3 voisés avec goût; il a inspecté la batterie du nord. Partout, il a été salué par les plus vives acclamations et le peuple se pressait sur ses pas avec cet empressement qui naît plutôt de l'affec tion que de la curiosité. A onze heures, la garde civique les troupes de la ligne et les volontaires étaient réunis sur la place de Meir où ils ont été passée en revue par le régent, au milieu d'une foule immense qui faisait retentir l'air des cris de vive le Ré gent! M. Sutlel de Chokier paraissait vivement ému. Cette revue a été la plus magnifique qu'on ait vue depuis longtems. Les troupes placées en ligne de bataille présentaient un aspect vrai ment imposant. Le général deTabor, comman dant la province, commandait cette parade. M. le régent était accompagné de M. le ministre de la guerre et de M. le général Tiecken de Ter- hove; il a été salué par une explosion des plus vives acc'amations; les troupes, la vue de leur vénérable chef, modéraient avec peine l'enthou siasme qui les animait. Une foule empressée le porta ensuite en triomphe jusqu'à la porte du palais, où il fut reçu par les membres de la régence. Le faction naire placé la porte du palais faisait reculer le monde qui se pressait eu foule sur ses pas. Comme il penchait son fusil pour barrer le pas sage, le régent lui dit en relevant sa baïonnette: Prenez garde, mon amide blesser queIqu un. Le régent a accordé une gratification aux troupes. Après la revue et un déjeuner, il est reparti pour Bruxelles. Liège 2 4 mai. Troisième division Militaire. Quartier-général Liège, 22 mai x83i: ORDRE DU JOUR. La ville de Liège a été hier le théâtre d'un acte de turbulence et d'indiscipline. Quelques sous-officiers du 3m« bataillon du 5me régiment d'infanterie, abusant de l'asceudant de leur grade, ont entraîné un certain nombre de soldats leur suite, et forcé, les armes la main, la garde de police de la citadelle qui s'opposait leur sortie. Ils sont descendus sur la place Sl- Lambert, en poussant des cris tumultueux. Là, M. le commandant de la place s'étant présenté eux les fit rentrer dans le devoir et les recon duisit la citadelle. Aujourd'hui, je m'y suis transporté moi- même. J'ai manifesté au bataillon le désir d'é couter les plaintes de la troupe si elles étaient exprimées d'une manière convenable, et d'y faire droit si elles étaient fondées. Les meneurs du mouvement d'hier ne pouvaient rester im punis. J'ai fait arrêter, sous mes yeux et livrer a la justice, deux sergens qui se sont reconnus tels. Le bon esprit de quelques compagnies avaient su résister aux suggestions de ces arti sans de troubles et de désordres; je leur en té moigne hautement ma satisfaction ainsi qu'à leurs officiers. L'exemple que j'ai cru devoir donner, la sé vérité dont j'ai fait usage et dont j'aurais étendu les actes, si j'étois entré dans les détails de cette insurbordination, doit être pour les troupes un avertissement de la fermeté qu'elles me verront toujours déployer dans toutes les occasions où elles auraient le malheur de s'écarter de la ligne de leurs devoirs. Cependant je conserve l'espoir que cet exemple sera unique et que la patrie ne pourra voir dans les troupes stationnées dans la troisième divisiou militaire que de soldats dignes de la Belgique et de la noble cause qu'ils sont appelés défendre. Le général commandant (ad intérim) la 5» division militairesigné Vandermeeren. Pour copie conforme Zj€ lieutenant—colonelt chef d*état-major y c Ave. Uamrssi. FRANCE. Paris f 24 mai. Le bruit se répand qu'un homme est mort l'hôpital militaire de Metz, du eholéra-morbus. Nous nous sommes enquis du faitil est exact. Nous nous hâtons d'ajouter qu'il n'est pas rare; il ne se passe guère d'année que quelques sujets en soient atteints, et cela De doit inspirer aucune crainte sur l'état sanutaire du pays. - M. le baron Larrey, ancien chirurgien en chef de la garde impériale, et aujourd'hui ins pecteur-général du service de santéavait reçu de M. le ministre de la guerre l'invitation de se rendre en Pologne pour y étudier le eholéra- morbus. Ce malin M. Larrey a reçu contre-or dre: le ministre lui a fait dire que sa présence en France pouvait devenir nécessaire. - On lit dans la Révolution Au moment de mettre sous presse, on nous annonce que le ministère a reçu hier, dans la soirée, un courrier qui lui annonçait la marche d'un corps assez considérable d'Autrichiens sur le Noverrais. Il paraîtrait que c'est cette nou velle qui a inspiré aux Débats l'article belli queux qu'ils ont publié ce matin. Ou ajoute que, transmis au roi, le coutenu de ces dépêchés l'a décidé précipiter son retour, et que ce soir même il est attendu Sainl-Cloud. ANGLETERRE. Londres23 mai. Lord ponsonby a eu hier une entrevue avec lordGrey. - Les commissaires de la Belgique ont tra vaillé hier, au ministère des affaires étrangères. - Une conférence sur les atîaires de la Bel gique a été tenue samedi, après midi, par les ministres des cinq grandes puissances; elle a duré environ trois heures. - Le prince Léopold est de retour Londres depuis samedi. Uncouseil de cabinet a été tenu hier au bu reau des affaires étrangères ensuite plusieurs ministres s'y sont rendus, et ont eu des conféren ces avec lord Palmerston. Relativement au projet de nommer le prince Léopold roi delà Belgique, le Courrier annonce positivement qu'avant que l'offre en fût faite 165 sur 200 députés au congrès belge, avaient donné leur assentiment cette proposition. D'après le dernier relevé des élections, sur 636 membres élus, 388 sont pour et 248 contre la réforme, ce qui donne une majorité de 140 voix. NOUVELLES DE POLOGNE. Le rapport officiel de Dwernicki qui a été inséré dans les gaiettes de Varsovie présente un peu autrement que l'Observateur Autrichien les affaires qui se sont passées sur la frontière de la Gallice. Ce sont les Russes qui les premiers ont franchi la frontière neutre pour tourner la position qu'occupait le général polonais; ne pou vant plus alors se maintenir contre des forces su périeures il s'est retiré sans combattre sur le ter ritoire autrichien où il a été poursuivi par les Russes qui continuaient de tirer sur ses troupes. Il aurait donc fallu que les deux armées fussent traitées au moins d'une manière égale par les Au- chiens quoique la violation du territoire eût com mencé de la part des Russes. Cependant les Au trichiens dépouillent les Polonais chargent les Russes de et s dépouilles et envoient Dwerwicki et ses troupes on ne sait dans quelle province reculée. Voilà la neutralité de l'Autriche Et la diplomatie assiste froidement ce spectacle, et la France reste impassible devant ces attentats qui hâtent la ruine de nos seuls alliés - La Gazette de f arsovieparle de mou- vemeus rétrogrades que les armées russes et polonaises auraient fait simultanément ces jours derniers. La Gazelle de Varsovie dit jusqu'à c» moment-ci, nous n'avons aucun rapport officiel des événemens des derniers jours, et particu lièrement d'une bataille qui aurait été livrée dans les environs de Lubertow par le général Chizanowski; et au sujet de laquelle divers bruits sont en circulation. Un combat qui a etl lieu le i3, Kuluszyn, n'a été d'aucune impor tance. Une lettre que le général Prondzytiski sur l'ordre du généralise, avait adressé au chef de l'état-major général russe, a été rendue dé cachetée nos avant-postes. On dit aussi que le feld-maréchal Diébitsch n'aurait pas accepté une proposition d'échange de prisonniers. Des médecins et chit uigiens éliangers con tinuent d'arriver Varsovie. Le- Courrier de f arsovie en mentionnant les mouvemens que font les troupes rosses et polonaises, dit qu'on peut sous peu s'ailendrô des événemens imporians. COUP D'ŒIL. Du GOUVERNEMENT, 00, plutot DU MlNISTKRIt (t) Nous commencerons ce petit article par Un adnger ce quinous est avis, ne fera rien l'affaire. Adage soit: - A l'œuvre on connaît l'ouvrier. En elWt voilà un moyenaussi raisonnable que ratiohnel de voir où nous en sommes: c'est un Coup d'œillo gique sur le Panorama gouvernement. - Plaçons- nous, tout d'abord, aux suites de notre glorieuse révolution. Qu'avons-nous eu? - Du provisoire.... - N'importe Un gouvernement provisoirechangé, modifiépermuté.... Des comités des commissaires- généraux.... Puis, congrès nationalun gouverne ment provisoire, démissionnaire, réinstallé; etpar dessus tout, les désappointemens, les mystification* de nos comités le diplomatique et celui de la guerre en tête n'en déplaise M- le général.... décoré de St-W ladimir, ni son habile et digne successeur et continuateur, M. d'Hane.) - Enfin, la quête des roi» n'a pas réussi: ce n'est pas grand dommage.... - Con tinuons notre Coup-d'œil: Le congrès debout nous avons eu le gouvernement provisoire définiti—- veinent éliminé une régence.... et des ministres.... On sait, de reste, ce que ce provisoire nouveau-née, enté sur le provisoire défunta produit.... Cepen dant, (tel est l'admirable, le puissant mouvement imprimé, aux masses, par notre résurrection poli tique, par les immortelles journées de septembre malgré le continuel provisoire; malgré les nouvelles battues dans le labyrinthe diplomatique où nés ha biles s'étaientnaguèresi inliabilement, fourvoyés; malgré les complots les trahisons etc., etc. mani festes ou latentes malgré les grands-jours du. peuple; (x) malgré tant de lenteurs, de demi-mesu res de contre-seni, de déceptions malgré les évé nemens récens d'Anvers et de Gaod - malgré tout cela et nonobstant tant et de si grands sacrifices, la révolution, qui est, l'esprit public tout entier se soutient encore, vitale et belliqueuseet marche, si ce n'est pas de géant, sous la conduite des nos hommes d'état pygmées du moins l'amble de son instinct conservateur de son propre salut, vers le but constant, unique, de tous ses vœux et de se» efforts - le définitif; c'est dire la consolidation de son avenirconséquence nécessaire du grand- oeuvre politique de septembre.... Et la révolution et le peuple triompheront.... grâces eux-mêmes grâces leurs propres élémens grâces aux sympa thies qui devaient, absolument, en surgir !!!- Récapitulons. - Le provisoire nous reste: quand finira-t-il? - Le 18, le congrès s'assemble: tiendra-' t-011 les promesses qui nous sont données/* - Il est plus que temps! - C'est du positif, du définitif qu'il nous faut: fût-ce la guerre même.... ouila guerre, la guerre, mille et mille fois préférable au inarafine politique qui nous consume et nous dévore: - Bref, le gouvernement provisoire l dans ses diverses pha ses les comités ^diplomatie et guerre, sur-tout les commissariats-générauxles ministères ('dans leurs métempsycoses la régence.... ét le congrès:- voilà, si nous ne nous trompons, voilà bien tout l'œuvre.... Or, savex-vous ce que tout cela, de compte fait, nous a valu provisoirementsans doute, jus qu'à présent? Bordereau. - L'occupation d'Anvers et de Maestrickt, la perte de la Flandre des Etats (il Cet article est composé depuis plusieurs jours. (2) Quand la commission d'enquête lera-t-ellc bril ler ses œuvres au grand, jour Il en est plus temps.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3