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AFFICHES, ANNOrCÇJLS ET AVIS DIVERS.
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N° i335. - XIVme Annee.
L'ABONNEMENT
AU
Est, pour la ville et son arrondissement,
fl. s-75, P.-B., par trimestre; et 5 fl.,
pour toute la Belgique, franc déport,
par la poste.
INSERTIONS.
Prix 8 cents par ligne; et toutes cel
les en dessous de 7 lignes se paient
5o cents.
Samedi 28 Mai, i83i.
OUVERTURE
DES PORTES DE LA VILLE.
Du ,6 au 51 Mai, 4 heures.
DES PrtRTES DE LA VILLE.
Du 16 au 3i Mai, g heures.
BELGIQUE.
Y près u8 mai.
Par arrêté de M. le Régent du 18 de ce mois,
sont nommés, dans le district administratifd'Y—
pres, chefs des légions cantonnales de la Garde
Civique savoir
Wervicq, M. Delaere Joseph.
Poperinghe, M. van Renynghe Charles.
PasscbendaeleM. Bonté Benoit.
Elverdinghe, M. Lambin Jean-Baptiste.
Haringhe M. Vanhamme Guillaume.
Messines, M. Godtschalk Augustin.
On lit dans le Journal des Flandres:
Depuis plus de trois mois nous n'avons cessé
de répéter que la conférence de Londres travaillait'
constituer l'oppression de la Belgique. Nous avons
constamment combattu la candidature de Léopold
de Saxe-Cobourgparce que ce prince nous était
proposé par la Sainte-Alliance et qu'il nous pa
raissait absurde de supposer que les puissances vou
lussent donner la main h une combinaison qui
eût pour but de tirer notre pays du provisoire
dans lequel il gémit depuis neuf mois. Le gouver-
nement n'a point tenu compte de ces observa
tions: il a continué la voie des négocians. Nous
espérons que l'on reconnaîtra enfin où nous con
duit ce système déplorable.*
Voici comment le Courrier de Bruxelles s'ex
prime au sujet de la note du général Belliard
communiquée au congrès national
Nous avions posé celte alternative aux puis
sances dans quinze jours un roi, ou la guerre
avec la Hollande. Les quinze jours sont expirés
nous n'avons pas de roi; un autre ordre de choses
commence, et conséquens avec nous mêmes, c'est
dans ce nouvel ordre de choses que nous nous
plaçons dés présent. Plus de négociations.
Les allies, Louis-Philippe compris, ont eu be
soin d'un nouveau répit. La chose pressait. La
nae
gàerre entre la Belgique et la Hollande était cer
taine. Il n'y avait en France, en Angleterre,
nulle part de moyens efficaces de l'empêcher et
réel. Car le congrès de Londres sait aujourd'hui
mieux que jamais que les canons étrangers ne peu
vent être employés dans notre querelle avec les
Hollandais. Mais les notes diplomatiques n'ont pas
encore manqué une seule fois d'efficacités depuis
leur intervention dans nos affaires.
On essaie donc encore une fois de notes diplo
matiques. On propose de nouveau une nouvelle
négociation. On s'est soutenu des moyens em
ployés pour gagner du tems lorsque nous allions
élire le duc de Leuchtenberg.
M. Belliard remplace aujourd'hui M. de Lawoes-
tine. La négociation propo<ée pour le Luxembourg
c'est le pendant de la candidature du fils de Louis-
Philippe.
Il n'est plus tems de négocier surtout quand
il s'agit de négociations nouvelles. Le congre.
s'est assemblé pour obtenir le résultat de négo
ciations finiesc'est cela qu'il faut se rappeler.
Les négociations n'ont rien produit reste l'au
tre partie du dilemne la guerre.
Les Débats, le Temps et d'autres feuilles mi
nistérielles de Farisqui avaient ouvert leurs co
lonnes des correspondances fournies par des
transfuges belgessemblent maintenant mieux con
naître l'état de nos affaires; depuis quelques jours,
ils s'abstiennent de calomnier notre révolution. Ce-
dendant les ennemis de notre indépendance ne per
dent pas leur tems; lettres anonynes brochures
imprimées clandestinement sont répandues dans le
public. Nous avons sous les yeux un de ces pam
phlets qu'on distribue ici avec profusion et dans
lequel on fait un appel aux Gantois pour le refus
de l'impôt. Les calomnies les plus atroces y sont
prodiguées nos autorités et la garde civique.
Nous appelons l'attention du gouvernement sur
ces nouvelles trames de nos ennemis.
La régence de Maestricht a fait célébrer un
service divin pour le repos de l'âme du malheu
reux Vanhoorn si lâchement assassiné par le lieu
tenant Dumouliu. Pendant la messe une collecte
a été faite en faveur de la veuve et a produit
la somme de 300 florins. Toute la garnison était
sous les armes malgré cette mesure de précau
tion quelques démonstrations hostiles paraissent
avoir eu lieu. Des cris de vengeance ont été pous
sés et quelques officiers hollandais insultés.
- On écrit de Lille «Une maladie épidémi-
que régne eu ce moment Quesr.oy-sur- Deule,
prés Lille, et y fait de grauds ravages. On an
nonce l'instant que quatre personnes ont suc
combé daus la même maisou et en fort peu de
tems.
- On écrit d'Arlon, 20 mai Depuis trois
jours, il est arrivé Arlon environ 55oo fusils,
dont a5oo sont venus parla France, et peine
cet envoi était couuu, que des chefs des gardes
civiques de plusieurs communes accoururent
l'euvi pour les obtenir pour leurs braves.
Le général Goelhals vient d'arriver ici, et a
passé, ce matin, la revue des troupes station
nés en cette ville et dans les environs. Les ma
nœuvres ont duré depuis neuf heures du matin
jusqu'à midi, et ont été exécutées avec beau
coup de piécision.
Le général a envoyé M. de Puydl, lieutenant
colonel du génie, Luxembourg, pour deman
der une conférence S. A. le piince de Hesse-
Ilombourg. On ne sait pas précisément quel
peut être le but de la mission, mais il est pré
sumer que c'est au sujet des récens désai me-
roens exercés par les prussiens sur les gardes ci
viques des environs de la forteresseet enfin
qu'on restitue les armes, et qu'on ne se permet
te plus l'avenir de violer notre territoire.
- Deux Suisses, au service de la Hollande et
en dernier lieu en garnison Ardenboug, sout
arrivés le a5 Maldegem. Un troisième, qui
avait pris la fuite avec eux, a péri eu se je
tant l'eau pour échapper a la patrouille hol
landaise.
- Ou lit dans le Courrier Français les ré
flexions suivantes rélativement au dernier pro
tocole sur la Belgique:
Le protocole, sur la conférence tenue att
Foreign-Office, le 17 avril t83tnous paraît
contenir tout le secret de notre politique exté
rieure. C'est le mystère diplomatique mis nu.
Nous avions, dans une veilféité d'indépendance,
refusé de reconnaître le protocole du 20 janvier,
qui donne la Hollande Maestiichtet la Flan
dre hollandaise, et établit en conséquence pour
la Belgique une délimitation telle que ce pays
ne pourra jamais exister comme état indepea -
dant; ce protocole enlève en outre aux Belges
le duché de Luxembourg qui borde une partie
si importante de notre frontière, pour en gra
tifier les Hollandais que repousse unanimement
la population Luxembourgeoise. L'intérêt que
nous portons aux Belges et notre propre intérêt
justifiaient suilisammenl ce refus d'adhésion.
On croirait peut-être qu'il a dû s'ensuivre quel
ques modifications dans le protocole et que la
conférence a fait quelque sacrifice au besoin
d'obtenir notre assentiment? Eh bien, point du
tout; le protocole est resté tel quel, la confé
rence a tenu bon, et ûn beau jour nous sommes
venus faire amende honorable de notre premier
lefosen déclarant que nous reconnaissions le
protocole dans toute sou étendue et que nous
engagions les Beiges en faire autant. C'était
bien la peine d'annoncer, dans le tems, au con
grès belge avec tant de fierté que la France
n'acceptait pas te protocole du 20 janvier! Ma.s
ce qui doit nous consoler, nous faire sentir
toute l'utilité de notre adhésion cet acte di
plomatique, c'est la joie qui se manifesta dans
in conférence quand cette bonne nouvelle, fut
annoncée. Lisez plutôt ces lignes expressives du
protocole, n° 21(Suit le passage.)
Voilà comme la diplomatie nous conduit.
Quand il s'agit de sacrifier nos allies et initie
propre jsùrete, nous faisons tout ce qu'on «le-
maude; mais cri revanche nous obtenons un sa
tisfecit des étrangers, on applaudit notre