Toleuts •56,tltfjperifè'<TJt aussitôt. On dit tju une scène semblable s'est passée chez le curé de Nil- "S1-Martin. - Malgré toutes ®>-s protestations d'amitié, les anciens et les nouveaux gouvernemens s'ar- tnent jusqu'aux dents d'un bout de l'Europe l'autre. Commeut expliquer cette coetracliction, disait-on, devant une femme d'esprit? Cela ■esl bien facilevccrâ-l-'cHe avec vivacité; vous ne voyez pas qu'on s'aime la mort. Ce mot, digne de M"18 de Staëla fait fortune. - Un journal rapporte que M. le maréchal Soult, inteMogc il y a quelques jours devant plusieurs oliiciers-géuéraux sur la nouvelle de sa démission, répétée par d'autres journaux, répondit avec une noble fermeté: Unministre de la guerre qui se retirerait devant l'Europe en armes, ressemblerait trop un soldat qui dé serterait devant l'ennemi, c'est moi,à-l-il ajouté, qui ai tiré le dernier coup de canon en i8t4; st on le tire en t83i j'espère que ce sera moi oei allumerai la mèche, et que celui-là sera prus heureux que celui de Torilouse. - On mande de Valenciennes qui le jour où de jeûne prince d'Eckmùlh est entré la caserne du 5« régiment de hussards dont il fait aujour d'hui partie. il a trouvé le lit qui hii était des tiné, ombragé d'un drapeau tricolorepar les soins de ses nouveaux camarades Ce drapeau flotte aujourd'hui une des fenêtres de la ca serne. - Le bruit courait Lyonle 3, que dans les journées des aG et s5 février, il y avait eu Chambéry des combats, par suite desquels le drapeau tricolore aurait été arboré, abattu, replaoé, d enfin définitivement maintenu. Une partie des troupes se serait réunie aux savoyens, l'autre se serait retirée sur Piémont. - On écrit de Turin La garnison autrichienne de Plaisance s'est portée jusqu'à cinq lieues de la ville Fivren- sola,au-devant d'un corps d'insurgés. Le com bat s'est engagé et les Autrichiens ont ramené une trentaine ue prisonniers. Massa-Carrara a arboré le drapeau natio nal. La Toscane est tranquille. Ou expulse beaucoup d'étrangers. Les troupes insurgées de la Romagne se portent d'Aneône sur Rome. On a de graves inquiétudes sur ce qui va s'y passer. La popu lace est dévouée augouvernement pontifical. Les étrangers s'éloigneot, et surtout le&Français. - Une lettre de Madrid, du 24 février, écrite par une personne initiée dans les secrets de la camarilla du roi Ferdinand, porte que,, si l'on ne change pasd'avis, l'ambassadeur d'Espagne Paris demandera ses passeports pour Madrid dans le courant du mois d'avril. - Une lettres de Nîmes, i« mars, porte ce qui suit v «Nîmes vient encored'être le théâtre d'un événe ment de sang, 7 8 individus habilée en gardes nationaux ayant rencontré dans la nuit du 28 février dernier, un homme qui s'approchait d'une porte et semblait y inscrire quelque chose, se jetèrent sur lui et l'amenèrent au corps de garde, tout meurtri, persuadésdisaient-ils, qu'il avait marqué cette porte pour la désigner aux assassins. Bientôt ils rencontrent un autre individu qui s'était également arrêté devant une porte. Ils le frappèrent de deux coups de sabie; l'un pénétra dans le côtél'autre lui fendit la tète et attaqua fortement les osdu crâne. Il paraît que ce malheureux était un rou- lier qui allait re veiller un de ses çamarades pour partir avec lui. «La garde nationale est indignée de voir son uniforme compromis après les journées si hono rables des ai et 22 février. Les citoyens pai sibles s'effraient de ces violences, et les ennemis de notre glorieuse révolution proclament par tout le commencement d'une persécution poli tique ei religieuse, qui, dieu merci, n'existe eucore qu'en projet dans la pensée desméchaus. On dit qu'hier il a été délibéré dans le con seil des ministres une proclamation adresséeaux habitans de Luxembourg. - Le ministre la guerre a donné ordre deux batSiÛons de" se rendre dans le Grand- Duché. - On lit dans le Journal d'envers Des lettres de Batavia annoncent que Diepo- Negoro est de nouveau la tète des msurgéset quejl'insurrecqcn a repris une nouvelle activité. Ce chef qu'on avait pris traîtreusement s'est sauvé sur une poutre avec 60 de ses gens et il' a recommencé la guerre motivée sur ce que les Hollandais ont tué un des prêtres des naturels. 11 paraît que le colonel Nahuys a donné sa dé mission. - Extrait de la Feuille du Commerce d'Amsterdam du 2 mars. Suivant un tableau authentique notre armée se compose actuellement de 104 io5,000 hom mes dont 6000 de cavalerie et a5,ooo de mi lice et de l'armée permanente. S. M. le roi partira lundi ou mardi de La Haye pour inspecter Parraée et les forteresses. - On a reçu Amsterdam par voie de Brème des nouvelles de New-York, du 14 janvier qui annoncent que les Antilles françaises de la Gua deloupe et de. la Martinique étaient en pleine in surrection. PROTOCOLE DE LONDRES DU 19 FÉVRIER. (Sens: - Voyez notre dernier n°.) Chaque nation a ses droits particuliers; mais l'Europe aussi a son droit; c'est l'ordre social qui le lui a donné. Les traités qui régissent l'Europe, la Belgique devenue indépendante les trouvait faits et en vi gueur; elle devait donc les respecter, et ne pouvait pas les enfreindre. En les respectant, elle se con ciliait avec l'intérêt et le repos de la grande com munauté des états européens,- en les enfreignant, elle eût amené la confusion et la guerre. Les puissances seules pouvaient prévenir ce malheur, et puisqu'elles le pouvaient, elles le devaient faire prévaloir la salutaire maxime, que les événemens qui font naître en Europe un état nouveau, ne lui donnent pas plus le droit d'altérer le système général dans lequel il entre, que les changemens survenus dans la condition d'un état ancien ne l'autorisent se croire délié de ses engagemens an térieurs. - Maxime de tous les peuples civilisés; - maxime qui se rattache au principe même d'après lequel les états survivent leurs gouvernemens et les obligations imprescriptibles des traités ceux qui les contractent- maxime enfin qu'on n'ou blierait pas, sans faire rétrograder la civilisation, dont la morale et la foi publique sont heureusement et les premières conséquences et les premières garanties. Le protocole du 2a décembre fut l'expression de ces vérités il statua Que la conférence s'oc- cuperait de discuter et de concerter les nouveaux 11 arrangemens les plus propres combiner l'indé- n pendance future de la Belgique avec les stipula- lions des traitésavec les intérêts et la sécurité yc des autres états, et avec la conservation de u l'équilibre européen. Les puissances venaient d'indiquer ainsi le but auquel elles devaient marcher. Elles y marchèrent, fortes de la pureté de leurs intentions et de leur impartialité. Tandis que, d'un côté, par leur protocole du 18 janvier, elles repoussaient des prétentions qui seront toujours inadmissibles de l'autre elles pesaient avec le soin le plus scru puleux toutes les opinions qui étaient mutuelle ment émisestous les titres qui étaient réciproque ment invoqués. De cette discussion approfondie, des diverses communications faites par les pléni potentiaires de sa majesté le roi des Pays-Ras et par les commissaires belges, résulta le protocole dé finitif de 20 janvier i85i. Il était prévoir que la première ardeur d'une indépendance naissante tendrait franchir les justes bornes des traités et des obligations qui en dérivent. Les cinq cours ne pouvaient néanmoins admettre en favenr des Belges le droit de faire des con quêtes sur la Hollande ni sur d'autres états. Mais obligées de résoudre des question de territoire essen tiellement en rapport avec leurs propres intérêts, les cinq cours ne consacrèrenta l'égard de la Belgique, que les maximes dont elles s'étaient fait *a elles-mêmes une loi rigoureuse. Assurément elles ne sortaient ni des bornes de la justice et de l'équité, ni des règles d'une saine politique, lorsqn'en adoptant impartialement les limites qui séparaient la Belgique de la Hollande avant leur réunion, elles ne refusaient aux belges que le pouvoir d'envahir ce pouvoir elles l'ont rejeté, parce qu'elles le considèrent comme subversif de la paix et de l'ordre social. Les puissances avaient encore délibérer sur d'autres questions qui se rattachaient leurs trai tés et qui ne pouvaient par conséquent être soumises des décisions nouvelles sans leurs con cours direct. D'après le protocole du 20 décembre, les instruc tions et les pleius-pouvoirs demandés pour les commissaires belges qui seraient envoyés Londres devaient embrasser tous les objets de la négociation. Cependant ces commissaires arrivèrent sans autorité suffisante et, sur plusieurs points importuns, sans informations et les circonstances n'admettaient point de retard. Les puissancespar le protocole du 27 janvier, ne firent néanmoins, d'une part, qu'énumérer les charges inhérentes soit au territoire belge, soit au territoire hollandais, et se bornèrent proposer, de l'autre, des arrangemens fondés sur une réciprocité de concessions sur les moyens de conserver la Belgique les marchés qui ont le plus contribué sa richesse, et sur la noto riété même des budgets publics du royaume des Pays-Bas. Dans ces arrangemens la médiation des puissances sera toujours requise, car sans elle ni les parties intéressées ne parviendraient s'entendre, ni les stipulations auxquelles les cinq cours ont pris en 1814 et i8i5 une part immédiate ne pourraient se modifier. L'adhésion de S. M. le roi des Pays-Bas, aux protocoles du 20 et du 27 janvier i85i a répondu aux soins de la conférence ae Londres. Le nouveau mode d'existance de la Belgique et sa neutralité reçurent ainsi une sanction dont ils ne pouvaient se passer. Il ne restait plus la conférence que d'arrêter ses résolutions relatives,la protestation faite en Belgique contre le premier de ces pro tocoles d'autant plus important qu'il est fonda mental. Cette protestation invoque d'abord un droit de post-liminie qui n'appartient qu'aux états indé- pendans, et qui ne saurait,-par conséquent, ap partenir la Belgique, puisqu'elle n'a jamais été comptée au nombre de ces états. Cette même pro testation mentionne en outre des cessions faites une puissance tierce, et non la Belgique, qui ne les a pas obtenues, et qui ne peut s'en prévaloir. La nullité de semblables prétention est évidente. Loin de porter atteinte au serritoire des anciennes provinces belges, les puissances n'ont fait que dé clarer et maintenir l'intégrité des états qui l'avoi- sinent. Loin de resserrer les limites de ces provinces, elle» y ont compris la principauté de Liège, qui n'en faisait point partie autrefois. Du reste, tout ce que la Belgique pouvait désirer, elle l'a obtenu séparation d'avec la Hollande indépendance, sûreté extérieure, garantie de son territoire et de sa neutralité, libre navigation des fleuves qui lui servent de débouchéset paisible jouissance de ses libertés nationales. Tels sont les arrangemens auxquelles la protesta tion dont il s'agit oppose le dessein, publiquement avoué, de ne respecter ni les possessionn ni les droits des états limitrophes. Les plénipotentiaires des cinq cours, considérant que de pareilles vues sont des vues de conquête, incompatibles avec les traités existans, avec la paix de l'Europe, et par conséquent avec la neu tralité et l'indépendance de la Belgique, déclarent. i° Qu'il demeure entenducomme il l'a été dès l'origine que les arrangemens arrêtés par le protocole du 20 janvier x83i sont des arrangemens fondamentaux et irrévocables. 2° Que l'indépendance de la Belgique ne sera reconnue par les cinq puissances qu'aux conditions et dans les limites qui résultent desdits arrangemens du 20 février i83i. 3* Que le principe de la neutralité et de l'in violabilité du territoire belge, dans les limites ci-desjus mentionnées reste en vigueuret obliga toire pour les cinq puissances. 4° Que les cinq puissancesfidèles leurs en gagemens se reconnaissent le plein droit de dé clarer que le souverain de la Belgique doit répondre par sa position personnelle au principe d'existence de la Belgique même, statisfaire la sûreté des autres états, accepter sansaucune restriction, comme l'avait fait sa majesté le roi des Pays-Bas pour le protocole du 21 juillet 1814, tous les arrangemens fondamentaux renfermés dans le protocole du 20

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2