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«le Beaulieu diverses destinations; celle que nous
préférons, c'est qu'il reste au milieu de nous.
Journal d'JJnvers.
- Depuis le 34» uos "«vires portent le pa
pillon belge c'esî un spectacle vraiment nou-
peau: travers cette masse de canonnières, on
poil sillonner fièrement les nobles couleurs.
Puisse l'Escaut les porter éternellement avec un
juste orgueil
- Quatre Suisses ont déserté le 24 de la ci
tadelle.
- Il paraît que le roi de Hollande use de tou
tes ses ressources il vient de mettre en circu
lation toute l'ancienne monnaie hollandaise
mise au billon, et de payer ses troupes avec cet
argent; mais ce moyeu ne fait pas fortune, car
personne ne veut recevoir cet argent et les sol
dats se trouvent la dupe de celte nouvelle idée
financière.
- On espère que le général de Beaulieu res
tera Anvers. Le gouvernement cédera sans
doute la voix publique qui n'exprime pas seu
lement des senlimens de gratitude et de recon
naissance, mais qui est encore l'interprète de
vœux formés pour l'intérêt général.
- Trois compagnies viennent d'être éche-
'lotinées, en Flandre, une Burgt, deux
Zwyndrecht, pour empêcher toute espèce de
•communication avec la citadelle.
Le 2<j, au matin, une patrouille hollandaise
a encore violé l'armistice dans la province d'An
vers, eu pénétrant dans la commune de Petit
territoire Belge, sans doute pour y piller; mais
comme d'habitude ils ont bientôt lâché prise
après avoir eu deux blessés dont un la cuisse.
La patrouille belge qui les a rencontrés et qui
les a arrêtés n'était forte que d'un sergent et
quatre hommes; la fusilllade a duré environ trois
•quarts d'heure les volontaires, qui étaient sta
tionnés Putl, élaieut sous les armes et rendus
sur les lieux dix uiiuutes après le premier coup
de fusil. Journal d'Envers.
- On va planter l'arbre delà Liberté auKiel,
vis-à-vis de la citadelle, pour inspirer nos
•ci-devant frères l'amour de la liberté.
- L'administration des travaux songeant
utiliser les ouvriers qu'elle emploie, a détaché
Je a5 la 5ine section cinq brigades pour les y
-occuper uniquement la séparation d.-s che
mins vicinaux. Cette destination n'a aucun
rapport avec des travaux militaires.
- La commission de sûreté publique, con
sidérant que la tranquillité est rétablie, que les
jours s'alongent etc., a ariêté que les cafés, ca
barets et estaminets pourront provisoirement
Tester ouverts jusqu'à 10 heures du soir.
- On écrit de La Haye, 18 avril:
On apprend que les réflexions faites sur le
budget par les sections de la seconde chambre
obligeront legouverrremeDtà refondre son travail.
Le priuce d'Orange, pour la première fois,
depuis son retour de Londres, a présidé, le 14,
le conseil d'étal.»
QUE DEVIENDRONS-NOUS.
De tous côtés nous entendons accuser le gou
vernement l'un assure sa marche, l'autre atta
que ses intentions, celui-ci critique sa politique,
celui-ci lui reproche sa faiblesseson incerti
tude ses tatonnemens et presqu'aucucue voix
ne s'élève pour le défendre ou méuie pour l'ex
cuser.
Nous sommes hors d'état de pouvoir bien ap
profondir jusqu'à quel point le gouvernement
mérite qu'on le blâmedans la position diffi
cile où il se trouve carpar une étrange bi
zarrerie tandis que chaque jour il est exposé
aux attaques des journaux, lorsque l'opinion
publique pèse sur lui de tout son poidsil n'a
aucun journal sa solde pour justifier la né
cessité de ses actes lorsqu'elle est contestée pour
défendre sa politique lorsqu'elle est incriminée
et pour expliquer ses intentions lorsqu'elles sont
méconnues.
Est-ce mépris pour le jugement du pays ou
bien est-ce politique Nous ne prononçerons point.
Cependant qu'on ne se le dissimule point
chacun cherche déviner la pensée du gouver
nement sur notre situation actuelle; chacun cher
che savoir ce qu'il espère de l'avenir et une
inquiétude profonde s'empare des esprits parce
qu'on ignore où nous en sommes et où nous
allons.
Le peuple qui souffre une foule de privations
le commerce qui dépérit chaque jour d'avanta-
e, la propriété qui est accablée sous le poids
es impôts, ont cependant bien droit de savoir
quelque peu ce que l'on fait pour mettre un terme
au provisoire.
Qu'on dise tout, espoir et craintes, mais qu'on
ne nous laisse pas dans une ignorance totale plus
pénible que le mal même.
Depuis huit mois nous vivons au jour, le jour,
nous nous traînons lentement vers une mort cer
taine sans paraître rien oser pour nous y sous
traire; bien loin de là, nos ministres semblent
se plaire laisser notre position s'empirer et
aggraver le mal.
Pourquoi les hommes de la révolution ne trou
vent-ils ni appuini protection
Pourquoi semhle-t-on tout mettre en œuvre
pour décourager les vainqueurs de Bruxelles, de
Walhem, de Berchem de Lierre et d'Anvers?
Pourquoi désorganise-t-on ces colonnes valeu
reuses auXqnelles la Belgique doit son salut
Pourquoi, tandis que sur d'injustes soupçons
•on jette dans les fers une foule des chefs qui
étaient au jour de danger au poste de l'honneur
a-t-on montré tant d'hésitation pour poursuivre
d'audacieux conspirateurs/
Pourquoi veut-on éloigner du commandement,
abreuve-t-on de dégoûts par de mesquines tra
mes des hommes qui ont tout fait pour assurer
le triomphe de notre cause?
Pourquoi enfin le héros de Sainte-Walburge,
l'homme qui a si bravement fait tailler en piè
ces les habitans de Liège et de Verviers, est-il
appelé au commandement Anvers tandis qu'on
révoque un brave militaire qui a su mériter
l'attachement de ses troupes et prendre des me
sures vigoureuses pour vaincre la citadelle?
Un pareil ordre de choses ne saurait conti
nuer. Que le ministère s'expliqueil en est
temps. Belge.)
FRANCE.
Paris t s 6 avril.
A en juger par le langage des journaux qui
défendent le ministèreil doit y <avoir peu
d harmonie dans l'intérieur du cabinet.
- Il est sérieusement question ce soir d'un
changement de ministère. Le discours de la
couronne a été la cause d'une mésintelligence
bien prononcée entre divers membres du conseil
et le roi. Tribune.
Le Globe dit qu'il est eu effet beaucoup
question du renvoi de MM. Ëarlhe et Sébastiani.
La, Gazelle de France prétend qu'il est ques
tion delà retraite de M. de Montalivet
La mésintelligence a éclaté principalement,
dit le Courtier Françaisl'occasion du dis
cours de la couronne. On assure ce sujet que
le discours tel qu'il a été lu n'était pas l'œuvre
des ministres. 11 aurait été rédigé par un per
sonnage plus éminent qui aurait passé la nuit
l'écrire et qui aurait lui-même corrigé les
épreuves.
- Uu journal annonce que M. le maréchal
Soult vient de mettre la réforme tous les co
lonels de l'ex-garde et de l'ancienne maison mi
litaire de Charles X, qui avaient, comme ou sait,
le grade de maréchal de camp.
- Le gérant de la Tribune était encore ap
pelé le 22devant la cour d'assises, et accusé
d'avoir olleusé la personne du roi dans un arti
cle sur les récompenses nationales. L'article
était à-peu-près ainsi conçu: Sous les voûtes
du Panthéon sera le peuple souverain; là aussi
sera Louis-Philippe assisté de M. Grau de Sainl-
Viucetil, ancien huissier de S. M Charles X; ce
porte chaine de la légitimité jettera au peuple
les décorations de juillet. Le gérant de la
Tribune a fait défaut. La cour l'a condamué
6 mois de prison et 5oo fr. d'amende.
- Le ministre de l'intérieur vient d'adresser
aux préfets une circulaire pour appeler leur
surveillance sur les dispositions de la nouvel!»
loi électorale; il leur prescrit de veiller ce que
tous les électeurs, sans distinction d'opinion,
exercent les droits que la loi leur confère.
- On nous apprend de bonue source que M.
de Montalivet a résolu de priver de leurs trai-
temens tous les prêtres de l'orrondisseracnt de
Beaupréau Maine-et-Loire qui refusent de
chanter le Domine Salvum fac Ludovicum
Philippum. venir.
- Ou sait que vingt-deux officier de l'école
d application de Aletz ont été euvoyés eu congé
d'un an et sans solde, pour avoir adhéré l'As
sociation de firatice. Ces messieurs réclament
contre cette mesure par ui:e lettre au ministre
de la guerre, dans laquelle ils se plaigneul d'une
disgrâce qui, au mépris de la charte, leur ravit
un grade qu'ils ne peuvent perdre que pv ju
gement et viole, eu leur personne la liberté
d'opinions qui doit être respectée chez les mili
taires comme chez les autres citoyens.
- Le bureau de l'Associatiou nationale
Metz, vient d'ouvrir une souscription d'indem
nité en faveur des employés, piiucipaiemenl de
l'état militaire, qui encourraient du gouverne
ment leur destitution pour avoir adhéré la
ligue patriotique. Celle résolution a été com
muniquée la direction centrale de Paris.
- Le Journal du Commercele National
le Courrier et la Tribune persisieril soutenir,
malgré les dénégations du Moniteurqu'un
dissentiment dans le conseil s'est élevé propos
du discours du trône; que le ministère tra
vaillé par des divisions et qu'il marche une
dissolution. LeTemps ne se montre pas salis-
fait des explications du journal officiel. La for
me de la rédaction lui sembleindiquer une pen
sée peu constitutionnelle.
- M. le comte de Tracy et M. le marquis de
Castellane ont souscrit l'emprunt national
chez M. le grand-référendaire, le premier, pour
8000 fr., le second, pour 4000 fr.
- Le roi Charles Félix est mort dans la nuit
du 10 au 11 avril. La veille, une dixaine d'offi
ciers supérieurs de l'armée avaient été arrêtés
par l'ordre du prince de Carignan, sur la dé
couverte d'un complot tendant placer le duc
de Modène sur le trône de Sardaigue.
Gazette de Lauzanne.
NOUVELLES DE POLOGNE.
Nous avons des nouvelles de Varsovie, du
17 avril. Le 14 les Russes avaient entière
ment évacué les rives de la Vistule et s'elaient
retirés par le Wierpz jusqu'à Rock.
On lit dans la Gazette de Varsovie De
puis quelques jours nos troupes sont dans uu
mouvement continuel que dirige notre généra
lissime lui-même avec la présence d'esprit et la
circonspection qui lui sont particulières. Le i5
au matin, le quartier-général des Polonais était
encore Jeudzejow au dessus de Kaluszyn, sur
la chaussée de Sieldce. Le feld maréchal Die-
bitsch lient aussi continuellement son armée en
mouvement et paraît chercher concentrer ses
troupes entre Lukow et Siedice. Le moment
approche où un combat décisif sera livré.
Le général Dwernicki est entré eu Volby-
nie, après avoir passé le Buw Krilow dans la
nuit du 11 au 12 M. Raczkorski qui a apporté
hier cette nouvelle du camp de ce général, l'a
laissé Hourbow au moment où ses colonnes
se portaient dans la direction de Dubno et de
Rrzeniener.
- On mande de Cracovie ir avril: Il
arrive tous les jours de Varsovie au géueral
Skrzynecki des renfor's qui sont formés prin
cipalement de nombreux déserteurs Lithuaniens
et de prisonniers qui ont pris du service dans