I NOUVEAU PROTOCOLE. Voici qu'on nous écrit de Londres, le 23 février; La conférence des cinq puissances vient de igner, le 19, un protocole qui a pour but l'empêcher qu'en Belgique les partis ne recoll ent aux armes. Ce protocole porte le caractère de sagesse t de fermeté. On expose tout ce qui a été fait, pourquoi >n l'a faitet quels sont les principes qui ont :onduit les gouvernemens intéressés. Ces prin- :ipes doivent être respectés par tous les hommes claires et pratiquesqui ne veulent pas que l'Eu- ope se désorganise et nage dans le sang. La conférence Londres est le seul pouvoir puissant qui existe maintenant en Europe: si ju la maintient dans le système de bon accord, ;lle portera de bons fruits et aidera au retour Je l'ordre et la consolidation des libertés publiques qui ue sont pas de l'anarchie et de la violence. Que l'Angleterre et la France maintiennent >eur union, et la paix et le bonheur peuvent renaître dans ce moude désolé par tant d'agita tion et de délire. Nous ajouterons au document que renferme celte lettre, que le protocole dont il est question déclare que les traités de r8i5 n'ont pas été faits seulement de souverain souverainmais encore de nation nation et que la France est libre, il est vrai, de ne pas les reconnaître; mais qu'alors elle consentirait par ce fait se mettre en hostilité avec toutes les nations de l'Europe. C'est là ce qui résulte des informations que nous avons prises et que nous livrons sans réflexions nos lecteurs. acte dp gouvernement. Au nom du peuple Belge Nous, baron Sur cet de Chokier, Régent de la Belgique, Considérant la nécessité de changer la formule exécutoire, 'établie par l'arrêté du 8 octobre r83o Stir la proposition du Ministre de la Justice Avons arrêté et arrêtons ce qui suit: La formule exécutoire des arrêts et jugemens des cours et tribunaux, des ordonnances, man dats de justice et de toutes actes emportant exécution paréeserapendant la durée de la Régence, conçue en ces termes: a Au nom du peuple Belge Nousbaron Surlet de ChokierRégent de la Belgique, savoir faisons. (Texte.) Mandons et ordonnons. A tous huissiers, sur ce requis, de mettre le présent arrêt, jugement, ordonnance, nran- dat ou acte exécution Aux procureurs-généraux et commissaires près les tribunaux d'y tenir la main; A tous commandans et officiers de la force publique d'y prêter main-fortequand ils en y> seront légalement requis En foi de quoi le présent arrêt, etc. etc., a été signé, etc. etc., et scellé du sceau de la Cour, ou du tribunal, ou du notaire. Le ministre de la Justice est chargé de l'éxe cution du présent arrêtéqui sera inséré au bulletin officiel. Bruxelles, le 27 février i83r. [Signe)E. Surlet de Chokier. Par Je Régent, Le Ministre de la J ustice (Signé), A. Gendebien. FRANCE. Paris2 mars. Divers courriers ont été expédies hier au soir pour Vienne NaplesLondres et Brux- 1 elles par M. le ministre des affaires étrange- l res M. l'ambassadeur d'Angleterre et M. de 1 Roischiid. Trois départs ont eu lieu pour le compte de ce dernier. - Ou lit dans le Courrier anglais du a5 février Les nouvelles d'Irlande que nous avons données hier et dont une partie n'avait été préseniée par nous que sous la forme dubita tive semblent, d'après la lettre de notre cor respondant ordinnaire bien fondéesquoique notre avisla couleur politique qu'on leur donnait dans la lettre de Dublin qui nous est parvenue hier ne soit pas suffisamment justi fiée. Il paraît qu'une affreuse détresse est le principal des troubles. Le danger n'est point imminentmais la situation du pays et les dis positions de la classe des paysansdoivent exciter de sérieuses inquiétudes. nouvelles des frontières de la savoie. On lit dans le Messager: On dit que des réfugiées italiens et pié- montais se sont organisés Lyon l'insu du gouvernementet qu'ils se sont rendus la frontière de Savoie par petits pelotons isolés et sans armesles armes devant leur être distribuées sur les lieux par leurs agens qui les y tiennent en dépôt ainsi que des uniformes. On a su Paris qu'une lentàlive d'inva sion en Savoie avait été convenue par les pa triotes piémontais pour le a5 de ce moi». Ils avaient même excité un assez grand nombre de Français se joindre eux, et l'on craignait que l'esprit belliqueux des populations de l'Ain et de l'Isère ainsi que leur enthousiasme pro noncé pour les idées de la révolution, n'en traînassent beaucoup d'habitans faire partie de cette expéditionmalgré les remontrances des autorités. Nous croyons savoir que des ordres ont dû être expédiés en toute bâte de Paris pour suspendre cet élan aventureux d'où résulte raient des récriminations contre la France, qui deviendrait responsable de la conduite de ses citoyens et paraîtrait se mettre eu hostilité contre le gouvernement sarde. ALLEMAGNE. Francfort2 5 février. Mme la comtesse de Reichenbach-Lessonilz, maîtresse de l'électeur de Hesse-Casselque îe peuple de Cassel forcée de quitter l'électo- rats'établit définitivement dans notre ville. Elle a loué une maison de campagne que l'on meuble grands frais. Il paraît que la comtesse a renoncé tout espoir de retour Cassel car elle fait venir ici les meubles du palais qu'elle y habitait. - La nouvelle de la dissolution de la cham bre des dépotésa produit ici uue forte baisse des fonds publics. - Od attache dans nos cercles politiques la plus grande importance aux mouvemens du général Geismardont le corps est destiné opérer sur les dernières des Polonais. Les journaux de Berlin annoncent qu'il a passé la Vistule et battu le général Klicki mais on se défie beaucoup de leurs nouvelles. - Les bourgeois de la ville de Kempten Ba vière ont fait imprimer uue adresse la chambre des députésdans laquelle ils nient que la couronne ail le droit de récuser les dé putés fonctionnnaires autrement que. lorsque leur absence deviendrait nuisible aux intérêts de l'état. - Ou écrit de Colognequ'il se trouve maintenant trois corps d'armée prussiens dans les provinces du Rhinmis sur le pied de guer re. Les officiers de la Landwehr sont tenus de ne pas s'cloigner du lieu de leur séjour acttfel, afin d'être prêts partir dans l'espace de 5 jours, si les circonstances l'exigent. Les ha- bitans de la forteresse de Juliers ont été invités a se pouvoir de vivres pour six mois. On a établi Cologne de grands magasins de grains. - L'université de Goetlingue annonce dar les journaux allemands que les cours recom menceront le 11 avril. Il y a encore Goet- liDgue 2,000 hommes la charge des habitans., - Le duc Charles de Brunswick a renoncé ce qu'il paraît tout projet de rentrer dans ses étals car il eu rélire sa fortune particu lière. - Il va paraître dans l'électorat de Hesse plusieurs journaux constitutionnels. - Un journal de Berlin fait monter 1,000 pièces d'artillerie que les Russes comptent em ployer dans la guerre de Pologne. - On annonce que la loterie va être abolie en Bavière. Elle apportait l'état un milliou et demi de florins. - La diète vient de publier un cartel géné ral pour l'extradition des déserteurs entre les difféfeus états de la confédération Germanique, nouvelle manifestation du système adopté de puis la révolution de juilletde resserrer les liens de celte confédération et d'en faire une puissance. Plusieurs des états de la Confédé ration comme la Bavières'étaient efforcés pour échapper au joug de l'Autriche, d'eu réduire les actes des pures formalités cette politique avait réussila confédération était un corps sans forces et la diète un fantôme. Les circonstances actuelles, et surtout la ques tion du Luxembourg ont montré le besoin de l'uuion la Confédération veut qu'on s'ac coutume la considérer comme un seul état elle prétend surtout l'intégralité et si les provinces possédées sur la rive gauche du Rhinpar îa Prusse et la Bavière étaient atta quées tous ses autres princes devraient con courir les défendre. - Ou s'est souvenu tout d'un coup que Laodaudéclaré forteresse de la Confédérationu'avait pas encore éjé remis a ses troupes, et cette remise solennelle a eu lieu récemment. Le fait est que Landau n'e'taù que forteresse Bavaroisemais en faisant vi vre tout d'un coup la Confédérationon évite avec soin tout ce qui aurait l'air de rien in nover et l'on prétend qu'elle est ce qu'elle a toujours été. 11 y a eu jusqu'à présent Loechftduché de Nassau, deux lieues de Francfort, un bureau de recrutement pour la Hollande. Le bataillon de ligne de Francfort qui venait de recevoir près de aoo Suisses de l'ex-garde royale en a perdu la moitié par la désertion ces Suisses ayant trouvé que tout bien consi déré, la Hollande payait mieux. Plusieurs de ces malheureux ont été ratrappéson ne sait commentet condamnés aux verges supplice qu'ils ont subi dans sa plus grande rigueur. SUISSE. Genève 26 février Des lettres de Milan du 20annoncent que le parti bolonais c'est le nom qu'on donne au parti libéral a obtenu un succès décidé Ro me après une lutte sanglante rjue les cent- suisses et la garde pontificale ont été massacrés par les insurgéset que le pape s'est retiré dans le château Saint-Auge. Ni la toscane, nr Naples ne sont intervenus dans cette querelle. Les mêmes lettres disent que Marie-Louise s'est retirée provisoirement Vérone. On parle d'un nombre considérable d'ar restationsqui auraient eu lieu Turin, dans" les journées du dix-huit et du dix-neuf. Une foule de réfugiés piémontais sont arrivés ces jours derniers Pont Beau voisin et àGiéuoble,

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3