Vaici comment s'exprime la Gazelle de Berlin Le coup est porté après quinze ans de réunion, la Belgique s'est séparée insurreclion- nellemeul de la Hollandeet déjà les pro vinces insurgées s'occupent de se constituer en étal indépendant. En attendant que ce projet soit réalisé, le roi des Pays-Bas occupe tout l'ancien territoire des provinces uniesl'ex ception de la forteresse de Venloo et du pays situé entre Maestricht et Aix-la-Chapelle que les deux parties se disputeut encore. Eu revanchela citadelle d'Auvers continue d'être au pouvoir des troupes royales. G and 6 février. l,e Journal des Flandres ajoute les détails suivans sur le événemens du a février Entre onze heures et demie et midiM. le commandant de place, van de Zande, vint pré venir M. le commandant dessapeurs-pompiers, van de Poele, qu'il n'y avait pas un moment perdre pour s'opposer au passage d'Ernest Grégoire, qui se présentait la porte de Bruges avec l'intention évidente de dicter la loi la ville. Aussitôt M. van de Poele fit dételer, pour le service de l'artilierie (lu corps, les chevaux" de deux fiacres qui venaient passer. Mais au momeDt même parurent les premiers chasseurs qui se proposaient sans doute de s'emparer des canons, avant d'attaquer l'hôtel du gouverne ment. La porte fut fermée tourelles chasseurs passèrent outre, tandis que les pompiers-ca- oonniers chargeaient une pièce mitraille dans l'intérieur de la cour. Cinq minutes après, le pompier de faction au corps de garde de l'hôtel du gouvernement, vint donner avis M. van de Poele que le poste était envahi par le corps de de Bast. M. van de Poele se dirigea où le devoir l'appelait et prit la position que nous avons indiquée hier, ap puyant sa droite sur la maison de M. Spilleux et sa gauche sur celle de M. le baron Dellafaille d'Huysse. De Bast, avec ses trois cents hommes, appuyait sa droite sur la grande porte de* l'hô tel et prolongeait sa gauche sur la rue Orange ses gens disposaient leurs armes et s'apprêtaient faire feu, tandis que les pompiers se rangeaient en bataille leur tour. La pièce chargée fut mise en batterie les pompiers-canonniers chargeaient la seconde. Sur ces entrefaites, M. van de Poele s'avança mi-dislance de l'ennemiinvitant le chef de la bande s'avancer son tour. Ce fut de Bast qui obtempéra la sommation. Quelles sout vos vues, demanda le commandant Un second of ficier s'avança après de Bast, qui paraissait em barrassé de répondre pour lui-même, et dit au Sommandaiit van de Poele: 11 y va pour vous beaucoup calculez biendans voire intérêt, les suites d'une vaine résistance; l'instant vous allez recevoir les ordres du général pour pro clamer avec nous le prince d'Orange. - Je ne connais pas cet individu-làreprit le comman dant et pourquoi vous êtes-vous emparé du corps de garde De Bast le fit évacuer tout de suite alors M. van de Poele annonça qu'il al lait envoyer un de ses officiers pour prendre les instructions du gouverneur. On comptaitle 3 au soir l'hôpital civil quatorze blessés, la plupart chasseurs et quel ques habitans qui avaient eu l'imprudence de s'approcher trop-près du théâtre de la lutte; un chasseur et un enfant morts. A l'hôpital mili taire, les trois pompiers blessés, et six ou sept chasseurs blessés. La plupart des blessures sont grièves. - Un service funèbre a été célébré le 4 l'église de S'-Bavon pour le pompier qui a glorieusement succombé, dans l'affaire du a. - Des olficiers hollandais ont été arrêtes le vant des contributions près d'Eecloo. Ou assure qu'un engagement a eu lieu le 3 Watervliet entre les Hollandais et les Belges; un bataillon vient de quitter la ville, pour prê- ter renfort nos troupes. M. de G and. - On nous apprend que le capitaine de Bast est mort dans la journée du 3. Idem. - MM. van de Weyer et Vanderlinden sont partis hier soir de noire ville le premier pour Bruges, d'où il sera vraisemblablement revenu ce soir, et le second pour Bruxelles. - Un bataillon du est arrivé ce matin, de la frontière, en notre ville, où il vient relever un autre baiaillon du même régiment. - Le capitaine Ba^l n'est pas mort comme l'annonçait une feuille de notre ville. - Un événement que nous déplorons a eu lieu en noire ville. Des patriotes, exaspérés par les oulrages que le Journal de Gand a prodi gués, dans quelques-uns de ses derniers not, contre le commandant van de Poelele corps des sapeurs-pompiers et plusieurs autres de nos plus recommandables citoyens, se sont trans portés hier au soir au domicile de l'éditeur, où toutes les vitres ont éié cassées en un clin d'oeil. Cependant on répandit le bruit dans quel ques cabarets du voisinage, où se trouvaient deschasseurs de Borremans, que les imprimeurs faisaient entendre des cris de: vive le prince d'Orange'. Aussiiôt ces soldats se levèrent et pénétrèrent dans la maison le sabre au clair. Quelques meubies ont élé brisés et tous les ca ractères confondus pêle-mêle, dans les casses. Ou s'est ensuite dispersés. Quelques personnes ont été arrêtées j dit-on, l'occasion de ce dé sordre. J. des Flandres. - Le Messager de Gand, qui n'a puru que sur une demi-feuille rend compte des mêmes événrmens. Les fenêtres de la maison donnant sur la petite rue du Mont au Chaume fuient brisées, et c'est par là qu'on pénétra dans la maison. Tout ce qu'on rencontra carreaux de vitrespresses, casses de compositeurs, carac tères, est brisé; on déchire, on jelîe dans la rue les registres qu'on découvre. La porte extérieure a été percée de plusieurs balles, dont quelques- uuesont pénétré dans l'intérieur. La force armée étant arrivée, s'empara des nommés Schauwen- berghe et Lerberglie, et de deux autres indivi dus, qui furent conduits la maison de ville, d'où, suivant le même journalils furent mis en liberté quelque temps après. - On apprend l'instant quç lé lieutenant Jaspin, quartier-maître des chasseurs d'Ernest Grégoite, a été arrêté Courtrai. - Tous les Gantois apprendront avec un vif sentiment de satisfaction que nos braves van de Poele et Rollier oui été proclamés, la place d'armes par les délégués du gouvernement provisoire colonel et capitaine avec rang dans l'armée. De nombreuses acclamations ont accueilli cette nouvelle toute populaire parmi nous. - Ont été arrêtés la suite des derniers évé- uemens MM. Jacquemyns, professeur de chi mie l'universitéqu'on a trouvé dans une ar moire, au gouvernement; Abraham Verspeyck, fabricant de papiers, qui s'était réfugié Bru ges et le comte d'Origny qu'on dit avoir été l'âme de l'entreprise et qui a élé reconduit ici de Courtrai. Des mandats d'amener sont encore lancés contre MM. Charles Antheunis avocat Ed. VandenbergheGaspard Champon et Bernard Trossart Roelant, tous les quatre officiers du ci-devant corps franc, et prévenus, soit de s'ê tre portés en armes la rencontre de l'ennemi soit d'avoir distribué de l'argent au peuple. - On dit que la fimmede de Bast a été ame née de Bruges Gand et que les femmes d'Er nest Grégoire et d'Herst-Ernest vont être éga lement conduites ici de Bruges, où elles se se raient retirées après avoir accompagné leurs maris jusque près de notre ville; ce qui prouve toute la confiance de ces chefs dans le succès de leur entreprise. Au retour, Ernest Gré goire et Herst Ernest sont descendus avec leurs femmes chez M. Berte, Eecloo. MadameGré- goire avait son enfant avec elle. J. des Flandres. Comité central. Le membredélégué du gouvernement pro visoire, Faisant usage des pouvoirs spéciaux qui lui ont été remisetc. Sur la proposition du gouverneur delà Flan dre orientale arrête Art t«. L'administration municipale de la ville de Gand est suspendue. Art. a. Une commission de sûreté publique, composée de onze membres en remplira pro visoirement les fonctions. Art. 3. Sout nommés membres de ladite commission: MM. van den Hecke, Joseph, président; Piers de Raverschool; Pycke, Charles d'Ha- ne-de Potier Marlens-Meersman Balliua vo cal; de Souter, avocat; Vergauwen, François; van de Poele notaire; Spilthoren avocat; van de Cnppelle J.-B.membres. MM. l'avocat Lejeune et Hye-Schoutheer rempliront les fonctions de secrétaires. La commission entrera immédiatement en fonctions. Art. 4- Le gouverneur de la Flandre orien tale est charge de l'exécution du présent arrête. Anvers6 février. Hier vers dix heures une détonation vint surpreudre et alarmer nos habitansdont la vie ne s'écoule maintenant qu'au milieu d'une inquiétude continuelle. Un événement ainsi cruel qu'extraordinaire était arrivé sur l'Escaut. Une canonnière hollandaise qui se trou vait l'ancre dans la radefut poussée par le mauvais temps contre notre rive près du fort S1-Laurent. Aussitôt qu'on s'aperçut de sa dé tresse une grande foule d'ouvriers s'y porta un détachement de la compagnie de M. De- goster et plusieurs des gardes de M. Carpen- tier se précipitèrent vers ce bâtiment pour le protéger, s'il en était besoin et lui prodiguer les seçours que tous les hommes se doivent lorsqu'ils sont dans le danger ou l'infortune. Le capitaine Grégoire monta bord de la canonnière pour donner,l'équipage l'assu rance de ses bons officestandis que ses cama rades organisaient des moyens de secours. Dans ce momentla canonnière sauta en l'air avec uue teriible explosion. Tout l'équipage de la canonnière était sur le pont c'est alors que le capitaine, homme violent et résolua mis lui-même le feu la sonte aux poudres; il est difficile de concevoir le motif de celle terrible résolution. Presque tout l'équipage est tué ou blessé grièvement; le malheureux capitaine Gré goire qui a eu les jambes emportées est mort presque immédiatement. Plusieurs hom mes de la compagnie Degorter ont éprouvé des blessures plus ou moins graves. Environ 20 hommes de pari et,d'autre ont été tués ou blessés. r L'explosion a jeté sur le pont de réunion des deux bassins une pièce de fer de la ca nonnière d'un poids considérable et un canon a été lancé jusque sur la batterie de S«-Lau- reut. P. S. Voici quelque autres renseignement Les canonniètes s'étaient placées en ligne com me l'ordinaire. Celle qui était plus au nord près de la pointe étant mal affourchée, essaya d'appaieîller et de prendre un autre mouil lage mais la hauteur du bassin le vent trop près l'obligea de virer du bord mais elle refusa et vint se jeter dans l'anse au nord de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2