hollandaises. Toutes ces terrains étaient ense
mencés, et on ne peut que gémir de pertes aussi
immenses saus véritable utilité pour l'ennemi.
On parcourt maintenant le teri itoire de ces com
munes dans des barques voiles.
- Le conseil de guerre de la province d'An
vers a condamné le 3 la peine de mort le
nommé Caslelyn, lancier au premier régiment,
pour crime d'insubordination.
- On dit que le général Chassé a demandé
de nouvelles explications sur les batteries que
nous élevons. Nous espéious qu'il lui sera ré
pondu avec fermetécomme notre position
l'exige.
- Dans la nuit du t'ait 3,1e bateau citerne,
les Deux-Frèresappartenant un nommé
van Raust, habitant de la Flandre-Orientale,
a été capturé par un inspecteur dubaillage ma-
jitime et quatre rameurs sur une simple som
mation, le bateau s'est reudu; le patron avoua
avoir fait environ trente yoyages avec de l'eau
douce pour l'escadrille hollandaise et la citadelle;
il n'avait en papier qu'une patente de batelier
et une lettre adressée uu soldat de la iome di
vision qui se trouve la citadelle. Le batelier,
quoique belge, nàu'guoit sous pavillon hollan
dais. La prise a été faite la barbe des Hollan
dais.
- Il paraît qu'une correspondance assez active
a lieu entre la citadelle et le quartier général
Anvers, relativement l'établissement de deux
batteries sur les rivesde l'Escaut,près de Buigt.
La malveillance et la crainte ont supposé celte
correspondance une couleur hostile, et de là
sont résultés des bruits allai mans qui se pro
pagent avec cette rapidité qu'acquieienl tou
jours les biuiis funestes. Nous pouvons assurer
que cette correspondance est conçue dans les
termes et dans un esprit respectivement conci-
lians, qu'il n'y a jusqu'à présent aucune crainte
fondée d'hostilité quelconque et que la silualion
réciptoque des deux parties ne laisse prévoir
aucun danger immédiat et prochain.
- Ou iéçoil les plus tristes nouvelles des
communes de Staebroeck, Saulvliet, sur la rive
gauche de l'Escaut. Nés inondations tendues par
les Hollandais sur ces territoires ont augmenté
de dix-huit pouces dans la matiuée du 3. C'est
uu spectacle déplorable et fait pour arracher
les larmes, que de voir des familles entières,
fuyant les eaux qui les poursuivent, se réfu
gier sur les digues où ils élèvera de misérables
huttes pour abriter leur enfans. Toutes les es
pérances de la saison sont anéanties; ces beaux
champs de céréales et de colza, ces fermes si
riches, si propres et oaguère si heureuse, tout
est eu proie la destruction. Les paysans
éloignés des digues sout enfermés dans les par
ties élevées de leurs maisons et ne peuvent être
secourus; beaucoup se trouvent dans un dauger
imminent.
Leur perspective est une inévitable misère.
Nous appelons sur leur situation l'attention
publique et celle du gouvernement.
- Une lettre de Turuhout qui nous parvient
l'instant nous mande que six canonniers hol
landais viennent d'y ai river avec deux pièces
de canon et tout l'attelage. {Escaut.)
- Le 3 au soir, ou a arrête dans ia rue aux
Tréfilés uu homme déguisé eu femme; on croit
que c'est un espion.
- Un capitaine de chasseurs cheval s'est
brûlé lacer veille Cçnticb; on ne connaît pas
la cause qui l'a porté a cet acte de désespoir.
- L'éscadre devant la ville n'a pas changé
et la position des navires de guerre au bas de
la rivière est toujours la même.
- On d t (,u Chassé a fait prévenir le général
Defailly, que si-les travaux des fortifications
nétaient pas détruits, il employerail la force
Pour y contraindre les Belges. M. Defailly a
répondu, nous assure-l-ou, en faisant doubler
le nombre des ouvriers employés élever des
batteries.
- Ce matin, vers onze heures, M. le bourg
mestre, accompagué des officiers-généraux et
de la commission de sûreté, suivi d'uu immense
curlége d'ouvriers et accompagné de la musi
que, a conduit un drapeau national au local de
l'entrepôt où l'on travaille aux démolitions de
puis l'incendie. Ce drapeau a été arboré a la
sommité de la tour St. Michel.
FRANCE.
Paris 3 mai.
Le 3o avril, le roi, l'occasion de Sa fêle, a
reçu les hommages des ministres, de la cour de
cassationde la cour des comptes, de la cour
royale, des tribunaux, des préfets de la Seine
et de police, des maires de Paris, des maréchaux,
des pairs, des députés, des généraux, de l'Ins
titut, du conseil-d'état, des ambassadeurs et en
voyés des puissances étrangères, et du conseil
de l'instruction publique.
- Le prince de Saxe- Cobourg est attendu
Paris. Le véritable objet de sou voyage est en
core inconnu. Globe.
- Piesque tous les officiers atteints par les
dernières rigueurs du maréchal Soult sont arri
vés Paris ou les a gratifiés d'un congé d'uu
au sans solde, et la plupart ont reçu l'ordre
d'amer jouir de ce congé dans leurs familles.
- Il paraît malheureusement certain que le
choiera morbus a gagné l'armée polonaise. Ou
lit a ce sujet daus Y si venir une lettre adressée
M. de Montalambert par M. Legallois, l'un
des médecius frauçaisqui se sout rendus en Po*
logue.
Six hommes étant morts dans le couvent de
Meuia une lieue de l'armée M. Legallois s'y
est transportea vu les malades et recueilli de
leur bouche l'histoire de leurs douleurs, il dit
n'avoir conservé aucun doute. Il a voulu pous
ser encore plus loin cet examen; il a fait appor
ter deux cadavres et les a ouverts en présence
de ses confrères. On y a tiouvé toutes les lé
sions déciîles par les médecius anglais qui ont
observé le cholora morbus daus l'Inde.
Douze hommes sout morts Praga; on a
ouvert deux cadavres et on a vu tout ce que
l'ou avait vu l'armée. Du reste, du M. Le
gallois daus sa lettre, il paraîtrait que cette ma
ladie n'est pas aussi contagieuse qu'on l'a dit
j'ai eu la maladresse de me piquer cinq fois, j'ai
louché tous les malades, respiré leur haleine,
et cependant je me porte merveille.
- Ou écrit de Bruuswiçk que la question de
souveraineté est définitivement fixée. Par un con
seil de famille teuu avec le coucours et en la
présence de fondés de pouvoirs de plusieurs
grandes puissances, leduc Charles a été déclaré
eu étal dccuralëlle et d'iucapacité Leduc Guil
laume a été reconnu formellement comme duc
souverain de Brunswick par son oncle, le roi
de Hanovre, qui l'a uoramé en outre feld-ma
réchal des armees hatiovi iennes. Le nouveau duc
a reçu déjà en cette qualité le serment de toutes
les auto'îles du pays. (C Français.)
- La Belgique, entre les mains d'un prince
soumis l'influence anglaise, n'est plus notre
alliée naturelle; elle devient notre ennemie et
la Graude-Bielagne, maîtresse de l'Escaut,
lient de nouveau la clef de la France eO sou
pouvoir. ^4mi de la Charte.
- La Tribune dit que le général Guillemi-
nol a écrit au ministre pour lui euvoyer sa dé
mission. On assure que celte démission partie
le 13 aviil de Coustauliuople, est arrivée le ad
Paris.
- Châties Félix ,roi de Sardaigne était né
le 3 février 1766; il venait d accomplir sa66m*
année. D'après les stipulations précises du con
grès de Vienne, la branche de Savoie-Carignan
est appelée lui succéder. Charles Arocde'e Al
bert prince de Carignau est né le aooctobie
r798.
- Le gouvernement a reçu le itr au soir la
nouvelle que le prince de Carignau u été prô-
clamé roi de Sardaigne.
- La décoration spéciale instituée par la foi
du 13 décembre dernier pour perpétuer les
souvenir des glorieuses journées de la révolu
tion de xbio porte le nom de Croix de Juil
let.
La croix de juillet consistera eu une étoile
trois branchesen émail blanc, montée sur ar
gent, et sui montée d'une courouue murale en
argent. Le ceuliede l'étoile, divisé en trois au
réoles émaillées aux couleurs nationales, en
touré d'une couronne de chêne, porteia a la
face 37, 38, 39 juillet i83o, et pour légende:
Donne par le roi des Français y le revers
divisé comme le centre de la face, portera le
Coq gaulois en oravec cette legeude Pa
trie et Liberté.
La croix de juillet sera suspendue un ruban
moiré, de couleur bleu d'azur de trente sept
millimètres de largeur, portant un lisere rouge
de deux millimèties placé de chaque côté du
ruban, deux millimètres de sou bord.
La croix de juillet sera décernée auxcitoyens
compris dans l'état nominatif arrêté par le mi
nistre secrétaire d'état de l'intérieur, et annexé
la présente ordonnance.
- On lit dans le Journal de Loiret
Vendredi dernier, vers cinq heures et demie
du soir on a ressenti Orléans une légère se
cousse de tremblement de terrequi a été éga
lement remarquée dans les environs. Une per
sonne qui demeure Chécy nous apprend qu'elle
a ressenti la secousse d'une maniéré beaucoup
plus prononcée. Elle a vu remuer une poutre de
sa maison. Le mouvement, qu'elle a bieu ob
servé, a été lent et lui a paru venir du levaut
au couchant.
A Sandillon; la secousse a été moins forte
mais àSaint-Lyé, elle a produit des effetséton-
nans;le maréchal du pays a vu se heurter les
uns contre les autres les fers accrochés au
plaucher.
Ou nous rapporte qu'à Chevillyune person
ne a éprouvé une commotion si violente,qu'elle
a fait involontairement un saut de six pouces.
A Artenay, le mouvement a été tel que plu
sieurs personnes crurent un moment que leurs
habitations s'écroulaient sur elles.
Une jeune fille de Fay-aux - Loges sort de
notre bureau. Elle nous apprend que vers la
même heure la secousse a eré effrayante dans
son pays. Des meubles ont été dérauges de leur
place.
Dans plusieurs communes, on a vu des pi
geons quitter tous la fois leur colombier.
Sur plusieurs points, on a enleudu comme un
mugissement souterrain.
Ce phénomène nes'est pas fait ressentir par
tout ia même heure. Suivant plusieurs rap
ports il a eu lieu cinq heures suivant d'au
tres, cinq heures et demie; il en était plus de
six quand on s'en est apeiçu Chécy.
- Nous sommes informes qu'il existe encore
au bagne de Toulon une victime de la réaction
de i8r5. George d'Angelytnumeluck, venu
en Fiance avec 1 armée d Egypte, ajnès la ca
pitulation du Grand-Caireoù il est ne, se
trouvant Marseil e au momtul où y arriva la
nouvelle du désastre de Waterloo. Le malheur
national releva le courage de loyalistes, qui ar-
borèrenl le drapeau biancel égorgèrent le dépôt
de mamelucksen garnison dans la ville. Angely
n'échappa que par miracle ce massacre; mais,
pour avoir évite les coups des assassins il o'e-^
lait pas »ncore sauvé; il fut accusé d'avoir par-
ticipéà des violences commises le 35 juin 1815,
daus un cabaret où le proprietaùe avril ictysé
de recevoir des soldais qui portaient eu uiour-