Sî lVlivS£~S JOURNAL D'YPRES. AFFICHES, ANNONCES ET AVIS DIVERS £dketaitej ^ju^tciaite^ ^)X^obatiat eu &Ccteâ ci m Çj oiiveuiemeuu. !Ne 1346. - XIVme Annee. JOURNAL DYPRES OUVERTURE S PORTES DE LA VILLE. 1 au 16 Juillet, 3 i/a heures. FERMETURE L'ABONNEMENT AU Est, pour la ville et son arrondissement, ft. 1-^5, P.-B., par trimestre; et 5 il., pour toute la Belgique franc de port, par ia poste. INSERTIONS. Pris 8 cents par ligne; et toutes cel les en dessous de 7 lignes se paient Se cents. ercredi, C Juillet, i83i DES PORTES DE LA VILLE. Du x au 16 Juillet, g 1 j% heures. BELGIQUE. Y près 6 juillet. Ht Enfinun coin du rideau commence se soulever; peu de jours encore, et nous y ver rons clair..., Patientons! - Quoiqu'il en soit, nous somme* loin de croire, comme on pour rait le supposer, nos espérances déçues; nos prévisions, inaccomplissubies..., (n° 1 344' ^a~ menons la question ses justes termes, ses éléuiens constitutifs; - La Conférence, si fertile en protocoles, recourra-s—elle aux armes, pour nous en imposer les articles? Le prince Léo- pold sera-t-il, ou non, roi de Belgique? - Nous n'hésitons point tésoudre, négativement, la première question affirmativement, la seconde. Du reste, la question subsidiaire de la guerre avec le roi Guillaume esticien dehors de ces deux questions: principales car il tombe sous le sens que la conférence ne sautait, pas plus légi timement,forcer Guillaume acquiesceraux pro tocoles, que nous Belges. D'ailleurs, dans le 26e, qui est une espèce d'adminicule de préliminaires, elle semble assez préjuger, par la document teneur même des 18 articles dont ce singulier diplomatique Se compose, que le congrès, que la Belgique tout entière refusera d'acquiescer des conditions déshonorantesanti-nationa- les; enfin, destructives de la constitution ju rée!'.! En effet, par ce aô™8 protocole, la conférence (que les cinq puissances soient d'ac- Cord ou point, et cette dernière hypothèse est plus que probable ne semble- t-elle pas nous dire implicitement;-» Nous ne pouvons et nous né voulôds qu'interposer nos bons offices, no te trè médiation. C'est la partie qui réclame le t< droit; qu'il incombe de l'établir, au préala- <K ble, pat lé fait; et ce fait, comme la 1 évolu ât lion belge, sera reconnu, dés qu'il existera - Donc, courrons aux armes! la guerreI Lu guerre! expulsons le roi Guillaume, du terri toire sacré de la Patrie} etce fait accompli nul doute que la conférence, déjà aux abois par les érèûeàietoS qui surgissent de toute part, par Ceux qui, de toute nécessité, doivent sUigir d'une guerre européenne, d'une guerre des rois Contre les peuples; nul doute que la conférence ne s'estimè heureuse de se voir tirer, par là, du labyrinthe inextricable où elle s'était diplo matiquementengagée.... Dans tous les cas, s'il y avait guerre entre d'autres belligérans que a Belgique et la Hollande la faction orangis- te uotre révolution n'en serait que le prétexte, mais non la cause. - Donc, aux armes! guerre guerre au roi Guillaume - Imitons l'héroï que Polognedont Zaluski est l'interprète au près de nous. Nous voilà arrivés l'extrême li mite. Le nœud «tordirn doit se trancher. Plus r de juste milieu plus de délai! La Belgique tout entière crie: - Aux aimes! en avant guerre! guerre!!! G and, juillet La plupart des officiers de notre garde civi que ont signé la protestation suivante, qui a été adressée au congrès national: Considérant que la révolution et la constitu tion du peuple belge oui consacré l'intégrité de notre teriitoiré; Considérant que l'acceptation par SaXe-Co- bourg du trône de la Belgique basée sur les propositions de la conférence de Londres, porte atteinte, de la manière la plus formelle, cette intégrité du territoire; Considérant que nous avons tous juré fidélité au régentobéissance la constitution et aùi lois du peuple belge; Considérant que ce serment importe lé devoir de maintenir et notre indépendance et l'iblégrilé de notre teriitoire; Considérant que tous les Belges militaires et gardes civiques ne dévieront jamais d'un ser ment solennellement prêté par eux Considérant que toutes les convenances qu' exige le droit de nations entr'elles, et même là diplomatie, ont été observées, et que notre lon ganimité n'a produit jusqu'à ce jour auCuu ré sultat; Cousidérant qu'il n'y a aucun moyen de ter miner nos affaires, si ce n'est par la voie des armes Nous soussignés,officiers delà garde civique de Gand, protestons de tous nos moyens contre l'acceptation de Saxe-Cobourg bassée sur les proposiiions de la conférence de Londres, et demandons ce que le congrès déclare immé diatement la guerre la Hollande. GandIer juillet i831. A qui appartient la nomination deS Jieutenans- colonels de la garde civique? Si nous devions nous eti rapporter aux interprétations ministé rielles, nous serions fort embarrassés de répon dre cette question. Eu vertu de l'art. 29 de la loi sur la garde I civique, décrétée par le congrès national, Je 3t décembre dernier, le ministre demanda d'abord des propositions pour ces nominations. Peu après, en vertu de la même loi, il décida que les lieutenans-colonels seraient élus par lus officiers de la légion. Celte décision, qui nous paraît la seule conforme au sens de la loi, était bassée sur la combinaison des art. 23, 27 et 29. L'art. 23 dit que les officiers de la légion troni- ment i'état-major et partant le lieutenant-colo nel quid'après l'article 27, en fait partie. L'art. 29 n'est applicable aux lieutenans-colonels que pour autant qu'ils sont chefs de légion. Maintenant nous voyons que Mi le mittistfè, toujours en Vertu de la même loi, vient de porter la connaissance de l'administration, qu'au ré* gentSeul appartient la nomination des lieUlenatts- colonels; cette décision paraît basée sur une opinion émise dans la section centrale et qtii n'a pas été combattue par le congrès. Nous avons lieu de croire que M. le miniSltrb ne s'en tiendra pas là», nous attendons sOUs peu une quatrième variante car il faut bien trouver quelque moyeu d'empêcher que l'organisation Cle la gardé se ne fasse trop promptetuent cl iite vienne renverser lèS plans du midistèré qui veut tout prix la conservation de la paix ut des portefeuilles. Il eSt remarquer que Chaque nouvelle décision est toujours arrivée polHt fixe et au moment où l'on avait procédé d'après les dispositions de la décision précédente. Nous nous permettrons encore de démander M. le ministre de l'intérieUr ce què deviendront d'après sa troisième décision, les lieutenans-co lonels élus par les officiers de la légion? La plu part de ces officiers quiavant leur élection étaient majors ou capitainesont déjà été léga lement remplacés dans ces derniers grades. Tous lés journaux français Sont presque ex clusivement Occupés des aiiairusde la Belgique, tt Le prinCè Léopold, dit le Tbmpé, accepte la Belgique des protocoles. C'est ce peu de mots que se réduisent et là question et les difficultés. Or, la Belgique ayant déclaré qu'elle tit Veut pas des protocoles, ne peut voùlolr dti prlhéè êt il lui Suffira de déclarer l'Angleterre qu'elle S'eti lient sa Constitution. Le d toit et la jttëiite sont aujourd'hui pour les Belges. - Des aujourd'hui nous pouvons pre'dfrelë relut du résumé des piotdcdlis; la séance du X été mortelle pour la conférence et pour le ministère.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 1