JOURNAL DYPRES'
N* i3o8. XIV®* ÀNirés
JOURNAL DYPRES
Ma'bw, 29 Février, i83i.
fermeture
L'ABONNEMENT
AU
lit, pour la ville et son arrondissement,
fl. a-75, P.-B., par trimestre; et 5 fl.,
pour toute la Belgique franc déport,
p# la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
cents.
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OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du s§ au 38 Février, lieux*»
DES PORTES DE LA VILLE.
^1 Du s5 au 28 Février, 6 17a heures.
attta,
otiti cjllO ictatto et- DTuoiaxiafl.
BELGIQUE.
Y PRES, 22 février.
h ÉVÉNEMENS DE L'EXTERIEUR.
Malgré l'état d'incertitude dans lequel
nous vivons, malgré la pénible anxiété qui règne
sur nos affaires intérieuresil est peu d'es
prits qui ne soient préoccupés de ce qui se
passe chez les àutres peuples. En effetquel
est l'homme qui tout en méditant sur les in-
éérêts et l'aveuir de sa patrie ne jette un re
gard sur les nations voisines ou éloignées
•Mrêles secouer aussi le joug de l'oppression;
quel est celui dont le cœur ne s'émeut en pré-
stoce de celte lutte sacrée des Polonais contre
le colosse dù Nord de celle non moius pure
de l'Italie contre le joug humiliant sous le
quel le despotisme de vingt tyrans l'a fait
jémir depuis quinze ans?
Rassembler avec soin publier avec célérité
les documens exacts qui peuvent éclairer ces
tasles questions tenir les amis de la liberté
niverselle au courant des progrès, que fait
traque jour le priucipe de l'indépendancetel
le but de la presse périodique nous pen-
)ns donc satisfaire au juste empressement de
nos lecteurs, en ajoutant aux nouvelles des
purnaux de l'étranger celles qui nous par
viennent fréquemment par voies extraordinai
res: elles sont toutes puisées de bonnes sour
ds et la place que nous leur consacrerons
ne sera pas la moins précieuse de ivoire jour-
- Nous donnons ci-après les détails fournis
par le Globe de la séance royale où notre dépu-
taiion a été reçue par Louis-Philippe. Le
Temps comme le Globe dit que le discours
Pu roi renferme un refus positif; mais tout de
vant être jusqu'à la fin étrange et incertain daus
fcelte affaire, le Journal du Commerce dit que
la réponse n'est pas encore définitive. Les autres
Journaux se taisent complètement.
I - Nous tenons de bonne source que, dans le
las où le prince Charles de Naples serait élu roi
les Belges les puissances s'opposeront ce
Ju'il épouse une princesse de France.
- Deux membres de notre députation de Patis
5nt de retour depuis le 16 au soir, MM. Ch.
Brouckère et d'Aerschot.
Les journaux belges ont annoncé que des
bfficiers hollandais s'étaient évadés des prisonsde
Tournai. Ces militaires sont arrivés Dunker-
~ue» au nombre de 19, et s'y sont embarqués
pour Rotterdam. On assure qu'ils doivent la
ïiberléau dévouement de l'épouse de l'uu d'eux,
quijs'étanl déguisée en militaire et ayant trouve
moyen de remplacer une sentinelle, a protégé
leur fuite. J. de Dunkerque.
- Le 16 au soir, vers les cinq heures, un
rassemblement d'ouvriers, employés par la ville
la démolitiou de l'ancienne citadelle de Gand,
a parcouru les principales rues de la ville, avec
un drapeau tricolore au bout duquel était un
chapeau de liberté, portant l'inscription: Vive
la république vive de Potterl Arrivés la
place d'armes, ils plantèrent ce drapeau et cha
peau devant la grand'-gaide. Celle-ci se mit
iucontinent sous les armes, et resta d'abord
tranquille spectatrice, jusqu'à ce qu'enfiu le
général Duvivier accourut et dissipa cet attrou
pement l'aide d'une partie des hommes de la
garde, sans qu'on ait regretter aucun malheur.
En un instant la place d'armes fut évacuée et
la tranquillité rétablie. Il paraît que ce matin( 17
on a colporté signer une pétition eu faveur de
la république.
- Une lettre de Madrid prétend expliquer
d'uue manière toute naturelle les armemens que
l'Espagne fait en ce moment. On y dit que de
pareilles levées ont lieu tous 'les cinq ans la
même époque; qu'elles sont destinées rem
placer les vieilles troupes qui ont achevé le
temps de leur service, et dont une partie a déjà
été renvoyée dans ses foyers. Quant aux forti
fications qu'on élève sur les points les plus ex
posés de la frontière ils annoncentd'après le
même correspondantplutôt des craintes d'en
vahissement que des projets de conquête. M.
d'Harcourtambassadeur français Madrid a
d'ailleurs reçu, dit-on, de Ferdinand lui-même,
les assurances les plus pacifique.f Aiem. des P.)
- On a reçu aujourd'hui Paris des lettres
de Milan, qui portent la date du 7 février. Ces
lettres aunouçenl seulement que des événemens
tragiques se passent Modène; mais elles ne
donnent aucun détail précis.
La correspondance d'Italie est interceptée
avec le plus grand soin dans tout le royaume
Lombardo-Vénitien, par la police autrichienne.
- La Gazette de Piémont contient la note
suivante sur les mouveraens insurrectionnels qui
ont éclaté Modène et Bologne
cc Nous avons appris ce matin que dans la
nuit du 3 au 4 février la trauquillité publique
a été troublée Modène par quelques factieux
qui s'étaient réunis en armes daus une maison
particulière pour se rendre de là au palais du
grand-duc et déterminer une insurrection dan*
le pays.
La maison ayant été cerne'e par l'ordre du
gouvernement, les conspirateurs commencèrent
un feu de mousqueterie et tuèrent deux soldats.
Sur ces entrefaites, la garnison prenait les armes,
et S. A. R. se rendait en persoune sur les lieux.
Les factieux furent arrêtés et désarmés. H y a
eu quelques désordres Carpimais les habi-
tans de la ville de Modène n'y ont point pria
part.
On parle aussi d'un événement dont Bolo
gne aurait été le théâtre. La garnison n'ayant
pas reçu les ordres qu'elle attendait, a été forcée
de se retirer. Une grande confusion a régné
dans la ville et le prolégat s'est rendu Flo
rence.
- On écrit de Parme4 février 4 heure»
du soir
Par suite de ces premiers troublesle duç,
de Modène a condamné l'exil le général Fon-
tanellicx-ministre de la guerre du royaume
d'Italie, sous Napoléonet le général Zucclii,
connu par les services qu'il a rendus l'armée
française dans la retraite de Leipsig.
Ou croit que la journée de deniaio sera sig
nalée par des événemens d'uue haute impôt-,
lance.
- Le gouvernement français a envoyé le i5^
ce qu'on assure, un couirierà Madrid pour
notifier au gouvernement espagnol qu'il eût
faire dissiper tes rassemblemensde Français qui
se formeul vers les frontières et les faire re
tirer au delà de Madrid. Le cabinet du Palais-
Royal déclare eu même temps que l'entrée eu
Espagne d'un prince de la branche des Bour
bons serait considérée comme uue déclaration
de guerre de la part du cabinet de Madrid.
Un cordon de 60,000 hommes va être formé
en France, sur les Pyrénées, pour appuyer
Cette notification. Temps.
- Toutes les lettres reçues aujourd'hui 16
de la Haute-Italie confirment la nouvelle du
mouvement insurrectionnel de Bologne et de
Modène. Ou assurait, le 9, Milan,que les Bo
lonais avaient établi chez eux un gouvernement
provisoire; les généraux Lecchi et Fontanelli
se sont rais la tétedu parti national,etdirigent
l'insurrection qui gagne de jour eu jour du
terrain. Il paraît qu'à Forli les troupes se sont
opposées aux iusurgés, et qu'il y a eu effusion
de sang des deux côtés pendant sept heures;
qu'enfin la victoire est restée aux patriotes. 1«1
ville d'Ancône ne s'était pas encore déclarée;