«sais te généra) Lecchi avait écrit plusieurs officiers qui ont servi sous ses ordres en Es pagne, et leur a envoyé des proclamations pour entraîner les militaires dans le mouvement. - Noos avous des uouvelles de Rome du 4 février. La veille le pape Grégoire XVI était parti du Quirinal pour donner sa première bé nédiction apostolique dans la Basilique de Saiut- Fierre. Sa Sainteté a béni du baut de la grande loge qui donne sur la place, une multitude im mense réunie pour recevoir sa bénédiction. - Le 13 de ce moisla cour de justice de Bruxelles, réuuie eu assemblée générale, a pro cédé l'installation de M. Corbisierancien président du tribunal de Nivelles, appelé par le gouvernement provisoire aux fonctions de conseiller cette cour. A cette occasion, M. Petitjean avocat-gé néral faisant les fonctions du procureur-gé néral, a prononcé un discours dans lequel «près avoir fait l'éloge du récipiendaire, il a dit -qu'il ne manquait plus au complément de ce corps de haute-magistrature que la nomination de son premier président. Il a rendu un hommage éclatant aux vertus publiques et privées du doyen des présidens de chambre, M. de Guch- tenèredont il a vanté la profonde science la longue expérience et la grande modestie et rappelant les vœuxexprimés par les barreaux de Bruxelles et de Gand en faveur de ce digne ma gistrat,il a émis les mêmes vœux qu'il a dit être aussi ceux de la cour. Son élévation ce poste important, dont il remplit déjà les fonctions ne serait, a ajouté le magistrat du parquet, qu'une juste récompense du mérite éminenl qui le dislingue, et qui lui assure jamais la con sidération de ses concitoyens. - On écrit des environs de Smermaes Le récit qu'on a fait de la dévastation que ce village aurait subie est fort exagéré. Le tout se borne la démolition d'un mur de la maison de Silveryser de Maeslricht. Ce mur était percé de créneaux destinés défendre des relrancbemeus construits par uos troupes.» Gand, 19 février. Le 16 dans la nuit sont partis quelques déta- cbemens de notre garnison prenant la route d'Alost où des excès paraissent avoir été com mis contre la maison de M. de Crombeen-Boon, Hccusé deuienées oraugistes. Jdes Flandres.) - D'après le même journalun engagement aurait eu lieule 16du côté d'Eede (Flandre zélandaise), entre les Hollandais et nos troupes. Dans ce combat qui aurait été provoqué par l'entrée d'un poste ennemi sur notre territoire les renforts qui se succédèrent de part et d'autre élevèrent les forces des Hollandais 700 hom mes et les nôtres 35o. Les Hollandais auraient «lé repousses dans Aerdenbourg avec perte. Bruxelles19 février. LA RÉPUBLIQUE. Nons avons annoncé le 16 que l'association de l'Indépendance nationale trouverait de nombreux adhéreus. Dans la séance de ce soir, tous les membres présens ont signé une appro bation pleine et entière la pétition que M. de Potter a présentée au congrès, le 4 du courant, de semblables actes circulent dans les provinces et se couvrent de signatures. Voici la forme adoptée par la réunion de Bruxelles AU CONGRES NATIONAL. Conformément la liberté garantie par la constitution, des citoyens réunis en association, pour assurer l'indépendance de la Belgique ont l'honneur d'informer le congrès national que pour atteindre ce but, ils adhèrent pleine ment la mesure proposée par M. de Potter dans la séance du 14 de ce mois. Fermement résolus user de tous les moyens légauxils protestent de leur confiance dans le patriotisme éprouvé et les lumières du congrès national,qui, fit adoptant une mesure éminemment patrioti que parviendra avec le concours énergique et le dévouement de tous les bons citoyens sauver l'indépendance menacée c'est après l'avoir assurée que l'association se séparera aux cris de vive le congrès national! Vive la patrie indépendante et libre Suivent soixante-neuf signatures. Dans un moment où la patrie souffre de tant d'incertitudes, lorsqu'elle languit dans un pro visoire sans fin et lutte de courage et de résiguation contre les ennemis de sa liberté et de sou indépendance, chacun sent le besoin de se réunir et de s'interroger sur l'avenir. Un ci toyen distingué, M. de Potier, adonné l'ex emple de ce que tous les Belges doivent faite dans les cù constances présentes. Nous publions ci-après la première pièce de la société patrio tique dont nous avous auuoncé la formation le 16. Vienne le refus du duc de Nemours, que tant de monde regarde déjà comme certain, nous adhérons avec élan des sentimens auxquels nous applaudissons déjà du fond du cœur. L'ASSOCIATION DE L'INDÉPENDANCE NA TIONALE AU PEUPLE BELGE. Depuis plus de cinq mois l'état provisoire dans lequel se trouve la Belgique nous énerve et nous épuise. II est temps qu'un gouvernement popu laire, énergique et surtout définitif., relève les esprits abattus, fasse renaître la confiance et le crédit public, rende l'industrie et au commerce la sécurité avec la vie. Ce gouvernement doit être national. Laissons k la diplomatie la honte d'avoir traîné la couronne des Belges dans la fange des cours. Soyons nous-mêmes nous le pouvous nous le devons. Et quel autre parti nous resterait-il k prendre? Le refus de la France n'a-t-il pas comblé la me sure des humiliations que nous avons subies Qu'un chef pris parmi nous, soit chargé, au nom du peuple, pour un temps déterminé, de diriger le vaisseau de l'étatet de ramener dans nos provinces la prospérité perdue, en assurant k jamais notre liberté et notre indépendanee. Adressons nos vœux au congrès national. Qu'il rende irrévocables ses décrets de l'indépendance de la patrie et de l'exclusion des Nassau en révoquant celui qui consacre le principe monar chique, origine de tous nos maux. La république seule peut nous sauver du prince d'Orange. Elle nous sauvera de l'anarchie. Ce n'est que par l'établissement immédiat de la république, que notre indépendance peut être garantie. p La république est en ce moment en Belgique une question d'honneur national une question d'existence. L'adoption du principe monarchique y a per pétué le provisoire, fait surgir la diplomatie, nécessité l'intervention des cabinets étrangers. Nous ne voulons plus d'influence étrangère plus de provisoire, plus de diplomatie/ Tout notre espoir est dans les «lus de la na tion. C'est après eux et avec eux que nous voulons crier VIVE LA LIBERTÉ! VIVE L'INDÉPDNDANCE! VIVE LA RÉPUBLIQUE! Bruxelles, le i5 février i85i. Le bureau de l'association de l'indé pendance nationale, D» Potttrprésident Ph. Lebroussàr et Feignauxvice-présidens Toussaint (1) et Bay et r secrétaires. INSURRECTION ITALIENNE. Les patriotes sopt triomphans k Modène comme k Bologne; k Reggio comme dans la presque to talité de la Romagnè, et peut-être le drapeau tricolore flotte sur la coupole de Saint-Pierre de Rome. Nos lettres de Turin du 11 sont remarquables par les nouvelles qu'elles donnent; elles annoncent sans ambiguité que le mouvement libéral a réussi sur tous les points; elles témoignent de l'inquiétude pour Parme et Plaisance, pour Rome même. On parlait aujourd'hui d'une lettre annonçant que Livita-Vecchia avait imité Bologne et reconnu le (1) Demandant la république.pour elle-même, pour but et non comme moyen. gouvernement provisoire instaHé dana -cette der nière ville. A Reggio, k Modène, k Bologne, et dans toutei les autres villes de la Romagne jusqu'à Narni, la garde nationale a été organisée en 24 heures. On sera peu surpris de cette promptitude en songeant que le mouvement, dès long-temps préparé, j; éclaté sur tous les points k la fois dans le grand, duché de Modène et dans la Marche d'Ancône. Les patriotes italiens ont proclamé l'Union di l'Italie en reconnaissant comme centre du gou vernement généralle gouvernement provisoir} de Bologne; il est composé de MM. Vicini, prési dent; Bavilacqua, Papoli, Bieucbetti, Borelli, Bagani, Zanolini; le gouvernement a fait publier, le 8, la proclamation suivante: Braves patriotes italiens! Liberté! indépendance et union! Nous avont chassé le despote qui nous a si long-temps op. primés; sachons, par l'ordre et l'union, soutenir notre indépendance; nous ne sommes pas seuls," tous les Italiens seront avec nous pour délivrer notre belle patrie du joug avilissant de l'étranger; imitons nos ancêtres; que l'Europe admire en nous les deseendans de Brulus et les sauveurs de la patrie. A Milan lettre du 10 la plus vive inquiétude I régnait parmi les membres des autorités autri-. chiennes: leurs demeures, leurs palais sont entourés 1 de soldats; la population de la Lombardie est: en emoi. On parle d'une insurrection dans le Tyrol, et le temps n'est pas éloigné peut-être j où l'Italie entière proclamera l'indépendance et la liberté. -jOn a parlé aujourd'hui d'une révolution qui aurait éclaté dans le royaume des Deux-Sicile* Nous n'avons pas encore k ce sujet de renseignemem certains. On n'a pas oublié que c'est dans la famille royale de Naples que le cabinet du Palais-Royal a été chercher un candidat pour le trône de Belgique, peut-être qu'en ce moment la famille royale de Naples n'a plus de trône. t FRANCE. Paris, 19 février. Nouvelle remise de l'audience de la députa- tiou belge en raison sans doute des événement qui se sont passés aujouid'hui (ifj) Paris, lia est présumable que la même cousidéraliou fera jî remettre aussi le bal qui devait être donné 0 - soir au Palais-Royal. Temps - Ou lit ce qui suit dans le Moniteur: Des pensées coupables en faveur de la dy- nastie parjure que la France a repoussée de sonl seinont dû exciter une indignation générale: les provocateurs ont élé ariètés l'instant, el1 si dos lois et nos institutions ont éprouvé de graves outrages, uos lois et nos institutions serout vengées: cependant l'irritation d'hier a produit des désordres que les hommes égarés par une indignation légitime, ne tarderout pas regretter. Ce malin i5)onze heures et demie, un rassemblement, après avoir fouillé l'église S*- Get maio-l'Auxerrois, et avoir déposé au Louvre tous les objets appartenans cette église, s'est porté sur l'égl'se de l'AssomptionrueS'-Ho-fi noré, pouf briser^ la croix fleurs de lis quiifl surmontait cet édifice. La garde nationale est arriv ée propos pour dissiper ce rassemblement A midiun autre rassemblement s'est dirigé H sur l'archevêché; il a pénétré dans l'intérieur! de cet édifice, puis il a précipité dans la riviërej]| les meubles, les boiseries, et tout ce qui gar-fl Dissait les appartemens. La multitude a corn- [9 mencé abattre la couverture, les conduits de cheminée et les croisées des combles. Ce soir, la ville est calme, et tout semble présager une tranquillité parfaite pour demain.ij La garde nationaleréunie peudaot toute la i| journée sur tous les points où l'ordre était corn* :-i promis, s'est montrée infatigable daçs ses ef- 1 forts. Son langage et sa ferme attitude prou- J vaient combien elle est pénétrée du sentiment A de ses devoirs. Elle s'iudigne la pensée d'un 9 attentat audacieux, mais elle sait qu'il y a deF lois, que le gouvernement en poursuit la sévère exécution, et qne le déchaîocmcat du'courrocl

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2