Uàesl iPavemr -de votre trône, rendez-
mous oos frères dont la rjualité est mise en ques
tion, «t vous serez le monarque le plus assuré
«Je l'Europe, et parmi nous il n'y aura d'autre
parti ique celui de Léopold I". Celle lâebe
d'ailleurs est digne de vous; au-dessus des au
tres princes par vos connaissances étendues,
vrotre caractère élevé votre intelligence des be
soins du peuple,vous devez mieux comprendre
les questions d'honneur et d'humanité que celles
de diplomatie, et ceci est une question d'honneur
cl d'humanité.
Ah nous l'espoir, car nous aimons la Belgi
que, et son avenir cause l'inquiétude de nos
pensées, le roi Léopold comprendra ce qu'il
doit faire et le parti qu'il doit [«rendre son
avènement; il se montrera digne de sa haute
fenomoKe^iguede nousqui l'avons choisi, digne
du siècle qui l'a vu naître, il nous rendra tout
ce qu'on nousconteste, le Luxembourg, le Lim-
Li uig tout entier et surtout celte noble cité de
Yenloo qui, après tant de dévouement et de sa
crifices, ne doit pas voir le drapeau du dispote
hollandais remplacer sur ses tours les nobles
couleurs br bdDçonnes.
DEMEURONS UNIS.
Le congrès a accepté les propositions de la
conférence. Pendant les neuf séances consacrées
cette discussiontout été dit sur les résultats
de cet acte, dont dépendent désormais les desti
nées du pays. L'avenir réalisera dans peu les
espérances des uns ou les prévisions des autres.
Nous n'avons pas hésité un seul instant rendre
hommage aux bonnes iutentions de la majorité
et son désir de consolider la révolution les
éloquentes paroles de M. le ministre des affaires
extérieures ont produit sur nous cette émotion
de sentimens que causent toujours les accens
d'une conviction sincère et loyale. Mais nous ne
pouvons nous empêcher deblàtnerhauleraentces
reproches de mauvaise foi que quelques person
nes adressent si gratuitement des hommes que
l'expérience du passé, une logique sévère et une
louable susceptibilité rendent ombrageux sur
tout ce qui intéresse l'honneur et l'avenir de la
Belgique. Chaque membre porte la tribune le
tribut de ses lumières et de sa conscience, et il
n'appartient personne des suspecter ses sen
timens.
A la fin de son discours, M. Lebeau a fait un
appel l'union; nous nous faisons un devoir,
dans l'intérêt de notre pays, d'imiter son exem
ple: quel que soit le résultat de l'acceptation des
dix-huit articles, nous avons besoin encore de
la réunion de toutes nos forces. Parmi les mem
bres qui ont donné leur vote aux propositions,
le plus grand nombre a la conviction que nous
conserverons les territoires contestés dans ce
moment, et l'imposante minorité du congrès
fera sentir au prince Léopold, que pour que son
trône ait de la stabilité en Belgiqueil faut qu'il
les obtienne, soit par la voie des négociations,
soit par la voie des armes. Evitons la faute d'ap
puyer, par nos divisions intérieures, les coupa
bles projets de ceux qui veulent morceler notre
territoire: les repiésentans des localités contes
tées sont Belges, et il n'est aucun de nous qui
leur refusera jamais le litre de frères comme
nous, ils ont mérité d'être libres et heureux;
notre or et notre sang leur sont jamais acquis.
Mais pour nous soutenir et nous défendre, nous
avons besoin d'uDÎon, et l'abandon que ferait
un député de sud poste au congrès serait pres-
qu'une défection. Au milieu de la rapidité des
événemens, lorsque d'un moment l'autre la
face des choses peut changer en Europe, serait-
il sage, de proclamer soi-même un divorce dont,
il Dousest impossible d'admettre la possibilité?
rieo u'est décidé quand au Luxembourg et au
Limbourg, etsi la voie des négociations n'amène
pas des résultats satisfaisans, il nous reste tou
jours celle des armes. Et si quelque journos
droits sur ces provinces étaient reconnus sans
contestation, n'auraient-ils pas des regrets amers
et éternels ceux qui auraient renonce repré-
senter des fi ères qui n'auraient jamais cessé d'être
Belges. Sans doute, ils trouveront toujours des
défenseurs dans le congrès, mais quelles voix
pourraient mieux faire valoir leurs intérêts et
leur qualité que celles qui ont fait eutendre de
si puissaris acceris dans la discussion qui vient de
finir? Les habitans de Veulooet des territoires
contestés doivent être représentés; c'est un de
voir pour eux qui ont été honorés de leur man
dat, de ne pas les abandonner. Les autécédens
des membres de la dépulaiion du Limbourg nous
donnent la conviction qu'ils seront fidèles leur
mission,et qu'ilscoulinuerorit,avec tous les men-
bres de la minoiité, de siéger sur les bancs où
ils ont tous donné tant de preuves de leur pa
triotisme et de leurs lumières.
- Des nouvelles particulières de Londres, da
tées de vendrediannoncent que le prince Léo
pold achevait les préparatifs de son départ. Il
comptait ne se faire accompagner en Belgique
que par un ancien colonel allemand, auquel il
est attaché depuis la plus tendre enfance, et par
l'intendant de sa maison Londres, autre alle
mand qui s'appelle Herman, et qui possède toute
la confiance du prince. Courrier.)
- Une garde civique de Venloo nous adresse
un appel touchant la générosité des gardes ci-
ciques de toute la Belgique, pour les engager
solliciter du congrès le maintien de Venlo
nombre des communes belges. Il est trop tard!
Le 9, cinq heures, quatre pigeons ont été
lancés l'hôtel impérial, en celle ville, pour
porter Loudres la nouvelle de l'acceptation
des propositions.
- Voici quelques passages d'une lettre qui a
été adressée par M. Lebeau, ministre des rela
tions extérieures, M. Heuri de Brouckere
député Londres; la lettre porte la date du 5
mai.
Si l'étonnait de notre obstination ne rien
céder du territoire, disait M. Lebeau,attachez-
vous convaincre qu'il n'y a pas là obstination,
mais nécessilé. Pouvons-nous sans lâcheté
sans hontesans inhumanitécéder des lo
calités engagées dans la révolutionassociées
tous les actes du congrès et de l'administration?
et remarquez qu'il ne s'agit pas de localités bol-
landaises, mais de localités belges, en ce sens,
qu'elles faisaient partie des provinces méridiona
les, et si la séparation prononcée par les états-
généraux, en septembre i83o, s'était exécutée
l'amiable, elles eussent passé sous la vice ro
yauté destinée au prince d'Orange Nous ne de
vrions être réputés usurpateurs ou conquérans,
que si une partie des provinces septentrionales
était unie la révolution et que nous voulus
sions nous en prévaloir, pour nous l'approprier.
Ajoutez que c'est une question d'honneur
et d'humanitécomme je viens de le dire car il
est telles de ces localités quinoussont onéreuses.
Mais les livrer aux réactions du roi Guillaume,
les repousser violemment, c'est ce qu'il nous est
impossible de consentir.
- Sur la demande de l'administration com
munale de WesemaelM. le régent a bien vou
lu consentir être le parrain du 7* fils des
époux de Wevercultivateurs très estimable
de celte commune. M. le régent a désigné M.
le bourgmestre pour le remplacer la céré
monie du baptême qui vient d'avoir lieu avec
solennité et au milieu des témoignages de satis
faction des habitans. Le nouveau né reçu les
noms d'Erasme-Louis, ea M. le bougmestre a
remis de la part de M. le régentun cadeau
aux parens.
Correspondance particulière de l'Inbipendant.
Gand, le 9 juillet i83i.
G and est encore tout plein du scandale qui a
eu lieu hier soir l'occasion de l'arrestation eu.
M. l'avocat de Souterqui danc cette circon
stance a donné des preuves de fermeté, de pré
sence d'esprit et de courage.
Comme il l'avait annoncé dans sa lettre au
commissaire du gouvernementil n'a pas eu un
seul instant l'idée de fuir au contraire il s'est
livré et n'a pas quitté l'hôtel-de-ville, où comme
membre de la commission de sûreté publique il
croyait de son devoir de rester. Non plus, il n'a
pas été ému lorsqu'il a vu en sortant de l'hôtel-
de-ville les deux pièces de canon, mèches al
lumées braquées sur lui; au contraire, il sou
riait en fumant un cigarre et marchait d'un pas
assuré.
En se rendant la citadelle, deux gendarmes
le tenaient chacun par le bras, et côté d'eux
était cheval un général avec lequel il n'a pas
cessé de causer, et auquel il a témoigné qu'il
regrettait beaucoup de ne l'avoir pas fait arrêter
au 1 février dernier.... Que ce jour-là il avait
exposé ses jours.... Que ce jour-là il avait acquis
sa popularité en sauvant la Belgique, et que
pour récompense il était ainsi traité etc.
Arrivés la citadelle et suivi d'une foule im
mense, ces messieurs se sont séparés gaîmeut en
-se souhaitant, en ricannanl, chacun la bonne
nuit.
On a voulu faire aujourd'hui plusieurs autres
arrestations. On désigne MM. Spilthoornvao
Cleemput, de Gosier, Ellebaut, qui tous se sont
éloignés de Gand.
La ville quoique très-mécontente, parait as
sez calmequoiqu'il soit arrivé deux pièces de
canon alelées, qui depuis 5 heures stationnent
sur la placed'armesetquela garde ait été triplée.
- On ne peut plus que hausser les épaules.
La garde civique a fait une protestation con
tre l'acte arbitraire exercé hier contre un de ses
chefs, celte protestation a été adressée a M. le
régentqui finira par juger les hommes dont il
est entouré, espérons.
Enversg juillet.
Un officier supérieur, chargé du commande
ment des volontaires en garnison Booma été
arrêtée le 6 et conduit Anvers dans la nuit; il
est écroué la maison d'arrêt comme prévenu
d'affiliation un complot tendant renverser le
gouvernement.
- Le 7, dans l'après-midi, un déserteur est
arrivé de la citadelle, par l'ancien arsenal. Les
sentinelle ont tiré dessus sans l'attendre. Il rap
porte qu'on rassentait la citadelle une grande
disette d'eau.
- Un engagement a eu lieu entre nos avant-
postes et les Hollandais aux environs de Wesl-
wézel; uu fourrier a été amené ici le 7 après-
midi sur une charetle, grièvement blessé. Nous
ignorons ce qui a pu y donner lieu [Escaut.)
- Une foule de gens, la plupart des femmes
et enfans du peuple, parcourent le soir, de neuf
onze heures, une partie de la ville,en récitant
des prières. Le 7 au soir, on ne comptait pas
moins de deux mille personnes qui se succédaient
par troupe de 3 400 et allaient s'ageDouiliir
pendant un quart d'heure sur le parvis de l'église
Notre-Dame en récitant le rosaire. Quelques
personnes ont pris de l'ombrage, cause de ces
processions; nous n'y trouvons cependant aucun
danger. Il parait du reste que ces personnes
accomplissent une neuvaine pour obtenir du ciel
la fin de nos misères. Journ. du Commrce.)
- M. le général Thabor a passé ce matin la
revue de la garde civique et des troupes de la
garnison rassemblées la place de Meir. Le gé
néral a annoncé l'adhésion du «mgrés aux 18
articles de la conférence. Le plus beau teins a
favorisé celle revue.
- Le bruit s'était répandu que les Hollandais
avaient fait une attaque du côté de Turnhout.
Ce bruit est dénué de fondement.