sentiment.
- On écrit de Louvain qu'il n'y a encore au
cune communication possible de Maestricht
avec le dehors. On fouille toutes les personnes
qui sortent de la ville, et moins d'apporter
uue provision considérable en vivres, on ne
peut y péuétrer. La garnison de Louvain est
partie samedi en toute hâte pour la Gampine.
Elle a pris la route de Westerloo.
Envers1" février.
Hier 4 heures et demieles six canon
nières descendues une heure ont remonté, et
ont repris leur station ordinaire elles ont
même été suivies de quatre autresde sorte
que nous avons présentement douze de ces bâ-
timens devant la ville. Par contre, le bateau
a vapeur le Surinam est descendu ce matin
reviendra-t-il ce soir c'est ce qu'on ignore.
- Le roi de France a fait annoncer la ville
de Lille qu'il s'y rendrait le 1" mars prochain.
Il paraît que c'est une visite militaire et sur
laquelle le champ des conjectures est ouvert.
Un matériel immense est réuni daDs le dépar
tement du Nord. Jd'Envers.
- A une heure il y avait grand mouvement
en rade, six canonnières parlaient pour Fles-
singue. 11 ne reste que deux canonnières la
Tête de Flandre et le bateau vapeur Surinam
eu rade.
CONGRES NATIONAL.
Séance du 1er février.
La séance est ouverte 11 heures et demie.
La commune de Watermael demande être
séparée de celle de Boitsfort. Les membres
de la commision des récompenses demandent
que le congrès s'occupe le plustôt possible du
nouvel ordre de l'étoile d'honneur 6 habi-
tans de Hui demandent l'élection du duc de
Leuchtenberg un habitant Hui demande
que le congrès ménage un traité avec la France.
L'ordre du jour est la discussion sur le pro
jet de protestation contre le protocole de la
conférence de Londres du 10 janvier.
M. Barthélémy Je désire seulement que
la pjolestation s'exprime avec plus de ména
gement. D'après ce qui s'est passé dans celle
assemblée l'appel au peuple qui le termine
est d'un effet trop ,lprge. Je dirai, quant au
fond qu'il est deux espèces de protestations
en politique: la protestation offensive et la
protestation défensive. Celle du roi de Hollan
de, quand il a ordonné l'ouverture de l'Es
caut en se plaignant ouvertement aux états-
généraux de ce qu'il appelait la violation de
ses droits, est de cette dernière espèce. Si nous
faisons une protestation défensivenous fai
sons quelque chose de fort innocent.
M. van Meenen Nous devons agir avec
beaucoup de prudence. Ce protocole est du
30.11 aurait du être ici le s5 au plus tard. Ce
n'est que le 39 qu'il a paru. C'est comme s'il
était destiné interrompre des occupations plus
graves je n'en sais rien mais cela me rend
circonspect. La forme insolite de l'acte ne m'4
pas moins étonné. J usqu'aprèsent tous les ac*
tes étaient signés par MM. Bresson et Ponson-
by celui-ci ne porte que la signature de ce
dernier. Il n'a été transmis que par extraits,
Il faut pénétrer quel en est le but. La pièce
est d'un contexte qui me jette dans l'indéci
sion. On ne sait s'il exprime des vues ou des
résolutions. Le but du protocole est de réaliser
le protocole du 30 décembrequi nous de
mandait d'envoyer la conférence des com
missaires munis de pouvoirs assez amples pour
être consultés. Ces commissaires ont-ils été
consultés? nous n'en savons rien. S'ils ne l'ont
pas été le protocole indique les bases sur les
quelles ils seront entendus plus tard.
A la tribune publique: Le choix du chef
de l'état.
Le président ceux qui demandent que l'on
passe la discussion sur le choix du chef de
l'état sont des ignorans qui ne savent pas que
nous devons d'abord défendre notre indépen
dance.
M. van Meenen La prudence commande
de nous attacher ce qu'il y a de plus favora
ble et regarder le reste comme hypothéti
que. Ainsi nous pourrous dire aux puissances
que nous sommes couvaincus qu'elles u'out
pas entendu statuer par elles seulessans nous
avoir écouléset que par conséquent nous
leur transmettons le plustôt possible nos inten
tions. Ferons-nous une protestation offensive
ou défensive, a-l-on dit? Je prétends qu'il
De faut faire ni l'une ni l'autre car les puis
sances n'ont pu nous interdire de traiter du
territoire d'après uotre mandat. (Cri prolongé
la tribune publique.
M. Lebeau M. le présidentvotre indul
gence encourage la malveillance. Je demande
que l'on expulse les perturbateurs.
Le président Huissier allez dire an com
mandant du poste qu'il vienne recevoir mes or
dres.... Ce serait aux bons citoyens expulser
eux-mêmes les ennemis de l'ordre.
Une voix des tribunes Ceux quicrieut se
cachent deirière les autres.
M. Jotlrand Ce sont des étrangers ce ne
sont pas des Belges.
Le commandant se présente.
Le président Je vous ordonne de faire
monter un piquetet de faire expulser le pre
mier qui fera du bruit.
Le Commandant Vous serez obéiM. le
président.
M. Nothomb Le protocole ne vous a été
communiqué que le 39, parce qu'il ne nous
a été remis que le 38, 10 heures du soir. 11
a été d'abord envoyé la diète de Francfort
qui s'est assemblée le 35, et qui s'occupe sans
doute de ce qu'il lui prescrit, quant au Lux
embourg. Ou a dit qu'il n'était rien décidé
quant au Luxembourg. Vous savez que le
comité diplomatique a protesté, le 3 cet
égard, et vous avez accueilli sa protestation.
En partant de 1790, l'échange dont parle le
protocole consiste dans celui de la piovince
de Liège qui n'appartenait point alors la
Belgique contre le Luxembourg qui fai
sait partie de la Belgique. Les enclaves
dont on y parle concernent de Limbourg. Le
stadhouder conservaiten 1790, 42 villages
c'est pour ces villages que l'on fera également
des échanges. Le protocole ne laisse donc au
cun doute. La commission vous présente une
protestation qui n'est ni offensive ni défen
sive mais hypothétique comme 011 le demande.
La discussion partielle a lieu ensuite peu
de modifications sont faites au projet.)
On passe l'appel nominal sur l'ensemble.
Votans it>3 pour 9 contre. Ce sont MM.
l'abbé de Foere, BosmansJottraïul, Un-
bus, Dornis LegrelleWunnan, Viion et
Allard.