"Le sentiment.qui a dominé rassemblée était la -sympathie pour nos frères, que M. Henri de Brouckere -après M. Jaminé a réveillée par les plus puissans moypns de logique et d'affec tion. L'indignation s'est élevée dans tous les •cœurs la seule supposition d'un décret natio nal qui déclarerait nos plus honorables citoyens •étrangers au milieu de nous. Courrier. - Des détachemens de miliciensde la levée de 183 f partent tous les jours <le cette ville pour les divers régimens de l'arméeoù ils doi vent être incorporés. Celte levée fournira un -renfort de plus de 10,000 hommes. - Le ministère nous dit souvent qu'ilfail tout ce qui dépend de lui pour accélérer l'armement delà garde civique. La lettre suivante, écrite de Liège un député de la Flandrefera voir jusqu'à quel point ces assertions méritent con- fiance Au reçu de voire lettre du 28 juin, je me suis transporté chez deux fabricans d'armes que je savais ne pas être fournisseurs du gouverne ment. Tout de suite: 3ooo fusils (mousquets français n° 1 et 3o fr.dans trois semaines 1000 r5oo eussi n° 1 et 3o fr. dans un mois, 2000 25oo garnis en cuivred'une qua lité inférieure, 28 fr. - Le tout franc d'em ballage et payable au comptant. -•On lit dans le post scriptum d'un journal de Lille: «Le bruit se répand qu'une escadre a pas sé dans la journée 1tr juillet) devant Dunker- ue on n'est pas certain que ce soit une esca- re anglaise. - Le 22 juin le commadanl de la garde na tionale de Varsovie a adressé cette gaide, la bourgoise, la garde de sûreté et aux habitans de la capitale en général une proclamation où il les appelle aux armes. Dans trois jours, y est- il dit, tout habitaut doit se trouver prêt se ren dre au poste désigné par le commandant. - Depuis le dernier rélevé qu'a publié la Ga zette d'État de Prusse le choiera morbus atteint Danlzig, jusqu'au a3 juiu 35g indi vidus dont 254 étaient décédés. A Varsovie, cette maladie perdait de sou intensité, et le nom bre de nouvaux malades diminuait sensiblement. A Riga elle avait frappé jusqu'à la date du 18, 2743 personnes, et i332 avaient succom bé. - Quatre-vingt membres du congrès se sont fait inscrire pour parler sur les préliminaires de la conférence. - Nous avons reçu les journaux hollandais jusqu'au 29 inclusivement. La première cham- bre a rejeté, un majorité de 8 voix contre 6, le projet de loi relatif aux billets du trésor, qui avait été adopté par la seconde chambre. - Ou nous écrit de S*-Gillis Des dames de la commune de Zele, voulant donner une preuve des seulimens patriotiques qui les auiment, vien nent d'ouvrir une souscription pour l'achat d'un drapeau qu'elles offriront la garde civique du canton. Plusieurs dames de la commune de flamme se sont empressées de suivre de noble exemple. - Il circule Liège des listes d'adhésion la protestation de trente deux membres du congrès contre l'acceptation des 18 articles des proposi tions de la conférence de Londres. [Politique.) Une lettres de Londres, inséré dans le Cons titutionnel contient le passage suivant: M. de Falk a dit que jamais sou maître ne céderait ni aux protocoles, ui aux Belges que bien que les plénipotentiaires aient assigné Guillaume le délai de quinze jours pour approuver les conditions, LL. Exc. savent d'avance qu'il n'acceptera pas. - U Algemeen Handels-Blad d'Amster dam fait sur les affaires de la Belgique les réfle xions suivantes: «Nous ne méconnaissons point l'importance de l'occupation de Maestricht, tant pour nous rendre maîtres de la navigation de la Meuse que pour notre propre défense; mais nous ne pensons pas qu'elle vaille ce qu'elle coûtesi nous ne pouvons étendre nos frontières dans le pays de Limbourg. A l'égard du Luxembourg, la Hollande n'a rien démêler dans celte ques tion, qui est particulière la maison de Nassau. Le choix du prince Léopold peut lever beau coup de difficultés; mais avant tout, il faut laisser de côté les protocoles de la conférence de Londres, qui ne soûl nullement obligatoireset une fois ces protocoles anéantis; rien ne nous empêche de traiter avec Je nouveau roi de la Bel gique. Le Luxembourg est hors de question: la Hollande u'a discuter que l'arrangement con cernant le Limbourg. Par le moyen des com pensations on pourra s'entendre, et il voudra mieux pour cous obtenir une extension de ter ritoire que recevoir une indemnité en argent. 11 continue d'arriver de nouvelles troupes prussiennes dans les provinces rhénanes, où il se trouve en ce moment beaucoup d'artillerie. Après que les corps, en route de la Westphalie, aurout passé le Rhin, l'armée prussienne, dans ces provinces, s'élèvera 178,000 hommes. - Le duc régnant de Saxe-Cobourg et Gotha, frère du prince Léopold, vient d'arriver Lon dres. La visite du duc régnant a rapport sans doute aux divers arrangerions de famille, rendus nécessaire par l'élecliou du prince Léopold au trône de la Belgique. DE LA BELGIQUE. Le prince Lcopold accepte. Qui ne croirait d'après cela qu'il a accepté ce qui lui était offertc'est-à-dire la couronne de la Belgique, telle que la lui avait faite le congrès national, avec la constitution et le ter ritoire qu'elle a délimité. Eh bien! ce n'a pas du tout été là l'inteniion du priuce, ou du moins de ceux qui font agir, parler, et peut-être penser le prince. La tléputalion lui avait dit: Au nom du peu ple belge, vous serez roi telles conditions. Il a répondu Je le veux Lieu> mais telles autres conditions. El sur ce, la députation a reprisle chemin de Bruxelles, où, sou retour, on s'est trouvé tout aussi avancé qu'àuparavaut. Car, le roi ayant été élu conditionnelleuient, et les condi tions lui imposées ayant été rejelées par lui, les Belges doivent faire nu nouveau choix ou stipuler des conditions nouvelles, et dans ce cas ils pourionl envoyer de nouveaux plénipoten tiaires un prince quelconquemême Léopold s'ils le jugent convenable, pour faire une n u- velle offre sur de nouvelles bases. Qu'y a-t-il eu définitive de changé en Belgi que depuis les négociations Léopold? Rien: si ce n'est que le congrès national, au lieu d'avoir délibérer sur les protocoles de la conférence de Londres d'avant l'élection, aura examiner les proposition de celte même conférence après P acceptation-refus du prince, véritable juste- milieu entre ce qui lui était demandé, savoir un oui ou un non pur et simple. Or, le congrès a déjà:décidé qu'il n'accéde rait aucune modification,de ce qu'il a fait et avaitdroit défaire, c'est-à-dire de la constitution dans son inlégritéavec tout ce qu'elle détermine. El l'association naiionnale et le peuple ont déclaré qu'ils prenaient acte de cette décision et que si le prince n'y adhérait avant le 3o juin, et que par conséquent il n'y eût pas, cette époque fatale du 3o, une solution définitive aux anxiétés d'un pays harrassé, ruiné, écrasé par une révolution de près d'un an, ils se char geraient eux d'agir dans le véritable intérêt de la patrie. Je le demande, le prince a-t-il adhéré quel que chose, et y a-t-il adhéré aujourd'hui quel que chose, de plus positivement arrête, qui le jour de l'élection de Léopold? La conclusion est simple et claire. Mais con- clura-l-on La question est toujours au même point. La conférence veut que les Belges cèdent, et les Belges répondent: Notre coustitution sinon NON. Il faudra finalement plier d'un côté ou d'au tre. Ici point de juste milieu possible. Si, contre toute attente, les Belges, seuls ju ges, après tout, dans leur cause, se soumet taient finalement ce qui leur paraîtrait une né- essité, ne serait-on pas en droit de leur repro cher d'avoir tardé si longtemsà le faire? Ils sont, la vérité, bien les maîtres de transférer aux cinq représentais des grandes puissances Lon dres les pouvoirs qu'ils savaient d'abord accor dés leurs deux cents représentais nationaux Bruxelles; mais ne l'onl-ils pas toujours été de la même manière, et, pour user de cette faculté dans toute sa plénitude, fallait-il attendre que la Belgique fût complètement épuisée? Ne pou vaient-ils, puisqu'ils eu avaient l'intention, charger dès l'origine la conférence de Londres de régler leurs affaires et de coDSlituer comme elle l'entendait leur quasi indépendance? Les belges persistantau contraire, ce sera celte conférence elle-même qui s'avouera vain cue.Elle est attaquée au degré le plus violent de la grippe diplomatique d'aujourd'hui, lapeur.Li- dée seule du drapeau français arborésur quelques points de la frontière belge, de la guerre recom mencée avec la Hollande sur d'autres, du roi de Prusse se montrant dans le Luxembourg,et des citoyens français débordant de toutes parts dans leNamurois, le Hainaut, la Flandre, et sut tout de l'élan, de l'énergie populaires réveil lés tout au beau milieu de l'inflammable Europe; celte idée fait pâlir tous les diplomates, les mi- nistreset bien d'autres encore, et leur fait crain dre pour leurs portefeuilles, missions et pen sions. et pour certains colifichets, fort riches d'ailleurs, auxquels on tient d'autant plus qu'ils sont devenus plus casuels. Que les Belges me tient celte idée profit. Ils ont toujours eu et ils ont aujourd'hui plus que jamais en main leurs destinées et celles de la patrie. Ils sont foits et très forts de la faiblesse générale. Qu'ils veuillent et on voudra; qu'ils fassentet ou ratifiera. Tout a peur autour d'euxqu'ils se moutreut résolus, et leur victoire est cerlaiue. de PoTTER. Anvers4 juillet. Les bienfaits du gouvernement avaient permis aux habitaDS de Slabroeck d'activer les tra vaux de leur digue salutaire qui était déjà avancée au point que les eaux ne dépassaient plus cette limite. Les habitans fugitifs ou réfu giés dans les granges avec leurs meubles et bes tiaux concevaient déjà l'espoir de rentrer dans leurs habitations. Mais le vent d'est qui a soufflé avec la plus grande violence, pendant les jour nées des 29 et 3o juin, a soulevé les lames plus de six pieds au-dessus des travaux et oc casionné d'affreux dégâts. Douze ruptures ont causé un débordement terrible, qui atteint un grand nombre d'habitations et détruit près de cent bouniers de moissons qui jusqu'ici avaieut échappé au désastre. Ou craint que, si le tems pluvieux continue, les travaux ne souffrent beaucoup de difficultés; mais l'activité des habitans, et le zèle actif que la commission montre daos la surveillance des ouvriers donnent l'espoir de surmonter ces dif ficultés nous avons aussi signaler le zèle de M. Verstappen, vicaire, qui est continuellement aux travaux pour eucourager les ouvriers et les consoler dans leurs misères. Différentes mesures ont été prises par les au torités de la ville et de la province, pour dous garantir de l'invasion du choiera morbus, qui cependant diminue d'intensité dans les pays où il regne en cemomenl. On avait répandu le biuit qu'il s'était manifesté Flessingue. Celte nou-5 velle est coutrouvée.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1831 | | pagina 2