Annonces. A pen près la même heure, un groupe de ■aoo personnes environparcourant les boule- Tards aux cris de: -vive la Pologne guerre aux Busses' s'est arrêté devant le café au Cadran- d'Or boulevards Italiens et a réclamé avec force le drapeau qui flouait au balcon du café, afin de le porter la tete du rassemblement. Après quelques momens d'hésitation on a fini par céder aux vives instances de la multi tude: deux jeuues gens out arraché le drapeau et l'ont jeté aux réclamans au moment ou une patrouille d'infanterie de ligue est venue les disperser. Il n'est pas permis de circuler dans la rue où réside l'ambassadeur russe; un détachement de troupes de ligne et de garde nationale est posté aux deux issues pour en défendre l'eutrée de fortes patrouilles de cavalerie parcourent cette rue et les environs. Parmi les différentes patrouilles qui circu lent dans les environs du Palais Royal, l'on a remarqué uu nombreux détachement de hus sards commandé par un officier supérieur. - Un événement très fâcheux a eu lieu hier. Des malveillans avaient répandu on ne sait dans quel dessein le bruit que l'ambassade de Russie devait ërre illuminée. Le soirun ras semblement peu nombreux s'est porté l'hô tel de l'ambassade russe qui n'était pas illu miné comme on l'avait annoncé. Quelques misérables qui se trouvaieut la tête de ce groupeont alors proléré des cris tumultueux ■cl brisé quelques vitres. Peu de momeDS après une voilure attelée et sortie de l'hôtel on l'a laissée passer sans apporter le moindre obsta cle son passage. Le tempsqui rapparie ce faitajoute les réflexions suivantes: Nous attendons que Ni. le préfet de police fera les recherches les plus sévères pour punir les auleuis de cet attentat. 11 faut que le gou vernement trouve enfin la force de se protéger lui-même et de proléger ceux qui sont placés sous sa sauvegarde l'ordre social tout entier est en périlsi l'on ne réprime pas de telles entreprises. Le droit des gens n'est plus violé même Constautinople faudra-t-til qu'il ne soit pas respecté dans la capitale de la civilisa tion - Deux fils de Louis Bonaparte, ex-roi de Hollande se sont présentés pour être volon taires Foligno. Ils ont armé de piquesleurs frais une nombreuse jeunesse. - Le tavers une heure de l'après-midi, uu nombreux rassemblement d'étudiauss'est for mé sur la place du panthéon aux cris de five la Pologne La porte de Panthéon que l'au torité a fait fermera été enfoncée et les jeu nes gens ont pris l'un des drapeaux placés sur le catafalque élevé en l'hoDneur de Benjamin Constant. Dans ce moment un détachement de voltigeurs de la ligne est aecouru pour dé fendre l'entrée au peuple mais les soldats ont été désarmés en un clin d'œil par les éludians qui se sont empressés de leur rendre leurs ar mes en les engageant ne pas se mettre en hostilité avec le peuple. Le rassemblementaprès avoir traversé le pont d'Auslerlitzremontait au Panthéon par la rue des postes lorsqu'il a été chargé par un escadron de gardes municipaux che val qui se sont précipités au grand galop le sabre nu la main. On nous assure que de nombreusee arresta tions ont eu lieu sur la place de l'estrapadeet que quelques soldats ont montré la plus grande animosité contre les jeunes gens, qui, peu d'instans auparavantavaient paisiblement res titué les armes dont ils s'étaient emparés. Vous aimez donc bien les Russesdisait le peuple aux soldatspuisque vous nous donnez des coups de baïonnette quand nous crions Vive la Pologne Vous feriez mieux d'aller vous bat tre contre les cosaques. Tribune. P. S. La Gazette d'État de Prusse du 9 ne nous apporte aucune nouvelle de la Po logne. L'Observateur Autrichien du 5 annonce que l'armée polonaise a évacué entièrement la rive droite de la Vistuleaprès avoir incendié Pragra il est resté 5ooo hommes la tête du pont. - Depuis le 26 février la diète était as semblée en comité secret. - On dit qu'il y a dans Varsovie 18,000 blessés. Tous les édifices publics et toutes les maisons particulières un peu considérables en sont remplis. La Gazette de arsovie du 3 contient un rapport détaillé sur la.bataille du a5 février. Elle commença près de Ëialoleuka la pointe du jour. Quatre généraux russes sont restés sur le champ de bataille. L'ennemi revint six fois la charge avec toutes ses masses et il fut repoussé autant de fois. Des témoins occu- laires assurent que plus de 13,000 cadavres ennemis couvraient le champ de bataille. Le nombre des morts du côté des Polonais se mon te a 3ooo. La plus grande partie de la cavale- ria n'a pu prendre part l'action, cause du terrain. - On écrit de Mayence 5 mars Le plé nipotentiaire hollandais près la commission de navigation du Rhin quipar les difficultés qu'il avait élevéesavait retardé la liberté de cette navigation a reçu de son consentement au projet de règlement définitif, en laissant là les prétextes de la France, concernant la dé claration de Strasbourg comme port frauc. On attend le prompt retour du plénipoteutiaire prussien et la conclusion prochaine des négo ciations sur celte affaire. Alors la liberté de navigation donnera aux états riverains une nou velle activité commerciale. On parle ici du renouvellement des hostilités entre les Hollandais et les Belges moins que les cinq puissances ne préfèrent employer un corps de troupes étrangères contre la Belgique, pour la forcer de remplir les conditions qui lui sont imposées relativement la délimitation et sa part de la dette publique - Le bruit a couru que 12,000 Prussiens allaient entrer dans le duché de Luxembourg. Nous pouvons certifier que cette nouvelle est parfaitement fausse. D'après des renseigne- meus que nous avons tout lieu de croire cer tains le cabinet de Berlin est dans les meil leurs termes avec la Belgique. NOUVELLES DE POLOGNE. La garde nationale de Varsovie a été chargée deramasser les armes russes sur le champ de ba taille elle en a trouvé assez pour armer 6,000 Polonais. Le grand duc Constantin est dans l'armée active russe; il commande la cavalerie. Une grande quantité de Russes, qui passent du côté des Polonaie, sont incorporés dans la légion wolhynienne. Parmi les volontairesqui arrivent de l'étrangeron remarque beaucoup de Bohé miens. Les femmes polonaises se surpassent dans les soins qu'elles prodiguent aux blessés; elles n'ont jamais poussé a un plus haut degré leur patriotisme. .j Plusieurs espions ont été arrêtés et exécutés. Beaucoup de bruits contradictoires ayant couru sur les événemens, le général Klickia publié un ordre du jour, adressé toutes les autorités civiles et militaires il est de la teneur suivante: De fausses nouvellesrépandues par des malveillans ou par des peureux, sont parvenues affoiblir l'énergie et la confiance. J'invite ex pressément toutes les autorités faire saisir tout individu qui s'en serait rendu coupable et le remettre entre les mains de la justice, pour être puni d'une manière exemplaire. Dans notre cause sacrée, il n'est point peimis de désespérer, aussi longtems que nous lui restons fideles. Mille exemples nous sont garans de la résistance des nations les plus foibles contre les envahissemens les plus formidables. Nous triompherons et nous existerons aussi longtems qu'il nous testera un glaive dans la mainun cœur généreux, de l'u nion et la perspective d'une gloire immortelle, Varsovie, ce 24 février i83i. Le commandant de la force armée de la rive gauche de la J^istule le général de division signé Klicki. La Gazette de Berlin de ce soir mande: J^arsofre.-Quelquecorps ennemis ont voulu faire des redoutes devant Praga; mais ils furent dispersés par le feu de nos remparts. On dit qu'il y a eu combat près de Pulluskplusieurs cosaques ont été conduits prisonniers dans notre ville. - Les ennemis, après la dernière bataille, se sont retirés derrière la colonne de Grochow, où ils se tiennent tranquilles. Une partie de l'armée polonaise est entrée dans Varsovie pour se recréer et se propager. Au-delà de Praga tout est tranquille. Le temps est fort mauvais. Diebilsch a divisé son armée, ou a vu ses co lonnes s'éloigner vers le sud et le nord. Plusieurs régimens de la garde ont assisté aux combats. Les prisonniers russes déclarent que leur géné ral d'artillerie Suchszanet, a eu la jambe cassée, et que le général Kiszkin est resté mort sur le champ de bataille. On dit que le fameux général Rozniceki a été tué. Les Polonais se sont battus partout eu héros, les faucheurs ont moi- sonné les cuirassiers; la perte des Russes a été terrible. Le royaume entier est déclaré en état de guerre. Le commandant de Varsovie est autorisé faire détruire et brûler tout ce qui pourra empêcher une défense énergique. CORRESPQNDXCiGB PRIVÉE. Francfort8 mars. La nouvelle de la défaite des Polouais et de la prise d'assanl de Praga était vraisemblable ment unemistification de Rothschild et C«,pour faire hausser les fonds polouais. Les nouvelles de Varsovie jusqu'au 2 mars, disent que l'armée russe se retire sur Plock, en laissant un corps d'observation aux environs de Praga, et fout entrevoir que les deux armées ont terriblement souffert; mais les Polonais font des dispositions qui donnent connaître qu'ils ne songent pas encore se rendre. 54- Le public est prévenu que le Mardi 39du présent mois vers les onze heures du matin il sera procédé dans un local de la Pauvre Eco le située Menin rue de Courtray n° 65 la location publique des biens ci-aprës indiqués appartenant aux pauvres de la dite ville. 1® Une petite partie de labour de 17 per ches 72 aunes située Halluin nord occupée par Léonard Grymonprez sans bail. a® Uue partie de labour de 97 perches 76 aunessituée comme dessus occupée par Van- denbrouckedont le bail expire le 23 septem bre. 3® Une partie prairie d'un bonnier 6 per ches 27 aunes située comme dessus non oc cupée. 4° Uneautre partie de prairie de 44 perches a8 aunes située comme la précédente aussi non occnpée. Le cahier des charges repose l'étude du Notaire VAN ACK.EREla résidence de Menin chargé de la location. Menin le 1 Mars i83i. Qu'on le redise. I Tprcs. Imprimerie de fi. GAMJJART-MQflTIERLibraire, sur la Grande-Place, vi* vis de l'Hôtel de Ville.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 4