Tentoyé de la conférence a osé avancer too-
chanl les dispositions où serait laFrance de cou-
liandre les Belges par la force des armes re
cevoir les protocoles.
Un drapeau orange a été arboré sur l'hotel-
- On lit dans le Tempsorgane de M. Casi-
mir-Perrier: «En plaçant la Bdgique hors du
droit commun et l'abandonnant, eu cas de refus,
l'invasion des troupes de la confédération
germanique dans le Luxembourg et des trois
grandes puissances dans le teste du pays, il nous
semble que le ministère fiançais s'est engagé
dans une affaire dont il est loin de piévoir l'is
sue et que les événemens pourraient nous ren
dre fatale. Abandonner le Luxembourg la
confédération germauique c'est laisser garnir,
par les troupes prussiennes, le reste de r.os fron-
tièies du nord qu'elles couvrent déjà sur plu
sieurs points depuis les traités de i14 Que
deviendraient alors les promesses de la France,
qui avait déclaré solennellement qu'au premier
bataillon prussien qui foulerait le sol belge
notre armée passerait les frontières? Et rrosin-
téiêis ont-ils été bien chaudement défendus par
nos négociateurs, lorsqu'ils nous ont mis en
tnrs dans une menace de démembrement qui
rappel e les jours les plus houleux de la diplo
matie. Ce n'est pas sous de tels auspices qu'il
faillaii faire l'élection du roi que la.Sainte-Al
liance veut donner la Belgiqtie. Ce n'est as
précédé de la menace des baïonnettes étrangères
qu'un prince doit se présenter son peuple,
surtout lorsqu'il a, dès son avènement], lutter
coulie des préventions terribles.
- Le Couirier de Londres, du a juin, dit
que d'après les nouvelles les plus récentes de
Bruxelles, il y a encore des difficultés lever
dans les négociations avec le prince Léopold,
mais que celle qui est relative au Luxembourg
sera probablement écarléè, moyennant'Une'in
demnité payer au roi de Hollande. Quant au
Limbourg, ce journal, pour terminer le diffé-1-
rend, propose de faire Maastricht ville libre
avec un entrepôt pour les marchandises, et
cet eff t d'en raser les fortifications; enfin, pour
ce qui est de la Flandre hollandaise, il assure
que c'est la frontière naturelle de la Belgique,
et qui si le roi de Hollande persiste vouloir en
garder la possession, ce serait peu près ex
primer le désir de rompre les négociations de-
puis si longtems oqvertes..
La même feuilledu 3contient le paragra
phe suivante dans son city-articleLe bruit
vient de se répandre qu'un nouveau protocole
va être publié par les cinq puissances sur la
question belge, et qu'il autoriserait chaque
Euissance lever une armée de trente mille
nmraes, afin de mettre exécution les divers
p otocoles l'égard des limites etc. de la Bel
gique.
- On lit dans le Times, du 3, une lettre
écrite de Bruxelles, en date du 3o mai, dans
laquelle le correspondant de ce jourual, après
avoir exposé l'état de la Belgique exprime
l'opinion que le meilleur moyen pour amener
un arrangement prompt des affaires belges,
c'est de laisser terminer la querelle de la Belgi
que et de lu Hollande enlie ces deux pays ex
clusivement.
- L'ophthalmie continue de se manifester
parmi les soldats de la citadelle de Liège, mal
gré les mesures prises d'après les conseils de nos
meilleurs médecius pour préserver la troupe de
cette maladie.
Le comité provincial du Limbourg vient
de prolester contre la communication de lord
Pousonby et le protocole n° a a.
- On écrit de Maeslricht:
«Le protocole n«aa porte ses fruits. A peine
fut-.l connu Maeslricht que le corps des offi
ciers en garnison en cette ville donna un grand
dîner oit des toasts ont été portés au roi Guil
laume, la conférence de Londres, au démem
brement de la Belgique.
de-ville aux applaudissement des Hollandais.
«Gericke vient d'ordonner que les marchan
dises venant de la Belgique paieront, leur
entrée Maesuicht, un Croit égal celui qui
les frappe leur entrée dans toute autre ville
de la Hollande.
M. le commissaire vient également de desti
tuer tous les percepteurs, notaires et bourgmes
tres qui exercent leurs fottelions au nom du
gouvernement belge dans les 52 villages de
l'ancien pays de généralité.
a 11 ne s est poir.l borné là
Les ha bilans de ces villages ont été sommés
de payer dans uu délai 1res-rapproché, les
contributions pour le dernier semestre de i83o
et le premier de i83i. Faute de satisfaire celte
somme, ils y seront contraints par la force.
C'est an gouvernement belge préserver nos
malheureux concitoyens du Limbourg de ces
nouvelles vexations.
- Pour trous donner un gage de paix, et des
dispositions concilialricesdu roi de îlollude, le
général Dibbets a fait couper tous les bleds
sur la pallie de troue lerritone, qui environne
la place de Maeslricht. Un abus aussi outrageant
de la force brutale de nos ennemis ne détermi
nerait il pas le gouvernement indemniser les
intéressés, sur 1rs biens appartenant auroi Guil
laume, existant en Belgique.
Bruxelles 5 juin.
CONGRÈS NATIONAL.
Séance du 4 juin.
Présidence de M. de Gerlache.
Jlt M t.
La séance est ouverte onze heures moins
un quarl. - Il est donné lecture du pi oces-ver
bal de la deruièie séance; il est adopté. - Quel*
quesi[relirions peu importantes sont renvoyées
l<r commission ad hoc.
Ai-, le Président annonce que l'ordre du jour
est l'élection du chet de l'état. 11 demande si
on y procédera conformément au décret du a8
janvier. M. van Snick demandé la lecture de
Ce décret relatit l'élection du ducde Nemours.
M. van Meenen fait une motion d'ordie;,
il demande que des coudrtioDS soient imposées
l'éleçiioa. j
M. d'j4rsehot comhpl celte proposition.-
On donne lecture du décret precié. i
M Joitrand demande qu'il sort voté par oui
et BON.
M. H. de Brouckere soutient que le décret
du a8 janvier a été rendu pour tous les cas
possibles et qu'il faut l'exécuter.
M. Ch. de Brouckere Si l'honorable préo-
pinaul avaii écouté attentivement les observa
tions faites par M. Joitrand, il ne les conteste
rait pas. La majorité ne peut nous contrain
dre nous minorité voler pour un roiquel
qu'il soit nous n'eu voulons pasnous ne pou
vons en vouloir dans les circonstances actuelles.
M. Joitrand parle dans le:même sens.
M. Ch. f/ilain Xllll Les circonstances
de l'éiectiou sont les mêmes que pour celle du
duc de Nemours.
Des conversations s'engagent sur les bancs;
les membres discutent enii eux voix basse.
M. le présidentJ'engage les membres
monter la tiibuueel agir sur l'assemblée et
non en particulier. M. de Robaulx critique
celte observation du président.
M. de Haerne dit qu'il volera pour un prin
ce indigène.
M. Devaux Du moment où l'on dit élec
tion on suppose concurrence; il faut donc
voter par bulletins sur les divers candidats.
MM. Duval de Beaulieu et H. de Brouc
kere prennent la parole.
M. Beyis annonce qu'il votera condilion-
nellementet désire que l'assemblée statue sur
la valeur d'un tel vote.
M. de Robaulx ioiflient que Ton n'a pas
encore vidé la question de savoir si on procé
der dt une élection immédiate. Beaucoup de
pei sonnes ont cru devoir se refuser l'éleclidn
jusqu'à la solution Ce que je réclame n'est pas
pour moi car dans tous 1rs cas possibles êc
piobables, je m'opposerai l'élection du prince
de Saxe-Cobourg mais c'est pour appaiser les
doutes de quelques membres de la minorité.
M. le Président Mas M, de Robaulx c'est
une question de'cedée ou va vous donner lec
ture du procès-verbal d'hier. (Adopté.
M. Lebeau le mode déterminé précédem
ment satisfait toutes les élections. M. Ch. de
Brouckerc s'est trompé il y a plusieurs can
didats on ne p»*ul donc pas voler par oui oi*
non. Ou ne peut élire par un premier lour de
de scrutin. Une partie de l'assemblée pe veut
pas du piince de Saxe-Cobourg eh bien! ces
(iépuiés peuvent déposer des bulletins blancs
ou expliquer leurs votes
M. Joitrand se ryrwi ces observations.
On met aux voix la question de savoir si on
procédera ,d après ie mode précédemment dé
terminé. L'affirmative est décidée a une grande
majorité.
En conséquence on tire au sort les nom»
des huit membres qui doivent former |e bu
reau ce sont MM. Verseyden de Varïck de
CoppitlGam. de Spiet baroo Osv Le Hoir,
van (unis, Berger et Duniont. Le nom de M.
de Martiuy avait été tiré du sac vert et appplé
mais l'honorable député étant absentM. Du-
moin l'a remplacé.
Le bureau ainsi composé se devise en trois
contiôleurs tiois secrétaires et deux scruta
teurs. Les scrutateurs sont MM. 0»y et de
Coppin.
On procédé l'appel nominal d'après la liste
de présence signée par ig6 membres.
Absens par congés: MM', de Bousies et
Deleeuvv^ pour autres causes MM. de Tlii< r
et comte de Hobiano. On fait un contre appel.
Chaque 'député présent monte au bureau et
remet son bulletin M. le présidentqui lé
dépose dans l'urne. On passe ensuite l'urne aux
scrutateurs, lesquels vérifient le nombre des
bulletins. Il Se trouve conforme celui annoncé.
Ces opérations se passent au milieu de certains
bruits que le président cherche réprimer en
rappelant au silence.
Les bulletins sont ensuite replacés dans l'ur
ne, puis tirés un un par M. de Goppin qui
les lit a haute voix les passe M le baron
0.,y qui en dorme une seconde lecture égale
ment haute voix. Ils ont donné le résultat
suivant pour le prince de Saxe-Cobourg
r 5 a voix.
VOTES DE L'oPPOStTlOV'.
M. Guelders Limbourg): Je refuse de vo
ter pour le prince de Saxe-Cobourg, parce qu'il
nous ai rivera avec les protocoles.
M. Seron (Namur Je nomme M. Surlet de
Chokier, chef définitif de l'état, et je vote con
tre l'élection de Léopold Chrétien Frédéric de
Saxe-Cobourg.
M. l'abbe de Srnet (Flandre-Orientale): Je
m'abstiens de voler.
M. Louis Beaucarne (Flandre-Oiientale)
Je donne mon vote M le baron Surlet de Chokier
M. Ch. de Brouckere Limbourg Je vote
contre le prince de Saxe-Cobourg regardant
l'élection immédiate contraire aux intérêts de la
Belgique.
M. de Robaulx (Namur): Je nomme M,
Surlet de Chokier, chef définitif de l'état, et je
vole contre l'electioudu prince de Saxe-Cobourg
M. l'abbé van de Kerkhove Flandre-
Orientale i Je vote pour M Sur let de Chokier.
M.J. B. Gendebien Hainaut Opposé
toute élection immédiate, je vote contre le prince
deSaxe-Cobourg.
M. Jules Frison Liège): Je refuse mon vote