conférence de Londres de9 renseignernens con fidentiels sur les intentions de la confédération relatives au nombre et l'emploi des troupes qu'elle ferait entrer dans le grand-duché de Luxembourg. Paris, s juin. La Gazette d'jiugsboutg publie une let- trede Varsovie, en date du 16, qui porte ce Une sensation douloureuse s'est manifestée dans le congrès quand on a entendu un anglais- annoncer ia Belgique l'intervention hos tile d'une aimée française; et en effet est-ce là ce que la Belgique devait attendre de nous? Est- ce nous de nous joindre la croissade de la- sainte alliance contre une révolution née de la nôtre Les communications toutes officieuses dont il s'agitn'auraient pour but que pour mettre la conférence de Londres même de prévenir les inquiétudes que ces mouvemens militaires pourraient excilet dans les pays limitrophes 4° Que si les belges enfreignaient l'armis tice qu'ils doivent observer a l'égard de la Hollande et attaquaient son territoire les cinq puissances avec lesquelles ils entreraient ainsi ipso facto en étal d'hostilité par la violation des engagemens qu'ils ont contractés envers elles dés le ai novembre t83o, auraient con certer les mesures qu'elles croiraient de leur devoir d'opposer de telles attaqueset que la première de ces mesures consisterait dans la plus prompte exécution des déterminations qui indique l'instiuclion dont les commissaires de la conférence ont été munis des le 18 janvier de la présente annéeinstructions jointes au protocole n® 10. 5° Enfin que si ces dé'erminatious se trou vaient insuffisantes, la conférence de Londres agissant au nom des cinq cours, arréiterait d'un commun accord les mesures ultérieures que les circonstances pourraient exiger dans le même but. Les plénipotentiaires sont convenus que le présent protocolequi complète les dispositions de celui du 17 avril n° 33 servirait compléter aussi les instructions de lord Ponsonby, et lui serait cet effet immédiatement expédié. Signé: Estrrrazï-Wessenbehg., Tallet- rand, Pal.mep.ston, Bulow Lieven- JVIatuszewic. Envers2 juin. Depuis le 29 mai au soirtous les navires de guerre hollandais sont partis de la rade de Lillo pour le bas de la rivière excepté une corvette et une canoniçre; la rade de S1*-Marie et Pyp- Tabak ne contiennent plus que deux corvettes. -Le3o mai, versquatres heures,un hollandais s'était placé une des fenêtres de la partie de l'arsenal qu'ils occupent et semblait insulter la sentinelle belge: celle-ci le somma plusieurs fois de se retirer, mais inutilement; enfin elle le coucha en joue et l'abattit. Il y a eu encore quelque coups de fusil de tirés mais l'afTaite n'a pas eu d'autres suites. - Un matériel considérable arrive continuel lement de Bruxelles, il arrive aussi tous les jours des canonniers et des mineurs; les recrues rejoignent leurs régimens, cela porte croire que le ministère semblerait enfin songer sérieu sement agir avec l'énergie qui doit désormais caractériser dos actions. FRANCE. Les forces autrichiennes en Italie sont pour vues de vivres elde munitions pourloDg-temps; les officiers d'infanterie ont reçu leurs chevaux et sout payés sur le pied de guerre. Il est bien évident que toutes ces mesures sont prises contre la France, et il faudrait fermer les yeux pour ne pas voir que les opérations militaires de l'Au triche, de ce coté, sont dirigées dans le but d'une nouvelle invasion. Ou peut même dire ^ue la campagne est commencée; car l'Autriche échelonne successivement ses-années comme pour entrer en France la fois par la Suisse elle Piémont. Elle n'a point maintenant crain dre d'être inquiétée par l'Italie, dont elle s'est assuré la possessionet qu'elle ne se dispose point évacuer, comme le diseut quelques jour naux français. qui suit L'armée russe paraît s'être retirée vers la li- ihuanie, où règne en ce moment une guerre affreuse. Les babitans des districts occupés par les insurgés n'ont que le choix des armes ou de la mort. L'armée insurrectionnelle est évalué 5o mille hommes elle cerne VVilna. Les Bus ses ont initié l'arsenal et les magasins de celle ville pour les faire sauter avec leur garnison au cas où l'on serait rédil la deriiiere extré mité car après leurs batbaries contre les Li thuaniens ils n'ont pas de pardon espérer de la part des insurgés. Tous les Busses qui tom bent entre leuis mains sont mis mort. Le parti insurrectionnel veut user de représailles euvers le gouvernement russe qui a fait exécuter une foute d'insurgés Wiina et surtout cause des ukases barbai es qui fout naître le désespoir dans L'âme des Lithuaniens et des Samogèles. Le bruit se répand aujourd'hui que Wilna a été ptis après un terrible carnageque l'in surrection est maintenant géuérale et que Dié- biisch est menace de voir couper toutes ses communications. L'armée russe du palatinat de Lublin loin de se renfotcer par les corps des généraux Kotli et Budiger parait au contraire s'affaiblir et projeter une retraite. Ou assure que l'iusur- rectiou des districts volhyuieus devient formi dable. - On a parlé dernièrement de la réunion d'un conseil de famille pour autoriser la vente d'inscriptions sur le grand-livre appartenant au duc de Bordeaux afin de pouvoir payer les dettes qu'il a laissées ici. Ce conseil s'est as- semhléM. de Bosambo y assistait comme mandataire de la duchesse de Betty. Ou arrêté qu'elle serait autotisée comme tutrice de ses deux enfaos a alliéuer 30,000 fr.de rentes, dont le fond servirait au remboursement des sommt s qui sont dues. Le ministère public a pris devant la chambre du conseil du tribuual civil des conclusions tontraires attendu que Mme de Berry avant quitté la France sans es poir de retourelle avait perdu la qualité de Françaiseet par conséquent elle n'avait pu convoquer un conseil de famillemais la cham bre en a décidé autrementet a homologué la délibération du conseil. En conséquence les inscriptions seront vendues par le ministère de M. Vandermarcq et les créanciers payés. - M. l'abbé Grégoire, ancien évêqueconsti tutionnel de Blois est mort le 38 maiqua tre heures de l'après-midi, après une loDgue et douloureuse agonie. - On lit dans V si venir'. Le corps de M. Grégoire a été exposé aujourd'hui 39 mai dans son appartement, revêtu des ornemens épiscopaux. Un prêtre en surplis offrait de l'eau bénite aux personnes qui se présentaient Le préfecture de police a adressé un avis tous les journaux de Paris, daus lequel il est dit que a les obsèques de M. Grégoire, ancien évêques de Blois, aurait lieu lundi |3omai), l'église de l'Abbaye aux-Bois, sa paroisse. Des détachement de la garde nationale, de la troupe de ligne et de la garde municipale accompagne ront le convoi jusqu'au cirailière du Mont Par nasse, où les honneurs militaires seront rendus au défunt, comme commandeur de la Légion- d'Honneur. - Les affaires de la Belgique touchent leur dénouement. La lettre de lord Pousonby a dis sipé les illusions que les Belges se faisaient sur les résultats que pouvait produire pour eux l'é lection du prince de Saxe-Cobourg. La confé rence n'a rien changé son vingt-deuxième pro tocole, seulement elle fait espérer qu'elle ap puiera une transaction pécuniaire pour le Lu xembourg; et pour donner plusde poids celte communication, lord Poosonby menace la Bel gique des armées des cinq grandes puissances. La lettre de lord Ponsonby est un triste précé dent pour l'élection du prince de Saxe-Cobourg. Quel fruit peut attendre la Belgique de celle élection, si son nouveau toi n'arrive que comme exécuteur des protocoles qui constituent la Bel gique d'une manière telle qu'elle ne puisse exister comme état indépendant. Il y a une sanglante décision dans ces phtases de l'envoyé anglais qui reproches aux Belges de vouloir recourir la force plutôt que de se soumettre aux déci sions de la conférence, et qui les menace immé diatement après des armes des cinq puissances. Quel est donc le droit de la conférence, si ce n'est celui de la force? Qui l'a constituée juge eu dernier ressort des droits des états qui se sentent appelés la liberté et l'-indépendance? De qui tient-elle la mission de régenier l'Eu rope? M. Ponsonby le déclare lui-même, lors qu'il demande ironiquement si la Ët-lgique se croit capable de tiiompher des armées les cinq grandes puissances. C'est la force érigée en dogme contre les peuples qui veulent exister par eux-mêmes. Tout en parlant beaucoup de paix, la confé rence ne la veut pas; elle sait bien qu'en ne lais sant la Belgique qu'une exislance précaire, incomplète, misérable, ce pays restera pour l'Europe une cause d'agitation; que les Beiges, Si on les oblige d'opter entre l'humiliation el la guerre, n'hésiteront pas un instant. La con férence sent tout cela, et el le ag it en conséquence. Les Belges sont nos alliés naturels en cas de guerre, ce soDt cent mille braves soldats qui combattraient avec nous. N'est-elle pas ingé nieuse cette combinaison qui amènera un pré texte pour que l'Europe se rue sur notre allié, pour que nous mêmes nous aidions l'humilier, l'opprimer, l'écrasser? Ne sera>t-ii pas ré jouissant pour la sainte-alliance de voir le san£ belge couleur sous des baïonnettes françaises? Et quand cet odieux spectacle aura soulevé contre nous l'exécration des peuples, quand les Belges ne respiront plus contre nous que haitia et vengeance, quand en un mot, nous aurons perdu les seuls alliés sur qui nous puissions compter, les projets de la sainte-Alliance con tre la France o'en deviendront-ils pas d'une exécution plus facile? Ne nous auront-ils pas placés d'ans l'isolement où la politique de noirs gouvernement tend nous conduire, et qui importe l'accomplissement des vues de uos ennemis Voilà probablement les motifs qui ont guidé la conférence de Londreset elle a trouvé dans M. de Talleyrand un complice dévoué. Malé diction sur les ministres qui favoriseraient cettq trame abominable, qui voudraient lancer des? soldats françaiscontre la Belgique'-Cette pensée parricide ne s'accomplirait pas. (C. Français. NOUVELLES DE POLOGNE. Varsovie, a5 mai. La Gazette d'Etat contient ce qui suit; Nos troupes se sont empâtées, le 18, U Oslta- leuka nos avant-postes s'étendent jusqu'à Mias- kow. Près de Siedlce, l'aimée occupe encore les mêmes positions. On a trouvé Oslralenlta plusieurs magasins, uue caissed'euvirou i5,ooo florins, quantité d'ai mes feu avec munitiow, et 4 5°° prisonniers, en outre 3,000 tonnes de sel et les tiches bagages du général Bystrom, commandant des gardes russes. Un détachement des troupes polonaises qui se trouvent Oslrolenka s'est emparé de Post.»- près de Lomza>ella nouvelle s'est répandue qua

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 3