dans l'état actuel. Cependant une foule immense a
Juitté la ville, emportant la hâte ce qu'elle avait
e précieux.
On a remarqué que les canonniers hollandais
étaient tous leurs pièces la citadelle et que les
points des forts occupés par eux étaient levés.
Il est deux heures, quelques coups de fusil se font
encore entendre.
Une députation de cette ville s'est rendue lundi
Bruxelles auprès de M. le régent, qui l'a très-bien
reçue. Il parait que le but de leur voyage était de
proposer qu'on entamât une négociation avec le
général Chassé, a l'effet de laisser la ville d'Anvers
neutre, dans le cas de la reprise des hostilités; M. le
ministre de la guerre, qui est arrivé ce matin,
était peut-être muni de pouvoirs cet effet.
Journal du Commerce.
- A neuf heures du matin, une commission de
la régence s'était transportée chez M. le général de
Tieken de Terhove, pour demander s'il ne convien
drait pas d'envoyer une députation la citadelle
pour s'expliquer. Le généralqui se trouvait avec
le ministre de la guerre et Mâl. les gouverneurs Tie-
lemans et Rogicr, a déclaré la commission que
Sour le moment il ne croyait pas convenable qu'une
éputation se rendit la citadelle et que si plus
tard il trouvait cette démarche nécessaire, il l'au
toriserait.
- La régence été complimenter notre nouveau
gouverneur, M. Rogier,qui l'a parfaitenent reçue.
- MM. les officiers du 5° de ligne et du i«« ré
giment de lanciers ont envoyé leur démission de
membres de l'association nationale.
Du lô. - Les allai nies de la ville sont en
tretenues par une fussillade qui se renouvelle de
tems eu leras. Cependant la garde civique fait
le service au port et Ton doit compter sur sa
prudence comme sur son dévouement. Des or
dres stricts soûl donnés de ne pas tirer, et mal
gré la surveillance ces ordres sont enfreints.
Ainsi, continue une fussillade sans but comme
sans utilité et qui pourrait avoir des résultats
désastreux.
On doit des éloges la prudence des cora-
maudans des batteries qui u'oul pas répoudu
au canon des canonnières.
Quoique nous ne pensions pas qu'il y ait
redouter de danger immédiat et que d'après tous
les principes du droit de la guerre, la ville ne
doive rien redouter de la citadelle, ausssi long
tems qu'il n'existera pas daus ses murs des
moyens et des tentatives d'attaquecomme
cela a lieu scrupuleusementles habitans que
rien ne rassure continuent de fuir et abandon
nent leurs foyers. Une consternation trop réelle
a saisi toutes les ames.
Journal d'Anvers.
Les troupes hollandaises, qui gardent les
forts aux environs de la Tête de Flandre ont
fait une sortie hier et se sont dirigées sur Zwen-
drechtcommuue uue lieue de là d'où elles
ont été repoussées. C'est cette rencontre qu'il
faut attribuer les détonnations que l'on a enten
dues hier très tard dans celle direction.
Depuis ce matin on creuse des fossés l'ex
trémité des rues qui aboutissent l'esplanade
et qui n'ont point d'angle opposer aux coups
de tusil qui peuvent partir de la citadelle. Celle
mesure n'a d'autre but que de mettre les sen
tinelles belges Fabri du feu des Hollandais.
Oii continue entendre par intervalle des
coups de fusil du côté de la citadelle, qui
avoisine la campagne.
Journal du Commerce'
- Pendant la fusillade d'hier entre la citadelle
et les troupes stationnés au Kiel trois juifs
hollandais, soupçonnés d'espionnage, ont été
arrêtés. L'un d'eux s'écbappa en rampant sur
]e talus et se sauva vers la citadelle.
- Le conseil de guerre permaneut en campa
gne établi dans la province d'Anvers a con
damné dans sa séance du i a de ce mois le
nommé Félix Dupont, de l'arlilleiie de campa
gne la peine de mort par les armespour
.Voies de faits exercés sur ses supérieurs.
HOLLANDE.
La Haye 8 juin.
On a reçu les journaux de Batavia jusqu'au 8
3
février. Le 7 de'ccmbre, le gouverneur-général van
den Bosch a fait publierque par suite de la
guerre si heureusement terminée Java, le gou
vernement s'est vu même de diminuer considéra
blement plusieurs charges publiques. Le droit de
patentes a été aboli pour tous les traficans euro
péens ainsi que pour les indigènes qui y sont assi
milés.
- Le 8 février, on avait reçu ordre Java de
reconnaître le pavillon français aux trois cou
leurs. On y connaissait les évènemans delà Belgique
jusqu'au i3 octobre.
- Le général de Siuers, nommé commandant de
l'armée aux Indes-Orientales, vient d'avoir de S.
M. une audience de congé. Le général partira inces
samment sur le navire Neerlands Koningappar
tenant M. van Hobotcnde Rotterdam.
- L'armée aux Indes se compose de huit batail
lons d'infanterie et d'un dépôt général. Ont été nom
més, au ir bataillon, le lieutenant-colonel Verraeu-
len-Krieger; au sme, le colonel Stryman et le ma
jor Trip; au S"*", le colonel Beurlin et le major
Buschkens; au 4m'» le lieuteuant-qolonel Flout et le
major Bauer au 5m* le lieutenant-colonel Solle-
wyn et le major van Saher au 6m°le lieutenant-
colonel du Perron et le major Neuhaus; au ymv, le
lieutenant-colonel Rceder et le major Michiels au
8°", le lieutenant-colonel Lebron; au dépôt général
le lieutenant-colonel de Leeuw, les majors de Pauly,
Kloosterbuis et Muylman la suite: le général
Schenkles colonels Cleerens et Scnn van Basel
ainsi que les majors Henrice et de Stuers.
FRANCE.
Parisiâ juin.
On assure que l'intention de l'empereur don Pedro
est de se fixer en France, il doit être en ce mo
ment Caen. Moniteur
- Le ministre de Suède et de Norwége, est parti,
le 11pour aller Cherbourg, offrir ses respec
tueux hommages S. M. l'impératrice du Brésil
sœur de la princesse royale de Suède. Idem.
- C'est le 11 que l'ex-empereur du Brésil a dé
barqué Cherbourg avec sa famille.
- Le i3, le ministère a reçu, par le télégraphe,
la nouvelle que don Pedro ét sa suite sont arrivés
Caen la famille impériale y restera provisoirement.
Avant de se rendre Cherbourg, le Volage
bord duquel se trouvait l'ex-empereurs'était ar
rêté près de la côte d'Angleterre, devant Falmouth;
et, après être resté en communication avec cette
place pendant trois heures, il est parti pour Cher
bourg.
La frégate française la Seinesur laquelle se
trouve la jeune reine de Portugaldona Maria, ainsi
que le marquis et la marquise de Loulé est atten
due Berst d'un moment a l'autre. On avait an
noncé d'abord que la jeune reine débarquerait en
Angleterre. Commerce.)
- On parle d'un service funèbre qui doit être
célébré le 18 juindans quelques églises de Paris
pour l'anniversaire de la bataille de Waterloo.
- Nicolas, autocrate de toutes les Russesa
voulu voir Paskewitsch Erivanski dans la première
heure de son arrivée Saint-Pétersbourg Eh bien!
lui a dit le czaren le voyant entrer poudreux et
botté, généralque pensez-vous des plans de Die-
bitscb? - Majesté, c'est un brave et vaillant offi
cier, - Je le sais je le sais mais soyez francau-
riez-vous combiné cette campagne comme lui -
Non, majesté. - A la bonne heure, et qu'auriez-
vous fait - Je l'ignore quant aux détails, majesté,
mais l'ensemble de mes opérations eût été diflérent.
- Je le crois, général j'ai commis une faute de ne
pas vous envoyer d'abord mais je me suis défié de
vous vous êtes Lithuanien, Polonais, par consé
quent, et j'avais peur de vous voir ménager les ré
belles. - Majesté, je suis votre service; comme
soldat j'aurais fait mon devoir mais qomme hom
me j'aurais aussi fait le mien. - A ces paroles aux
quelles le czar ne s'attendait pas on le vit froncer
le sourcil. - C'est assez, général, si j'ai besoin de
vous je vous ferai rappeler. L'entretien finit
ainsi après avoir duré dix minutes. Ou s'entretient
déjà St-Pétersbourg de la disgrâce de Paskewitsch
déjà désigné pour remplacer Diébitsch qui est tom
bé en défaveur. Décidément le czar va se rapprocher
du parti russe nommer un généralissime dont le nom
en ojf ou en ejf sonnera plus agréablement l'oreille
des moscovites que les terminaisons allemandes ou
polonaises.
ANGLETERRE.
Londres12 juin.
«Les amis de la paix, dit le Courrier, seront
I bien aises d'apprendre que la plus cordiale intelli
gence continue de régner entre les cabinets d'An-r
Igleterre et de France, au sujet de la Belgique. Quel
que soit le résultat des négociations entre le congrès
belge et le prince Léopold la France tiendra la pa.
rôle qu'elle a donnée la conférence, et sidans le
cas d'un relus positif de la couronne par le prince
Léopold les Belges arboraient le drapeau français
et déclaraient leur pays incorporé au territoire
français, le cabinet de Paris rejeterait cette union
proposée, et ne s'opposerait ancunes mesures de
précaution et de sécurité que les autres puissances
pourraient juger devoir être adoptées. Cependant si
l'on croyait prudent de faire occuper ptnuunt quel
que tems la Belgique par des troupes étrangères,
nous ne devons pas nous attendre voir la France
fournir son contingent. Le Courrier indique ensuite
les dangers qui pourraient résulter de l'envoi de
troupes françaises dans la Belgique, et il déclare que
l'occupation militaire de ce pays n'est pas encore
certaine, qu'on trouvera peut être d'autres moyens
de prévenir les suites qui pourraient résulter du re
jet de la couronne par le prince Léopold. Ce journal
se prononce aussi contre l'emploi de troupes russes
dans cette occupation parce que le soldat anglais ne
voudrait pas coopérer cette mesure avec elles.
NOUVELLES DE POLOGNE.
Varsovie, 6 juin.
La Gazette d'Etat de cette ville contient deux
rapports du généralissime dont le second est de la
teneur suivante:
J'ai l'honneur de faire part au gouvernement
national des nouvelles que je reçois sur les opéra
tions du corps d'armée commandé par le gériéral
Chlapowski.
Ce général s'étant joint quelques milliers
d'insurgés de bialystockau même moment que
l'on combettait Ostrolenkaremporta une vic
toire complète, le 26 mai, Nerewka sur les
ennemis. Les colonnes russes, formées de 2 régi—
mens d'infanteried'un régiment de cavalerie avec
5 canons non compris les cosaquess'étaient dé
tachées de Brzesc-Litewzkipour attaquer les in
surgés; ceux-ci avaient leur tête un certain cén-
gerdf.
Le général Chlapowzki prévient l'ennemi par
une attaque nocturne et fut assez heureux pour
le cerner de toutes parts. Les Russes perdirent leur»
5 pièces de canon et toutes Leurs armes; ils comp
tent environ 300 hommes tués. Nous avons perdu
de notre côté1 officier de troupes régulières4
chasseurs du nombre des insurgés et 1 cheval. Le
corps ennemi fut complètement dispersé ou fait
prisonnier. Le général Chlapowski emmena ensuite
les officiers avec luimais il laissa reconduire vers
Bielsk par les habitans, les soldats, après qu'il»
eussent fait le serinent de ne plus servir contre U
Pologne. Cinq lâches habitans du pays, qui avaient
montré aux russes la route suivie par nos troupes,
ont reçu le châtiment dû leur perfidie.
u L'apparition du général Chlapowski a réchauf
fé l'ardeur des insurgés dans ces provinces; le peu
ple en masse court aux armes. Outre l'heureux
combat de Narewka, différentes attaques ont déjà
eu lieu contre les transports russes elles sont di
rigées par les habitans eux-mêmes; dans une de
ces attaques près de Bialystosk, 120 chariots la
fois sont tombés entre les mains des insurgés.
La même feuille publie les nouvelles sui
vantes, sous la date du 3 Hier les Cracuses du
corps du général Sziekonski ont mis en déroute
près de Golomb un escadron de dragons et deux
escadrons de cosaqueset ont pris 4ù hommes avec
leurs chevaux et du bagage.
Le combat du Human entre les Russes et le»
insurgés Podoliens a été très sanglant le comman
dement en chef des insurgés était confié l'Emir
comte Mazlaw Rzewuski, père des deux Rzewuski,
Stanislas et Léonce, qui servent l'un et l'autre dan»
notre artillerie sous lui commandaient Vincent
Tysztiewicz et Wladimir Potozki. Le terrain fut
disputé avec acharnement les Russes ont laissé
1200 hommes sur la place. De notre côté jon re
grette Alexandre Sobanski qui, suivant les uns
a été fait prisonnier, etsuivant les autres, a été
tué. Les propriétaires de ces contrées ont émancipé
leurs fermiers et les ont par là attachés la cause
de la révolution. Les prêtres du rite grec y ont ad
héré de même, les habitans de l'Ukraine ont en
voyé des députés vers les Moldaviens et les Va-
lachicns, ainsi qu'aux Niekrasowiens de Dobruda.
On lit dans la Gazette de Varsovie: Nous
recevons en ce moment la nouvelle que le colonel
Sicrakowski, soutenu par les insurgés a livré, a
Mariampolaux Russes, formant une force d'armée
très considérable, un combat aussi sanglant que
celui d'Ostrolenka, et quia tourné notre avantages
Deux fois les nôtres ont pris ftlariampoldeux toi,
ils en ont été repoussés, enfin la troisièmoattaque,
ils se sont maintenus et ont complètement taillé en
pièces le corps ennemi qui se trouvait dans cette
ville, u
t