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a batterie. On blâme le commandant de l'es-
dre d'avoir faitsans nécessité placer ses
anonnières en rade par un pareil temps.
M. de Robiano s'est immédiatement trans
porté sur les lieux. J. d'Anvers.
Le mauvais tempsqui règne ici depuis
trois jours fit dériver et faire côte la ca
nonnière n° a commandée par le lieutenant
de seconde classe van Spyck jeune olficier
de 18 ao ans d'un courage éprouvé avec
31 hommes d'équipage près du chantier du
Kaltendyk et du fort Saint-Laurent.
Des hommes armés des corpS francs de
service au port, se précipitèrent bord de la
canonnière et voulurent faire amener le pa
villon le jeune van Spyck ayant refusé d'ob
tempérer cette sommationle pavillon fut
sur le champ abattu par les assaillans. Aussi
tôt le jeune officier descendit précipitamment
dans l'intérieur de la canouniére et mit le feu,
aux poudres. L'explosion se fil l'instant et
tout ce qui se trouvait dessus ou autour du
bâtiment périt victime du dévouement du jeune
commandant.
Le nombre des morts est de 10 et celui des
blessés et de ai.
Il paraît qu'il y avait i,5oo livres de pou
dre bord et que l'ordreen cas d'événement
fortuit est de faire sauter plutôt que de se
rendre. La corvette la Comète laquelle sem
blable acsident a manqué d'arriver il y a quel
que temps, avait j5o,ooo livres de poudre
bord il n'en faudrait pas plus pour faire sau
ter une partie de notre ville.
11 manque douze hommes aux appels des
troupes de ligue qui étaient de service sur les
lieux.
Des débris du bâtimentdes bras et des
jambes ont été jetés dans toutes les directions
et une grande distance 11 hommes ont cté
transportés l'hôpital militaire 6 sont morts,
5 sont encore en vie.
Dix-huit hommes ont été transportés l'hô
pital civil, 3 sont morts, i5 sont encore en vte.
Beaucoup de ceux qui sont moi ts pendant
l'explosion n'ont pas encore été retrouvés.
J. de Comni. d.' Anveis.
FRANCE.
Paris t 6 février.
Le a, après le conseil, le roi a reçu en audience
particulière M. le comte de Celles. t Déjà ce dé
puté belge y a été reçu plusieurs fois.
- Le général de Berthezène est nommé gou
verneur d'Alger et commandant en chef des
forces qui y restent. On assure que M. Achaid,
nommé lieutenant-général, remplace le général
Boyer a Alger. M. Berthezène part jeudi, avec
le chef d'escadron Crevel son premier officier
d'ordonnance.
- Encore une grande conspiration: M. l'abbé
Duchaine, premier vicairede S'-Médard, arrêté
le mercredi 26 janvier, en vertu d'un mandat
d'amener décerné contre lui par ariêt de la cour
royale, toutes les chambres réuniescomme
prévenu d'avoir pris part un complot contre
^étatet aux attroupemens qui ont eu lieu
1 époque du jugement des ex-ministies. pendant
A joui nées des 20, 21 et 22 décembre dernier,
ient d'être mis en liberté.
j, On écrit de Forbach t Moselle!, 2g janvier;
Jj «Les préparatifs militaires continuenlà Metz
avec une rare activité. Les fournisseurs de che-
aux commencent, dit-on a trouver moins de
acilite dans leuis achats sur les marchés de
Allemagne, ou ils se trouvent maintenant en
occurrence avec les Prussiens et les Belges.
On lit dans le Dauphinois
Six mille hommes de troupes piémontaises
e toutes armes occupent actuellement la Savoie,
■es forces, arrivées successivement par petits
étachemeos,sont échelonnées sur toute la fron-
ère française. 11 y a 800 hommes Monlmeil-
lan, 300 au château des Marches, 4>000
Chambéri. Un voyageur a rencontré un convoi
d'artillerie se dirigeant travers le Monl-Cénis,
malgré la rigueur de la saisonpour se rendre
en Savoie.
- La cour de Sardaigne a célébré avec ma
gnificence les finariçaiiles de la princesse Marie-
Anne de Savoie, fille du feu roi Victor-Emma
nuel, et de Marie-Théièse, archiduchesse d'Au
triche, avec Ferdinand V, roi de Hongrie, prince
héiéditairede l'empire d'Allemagueelarchidiic,
fils de l'empereur François II.
- Des ordres eut été xlormés aux corps de"
l'artillerie par le ministère de la guerre de pré
parer et d'équiper roo batteries de campagne
de 6 bouches feu chacune pour la fin de
janvier. Ces dispositions ayant été exécutées,
le maréchal Soult vient encore d'ordonner la
formation de 5o autres batteries. Ce qui portera
bientôt l'effectif de notre matériel d'artillerie
propre entrer en campagne 900 bouches
feu attelées, non compris leurs caissons.
- Dans la séancedu 4, le ministre de la guerre
a lu le projet de loi suivant:
Art 1". H sera formé une légion d'étraogers
destinésà être employée hors du territoire con
tinental du royaume.
2. Les généraux en chef commandant les
pays occupés par les armées françaises hors du
territoire français, pourront être autorisés
former des corps militaires composés d'iudigè-
nesel d'étrangers.
- A Londres, un nouveau protocole a été
signé parles cinq plénipotentiaires, sous la date
du 27, pour faire le déparlagement de la dette
des Pays-Bas entre la Hollande et la Belgique;
opération dans laquelle il est bien impossible de
reconnaître le principe de non intervention; car
c'était là une alïaire toute privée régler entre
les deux cours de La Haie et de Bruxelles.
Ce piotocole est arrivé le 3 au matin Paris,
et le ministère français a refusé sa ratification.
Aussi, ne doute-l-on pas que M. le prince
de Talleyrandqui ne devait pas s'attendre
ce désaveu si imprévune preune le paquebot
pour revenir ici. f Temps.
- Un courrier arrivé de Turin a apporté en
Savoie, le 26 l'importante nouvelle que le
pp'nce de Carignan a et: reconnu héritier du
tiône, qu'il a reçu du roi de Sardaigne le titre
d'altesse royale, et a été nommégénéralissimede
toutes les troupes, eu remplacement de l'Autri
chien Paulucci.
- Le cardinal Inguanco Ribéra, archevêque
de Tolède, a fait son entrée au conclave le 21
de janvier. Quarante-cinq cardinaux s'y trou
vaient réunis.
- La Gazette d'Augsbourg contient deux
lettres de Galhcie, des 7 et 14 janvier d'où il
résulte que'des troubles ont éclaté dans la partie
autrichienne de la Pologue. On a arrêté une
troupe de jeunes gens, mais les troupes impéria
les n'en continuent pas moins manœuvrer
travers la capitale de Gallicie ^Lemberg) et les
environs. Lesétudians sont la tête du mouve
ment.
- On mande de Carlhagène Espagne que
le i5 janvier, a relâché dans le port de celte
ville, par suite d'une affreuse tempête, la frégate
de guerre fiançaise Victoire, commandée par
M. Legroviert, capitaine de vaisseau, ayant 46
canons et 316 hommes d'équipage A bord de
ce navire se trouve le bey d'Oran avec toute sa
suite, composée de 170 personnes, parmi les
quelles 100 femmes, dont 32 blanches et68 né
gresses, elles appartiennent au sérail. Le bey
d'Oran doit se rendre de Carthagene Alger,
pour y rejoindre le bey deTitériel passer tous
les deux eu France. Le bey d'Oran a avec lui
4 eufaus.
ANGLETERRE.
Londres6 février.
Au sujet de l'élection d'un souverain de la
Belgiquele Courrier dit: Nous pensons qu'il
est probable que Je gouvernement français ac
ceptera la couronne pour le duc de Nemours
plutôt que de la voir placée sur la tête du duc
de Leuchteuberg ce qui serait Je résultat iné
vitable d'un refus ultérieur de la part de la
France surtout parce que les prétentions du
priuced'Orange ont été beaucoup retardées par
le refus du cabinet de Paris de coopérer avec les
autres puissances favoriser ses vues. Nous igno
rons ce que la Russie, l'Autriche et la Prusse
diront de l'élection du duc de Nemourssi elle
se fait; mais nous sommes tout fait certains
que notre gouvernement ne déviera point des
stricts priucipesde non intervention d'après les
quels il a agi jusqu'ici. Si d'autre puissances
veulent faire la guerre, ce sujet, qu'ils la
fassent; mais nous ne sommes ni si injustes, ni
si insensés, bien que nous regrettions pour les
Belgesqu'ils n'aient pas choisi le prince d'O
range.
On pensait généralement Paris que le t ut
avait consenti permettre au duc de Nemours
d'accepter la couronne de la Belgique.
- Le correspondant parisien du Times lui
mande, qu'il a appris d'une personne même
de le savoiret qui lui a indiqué les dates et les
itinéraires,que depuisg jours le maréchal Souit
a mis eu mouvement 20,000 hommes de troupes
françaises dans la directiou de Valencieunes.
RUSSIE.
Pélersbourgjp janvier.
Le général feld-maréchal Diebilch-Sabnl-
kanski a publié de son quartier-généralles
proclamations suivantes
«Polonais, S. M. l'empereur et roinotre
souverainm'a confié le commandement des
troupes destinées meltrefin auxfumestesdésor-
dres qui affligent le royaume de Pologne. Po
lonais la proclamation de S. M. I. vous a déjà
informés que votre souverain, dans sa magnani
mité, distinguera les sujets qui sont restés fidèles
leur serment, des coupables meneurs qui sa
crifient leur détestable ambition le bien-être
d'un peuple heureux et tranquille. Il veut de
plus étendre sa clémence et sa bienveillance aux
malheureux quipar faiblesse ou par crainte,
out pris part a es déplorable attentat. Polonais,
écoutez la voix de votre monarque, de votre
père, du successeur de votre auguste restau
rateur, de celui qui n'a jamais désiré que votre
bonheur.
Les coupable mêmes, s'ils s'en rapportent
avec confianceà sa magnanimité, en éprouveront
les effets.Geux-là seulement qui ont trempé leurs
mains dans le sang, et ceux, peut-être plus cou
pables encore, qui ont causé ce crime horrible,
subiront les peines prescrites par les lois.
En entrant dans le royaume de Pologne, avec
les troupes sous mes ordres, je crois devoir
vous faire connaître les principes qui guideront
ma conduite. Comme militaire fidele et exécu
teur scrupuleux des ordres de mon souverain
je ne m'en écarterai en aucune manière. ^Sui-
vent 7 ou considérans.
Polonais, tels seront les principes qui dirige
ront la conduite de l'armée que la haute con
fiance de S. M. impériale et royale a daigné
placer sous mes ordres. Vous avez choisir
entre les bienfaits que vous garantit encore une
soumission complète la volonté de notre ma
gnanime souverain, et les maux que vous ap
porte un état aussi dénué de but que d'espérance.
L'honneur m'imposait l'obligation de vous
donner connaissance des résolution prises con
formément aux nobles et magnanimes intentions
de l'empereur et roi. Jesaurais les remplir avec
une religieuse fidélité, mais je saurai aussi punir
une criminelle obstinatiou avec une juste et
inflexible rigueur.
Janvier i83r. Signé:
Le maréchal comte DiEBiTSCH-SxBAr.KABSKt.
