dut point son origine aux fruits qu'en recueil lerait la Hollande, ni au désir de lui complairef mais au besoin de trouver une nouvelle gaian- tie l'équilibre européen. Votre Excellence ajoutait: Qu'en i8i5 on avait uni deux états qui se trouvaient vis vis l'un de l'autre sur la même ligue, et qu'aucune des deux parties ne pouvait être rangée dans la catégorie d uu accroissement de territoire de l'autre 11.) Le soussigné s'estime heureux de pouvoir invoquer ces paroles remarquables qui recon naissaient l'indépendance de la Belgique dans le passé, et qui la sanctionnaient éventuellement dans l'avenir. La Hollande et la Belgiqueen se séparànt, n'ont fait que reprendre, l'une l'égard de l'autre, la position que V Exc. a si bien ca ractérisée; et l'événement qni amena cette sépa ration, est une restauraliou nationale pour les deux peuples. La Hollande et la Belgique, en recouvrant res pectivement leur indépendance, n'ont pas porté alit iule au système politique de l'Eut ope; la Belgique ne s'est pas séparée de la Holaude pour se réunir un autre peuple, mais pour re devenir et rester elle mèiue. La part qu'elle a remplir dans lés devoirs européens est de main tenir son indépendance en respectant celle des autres états. Hors de là l'Europe n'a rien exiger d'elle. En Hollande, depuis le 30 octobre i83o, les 'députés des neuf provinces septentrionales se réunissent part. En Belgique, depuis le 10 novembre, la représentation nationale réside dans le congres. Les deux pays sont donc in térieurement constitués. Mais, outre la question d'intérêt européen résolue par notre déclaration d'indépendance, il existe des questions d'inté rêt privé entre les Hollandais et Belges; quinze années d'une existance commune laissent beau coup de points régler entre deux peuples au jour de leur séparation; et une partie du terri toire belge est encore occupée par les troupes hollandaises. Dans un but de conciliation et pour mainte nir la paix européenne, les envoyés des cinq grandes puissances se sont réunis Londres au mois de novembre i83o, et se sont adressés au gouvernement de la Hollande et de la Belgique pour arrêter l'effusion du sang et pour lacililer par leur médiation la solution des questions qui pouvaient diviser les deux parties. Les hoslilités'sont suspendues depuis près de six mois, mais ni la Hollande ni la Belgique n'ont retrouvé le repos et la stabilité sous bien des rapports ies deux pays ôrit besoin l'un de l'autre, et toutes les relations commerciales sout interrompues; des armemens considérables épui sent les ressources publiques, dans l'attente d'une guerre toujours prochaine et toujours diiléiée; èl cependant ni l'un ni l'autre peuple ne veut de guerre de conquête; chacun d'eux ne veut combattre que pour son sol. Dans celle disposition des espritsest-il né cessaire de pronlonger un ctat de crise et de reuouveler une lutte sanglante? de livrer au sort des armes des questions dont de communes délibérations auraient pu depuis long lents pré parer la solulioo Nous sommes la veille de reprendre les hostilités pour quelques points eu litige qui probablement seraient arrangés si tes deux parties belligérantes eussent essayé, immé diatement après la suspension d'armes, de trai ter ensemble, sans récuser toute fois des con seils désintéressés. Ce n'est pas du dehors que peut nous venir la paix c'est nous-mêmes nous la donner. Après la reprise des hostilités, les deux peu- pbs, par la force des choses, seront toujours ramenés traiter ensemble, moins que l'uu ne lubjugue l'autre. Réponse de M. Verstolk de Soelen, du ia avril ibad, M. le courte de Mier. a Dans ces circonstances et par ces considéra tions, le soussigné a l'honneur d'inviter V. Ëxc. proposer votre gouvernement de nommer trois commissaires qui re réuniront avec autant de commissaires belges dans une ville étrangère, par exemple Aix-la-Chapelle ou Valencienues. Ils auraient mission de s'entendre sur les bases d'un projet d'arrangement qui pourrait être soumis, l'acceptation du congrès nationalet la sanction du pouvoir que la Loi fandamen- tale de la Hollande investit du droit dé conclure pareil tiaité. Le congrès national est convoqué pour lé t8 mai; il est croire que si voue gbuveiiiettieui 1 (ensuit ue pouvoir adhérer la proposition que e soussigné a l'honneur d'adresser a Y. Exc., ou s'il gardait envers le nôtre un silence qui ne pourrait être considéié que comme le rejet de tout arrangement amiable, la Belgique devrait immédiatement recouriràla repi isedes hostilités. Le soussigné proteste d'avance contre toute fausse induction qu'on pourrait tirer de la pré sente proposition. S'il s'est ellbrcé d'unir la fer meté la mesure c'est que la dignité nationale lui interdisait uueautie attitude, et que la ua- lure même de la démarche exigeait un langage aussi éloigné de la provocation que de la fai blesse. Le soussigné prieS. Exc. M. le ministre des affaues étrangères d'agréer l'expression de sa haute considération. Signe Lebeau. Bruxelles, 9 mai t83i. Pour copie conforme: he secrétaire général du ministère des affaires étrangèresP^othomb. M. de Brouckere, un de nos commissaires Londres, est arrivé Bruxelhs, le t3,à deux heures. Le prince Leopuld est toujours dans les meilleures dispositions; le grand obstacle n'est plus le Luxembourgmais le Limbourg, et c'est sur ce point que portent maintenant les négo ciations. M. de Biockeres'est rendu Bruxelles pour demander de nouvelles instructions cet égard; mais M. Devaux, paiti pour Londres dans la nuit de lundi 19), l'avait piévenu. Le voyage de loid l'ôusoony a aussi le même ob jet. Le (gouver deniei.lcomme toute la naiiou belge, reste invariable, et c'est dans ce sens, nous assure t-on, que sont conçues les instruc tions dcuiiées M. Devaux. {Courrier.) - Nous croyous que le départ de loid Poti- sonby a pour but d'accéleier la conclusiou de l'affaire qui a conduit Londres nos quatre dé putés, et, bien loin d'avoir quelque chose dal lai niant pour l'élection du piiuce de £>axe-Co- bouig,ce voyage tend,au contraire,la rcndie certaine. Loid i'onsonby sera piobablemeut de retour demain eu huit jours. {Indépendant.) - Nous teuons de bonne soutee que le minis tre anglais, loid Grey, a anuoucé noscum- missaiies que le prince Léopold accepterait si l'intégrité du ter ritoire nous était gaianlte; que celle alfaire pourrait s'arranger l'amiable, moyeuuant que la Belgique payât Une indem nité la Hollande; il leur a demandé quelie in demnité la Belgique serait disposée olli ir: nos commissaires doivent avoir répondu qu'ils n'a vaient, a cet égaid, aucunes iusiruelious, et l'on assure que les dépêches apportées par M. Hau- waerts avaient pour but de denrauder ces in structions au gouvernement. (Belge.) - La police de Bruxelles a arrêté le 11un individu désigné comme excitateur de désordres. Ou l'a trouvé, dil-ou, portetlr de onze cents floiins. C'est dans uu cab.uet qu'il a été an été. - D'après une lettre adressée par M Buzen au ministre de la guerre, il y a 04^,000 car" louches dans les magasins ou dépôts du Grand- Duché. Le 13, entre trois et quatre heures de l'après- midi, tout entrés ici par la porte de Halle deux obusieis suivis de neuf chariots six, cinq et quatre chevauxchargés de boulets de tous ca libres et accompagnés de canonniers ayant en tète un officier. Ce convoi est sorti par la porte de Laeken, prenant la direction d'Anvers. - On écrit d'Arlon, ra mai La nuit dernière une fausse alerte a miSTôut le monde sur pied dans cette ville. On disait que les Prussiens arrivaient pour nous désatmer. En Un instant tout fut prêt pour une vigoureu se défense, et les ciis aux armes! ne retentit pas en vain. Les compagnies du 7* régiment d'infanterie, les tirailleurs luxembourgeois, les lanciers, les artilleurs, les gardes civiquvsd'Ax- lôn et drs villages voisins furent léur poste en un clin d œil. Les troupes sortirent de la ville une assez grande distanceniais û'n apprit bientôt avec certitude que l'alarme'Javait 'été donnée tortet les troupes rentiérent Arlon dans le meilleur ordre, eu cbaolaut des airs pa triotiques. - Il n'est que trop vrai que le général polo nais Dwernickia dû se retirer sur le territoire auiricbaiu eu Galiicie, poursuivis par des for ces supérieures, les troupes d. s généraux Davi- dow, Kieutz et Rudiger s'étant réunies pour l'accabler. On varie sur la peite que les Polo nais oui essuyée 11 paraît que la dispersion du corps de SieraWski a nui aux operatihiis de Dweniiéki et que c'est cet événement qu'il faut attiibuer te malheureux résultat de l'expé dition de ce dernier. - Lundi («6 MM. les conseilterscom missaires et subsiitut-audileur-générai com muniqueront aux sieurs EdehncVandor- mael et Vangamercri les pièces de la procédure iiisliuiteà leur chai g®. Cette longue instruc tion est complété plus de quaife vingts té moins ont été entendus, et l'on pôtirrait pas ser immédiatement aux débatssi plusieurs dépositions n'avaient obligé de rattacher celte alfaire celle du général Nypels. - O11 annonce qu'il doit arriver aujourd'hui Bruxelles, 18 pièces de canons de ta et 10 obusiers. - Il circule, Bruxelles de fausses pièces de 3 francs. - On vient de publier le règlement arrêté par la regence de la ville de Bruxelles, le 5 mars lôdi fixant le droit de navigation, d'embarquement et de débaïquement|)eide voir sur 'le canal de cette ville au Ruppel. Ce fégleroentcomprenant 18 articles, a 'été ap prouvé parle régentle 3o avril dernier. - Un projet de loi sur l'accise du sel a été préparé par le gouvernementpour être pré senté au cougrés sans doute apiès les impor tantes vliscussions que cette assemblée ouvrirà dans sa léuriion prochaine. Ce projet est, dès présent, déposé au ministère des finances division des accises l'inspection et l'exa men des intéressés. 11 consacre la libre circu lation du sel raffiné accorde le crédit termfe aux ralfiriturs, et l'entrepôt où lè crédit per- mauani aux marcha'ud de sel brut. - Ou assure que l'ai rivée de M. Henri dé Brouckere a nécessité la réunion immédiate des ministres eu conseil de cabinet. Les dépê ches apportéesde Londres laissent pèù dVsjpoir, si l'on ne veut consentir tout pour obietiir la faveur iusigne d'inliôniser le prince de ÎSaxe- Cobourg. (Emancipation.) Des ordrés ont été expédiés aux divers com- maudans de l'armée de reprendre sur-fé-champ toutes les positions les plus rappiôcbéès de la frontière, sur toùte la ligne. idem.) - Le ministre des finances a fait véiifierïes pièces fausses d'uu et de trois floiins, signalées dans le Belge du a5 avril dernier, 1 i5. Lé détail qui en est donné est exact, et il porte de nouveau la connaissance du public par la voie des journaux. La piece d'un florin est au millésime de 1819; celle de trois florins, celui de r8a4; elles portent toutes deux la marque de la monnaie

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2